(Minghui.org) Comme le dit le proverbe : « Un léopard ne peut pas changer ses taches. » Il est très difficile de changer le caractère d’une personne, même si celle-ci fait de gros efforts. Je voudrais raconter comment le Falun Dafa m’a fait passer du statut de fille rebelle et d’épouse acariâtre à celui d’une personne toujours prévenante envers les autres.

(Suite de la 2e partie)

Détention dans un camp de travail

Après que ma fille a commencé l’école en 2001, ma belle-mère a continué à s’occuper d’elle. Ma fille réussissait bien à l’école et n’avait pas besoin de cours supplémentaires comme beaucoup de ses camarades. Lan, la sœur cadette de mon mari Lei, habitait à proximité après s’être mariée. Elle rendait visite à ma belle-mère presque tous les jours pour aider dans la maison. Elle a divorcé en 2002 et a emmené son fils pour vivre avec ma belle-mère et ma famille. Cela fait vingt ans que nous vivons selon cet arrangement, elle m’a aidée à prendre soin de la famille, à élever mon xinxing et à éviter le harcèlement de la police.

Juste avant le Nouvel An chinois 2002, je suis sortie un jour pour peindre à la bombe les mots « Falun Dafa est bon ». J’ai été arrêtée sur le chemin du retour et, plus tard, j’ai été condamnée à un an de travaux forcés.

Il y avait toutes sortes de tâches à accomplir dans le camp de travail, comme plier du papier, coller des oiseaux jouets et fabriquer des animaux en peluche. Tout pratiquant qui refusait de renoncer à sa croyance était obligé de faire du travail non rémunéré dans la journée et était assujetti à d’intenses séances de lavage de cerveau le soir. Un mois plus tard, ceux qui ont essayé de laver mon cerveau ont abandonné. Ils ont dit que j’étais trop têtue pour changer.

J’ai vu que certains gardiens respectaient les pratiquants qui étaient déterminés dans leur croyance. En parlant avec moi, ces gardiens n’ont pas dit du mal de moi. Chaque fois qu’un pratiquant était nouvellement admis dans le camp de travail, le gouvernement faisait parvenir au camp plusieurs milliers de yuans. Chaque détenu recevait l’ordre d’écrire un « rapport de réflexion » chaque mois. J’écrivais toujours comment le Falun Gong est formidable et pourquoi la répression était injuste. Plus tard, j’ai cessé d’écrire complètement.

Un jour, le camp de travail a organisé une session où les détenus devaient regarder une vidéo diffamatoire sur l’incident des auto-immolations mis en scène sur la place Tiananmen. Ils ont demandé à tout le monde de soumettre un rapport sommaire de réflexion à ce sujet. Citant des mots de la Septième Leçon du Zhuan Falun, j’ai fait ressortir que le Falun Gong interdit le meurtre et le suicide, donc ceux qui se sont immolés dans le coup monté de Tiananmen n’étaient pas du tout des pratiquants.

Il y avait quelques détenus qui savaient que la persécution était injuste, alors ils protégeaient secrètement les pratiquants qui leur étaient confiés pour surveillance. Cependant, certains autres détenus ont maltraité les pratiquants parce qu’ils avaient eu le cerveau lavé par le Parti communiste chinois. Une fois, une détenue m’a battue et a gratté mon cou avec un clou. J’ai écrit une lettre pour la signaler. En recevant ma lettre, le directeur du camp de travail a demandé à un gardien de passer la lettre à la détenue qui m’avait blessée avec un clou.

J’avais eu l’intuition que ce directeur soutiendrait la droiture. En raison de cette pensée, la lettre a en fait fonctionné et de nombreuses personnes en ont entendu parler. « Les pratiquants de Falun Gong n’ont pas commis d’actes répréhensibles et ils ne sont pas des criminels. Il est injuste qu’ils soient détenus ici en raison de leur croyance, sans parler du fait qu’ils sont persécutés », ai-je écrit. « Toute attaque verbale et physique à l’encontre des pratiquants est un crime. »

La détenue m’a présenté des excuses et a cessé de me maltraiter dès lors. Les pratiquants ont continué à réciter les enseignements du Falun Gong, à émettre la pensée droite et à s’encourager mutuellement pour traverser la période difficile.

Le camp de travail permettait une visite familiale par semaine et Lei venait presque chaque semaine. Parfois, il emmenait notre fille, qui se comportait toujours bien. Une fois, elle a même apporté un dessin qu’elle avait fait pour moi. Une fois, au cours de la visite, ma belle-sœur, Lan, et quelques autres proches sont aussi venues. Dès qu’elles m’ont vue, elles ont exhorté Lei à divorcer. Elles étaient toutes des femmes coléreuses qui parlaient fort.

« Il n’y a pas de grenouilles à trois pattes. Mais trouver une femme avec deux jambes est facile », a dit l’une d’elles.

« Tu demandes le divorce aujourd’hui, et nous te trouverons une meilleure femme demain », a ajouté une autre. « Ne t’inquiète pas pour l’argent. Nous te donnerons tout ce dont tu as besoin. »

Lei était silencieux, je lui ai dit : « Tu es encore jeune et tu n’es pas un pratiquant. Il n’y a donc pas besoin de souffrir avec moi. »

« C’est vrai que tout ce qui a un commencement a une fin. Mais je ne sais pas quand la persécution cessera », ai-je poursuivi. « Que tu m’attendes ou que tu divorces, cela dépend entièrement de toi. Mais si tu demandes le divorce, je ne te blâmerai pas. »

Lei n’a rien dit. Un gardien qui surveillait la visite lui a aussi demandé de me divorcer.

« Mais, à part la pratique du Falun Gong, que vous pensez être un problème, ma femme est parfaite », a expliqué Lei.

Lan et d’autres proches ont crié et juré. Puis elles sont parties avec Lei.

En une occasion, le camp de travail a ordonné à tous les pratiquants qui ont refusé de renoncer à leur croyance de prendre une pilule blanche. Quiconque ne la prenait pas serait nourri de force. Quand mon tour est venu, j’ai laissé la pilule glisser dans mon maillot de corps. La détenue assignée pour me surveiller a vérifié ma main, ma bouche et la partie sous ma langue, mais elle n’a rien vu. Elle a pensé que j’avais avalé la pilule.

Ma peine a été prolongée de deux autres mois, puisque j’avais refusé de renoncer à la pratique du Falun Gong.

Lavage de cerveau forcé

Quand ma peine prolongée au camp de travail s’est terminée, Lei est venu me chercher. Mais le Bureau 610 m’a fait emmener directement dans un centre de lavage de cerveau. Lei est venu avec nous également. Dans le fourgon de la police, il m’a dit que ma belle-mère et Lan avaient préparé de nombreux plats délicieux pour m’accueillir à notre domicile. Personne ne s’attendait à ce que je sois encore détenue.

Quand nous sommes arrivés au centre de lavage de cerveau, on a demandé à Lei de payer 1000 yuans pour ma nourriture. Il a répondu : « Je n’ai pas un sou. Si vous voulez la garder ici, c’est votre travail de la nourrir et de couvrir les dépenses. »

Puis, il est parti. Personne ne m’a plus parlé de dépenses de nourriture.

Le centre de lavage de cerveau était dans un bâtiment de trois étages. Le premier étage hébergeait le soi-disant « personnel », tandis que les deux étages supérieurs étaient utilisés pour garder les pratiquants qui refusaient toujours de renoncer à leur croyance après avoir terminé leur peine de prison ou de camp de travail. J’étais détenue au deuxième étage. Dans chaque pièce, il y avait un bureau, une chaise, un lit, une cuvette et une brosse à dents ainsi que du dentifrice. La lumière au plafond était allumée toute la nuit.

Chaque jour, la nourriture était apportée dans la pièce. Quand nous mangions, nous devions nous asseoir sur la chaise en face de la porte, afin que les gardiens puissent voir qui refusaient de manger et ils gavaient ceux qui faisaient la grève de la faim. Les fenêtres étaient sécurisées par des barreaux en métal et recouvertes de rideaux toute l’année. Chaque porte a une petite ouverture pour que les gardiens puissent voir à l’intérieur.

Dès qu’on m’a emmenée dans la pièce, je me suis sentie perdue, toutes sortes de mauvaises pensées surgissant dans ma tête. Les mots d’un gardien me sont aussi venus à l’esprit : « Ne pensez jamais à sortir d’ici à moins que vous soyez transformée (forcée de renoncer à la pratique du Falun Gong). » Sans aucun espoir de libération en vue, j’étais dévastée et je suis tombée dans un état dépressif. J’avais envie de revoir ma famille et les compagnons de cultivation, mon esprit était rempli de toutes sortes de pensées aléatoires.

Peu à peu, j’ai essayé de me calmer. Et je me suis souvenue du Maître et du Falun Dafa. Regardant les taches de sang sur les murs, je savais qu’elles étaient des preuves de persécution contre les pratiquants ici. J’ai essayé de mon mieux de réciter les enseignements de Dafa et j’ai émis la pensée droite pour me calmer.

Les employés provenaient de diverses agences gouvernementales ou de compagnies. Ils recevaient des salaires élevés et de grosses primes. D’habitude, deux d’entre eux formaient une équipe pour surveiller les pratiquants. Il y avait aussi certaines personnes qui travaillaient 24 heures sur 24. Certains employés étaient responsables de laver le cerveau des pratiquants, tandis que d’autres battaient les pratiquants. Parmi eux se trouvaient aussi des bouddhistes. Face aux tentations de célébrité et d’intérêts matériels, ces personnes ont perdu leur humanité et leur conscience, rendant le centre de lavage de cerveau encore plus brutal que les camps de travail.

À part le fait être forcée de suivre les séances de lavage de cerveau, je n’avais personne à qui parler. Lei était inquiet pour moi et venait une fois par semaine. Chaque fois, il apportait quelques fruits et collations. Il y avait toujours deux sacs, un pour l’employé en service et l’autre pour moi. Je lui disais de cesser de faire cela afin d’économiser de l’argent, mais il n’écoutait pas.

Chaque fois que Lei venait ici, il conversait avec les employés. Ils ont dit que la nourriture ici était bonne et que cela ne servait à rien de faire une grève de la faim puisque les gardiens gaveraient les pratiquants qui feraient la grève. Ils ne libéraient pas quelqu’un facilement même si la famille payait beaucoup d’argent. La seule exception serait quelqu’un qui a contracté des maladies contagieuses.

Deux jeunes hommes ont été assignés pour s’occuper de moi. Je leur ai dit que nous pourrions parler, mais me battre serait une violation des lois. Ils ont répondu qu’ils ne me battraient pas. Chaque jour, ils m’emmenaient dans une salle, fermaient la porte et jouaient sur leur téléphone portable, sans faire aucun lavage de cerveau. Plus tard, un bouddhiste a été responsable de me transformer. Quand il lisait les textes sacrés du bouddhisme chaque jour, j’émettais la pensée droite devant lui chaque fois. Il a commencé à avoir un mal de tête chaque fois qu’il me voyait, alors il a cessé de venir.

À midi, le centre de lavage de cerveau avait l’habitude de réunir les pratiquants afin de regarder des vidéos qui diffamaient Dafa. Puisque c’était le seul moment où les pratiquants se rencontraient, nous nous encouragions mutuellement en échangeant des regards sans paroles. Cela nous a aussi permis d’émettre la pensée droite ensemble. Par la suite, plus personne n’a organisé de visionnement de vidéos.

Chaque jour, j’étais inquiète, car j’étais incapable d’étudier les enseignements du Falun Gong ou de sensibiliser les gens à propos de la persécution. Un mois plus tard, j’ai demandé au Maître de m’aider à être libérée du centre de lavage de cerveau. « Maître, je ferai une grève de la faim et je quitterai ce lieu pour sauver les gens », ai-je dit dans mon esprit. Alors j’ai cessé de manger et de boire en secret. Je ne l’ai pas fait ouvertement parce que les gardiens m’auraient gavée. J’ai essayé pendant deux jours et cela a marché.

Chaque jour, je mettais la nourriture dans un petit sac et je la déversais dans les toilettes quand j’allais à la salle de bain. Une fois, le chef des gardiens du centre de lavage de cerveau est venu et m’a posé des questions au sujet de ma détention dans le camp de travail. Il a murmuré à lui-même qu’il avait une maladie coronarienne et qu’il souffrait en conséquence de douleurs thoraciques et dorsales. Quand je lui ai demandé pourquoi la maladie coronarienne causait des douleurs dorsales, il a répondu qu’il ne savait pas, mais cela se passait de cette façon. Je n’étais pas sûre pourquoi il me disait dit cela.

Le troisième jour de ma grève de la faim en secret, l’employé en service a dit que j’étais plus maigre. J’ai souri, mais je n’ai rien dit. Le lendemain, j’ai eu un mal de gorge et le flegme était noir avec du sang. J’ai intentionnellement craché dans une cuvette avec l’eau pour que les gardiens le voient. Quand une personne a apporté le petit-déjeuner, j’ai dit que j’étais inconfortable et ne pouvais pas manger. Il est sorti pour le signaler. Un gardien est venu et a vu mes yeux enfoncés. Il a dit que je n’étais pas bien. Il a ouvert la fenêtre pour laisser entrer l’air frais et a appelé une infirmière.

Ils ont aussi appelé Lei et lui ont demandé de venir immédiatement. Voyant le flegme ensanglanté dans la cuvette, ils ont demandé si j’avais eu la tuberculose dans le passé. J’ai dit non et je ne suis devenue comme cela qu’après mon arrivée ici.

« Nous ne vous avons pas battue », a dit un gardien

« Je n’étais pas comme cela avant d’arriver ici », ai-je répondu.

Après avoir mesuré ma pression sanguine et mes battements de cœur, l’infirmière a demandé où j’étais inconfortable. Soudain, je me suis rappelé les mots du chef des gardiens et j’ai dit que mon dos faisait mal.

Lei est arrivé et était horrifiée lorsqu’il m’a vue.

Il a crié : « Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? »

Les gardiens ont dit qu’ils ne m’avaient pas battue et me transporteraient à l’hôpital.

« Je n’ai pas d’argent pour ses examens médicaux », a répondu Lei.

Les gardiens ont décidé de m’envoyer à l’hôpital quand même. Déjà très faible, j’ai dit à Lei que je suis devenue comme cela à cause de la persécution.

Après qu’ils m’ont emmenée à un hôpital de la police, un médecin m’a examinée et a émis le diagnostic de grave maladie coronarienne et tuberculose. Il a recommandé mon hospitalisation. J’ai dit non et Lei a dit qu’il n’avait pas d’argent non plus. Le centre de lavage de cerveau a contacté le Bureau 610 et un agent est venu. Il connaissait Lei et plus tard a décidé de m’envoyer chez moi.

Le lendemain de mon retour chez moi, tous les symptômes ont disparu. J’étais en aussi bonne santé que jamais. « Je te prie de ne plus croire à la police. Tu dois croire dans le Falun Gong », ai-je dit à Lei. J’ai aussi dit à ma belle-mère et à Lan comment le PCC (Parti communiste chinois) réprimait le Falun Gong et comment j’ai été maltraitée dans le camp de travail.

« C’est absurde ! » a déclaré ma belle-mère. « Comment peuvent-ils traiter les gens comme cela juste parce qu’ils pratiquent le Falun Gong ? »

« S’ils viennent te harceler, nous ne le tolérerons pas ! » a ajouté Lan.

Soutien de la famille

Deux agents du poste de police local sont venus à mon domicile en juillet 2003. L’un d’eux bégayait. Ils m’ont demandé de signer certains documents promettant de renoncer à ma croyance. J’ai dit que je devais trouver un stylo et j’ai utilisé l’excuse pour m’éloigner, laissant seulement Lan à la maison.

« Quand est-ce que votre... belle-sœur... va revenir ? » a bégayé le premier agent.

« Je... ne... sais pas », a répondu Lan.

« Comment... se fait-il... que vous... bégayez aussi ? » a demandé l’agent de police.

« Eh bien... puisque vous... bégayez... je bégaie... aussi », a-t-elle répondu.

L’autre agent de police n’a pas pu se retenir et est sorti en riant. Ils sont partis peu de temps après.

En fait, ce n’était pas la première fois que la police se présentait pour me harceler. Ils ne savaient pas que Lei et moi habitions dans la maison de deux chambres à l’arrière de la propriété, alors ils venaient toujours directement dans la maison avec trois chambres devant, où mes beaux-parents et Lan habitaient.

Une fois, quand la police s’est encore présentée, ils ont demandé à Lan d’ouvrir la porte, mais elle a refusé.

« Venir ici sans un mandat de perquisition est contraire à la loi », a-t-elle dit. « De plus, mon frère [Lei] a des bijoux et de l’argent liquide valant 50 000 yuans. Et si cela disparaît après votre départ ? »

La police est partie.

Une autre fois, deux agents de police en civil ont garé leur voiture à l’extérieur et sont allés dans la cour sans frapper tout d’abord.

Lan les a vus et a crié à son père : « Papa, ferme la porte [de la maison]. Nous avons des cambrioleurs ! »

« Non, nous sommes la police ! » ont crié les agents de police alors qu’ils sortaient en courant.

« Alors, pourquoi n’êtes-vous pas en uniforme ? S’il vous plaît, il est tard ! » a crié Lan. « D’autres personnes peuvent avoir peur de vous, mais pas nous. Ne vous avisez pas de revenir ici ! »

Les deux agents de police sont partis.

Il y a eu une autre fois où la police est venue à l’heure du dîner. Je me suis éloignée en disant que je devais aller à la salle de bain. Deux agents de police m’ont suivie de près. J’ai fait un clin d’œil à Lan, et elle les a interceptés et a commencé à bavarder avec eux. Quand les agents se sont rendu compte de ce que Lan faisait, j’étais déjà hors de vue. Ne réussissant pas à me trouver, ils ont dit à Lan de les aviser quand je serais de retour. Elle n’a rien dit.

Quand Lan s’est rendue au poste de police pour faire des courses un jour, un agent a demandé pourquoi elle ne les a pas avisés quand je suis revenue.

« Pour qui vous prenez-vous ? » a crié Lan. « Pourquoi dois-je vous écouter ? M’avez-vous payé ? »

L’agent de police ne s’attendait pas à cela et ne savait pas comment réagir.

« Cette femme n’est pas commode », a commenté quelqu’un quand Lan est partie.

« Bien sûr que non ! » s’est dit Lan.

Un matin en hiver, à 6 h, quatre policiers en uniforme sont arrivés avec un mandat de perquisition. Mais ils ne savaient pas que j’étais partie au travail avant 5 h. Ils ne me connaissaient pas et ont pris Lan pour moi. Alors ils l’ont poussée sur le sol pour la menotter.

« Qui cherchez-vous ? » a demandé Lan.

Un agent a mentionné mon nom.

« Êtes-vous sûr que c’est moi ? Vous savez qu’arrêter la mauvaise personne a des conséquences », a-t-elle dit. « Oh, mon cœur ! J’ai si peur que je pense avoir une crise cardiaque ! [Elle avait une maladie de cœur) De plus, mes parents âgés sont ici. S’ils ont peur et tombent malades, paierez-vous leurs frais médicaux ? »

Il se trouvait que sa sœur aînée restait avec nous juste avant de subir une chirurgie pour un cancer utérin. Elle connaissait les faits sur le Falun Gong et récitait souvent « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. » Plus tard, sa chirurgie s’est bien déroulée sans complications. Quand la police est arrivée ce jour-là, elle était encore au lit. Entendant la conversation de sa sœur Lan avec la police, elle s’est précipitée en pyjamas et a crié : « Qui est en train de tyranniser ma sœur ?! Je me battrai avec vous jusqu’à la mort ! »

Les agents ont ouvert les menottes et ont aidé Lan à se lever. Puis ils ont offert des excuses à sa sœur et à elle.

Le fils du frère aîné de Lei, qui habitait aussi avec nous, se préparait pour aller travailler, mais les agents l’ont empêché.

« Je peux sauter le travail, mais allez-vous me payer ? » a répondu le neveu de Lei alors qu’il se précipitait dehors.

Puis il a appelé son oncle (le deuxième frère aîné de Lei) qui est venu en voiture à mon lieu de travail pour me demander de partir afin d’éviter d’être arrêtée.

Une autre fois, c’était en été vers 20 heures, je me promenais autour de la propriété, tandis que Lei et son ami Sun jouaient aux échecs. Trois agents de police en civil sont venus sans allumer les phares de leur voiture de patrouille. Ils se sont arrêtés et l’un d’eux a saisi mes mains en me demandant ma carte d’identité. J’ai répondu que je devais aller à l’intérieur pour la chercher. Mais l’agent ne m’a pas laissée partir. Lei a vu cela et a attrapé l’épaule de l’agent avec force. Il a relâché sa prise sur moi et Lei a attrapé son bras pour l’empêcher de me suivre. Je suis entrée dans la maison et j’ai verrouillé la porte de l’intérieur. J’ai ensuite sauté par la fenêtre et quitté mon domicile.

Plus tard, j’ai appris que les trois agents sont retournés à leur fourgon de police, mis leur uniforme et appelé leur directeur du poste de police disant que quelqu’un obstruait les tâches officielles. Le directeur est venu avec plus de 20 agents et ils ont cerné mon domicile.

De nombreux villageois sont aussi venus voir. Entendant le brouhaha, Lan a demandé à mes beaux-parents de sortir. Puis, elle a dit à ma belle-mère : « Si la police fait une arrestation ici, peut-être tu peux t’allonger devant le fourgon de police pour les empêcher d’emmener ta belle-fille. »

Ma belle-mère a fait oui de la tête. Avant de me marier, Lei se bagarrait souvent avec les autres et ma belle-mère savait comment gérer les situations difficiles.

Voyant que j’étais partie, ma belle-mère et Lan étaient soulagées. Deux agents de police tiraient Lei vers un fourgon de police, disant qu’il avait obstrué les tâches officielles. Ma belle-mère a marché en direction du fourgon de police et a crié : « Je suis trop vieille pour m’occuper de moi-même. J’irai là où ira mon fils. » Elle a ensuite commencé à entrer dans le fourgon. Voyant ses cheveux gris et son âge avancé, la police a laissé partir Lei.

À cause de la fréquence du harcèlement, j’étais souvent forcée de rester loin de chez moi.

Bénédictions et gratitude

À travers les années, il y a eu de nombreux incidents où toute ma famille et moi avons été bénis par le Falun Gong. Voici quelques exemples.

Un jour d’octobre 2006, alors que je roulais à vélo, un taxi m’a percutée et a détruit mon vélo. J’ai été poussée en avant et envoyée en l’air avant d’atterrir sur le toit du taxi. La force était telle que le pare-brise du taxi a volé en éclats. Le chauffeur a soudain arrêté la voiture, me projetant sur le bord de la route. J’ai perdu connaissance. Comme le taxi roulait très vite, il ne s’est pas arrêté avant d’avoir laissé une marque longue et profonde sur le sol. Les curieux pensaient tous qu’il n’y avait aucune chance que je survive.

Le chauffeur m’a envoyée à l’hôpital. Après avoir repris connaissance, je lui ai dit que j’irais bien et que je ne demanderais pas d’indemnité. Nous avons parlé du Falun Gong et il a accepté de démissionner des organisations du PCC. Puis il m’a envoyée chez moi. Mon corps était douloureux les deux jours suivants. Mais je n’en ai pas tenu compte et j’ai continué à lire les livres du Falun Gong et à faire les exercices comme d’habitude. J’étais de retour à la normale deux semaines plus tard. Je suis très reconnaissante envers Maître Li.

Parce que Lan pensait que le Falun Gong est bon et m’a protégée, son destin a aussi changé. Quand elle était jeune, un diseur de bonne aventure a fait des prédictions à propos de son mariage, ses enfants et d’autres aspects de sa vie. Tout s’est avéré exact, sauf la prédiction qu’elle mourait à 47 ans. Maintenant à 52 ans, Lan est en meilleure santé que lorsqu’elle était plus jeune. Son ex-mari a acheté un appartement pour elle et leur fils.

Je me suis bien occupée de mes beaux-parents. Quand ils ne pouvaient pas se lever du lit, je les nourrissais et les nettoyais. Aucun des deux n’a beaucoup souffert avant de mourir. Mon beau-père est mort à 85 ans. Ma belle-mère a continué à réciter « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon » jusqu’avant sa mort à 82 ans et elle m’a dit qu’elle a vu de nombreux Falun en rotation.

Le frère aîné de Lei est mort en 2002, sa femme devenue veuve s’est remariée et a déménagé. Leur fils est aussi une bonne personne et il a parfois aidé à installer des banderoles « Falun Dafa est bon » haut sur les poteaux électriques. Comme son domicile était vieux et coulait, Lei et moi avons échangé notre domicile plus grand contre le sien. Il était très reconnaissant. « Je suis fier de ma tante (se référant à moi) en tant que pratiquante de Falun Gong », a-t-il souvent dit aux gens. « Elle traite tout le monde bien. Les pratiquants de Falun Gong sont les meilleurs. » Il a demandé à Lei de me chérir.

Plus tard, Lan a déménagé, mais elle nous ramène encore son fils pour nous rendre visite. Son fils est très proche de nous et nous appelle si nous n’avons pas l’occasion de nous voir en personne pendant quelques jours.

Lei a aussi beaucoup changé. Il se souciait beaucoup de la famille et faisait même la vaisselle (la dernière chose qu’il aurait faite, m’a-t-il dit un jour). Il n’a pas hésité du tout quand je lui ai dit que je voulais utiliser notre domicile pour accueillir l’étude collective du Fa. Il est aussi très gentil envers les pratiquants qui viennent à notre domicile. En comparaison avec ce qu’il était dans le passé, il est presque comme une personne différente. Maintenant, il a un emploi facile avec un bon salaire dans une usine. Tout le monde dit qu’il est très chanceux.

Lei jouit également d’une bonne santé. Il a un teint rosé et des cheveux foncés, qu’il attribue au Falun Gong. Il m’aide souvent quand je clarifie les faits sur le Falun Gong et la persécution.

Notre fille a obtenu son diplôme universitaire et s’en sort bien à son travail. Malgré la société chaotique, elle peut rester authentique à elle-même et maintenir son intégrité. Notre fille et Lei suspendent des amulettes de Dafa dans leur voiture.

Je sais que le bonheur de ma famille vient du Falun Gong et je suis sincèrement reconnaissante envers Maître Li pour cela.

J’ai écrit cette série d’articles pour célébrer le 30e anniversaire de la présentation du Falun Gong au public. J’espère que davantage de personnes dans ce monde bénéficieront du Falun Gong tout comme moi et ma famille.

(Fin)

Les points de vue exprimés dans cet article représentent les propres opinions ou compréhensions de l’auteur. Tous les contenus publiés sur ce site sont protégés par les droits d’auteur de Minghui.org. Minghui produira des compilations de son contenu en ligne régulièrement et en des occasions spéciales.

Traduit de l’anglais