(Minghui.org) M. Chen Xiangyang a finalement retrouvé sa femme, Mme Chen Wen le 28 mars 2018, au terme de la peine de douze ans qu'elle a purgée le jour même. Leurs retrouvailles ont pris fin au bout de vingt jours lorsque Mme Chen a été de nouveau arrêtée le 17 avril et plus tard condamnée à neuf ans et demi.

Le couple marié de la ville de Nanchang, dans la province du Jiangxi, a ciblé pour sa croyance commune dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. La dernière peine de prison de Mme Chen a été précédée d'une première peine de neuf ans.

Dernière peine de prison

Mme Chen a été arrêtée alors qu'elle se rendait au travail le 17 avril 2018. Son fils a également été arrêté à son domicile et détenu au centre de détention du district de Nanchang avec elle. La police a également saccagé le domicile de ses parents et confisqué l'ordinateur de son père.

Mme Chen a été jugée par le tribunal du district de Xihu le 16 septembre 2019. Elle a soutenu que la pratique du Falun Gong fait partie de ses droits protégés par la constitution et qu'elle n'a fait de mal à personne en pratiquant sa croyance. Le juge a constamment interrompu sa défense et a rapidement ajourné l'audience au bout de quarante minutes.

En octobre 2019, elle a été condamnée à neuf ans et six mois, et purge actuellement une peine à la prison pour femmes de la province du Jiangxi.

Peine de prison antérieure

Après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Chen et son mari, M. Chen, ont travaillé dur pour sensibiliser les gens à l'illégalité de la persécution.

M. Chen et 23 autres pratiquants ont été arrêtés en septembre 2004 et emmenés dans un centre de lavage de cerveau hébergé par le Bureau 610 de Nanchang, un organisme extra-légal spécifiquement créé pour persécuter le Falun Gong. Il y a été détenu pendant sept jours. Les gardes l'ont sauvagement battu, parce qu'il tenait fermement à sa croyance, et en conséquence il a vomi du sang.

Lui et sa femme ont plus tard loué un appartement et l'ont utilisé pour imprimer des documents d'information pour être distribués par d'autres pratiquants locaux.

Le 27 mars 2006, des agents du Département de police du district de Qingyunpu ont saccagé le domicile du couple alors que personne n'était présent. Après que le fils du couple, alors élève du primaire, est rentré chez lui pour constater les conséquences de la descente de police, il s'est rendu dans l'appartement de location pour en parler à ses parents. La police a suivi le garçon jusqu'à l'appartement de location et a arrêté ses parents le lendemain. Tout leur équipement et un certificat de dépôt bancaire avec 18 000 yuans ont été confisqués.

Mme Chen a été emmenée au poste de police de Daishan dans le district de Qingyunpu dans la soirée. Pendant les petites heures de cette nuit froide et calme de printemps, les gens pouvaient entendre les cris déchirants de la salle d'interrogatoire de ce poste de police.

L'après-midi du 29 mars 2006, Mme Chen et une autre pratiquante ont été transférées à la « maison d'hôtes 510 », qui était un endroit secret pour les membres exilés du Parti communiste chinois.

Mme Chen a été suspendue avec les deux mains attachées à la fenêtre et ses jambes tirées directement des deux côtés comme si elle faisait une fente. Son corps a ensuite été secoué à plusieurs reprises d'un côté à l'autre et tiré d'avant en arrière pendant trente-six heures. Elle n'était pas non plus autorisée à fermer les yeux. Cette torture inhumaine lui a causé des dommages dans le dos, des douleurs dans tout le corps et une perte de sensation dans les deux mains.

Son mari, M. Chen, a été brutalement battu au centre de détention. Il était couvert de blessures, notamment à la tête. Depuis, il a de fréquents maux de tête.

Le 20 octobre 2006, Mme Chen, M. Chen et trois autres pratiquants ont été jugés par le tribunal du district de Qingyunpu. Lorsque le père de M. Chen a exhorté le juge à ne pas condamner les pratiquants, il a été expulsé de la salle d'audience. Peu de temps après, le juge a annoncé que Mme Chen avait été condamnée à neuf ans de prison et M. Chen à douze ans.

Persécution inhumaine dans la prison pour femmes de la province du Jiangxi

Le 20 décembre 2006, après avoir été emmenée à la prison pour femmes de la province du Jiangxi, Mme Chen a été soumise à une torture brutale constante pour avoir maintenu sa croyance.

Les gardiennes l'ont une fois menottée et suspendue par les poignets à la fenêtre pendant cinq jours. Elle a également été forcée de se tenir debout face au mur tous les jours pendant de longues heures pendant cinq mois consécutifs, ce qui a entraîné un gonflement grave des jambes et des pieds. Elle a été dans l'incapacité de se tenir debout ou de marcher pendant un long moment.

Mme Chen a également été sous la surveillance de détenues 24 heures sur 24. Elle n'avait pas le droit de dormir. Les gardiennes l'ont également affamée en lui donnant un verre d'eau chaque jour. Elle a également été torturée sur le banc du tigre. Les tourments physiques lui ont fait perdre du poids rapidement et elle avait l'air beaucoup plus âgée que son âge.

Illustration de torture : Le banc du tigre

En avril 2009, les gardiennes de prison ont de nouveau incité les détenues à torturer brutalement Mme Chen. Elles l'ont forcée à se tenir debout pendant plusieurs jours sans interruption et l'ont privée de sommeil. Quand elle a eu sommeil et qu'elle n'a plus pu garder les yeux ouverts, elles ont répandu ou laissé tomber de l'huile essentielle dans ses yeux.

Mme Chen a également été confinée dans une chambre d'isolement pendant quatre mois. Elle ne prenait que deux repas par jour. Elle n'était pas autorisée à prendre de douche ou à changer de vêtements.

Lorsque Mme Chen a été libérée le 7 septembre 2013, elle n'était pas alerte et était souvent hébétée. Elle ne pouvait pas avoir de vie normale.

La peine de douze ans de prison du mari

Après la condamnation, M. Chen a été emmené à la prison de Nanchang le 21 décembre, à l'insu de sa famille.

Le 5 janvier 2007, il a été transféré à la prison de Yuzhang. Comme il refusait de renoncer au Falun Gong, il a enduré toutes sortes de tortures, y compris l'isolement, les coups, la privation de sommeil et le lavage de cerveau. La torture inhumaine à long terme lui a causé une commotion cérébrale, une douleur intense dans le dos et un gonflement des jambes. Les détenus ont même coupé la chair de sa cuisse. La blessure s'est infectée et, une fois, la douleur lui a fait perdre connaissance.

Ayant à peine survécu à la torture, M. Chen a finalement été libéré le 28 mars 2018, pour voir sa femme arrêtée à nouveau vingt jours plus tard.

Voir aussi :

Ville de Nanchang, province du Jiangxi : Quatorze pratiquantes condamnées fin 2019 pour leur croyance dans le Falun Gon

Des fonctionnaires de la prison pour femmes de la province de Jiangxi effectuent des examens sanguins sur les pratiquantes contre leur volonté

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

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Traduit de l’anglais