(Minghui.org) En 1998, Mme Tang Xuzhen a guéri rapidement d'un cancer du nasopharynx et de nombreuses maladies chroniques après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong. Un an plus tard, le régime communiste chinois ordonnait la persécution du Falun Gong.

Ayant tant bénéficié de la pratique du Falun Gong, la croyance de Mme Tang n'a jamais vacillé. Par conséquent, cette habitante de la ville de Luzhou, province du Sichuan, a passé un an dans un camp de travail et trois ans et demi en prison. En octobre 2011, l'Université médicale du Sud-Ouest, dont elle était retraitée, a également suspendu sa pension.

L'enseignante octogénaire retraitée est allée dans diverses agences du gouvernement pour demander justice, mais en vain.

Pension de retraite suspendue

L'Université médicale du Sud-Ouest a suspendu la pension de Mme Tang depuis octobre 2011 lorsque Kong Xiaomin, directeur des ressources humaines est entré en fonction. Avant de prendre sa retraite, elle avait consacré toute sa carrière à l'université comme enseignante associée de pathologie anatomique.

Au cours des dix dernières années, Mme Tang n'a reçu que 5200 yuans à titre de paiement d'ajustement de sa pension et 200 autres yuans distribués à l'occasion de la Journée des enseignants. En plus de sa pension révoquée, l'école a également révoqué son assurance médicale.

Au début, l'école lui a encore donné les copies papier des bulletins de salaire mensuels, qui indiquaient le montant de sa pension avec une note précisant que sa pension avait été « retenue temporairement ». Mais, depuis octobre 2016, lorsque le système de paiement de la pension de l'école est passé au dépôt direct sur les comptes bancaires des retraités, elle n'a plus reçu aucun papier indiquant le montant auquel elle avait droit.

Alors que Mme Tang n'avait pas accès à sa pension, ses relevés bancaires indiquaient toujours un montant mensuel de 6630 yuans, accompagnés d'une note indiquant que ses prestations de retraite devaient rester gelées jusqu'en mai 2018. Mais, après mai 2018, sa banque n'a plus été en mesure de donner les informations de son compte de pension. On ne sait pas si son université avait ordonné la fermeture de son compte [note : son université dépose les prestations de retraite des retraités dans une banque désignée par l'école].

Pendant toutes ces années, l'université n'a jamais fourni de notification ou d'explication officielle concernant la suspension de sa pension. Mme Tang est retournée à plusieurs reprises à l'université pour demander justice, mais en vain. Liu Guangyi, le secrétaire adjoint de l'école de médecine où elle avait travaillé, lui a dit un jour qu'ils retenaient temporairement sa pension et qu'ils lui rendraient l'argent si elle rédigeait une déclaration de renonciation au Falun Gong.

Par la suite, avec le changement de direction de l'école, c'est devenu de plus en plus difficile pour elle de savoir où se trouvait sa pension. Lorsqu'elle est retournée à l'école et a essayé de parler à la nouvelle direction, celle-ci a ordonné à la police de la faire sortir et de l'emmener au poste de police pour l'interroger. Plus tard, la direction de l'école a donné l'ordre au personnel de sécurité d'empêcher complètement Mme Tang d'entrer sur le campus.

Rude bataille pour récupérer sa pension

Le 14 octobre 2020, Mme Tang a envoyé une demande au bureau d'éducation de la province du Sichuan qui supervise l'Université médicale du Sud-Ouest, exigeant que l'université donne les documents juridiques et les procédures de suspension de sa pension ainsi que les noms des fonctionnaires qui s'occupent des détails.

Le bureau provincial de l'éducation a rejeté sa demande le 14 novembre, déclarant que, conformément à une nouvelle politique, elle n'avait droit à aucun avantage pendant la période de sa détention (elle avait été condamnée à trois ans et demi de prison fin 2009). Ils l'ont également orientée vers l'Université de médecine du Sud-Ouest pour obtenir les informations qu'elle demandait.

Mme Tang a fait valoir qu'aucune loi chinoise sur le travail n'interdit aux retraités de percevoir une pension pendant leur séjour en prison. D'autre part, elle a été condamnée à tort pour sa croyance et sa peine n'a duré que trois ans et demi, mais on lui a suspendu sa pension pendant près de dix ans.

À la suggestion du bureau de l'éducation, Mme Tang a demandé à l'Université médicale du Sud-Ouest de divulguer les informations qu'elle avait demandées, même si elle n’a pas réussi à communiquer avec eux au cours de la dernière décennie. L’école ne lui a jamais répondu.

Le 30 novembre, Mme Tang a également déposé une requête concernant son cas auprès du gouvernement provincial du Sichuan et du gouvernement municipal de Luzhou, demandant que son université lui restitue toutes les pensions suspendues ainsi que le remboursement de ses frais de déplacement et de ses frais de justice. Les autorités municipales et provinciales lui ont répondu le 1er décembre et le 18 décembre, respectivement, qu'elles n'accepteraient pas son dossier.

Le gouvernement municipal l'a orientée vers le gouvernement provincial et le ministère de l'Éducation, en prétextant qu'ils n'avaient pas de juridiction directe sur l'Université médicale du Sud-Ouest. Elle a contacté le ministère de l'Éducation, mais celui-ci ne lui a jamais répondu.

D'autre part, le gouvernement provincial a affirmé que le fait que l'école lui a supprimé sa pension, n'avait rien à voir avec le bureau de l'éducation de la province du Sichuan, ce qui a disqualifié sa demande de tenir le bureau de l'éducation pour responsable. Ils ont déclaré qu'elle pouvait déposer un recours administratif auprès du tribunal dans les quinze jours suivant l'avis.

Donc, le 29 décembre, Mme Tang a déposé un recours administratif auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Chengdu qui l'a rejeté le 28 janvier 2021. La lettre de rejet qu'elle a reçue du tribunal ne portait pas de sceau officiel ni la signature du juge qui l'avait traitée.

Dans le cadre de la poursuite de ses démarches juridiques, Mme Tang a fait appel de la décision du tribunal intermédiaire auprès du tribunal supérieur de Chengdu. Alors que la cour supérieure a confirmé avoir reçu son dossier le 6 février, elle n'a jamais donné suite. Mme Tang a fait deux appels de suivi respectivement en mars et avril 2021, mais en vain.

Au même moment, Mme Tang a fait une autre requête auprès du ministère de l'Éducation concernant la divulgation d'informations. Elle leur a fait plusieurs appels de suivi avec son téléphone fixe, mais personne n'a jamais répondu à l'appel. Soupçonnant que sa ligne fixe avait été bloquée par les autorités, Mme Tang a de nouveau appelé l'agence le 31 mars 2021 avec un téléphone portable. Bien qu'une employée ait répondu à l'appel, elle a immédiatement raccroché dès qu'elle a appris que l'affaire était liée au Falun Gong.

En avril 2021, Mme Tang a fait encore un effort pour appeler Liao Bin, le nouveau directeur du département de l'école de médecine, seulement pour s'entendre dire que la décision de suspendre sa pension avait été prise en 2013 par le directeur précédent et qu'ils n'avaient aucun moyen de la changer maintenant.

Voir aussi :

La pension d'une professeure d'université à la retraite suspendue pendant neuf ans en raison de sa croyance dans le Falun Gong

(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

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Traduit de l'anglais