(Minghui.org) Le 22 juin 2021, bien qu'elle soit extrêmement faible après avoir subi une intervention chirurgicale, Mme Tang Zhuyin, une habitante de la ville de Harbin dans la province du Heilongjiang a été contrainte de se présenter devant le tribunal du district de Ranghulu. Et cela parce qu'elle croit en Falun Gong, une discipline spirituelle que le Parti communiste chinois (PCC) persécute depuis 1999.

Mme Tang Zhuyin

Mme Tang est détenue depuis plus d'un an au centre de détention no 2 de Daqing après avoir été arrêtée avec six autres pratiquants de Falun Gong les 7 et 8 avril 2020 respectivement, alors qu'ils passaient des appels téléphoniques aux gens sur comment le PCC utilise des techniques semblables à celles utilisées dans la persécution de leur foi afin de dissimuler l'épidémie de coronavirus. Leurs domiciles ont été mis à sac.

Audience au tribunal

Dès que les arrestations des pratiquants ont été approuvées (leurs familles n'ont pas reçu l'avis), leurs dossiers ont été présentés au parquet du district de Tanghulu et ensuite transmis au tribunal du district de Ranghulu.

Le 29 décembre 2020, les pratiquants devaient comparaître devant le tribunal par le biais d'une audience vidéo. Avant le début de l'audience, le tribunal a utilisé la pandémie comme une excuse pour empêcher les familles des pratiquants d'y assister. Le tribunal a aussi empêché les avocats des pratiquants de plaider non coupables pour leurs clients, sous prétexte qu'ils étaient passés par une zone rouge pour le coronavirus sur leur chemin vers Harbin, alors même que leur test de dépistage du coronavirus était négatif. En même temps, cinq avocats ont été commis d'office par le tribunal et ont eu la permission d'assister à l'audience. Ces derniers avaient reçu pour instruction de plaider coupables pour les pratiquants.

En raison de fortes protestations des familles et des avocats, l'audience a finalement été annulée et remise à plus tard.

Le 22 juin 2021, les sept pratiquants ont été jugés dans les centres de détention par le tribunal du district de Ranghulu lors d'une audience en vidéoconférence. Leurs familles et avocats y ont assisté dans la salle du tribunal. Un pratiquant, M. Li Lizhuang, s'est opposé à l'audience vidéo, mais le juge a rejeté sa demande, malgré une nouvelle politique selon laquelle le juge ne peut pas imposer l'audience virtuelle si le défendeur s'y oppose. Le juge s'est également moqué de M. Li pour avoir essayé de protéger lui-même ses droits légaux.

Ayant subi une intervention chirurgicale, Mme Tang était reliée à une poche de drainage et était mise sous perfusion tous les jours. Bien qu'elle soit extrêmement faible, le juge a obligé Mme Tang à se présenter au procès.

Lorsque Mme Tang a été conduite en fauteuil roulant par deux huissiers, elle ne parvenait pas à s'asseoir correctement, car elle était trop faible. Son avocat a critiqué le juge et la police pour le traitement inhumain infligé à sa cliente. Ensuite, Mme Tang a été ramenée dans sa cellule au centre de détention.

Dans l'après-midi, le juge a demandé à la police de ramener Mme Tang à l'audience. Mme Tang était extrêmement mal à l'aise, s'appuyant parfois sur les côtés. Elle avait également beaucoup de mal à parler. Lorsque sa fille a protesté auprès du juge contre les mauvais traitements infligés à sa mère, elle a été traînée hors de la salle d'audience par les huissiers.

Le procureur Feng Guang a accusé les pratiquants d'avoir passé des dizaines de milliers d'appels téléphoniques au public tout en étant à l'extérieur et de manière organisée entre janvier et avril 2020, mais sans fournir de relevés téléphoniques ni avoir de témoin à l'appui de ses dires.

Les avocats des pratiquants ont reconnu que leurs clients ont passé des appels téléphoniques au public pour l'informer de la persécution, tout en se promenant à l'extérieur pour éviter que les compagnies de téléphone ou la police ne suivent leurs déplacements. Mais, pendant les 100 jours environ qui se sont écoulés entre le 1er janvier et le 8 avril (date de leur arrestation), la Chine était au plus fort de la pandémie et les pratiquants n'étaient autorisés à sortir de chez eux que tous les deux ou trois jours et pour une période très courte. Il n'y avait tout simplement aucun moyen pour eux de passer des dizaines de milliers d'appels téléphoniques pendant le temps très limité de cette période.

Pendant que les avocats parlaient, le juge les interrompait fréquemment.

Un avocat a ensuite fait valoir qu'il n'y a pas de base légale pour que le tribunal puisse condamner les pratiquants de Falun Gong. Le juge a donné l'ordre à l'huissier de faire sortir l'avocat de la salle d'audience, sous prétexte qu'il avait « ouvertement fait un commentaire réactionnaire qui était anti-gouvernement et anti-Chine ».

Quand un autre avocat, M. Dong Qianyun a simplement levé la main, le juge a donné l'ordre aux huissiers de le faire sortir. « Mais je n'ai même pas encore commencé à parler ! », a protesté l'avocat. Les huissiers ont alors relâché ses bras.

Précédentes arrestations

Ce n'est pas la première fois que Mme Tang a été arrêtée.

Après le début de la persécution du Falun Gong, Mme Tang s'est rendue auprès de son gouvernement local le 22 juillet 1999, pour faire appel en faveur du Falun Gong, et a été arrêtée. Les autorités ont envoyé des bus pour l'emmener, elle et d'autres pratiquants, dans une arène locale et les ont laissés sous le soleil brûlant pendant toute une journée. La plupart des pratiquants ont été libérés le soir même, après que les autorités ont recueilli leurs noms et adresses.

Le lendemain matin, Mme Tang est allée comme d'habitude au parc pour faire les exercices de Falun Gong. Elle a été de nouveau arrêtée et on lui a ordonné d'écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong.

En septembre 1999, Mme Tang a été arrêtée parce qu'elle s'était rendue à Pékin faire appel pour le Falun Gong, et elle a été renvoyée dans la ville de Harbin. Elle a été détenue une quinzaine de jours au centre de détention no 2 de la ville de Harbin.

Mme Tang a été arrêtée deux autres fois, respectivement en janvier et novembre 2000, lorsqu'elle s'est à nouveau rendue à Pékin. Pour son voyage à Pékin, elle a emporté son nouveau téléphone portable qu'elle avait acheté pour 3000 yuans. Le téléphone portable a été confisqué par des policiers en civil. Au cours de son séjour d'une nuit au centre de détention du district de Chaoyang à Pékin, les gardes l'ont obligée à acheter les articles de literie pour 300 yuans, mais ils ne les lui ont jamais donnés après qu'elle les a payés.

Mme Tang a été ramenée à Harbin le lendemain. Mme Tang et quatre autres pratiquants qui ont aussi été arrêtés ont dû payer les frais de déplacement de la police. En route vers Harbin, la police a forcé les pratiquants à rester sur une couchette supérieure, alors que les pratiquants avaient tous payé leur propre billet, tandis que les policiers s'appropriaient les autres couchettes.

Après son retour à Harbin, Mme Tang a été détenue pendant trois mois, puis remise en liberté. Son mari a été contraint de verser 3000 yuans au Département de police. Le chef du Département de la sécurité a dit à son mari que l'argent lui serait rendu au bout d'un an si Mme Tang ne se rendait pas à Pékin. Un an plus tard, son mari est allé réclamer l'argent, mais on lui a répondu que Mme Tang devait se présenter personnellement. L'argent n'a finalement pas été rendu.

Les tortures au camp de travail

Mme Tang a été de nouveau arrêtée le 8 avril 2001. Les agents du poste de police de Huayuanjie l'ont forcée à s'asseoir sur une chaise de fer pendant toute une journée pour l'interroger. Les policiers ne lui ont pas permis de dormir et ont ouvert les fenêtres pour la geler. Un policier lui a frappé les jambes et les genoux avec un bâton métallique. Elle tremblait de douleur.

Plus tard, on a donné à Mme Tang deux ans de travaux forcés sans procédure régulière.

Outil de torture utilisé sur les pratiquants de Falun Gong : La chaise de fer

Mme Tang a été à nouveau arrêtée le 10 août 2006 et a été condamnée à une peine supplémentaire d'un an et demi de travaux forcés. Elle a été détenue au camp de travaux forcés de Wanjia pendant un an, et ensuite, elle a été détenue au camp de travaux forcés de Qianjin pendant six mois.

Lorsqu'elle était détenue dans les camps de travail, Mme Tang était obligée de s'asseoir sur un petit tabouret tous les jours du matin au soir, et d'écouter la propagande attaquant le Falun Gong. Elle était également obligée de faire des travaux non rémunérés, comme fabriquer des sacs en papier, ramasser des bâtons de glace et emballer des semelles de chaussures. Elle devait travailler jusqu'à minuit si elle ne parvenait pas à remplir son quota quotidien. Elle et d'autres pratiquants ont également été contraints de paver une route en briques sous un soleil de plomb.

Illustration de torture : Rester assise pendant longtemps

En 2002, le directeur du camp de travaux forcés de Wanjia a transféré des gardes masculins dans les cellules des femmes. Un jour, deux gardes masculins ont enfermé Mme Tang dans une pièce et l'ont forcée à s'accroupir. Les gardes lui ont ensuite administré des décharges électriques sur la tête, les bras et les mains à l'aide de matraques électriques, en particulier sur les zones où elle avait la gale et du pus.

Reconstruction de torture : Décharges avec des matraques électriques

En octobre 2006, un garde a emmené Mme Tang dans une pièce vide et l'a forcée à s'asseoir sur un tabouret. Le garde a ensuite attaché les mains de Mme Tang derrière son dos pendant qu'un autre garde passait l'autre extrémité de la corde par la fenêtre et tirait la corde vers le bas avec force jusqu'à ce que Mme Tang ne puisse plus lever les mains. Le premier garde a enlevé le tabouret, faisant en sorte que Mme Tang soit suspendue en l'air. À ce moment-là, Mme Tang a eu l'impression que son corps se déchirait. Un autre garde a alors secoué violemment les jambes de Mme Tang tandis que le premier garde lui a infligé des décharges électriques sur les bras et les mains.

Illustration de torture : Suspension en l'air

Après le retour de Mme Tang chez elle, la police de proximité l'a harcelée à plusieurs reprises et lui a demandé de se présenter au poste de police une fois par semaine. Les autorités communautaires l'ont surveillée ; son lieu de travail a également cessé de lui verser son salaire.

Une bonne personne

Mme Tang est une personne retraitée de l'usine de matériaux en platine de Harbin Tungsten. Le 25 avril 1995, elle a rencontré une amie qui lui a parlé du Falun Gong. Ayant entendu dire que le Falun Gong avait des effets bénéfiques sur la santé et qu'il enseignait aux gens à améliorer leur caractère moral, Mme Tang a emprunté à son amie le texte principal du Falun Gong, le Zhuan Falun, pour le lire. Le lendemain matin, elle s'est rendue au site de pratique des exercices près de chez elle et a commencé à pratiquer le Falun Gong. Ses nombreuses maladies, dont une maladie cardiaque, une maladie de l'estomac, de l'arthrite et des migraines ont été rapidement guéries.

Mme Tang vit selon le principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance afin d'être une bonne personne en faisant toujours passer les autres avant elle. Elle s'est débarrassée de son mauvais caractère et sa relation avec son mari est devenue harmonieuse. Elle s'est également bien entendue avec sa belle-famille.

Au travail, Mme Tang a cessé de se battre pour ses intérêts personnels. Elle a renoncé à la possibilité d'obtenir une augmentation de salaire après avoir entendu que ses collègues en avaient plus besoin qu'elle.

Lorsque l'usine a voulu licencier du personnel, Mme Tang a fait passer les autres avant elle et s'est portée volontaire pour quitter son emploi.

Voir aussi :

Sept habitants du Heilongjiang jugés pour avoir sensibilisé la population à la persécution religieuse

(D'autres articles connexes sont disponibles dans les versions anglaise et chinoise.)

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Traduit de l'anglais