(Minghui.org) Le 22 novembre 2020, une habitante de la ville de Daqing, province du Heilongjiang, a été jugée pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Wang Jianhui, 50 ans, anciennement technicienne hospitalière, a été interpellée par la police et arrêtée dans l'après-midi du 22 novembre 2020, alors qu'elle se rendait en voiture chez un parent. La police a saisi les clés de sa voiture et de son domicile et par la suite a obligé Mme Wang à les conduire chez elle afin de fouiller son domicile.
Parmi les objets confisqués à Mme Wang, il y avait plus de 50 livres sur le Falun Gong, un portrait encadré du fondateur du Falun Gong, un ordinateur portable, deux calendriers, 107 cartes d'information sur le Falun Gong, dix feuilles de papier présentant des QR codes imprimés avec des liens pour accéder à l'Internet non censuré, et un tampon personnel.
Le mari de Mme Wang, qui est aussi un pratiquant de Falun Gong, a été emmené au poste de police avec elle. Après avoir emmené le couple, la police est revenue fouiller leur domicile, à la recherche d'une imprimante.
Tôt le lendemain matin, le mari de Mme Wang a été libéré, alors qu’elle était transférée au centre de détention no 2 de la ville de Daqing, où elle est détenue depuis.
Ensuite, son dossier a été soumis au parquet du district de Ranghulu par la police, où elle a été inculpée pour « atteinte à l'application de la loi par une organisation sectaire », un prétexte standard utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong en Chine. La police a révélé qu'avant d’arrêter Mme Wang, elle avait surveillé son domicile et son téléphone portable pendant une longue période.
Le 27 avril 2021, c’est par vidéoconférence que le tribunal du district de Ranghulu a jugé Mme Wang qui se trouvait au centre de détention. Son avocat a plaidé non coupable pour elle. La police a modifié le nombre de QR codes trouvés à son domicile, les faisant passer de 10 à 250, afin que la peine infligée soit plus accablante. Le procureur, Feng Guang, a également accusé Mme Wang d'être une récidiviste, car sa récente arrestation avait eu lieu moins de cinq ans après avoir purgé une peine de six ans pour sa pratique du Falun Gong.
Mme Wang a témoigné pour sa propre défense, et elle a fait valoir qu'aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine et que pratiquer sa croyance est un droit de l’homme le plus fondamental. Elle a exhorté le juge, Xue Qiang, à faire respecter la justice et à ne pas la condamner.
Persécution antérieure
Mme Wang a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Un an plus tard, le régime communiste lançait la persécution et, dans ce contexte en raison du maintien de sa croyance, elle a connu plusieurs arrestations et incarcérations pour un total de neuf ans.
Une peine de trois ans dans un camp de travail
En décembre 2000, Mme Wang s'est rendue à Pékin et a déployé une banderole portant les mots « Falun Dafa est bon » sur la place Tiananmen. Elle a été immédiatement arrêtée et emmenée dans un centre de détention. Pour protester contre sa détention arbitraire, elle a fait une grève de la faim et cinq jours plus tard, la police l'a relâchée, car le centre de détention était surpeuplé de pratiquants venus de tout le pays pour demander le droit de pratiquer leur croyance.
En août 2001, alors qu’elle vivait dans la maison de sa belle-mère dans la ville de Shenzheng, province du Guangdong, Mme Wang a été arrêtée de nouveau. Elle a été emmenée au centre de détention de Daqing par avion, et a été contrainte de payer tous les frais de voyage pour elle et la police. Quelques semaines plus tard, et sans aucune procédure régulière, la police l'a condamnée à trois ans de détention au centre de rééducation pour femmes de Harbin, dans la province du Heilongjiang.
Mme Wang a été souvent battue par les gardiens du centre de réadaptation, ils la privaient de sommeil, lui versaient de l'eau froide dessus, puis ouvraient la fenêtre pour laisser le vent souffler sur elle. Parfois ils lui mettaient du ruban adhésif sur la bouche, lui bandaient les yeux et la forçaient à rester accroupie pendant de longues périodes avec un tabouret sur la tête. En raison de la torture, le visage de Mme Wang s'est enflé et s'est déformé, elle qui avait été une belle femme autrefois. Elle a développé une hypothermie. Sa vision est devenue trouble et ses jambes étaient tellement enflées et faisaient tellement mal qu'elle avait du mal à marcher.
Peine de six ans de prison
Le 28 février 2010, Mme Wang a été arrêtée de nouveau. Ensuite, elle a été condamnée à huit ans de prison par le tribunal du district de Sartu. Elle a fait appel de ce verdict auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Daqing, qui a décidé de réduire sa peine à six ans de prison.
Reconstitution de torture : les mains menottées au sol
Pendant qu'elle purgeait sa peine à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, Mme Wang a été placée en isolement cellulaire pendant de longues périodes. Une fois, les gardiens l'ont maintenue menottée au sol pendant quinze jours et elle n'était libérée que pour manger, dormir ou faire ses besoins. Il lui était interdit de se laver.
Reconstitution de torture : menottée les mains derrière le dos
Les gardiens lui ont également menotté les mains derrière le dos : l'une des mains était tirée par-dessus son épaule pour rejoindre l'autre main qui était tirée derrière le dos. Pour augmenter la souffrance, des détenues lui écartaient les bras.
Après lui avoir rendu visite, sa famille a dit : « Elle était en très bonne santé avant d'être emprisonnée. En raison de sa pratique de Falun Gong, elle avait l'air d'une personne dans la vingtaine, alors qu'en réalité elle est dans la quarantaine. Mais maintenant, elle a l'air d'avoir plus de 60 ans. »
Mme Wang a été libérée en mars 2016 après avoir enduré six ans de torture incessante, pour se retrouver, en 2020, confrontée à une nouvelle arrestation et à de nouvelles poursuites judiciaires en raison de sa croyance.
Voir aussi :
Une femme du Heilongjiang dans une cellule d'isolement pour la deuxième fois en trois mois
(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)
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Traduit de l'anglais
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