(Minghui.org) Quinze personnes qui habitent la ville de Luzhou, province du Sichuan, sont encore détenues pour leur croyance dans le Falun Gong. Deux d'entre elles ont été condamnées et douze attendent le verdict après les audiences au tribunal. La situation d'un pratiquant est peu claire.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Voici les détails de leur dossier.
Deux condamnations
M. Wang Xianshu et Mme Yi Qunren ont été arrêtés le 30 avril 2020 après avoir assisté à une réunion de pratiquants locaux. Ils ont été condamnés par le tribunal du canton le 1er septembre 2020.
L'avocat commis d’office pour Mme Yi n'avait pas informé sa famille du procès. L'avocat commis d'office de M. Wang a demandé à sa fille de lui verser 300 yuans pour couvrir ses frais de déplacement et les frais de copie des documents relatifs à l'affaire de son père, alors que tous les avocats commis d'office doivent travailler gratuitement pour leurs clients.
Les avocats commis d'office de Mme Yi et de M. Wang ont plaidé coupable pour eux sur instruction du juge.
Le juge a condamné Mme Yi et M. Wang à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans le 11 décembre 2020. Ils ont fait appel le 28 décembre 2020 et attendent toujours la décision de la cour intermédiaire de la ville de Luzhou, qui a informé leurs avocats que la cour ne tiendrait pas d'audience pour les dossiers des pratiquants.
Lorsque l'avocat de M. Wang lui a rendu visite au centre de détention du canton de Lu en février 2021, il lui a dit qu'il souffrait de problèmes médicaux, notamment d'un rythme cardiaque rapide, d'une thrombose à la jambe gauche et de varices à la jambe droite. Ses pieds étaient très enflés et il souffrait de douleurs atroces en marchant. Les gardiens du centre de détention ont refusé de lui fournir tout traitement médical et ne l'ont pas autorisé à consulter un médecin lui-même.
Douze personnes attendent leur verdict
Mme Li Shifang, Mme Dai Qunying, Mme Jian Hongmei et M. Liu Kaisheng
Mme Li Shifang, Mme Dai Qunyin, M. Liu Kaisheng et Mme Jian Hongmei ont été arrêtés sur un marché de producteurs le 16 août 2020. Ils ont d'abord été détenus au centre de détention du canton de Hejiang, puis transférés au centre de détention du district de Naxi. La police a saccagé leurs maisons alors qu'ils étaient encore détenus. Leurs livres de Falun Gong, la photo du fondateur du Falun Gong, leur ordinateur, leur téléphone portable et certaines cartes mémoire d'ordinateur ont été confisqués. La police a inventé le nombre d'objets confisqués dans les preuves à charge contre eux.
Les quatre pratiquants ont été jugés au tribunal du canton de Hejiang le 2 avril 2021. Les avocats de Mme Dai et de Mme Li ont plaidé non coupable pour elles. Mme Jian a renvoyé son avocat commis d'office, tandis que M. Liu a conservé le sien. Les quatre pratiquants ont également témoigné pour leur propre défense et ont plaidé non coupable.
Mme Gou Zhengqiong, Mme Deng Wanying, Mme Lei Huanying et Mme Luo Taihui
Mme Gou Zhengqun a été arrêtée le 2 août 2019. Les trois autres pratiquantes : Mme Deng Wanying, Mme Lei Huanying et Mme Luo Taihui ont été arrêtées le 21 août 2019. Toutes sont détenues au centre de détention de Naxi depuis lors.
Les quatre pratiquantes ont comparu devant le tribunal du canton de Lu trois fois, le 13 juillet et le 15 septembre 2020, et le 2 février 2021.
Lors de l'audience des quatre femmes au tribunal du canton de Lu du 13 juillet, le juge n'a pas donné l'autorisation aux familles des pratiquants d'assister à l'audience ni de regarder l’audience en diffusion continue dans le hall du tribunal.
Les avocats ont également souligné plusieurs violations commises par la police dans la façon de traiter les dossiers, notamment : le saccage des domiciles des pratiquantes sans porter l’uniforme de police ; le non-respect du fait qu’au moins deux agents prennent part à la perquisition à domicile comme l’exige la loi ; ainsi que le fait qu’ils ne montrent pas leur pièce d’identité et leur mandat de perquisition, et qu’ils ne fournissent pas de liste des biens confisqués par la suite.
Parmi plus de 40 témoins énumérés par la police, aucun n’a comparu devant le tribunal pour accepter un contre-interrogatoire. Ils n’ont pas non plus exposé dans leurs témoignages écrits ce que les pratiquantes ont fait spécifiquement. Les photos et les clips vidéo utilisés comme preuve à charge n’ont pas non plus montré ce que les pratiquantes faisaient pour les prétendues « activités criminelles ».
Lors de la deuxième audience, le procureur a mis à jour l’acte d’accusation et ajouté quelques autres exemplaires des documents qui auraient été distribués par les pratiquantes. Il a également fait passer un nouveau clip vidéo des pratiquantes enregistré par la caméra de surveillance. Mais les avocats ont continué à soutenir que la vidéo ne montrait pas quelles activités illégales leurs clientes avaient faites.
Les avocats ont répété leur argument de la défense selon lequel la persécution contre le Falun Gong n’avait aucun fondement juridique et qu’aucune des preuves présentées au tribunal ne pouvait démontrer quelle loi leurs clientes avaient violée ou quels dommages elles avaient causés à d’autres ou à la société.
Pour la troisième audience, le tribunal a pour la première fois autorisé les membres de famille des pratiquantes d’y assister. Mais le mari et le fils de Mme Luo, qui ont été trompés par la police pour répondre à des questions sur d'autres pratiquants, ont été inscrits sur la liste des témoins à charge et n'ont pas pu assister à la séance. Le juge et le procureur ont répété la procédure des deux audiences précédentes et n'ont présenté aucune nouvelle « preuve ». Le juge n'a toujours pas annoncé les verdicts à la fin de l'audience.
Mme Ao Qizhen, Mme Tang Zuqun, Mme Peng Shaoqun et Mme Zhang Xinglian
Les quatre pratiquantes, Mme Ao Qizhen, Mme Tang Zuqun, Mme Peng Shaoqun et Mme Zhang Xinglian, toutes quatre âgées de 50 ans, ont été arrêtées à leur domicile respectif le 10 septembre 2019. Il a été rapporté que la police les a prises pour cible après les avoir vues sur des vidéos de surveillance en train de placer des banderoles du Falun Gong.
Les quatre pratiquantes ont été jugées à la cour du district de Jiangyang le 24 novembre 2020. Les avocats de Mme Tang et de Mme Zhang ont plaidé coupables pour elles et ont demandé des peines plus légères. Mme Peng était représentée par un avocat commis d’office qui a plaidé coupable en son nom.
Alors que la famille de Mme Ao a engagé un avocat de Pékin pour plaider non coupable pour elle, le tribunal a désigné un autre avocat commis d’office, en affirmant que l’avocat de Pékin n’était pas autorisé à se rendre à Luzhou pendant la pandémie. Lors de l’audience du 24 novembre, l’avocat de Mme Ao a continué à assister à la séance et à défendre son innocence, tandis que son avocat commis d’office a plaidé coupable, tout comme son collègue qui représentait Mme Peng.
Les quatre pratiquantes attendent maintenant le verdict au centre de détention de Naxi, où elles sont détenues depuis leur arrestation.
Détenu au secret
M. Luo Qingsheng, septuagénaire, a été secrètement arrêté chez lui à la fin du mois d'octobre 2020. Il est maintenant détenu au centre de détention de Gulin et privé des visites de sa famille.
Le 25 août 2020, deux mois avant son arrestation, deux agents sont entrés de force à son domicile, ont confisqué ses documents de Falun Gong et l'ont emmené au parquet du canton de Gulin. Un procureur lui a demandé où il avait obtenu les documents et à qui il les avait distribués.
M. Luo a refusé de répondre aux questions, mais a expliqué les faits sur le Falun Gong. Il a également refusé de signer le procès-verbal de deux pages de l'interrogatoire préparé par la police.
Un agent de police a appelé son superviseur et a dit : « Nous avons arrêté un pratiquant de Falun Gong et c'est quelqu'un d'important. Que devons-nous faire ? Nous avons peur de ne pas pouvoir assumer la responsabilité si nous prenons la décision [sur l'affaire]. » Bien que l'on ne sache pas exactement comment le supérieur hiérarchique de l'agent a réagi, M. Luo a été relâché par la suite. La police ne lui a pas rendu le matériel qui lui avait été confisqué. On ne sait pas non plus si l'arrestation du mois d'août est à l'origine de sa dernière arrestation et de sa détention.
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Traduit de l'anglais
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