(Minghui.org) Ayant à peine survécu à huit ans et demi de torture en détention pour sa pratique du Falun Gong, Mme Zhai Cuixia a été dévastée de voir sa pension suspendue depuis 2021. En outre, les autorités ont aussi exigé qu’elle rende ce qu’elle avait reçu pendant son incarcération pour sa croyance.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale, comportant cinq exercices. Depuis juillet 1999, il est persécuté en Chine en raison de son immense popularité.
Mme Zhai, originaire du district de Yuanbaoshan, dans la ville de Chifeng, a purgé deux peines de camp de travail et une peine de prison, soit un total de huit ans et demi. Elle a été soumise à toutes sortes de méthodes de torture et a failli mourir.
Les gardiennes du camp de travail et de la prison l’ont battue constamment, l’ont menottée et enchaînée dans des positions anormales pendant de longues périodes. Parfois, elles l’ont suspendue par les poignets, lui ont administré des décharges électriques, l’ont privée de sommeil et lui ont fait ingurgiter de force des substances inconnues qui attaquent le système nerveux.
Sa famille a aussi été impliquée dans la persécution. Ses arrestations et incarcérations sans fin ont traumatisé son mari et lui ont imposé une lourde charge financière. Il est mort en 2012, alors que Mme Zhai était toujours en prison. Leur fille a dû abandonner l’école et vivre chez des proches. Les autorités n’ont pas permis à la jeune femme d’assister aux funérailles de son père. Son frère a eu le cœur brisé par la mort de leur père et l’emprisonnement de leur mère. Il a quitté la maison et est porté disparu depuis plus de vingt ans.
La pratique du Falun Gong sauve sa vie et sa famille
Avant que Mme Zhai n’apprenne le Falun Gong, elle avait un tempérament fougueux. Elle se battait souvent physiquement avec son mari. Les années ont passé et elle a développé une hépatite, une inflammation cervicale, une extrusion de disque vertébral, une inflammation nasale et une croissance anormale dans les seins.
Tous ces symptômes ont disparu deux mois après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997. Elle suit le principe des enseignements : Authenticité-Bienveillance-Tolérance et a cessé de se battre avec son mari. Sa famille de quatre personnes retrouve une vie paisible.
Se rendre à Pékin pour parler en faveur du Falun Gong
Après que l’ancien dirigeant du régime communiste chinois, Jiang Zemin, a lancé la persécution, en octobre 1999, Mme Zhai s’est rendue à Pékin pour parler pour le Falun Gong. Les autorités ont refusé de la laisser entrer dans le Bureau des appels du Conseil d’État et ont appelé la police. Celle-ci l’a arrêtée et placée dans le centre de détention de Xicheng, où les gardiennes l’ont déshabillée et lui ont versé de l’eau froide pour l’humilier. Treize jours plus tard, elle a été transférée dans sa ville natale et placée en détention au centre de détention du district de Yuangbaoshan, dans la ville de Chifeng.
Torture impitoyable au centre de détention
Dès que Mme Zhai a été amenée au centre de détention du district de Yuanbaoshan, elle a été accueillie par des dizaines de journalistes, qui l’ont photographiée ainsi que les policiers d’escorte, et lui ont demandé pourquoi elle était allée à Pékin. Elle a répondu aux journalistes que la persécution était illégale et que la propagande télévisée contre le Falun Gong était fabriquée. Un policier lui a crié dessus et lui a ordonné de se taire. Il a menacé de la gifler, mais ne l’a pas fait, car les caméras tournaient toujours. Après le départ des journalistes, les gardiennes du centre de détention l’ont obligée à rester debout dans le couloir sans chauffage jusqu’à minuit, par une journée froide d’hiver.
Un jour, une gardienne a surpris Mme Zhai en train de faire les exercices de Falun Gong et l’a emmenée au bureau du directeur adjoint. Le directeur l’a battue et lui a mis des entraves de 5 kilos et il l’a menottée. Lorsqu’elle l’a accusé de violer les règles du centre de détention, le directeur a dit qu’ils faisaient des exceptions pour les pratiquants de Falun Gong : « Si vous mourez, ce sera considéré comme un suicide. Vous êtes juste comme un poussin pour nous et nous pouvons faire ce que nous voulons. »
Le lendemain, les gardiennes lui ont mis des entraves aux jambes et l’ont menotté derrière les pieds. Elles ont appelé cette torture « Atteindre les fers ». De cette façon, elle ne pouvait pas s’asseoir avec le dos droit, ni s’allonger ni se tenir debout. Les entraves et les menottes sont restées en place pendant des jours, ce qui lui a causé des douleurs insupportables. Elle a fait une grève de la faim jusqu’à ce que la torture cesse. Au cours des deux mois suivants, elle a dû s’agenouiller et s’accroupir pendant de longues périodes chaque jour.
Lavage de cerveau dans un autre centre de détention
Un policier a de nouveau arrêté Mme Zhai en mai 2000, alors qu’elle travaillait à la ferme. Les policiers l’ont placée dans le centre de détention du district de Yuanbaoshan parce qu’elle refusait d’écrire les trois déclarations de renoncement au Falun Gong. Quatre personnes du Bureau 610 sont venues lui faire subir un lavage de cerveau 24 heures sur 24 . Ils ne l’ont pas laissée dormir pendant des jours.
Ils lui ont fait faire la « marche du canard ». Dans cette torture, elle était obligée de s’accroupir pieds nus, les deux mains derrière le dos, tout en portant 60 livres de farine de maïs. Elle devait ensuite faire des allers-retours dans cette position pendant toute une matinée, par une chaude journée d’été, sur un sol sablonneux. Une autre pratiquante, Mme Bu Guoqin, qui ne pouvait pas s’accroupir, a dû ramper en portant la farine de maïs sur son dos, ce qui lui a abîmé les rotules.
Lorsque Mme Zhai est revenue après avoir terminé la « marche du canard », les gardiennes l’ont forcée à s’asseoir dans de l’eau glacée et ont demandé à d’autres détenues de lui verser des seaux d’eau froide. Même les pratiquantes qui avaient leurs règles ont été soumises à ce traitement inhumain.
Quand les pratiquantes restaient immobiles malgré la torture, les gardiennes leur ordonnaient de sauter rapidement, en levant haut les jambes. Si elles ralentissaient, les gardiennes les fouettaient avec un tuyau en plastique de 4 cm de diamètre. Voyant qu’elles pouvaient encore sauter après un certain temps, les gardiennes les forçaient à le faire sous un soleil brûlant et vidaient leurs bouteilles d’eau. Elles étaient forcées de sauter pendant plus d’une heure.
Plus tard, Mme Zhai et sept autres pratiquantes ont été contraintes de faire le « saut de grenouille ». Elles ont été forcées de s’accroupir ensemble, la personne derrière tenant les oreilles de la personne devant. Elles ont été forcées de sauter simultanément sans lâcher les oreilles. Les oreilles de certaines pratiquantes ont été déchirées et saignaient.
Lors d’une autre torture, les gardiennes ont forcé les pratiquantes à sauter en cercle sur une jambe, en tenant toujours les oreilles des autres.
Une fois, les gardiennes ont dirigé le tuyau utilisé pour arroser le jardin sur les pratiquantes, jusqu’à ce qu’elles suffoquent.
Un soir, une gardienne a prétendu laisser Mme Zhai dormir et l’a fait s’allonger sur son lit, sur le ventre, après l’avoir privée de sommeil pendant des jours. Elles ont ensuite ordonné aux détenues de verser de l’eau sur elle et sur les autres pratiquantes. Comme les lits étaient reliés entre eux, les vêtements de chacune d’elles et les objets de première nécessité conservés sous le lit ont tous été trempés.
Puis les gardiennes ont traîné Mme Zhai à l’extérieur. Au lieu de la faire s’allonger sur le ventre, elles l’ont forcée à s’agenouiller sur le sol et à placer ses mains sur le sol également. Ils lui ont mis un seau d’eau sur le dos et l’ont empêchée de bouger pendant un long moment.
Les gardiennes lui ont dit que si elle renonçait au Falun Gong, les tortures cesseraient. Elle n’a pas voulu le faire. Les gardiennes l’ont alors déshabillée et lui ont fouetté le dos avec une ceinture en cuir dur, ce qui était appelé la torture d’ « ouvrir la peau ». Pendant qu’elles la fouettaient, le directeur du centre de détention, Zhang Haiqing, lui a crié : « Si je ne peux pas te redresser ce soir, je démissionne de mon poste de directeur du centre de détention. Je vais te faire goûter à la dictature du prolétariat. Je vais te battre en pièces ou même te battre à mort ! »
Les coups de fouet étaient si violents que Mme Zhai a rapidement perdu connaissance. Les gardiennes lui ont donné un coup de pied à la tête pour voir si elle était vivante. Quand elle est revenue à elle, elles l’ont frappée encore plus fort. Après trois heures de torture, elle a pu rentrer dans sa cellule à 2 heures du matin. Une détenue lui a dit : « Nous pensions que tu étais morte. Le bruit des fouets ressemblait à des pétards. Nous étions toutes terrifiées et nous avons pleuré. »
Les gardiennes ont menotté ensemble deux pratiquantes. Elles ne pouvaient pu s’allonger complètement pour dormir, ni enlever les vêtements trempés par l’eau.
Le lendemain matin, une gardienne a emmené Mme Zhai dans le bureau du directeur Zhang. Le directeur, après avoir appris qu’elle était allée à Pékin parler en faveur du Falun Gong, lui a donné un coup de pied avec sa chaussure à semelle dure. Il lui a donné un coup de pied à la tête comme une balle et l’a piétinée. Puis il a tordu son pied sur son visage. Elle avait l’impression que sa tête était aussi enflée qu’un lavabo. Quelques personnes se sont alors précipitées sur elle pour la frapper. Le directeur l’a traînée par les cheveux dans le couloir. Plus tard, il a placé un objet autour de son cou et l’a traînée, et la douleur lui a fait perdre connaissance. Dès qu’elle est revenue à elle, une gardienne l’a frappée à coups de matraque électrique.
Deux mois plus tard, les autorités l’ont transférée au centre de détention de la ville de Chifeng, où elle a été torturée pendant deux semaines supplémentaires. Les gardiennes lui ont fait mémoriser les règles du centre de détention et l’ont battue lorsqu’elle faisait les exercices de Falun Gong. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre ces mauvais traitements.
Persécution dans un camp de travaux forcés
En août 2000, les autorités ont arbitrairement condamné Mme Zhai à un an de travaux forcés dans le camp de travail pour femmes de Tumuji. La nuit de son arrivée, elle a fait les exercices de Falun Gong, et les gardiennes se sont précipitées pour la battre. Elles lui ont aussi donné l’ordre de s’accroupir pendant la nuit.
Le lendemain, lors d’une séance de lavage de cerveau, une gardienne lui a demandé si elle allait corriger son erreur (de pratiquer le Falun Gong). Elle a répondu : « Je vais continuer à vivre selon le principe du Falun Gong. » La gardienne a attrapé ses cheveux et lui a donné des coups de poing au visage jusqu’à ce qu’elle tombe. Elle lui a aussi donné des coups de pied et l’a piétinée.
Quelques mois plus tard, Mme Zhai a entamé une grève de la faim pour protester contre le lavage de cerveau. Les gardiennes l’ont placée dans une autre brigade, où elle a dû travailler dehors par un froid glacial. Elle a dû enfiler plusieurs couches de vêtements pour ramasser, du matin au soir, des épis de maïs dans un immense champ.
Un soir, une gardienne en chef a battu Mme Zhai après avoir découvert qu’elle faisait des exercices de Falun Gong. Le lendemain, lorsque Mme Zhai est revenue au camp après avoir travaillé, la gardienne lui a ordonné de se déshabiller jusqu’à ses sous-vêtements pour l’humilier.
Elle a dû s’agenouiller et mettre sa tête dans un seau destiné aux détenues pour uriner. Comme les toilettes étaient situées à l’extérieur du bâtiment et que le portail était fermé le soir, les 80 détenues devaient utiliser le seau la nuit. Elles poussaient le seau sous sa tête après s’être soulagées.
Le couloir n’était pas chauffé et, étant nue, elle ne pouvait s’empêcher de frissonner. Craignant qu’elle ne meure, la gardienne en chef l’a remise dans la cellule et a demandé aux détenues de la garder réveillée toute la nuit. Elle devait quand même travailler le lendemain matin et la torture s’est poursuivie de la même façon pendant les jours suivants.
La gardienne en chef a menacé Mme Zhai de lui faire subir des tortures extrêmes si elle n’abandonnait pas sa pratique. Elle n’a pas reculé. La gardienne a donné l’ordre de la menotter et de la suspendre en l’air avec ses menottes attachées à une barre fixe. Au bout d’un moment, elle a ressenti des douleurs atroces aux épaules et aux poignets. Elle est restée en l’air 24 heures sur 24 , sauf pendant les repas. Un jour, une autre gardienne en chef est arrivée et elle a vu qu’elle avait du sang qui sortait de sa bouche et de son nez et a ordonné qu’on la décroche.
Lorsque son mari et sa fille de 12 ans sont venus la voir, les autorités les ont fait attendre dehors, dans le froid, pendant un long moment. Lorsque la famille s’est réunie, Mme Zhai a eu le cœur brisé en voyant que son mari et sa fille avaient l’air si malheureux. Leurs visages étaient pâles et leurs lèvres violettes, et les vêtements de sa fille étaient sales.
Une gardienne en chef a permis à sa fille de rester dans la cellule avec elle pour une nuit. Elle a lavé la veste de sa fille et a mis ses propres vêtements à sa fille. Une détenue a dit à sa fille : « Si tu n’étais pas venue aujourd’hui, ta mère serait torturée en ce moment même. Elles la torturent tous les jours. » La détenue a ensuite raconté à la fille, ce que Mme Zhai avait enduré dans le camp de travail, et la fille a pleuré tout le temps. Avant qu’elles n’aillent se coucher, une gardienne est entrée pour menotter Mme Zhai.
Le lendemain, son mari a ramené sa fille à la maison. « Maman, quand est-ce que tu rentres ? » a demandé la petite fille à Mme Zhai en pleurant. « Je serai bientôt à la maison. »
Mme Zhai les a accompagnés jusqu’au portail. Alors qu’ils s’éloignaient, la petite fille se retournait sans cesse et criait : « Maman ! Maman ! »
Après que Mme Zhai est retournée dans sa cellule, la gardienne en chef lui a dit : «Tu vois comme ton enfant est malheureuse pendant que tu es ici ? As-tu repris tes esprits (pour renoncer au Falun Gong) ? » Elle a répondu qu’elle continuerait sa pratique.
La gardienne était furieuse et a ordonné de la suspendre à nouveau. Cette fois, elles ne l’ont pas descendue pendant les heures de repas. Une détenue a remarqué qu’elle ne bougeait pas et l’a signalé à la gardienne en chef. Celle-ci l’a emmenée dans un bureau, et elle a dit à la gardienne en chef : « Je ne suis pas encore morte. » Elle a ensuite commencé à dire à la gardienne pourquoi la persécution était mauvaise et que la propagande à la télévision était destinée à calomnier le Falun Gong. La gardienne lui a dit : « Je sais que les pratiquants de Falun Gong sont des gens bien, mais j’ai besoin de ce travail pour nourrir ma famille. Ne pouvez-vous pas simplement travailler avec nous (et renoncer au Falun Gong) ? » Elle a fermement refusé.
Chaque jour, avant que les détenues ne quittent le camp de travail pour aller travailler dans les champs, les gardiennes leur faisaient crier les slogans suivants : « Laver les taches et devenir une nouvelle personne. » Un jour, Mme Zhai n’a pas obtempéré et a protesté contre la torture d’autres pratiquantes. Une gardienne en chef l’a violemment battue. Lorsqu’elle est revenue du travail, elle refusait toujours de crier les slogans pour franchir la porte. Les gardiennes l’ont obligée à rester dehors.
Parce que Mme Zhai a refusé de renoncer au Falun Gong, les autorités ont arbitrairement prolongé sa peine deux fois, pour un total de cinq mois. Elle s’est rendue dans le bureau d’une gardienne en chef pour contester cette décision. La gardienne lui a dit que les autorités avaient l’intention de prolonger son terme d’un an. En entendant cela, les autres pratiquantes ont toutes planifié une grève pour montrer leur soutien à Mme Zhai. Elle a donc été libérée à l’expiration de la prolongation de cinq mois.
Quand Mme Zhai est rentrée chez elle, elle était dévastée. Des objets étaient éparpillés sur le sol. L’herbe dans la cour était aussi haute que le mur. Elle a passé quatre jours à tout nettoyer. Un voisin lui a dit que son mari buvait tous les soirs et s’asseyait dans la cour en pleurant. Il avait appris de sa fille comment sa mère était torturée dans le camp et il ne pouvait pas supporter cela.
Elle a appris que son fils était allé à l’université pendant qu’elle était dans le camp de travail. Son mari a emprunté beaucoup d’argent pour payer les frais de scolarité et la famille s’est retrouvée très endettée. Sa fille a dû abandonner l’école et aller vivre avec sa tante.
Gavée et soumise à la torture par l’eau dans un centre de détention
Au moment où Mme Zhai ramenait sa fille de chez un parent, la police a fait irruption chez elle et l’a de nouveau arrêtée, laissant sa fille seule à la maison.
Mme Zhai a entamé une grève de la faim dès qu’elle a été emmenée au centre de détention du district de Yuanbaoshan. Cinq jours plus tard, les gardiennes ont commencé à la nourrir de force avec du lait en poudre et contenant une grande quantité de sel. Un directeur adjoint a ordonné à quelques détenus de sexe masculin de la maintenir au sol sur une planche en lui pinçant le nez. Elle a ouvert la bouche en haletant pour respirer. Le directeur adjoint a tenu un grand seau d’eau dans les airs et a versé l’eau sur son visage. L’eau qui coulait rapidement a rempli sa trachée et l’a presque étouffée. À ce moment-là, les gardiennes ont ordonné aux détenus de chanter à voix haute pour couvrir ses hurlements horribles.
Le lendemain matin, Mme Zhai a entendu les gardiennes arroser une pratiquante dans le couloir et leur a crié d’arrêter. Le directeur s’est précipité vers sa cellule, l’a fait tomber et lui a piétiné la tête. Quelques gardiennes armées se sont précipitées pour la battre. Elles l’ont jetée dehors, dans le couloir, et les gardiennes l’ont torturée. Le lendemain, elles l’ont mise sur le lit de mort, sur lequel ses quatre membres ont été enchaînés aux quatre coins du lit. Ses os et ses muscles lui faisaient terriblement mal à force de rester dans cette position anormale pendant si longtemps.
Reconstitution de torture : Lit de mort
Plusieurs jours plus tard, une gardienne a informé son mari qu’elle était sur le point de mourir : « Apportez 2000 yuans au centre de détention pour la faire sortir. » Il n’avait pas cette somme et a emprunté 1000 yuans à sa sœur pour ramener sa femme chez elle.
Fuir son domicile pour éviter de nouvelles persécutions
Un matin de l’automne 2002, dès que Mme Zhai est sortie de chez elle, une dizaine de policiers se sont précipités sur elle et l’ont arrêtée. Ils l’ont poussée dans un véhicule de police et l’ont emmenée au centre de lavage de cerveau de la ville de Chifeng. Une collaboratrice (une ancienne pratiquante qui a abandonné sa croyance sous la pression et qui travaille avec les autorités pour persécuter d’autres pratiquantes) a ordonné à Mme Zhai de s’accroupir. Elle a refusé. La collaboratrice a commencé à la battre, lui a attaché les mains et l’a suspendue à un tuyau de chauffage. Lorsque Mme Zhai s’est évanouie de douleur, la collaboratrice lui a planté des aiguilles dans les doigts et lui a pincé le visage pour la réveiller.
Elle a entamé une grève de la faim, et la collaboratrice a commencé à la priver de sommeil. Le stress physique extrême a failli tuer Mme Zhai. Après avoir été libérée, elle a écrit un article sur Minghui.org et a révélé comment les autorités l’ont persécutée et torturée. Les autorités ont vu cet article et l’ont inscrite sur une liste de personnes recherchées. Pour éviter de futures arrestations, elle a dû quitter son domicile et devenir itinérante.
Torturée dans un camp de travaux forcés
Mme Zhai a trouvé un emploi et a vécu avec des pratiquants qui étaient dans la même situation qu’elle. Une nuit de mai 2004, elle dormait seule dans le logement qu’ils louaient, lorsqu’un groupe de policiers a ouvert la porte.
Les policiers avaient l’intention d’arrêter les deux autres pratiquants, ils ont donc été surpris de voir que Mme Zhai était là. Ils lui ont donné des coups de pied, lui ont mis une serpillière dans la bouche pour l’empêcher de crier, et l’ont emmenée au Département de police du district de Yuanbaoshan. La salle d’interrogatoire y est insonorisée et le mur est recouvert d’éponge.
Quand les policiers lui ont demandé où elle avait obtenu l’imprimante et l’ordinateur et avait fabriqué les dépliants sur le Falun Gong, Mme Zhai a compris qu’ils avaient arrêté d’autres pratiquants plus tôt et utilisé leurs clés pour entrer dans la maison. Elle a refusé de répondre aux questions et la police l’a assise sur une chaise de fer, où ses bras et ses jambes ont été attachés à la chaise.
Reconstitution de torture : Chaise de fer
Le lendemain matin, alors qu’elle était toujours assise sur la chaise de fer, elle a vu une gardienne lui amener un pratiquant, M. Wang Yanping, dont le visage était tuméfié et couvert de sang. Craignant que M. Wang ne soit pas en mesure de supporter la torture, Mme Zhai a avoué aux gardiennes que l’ordinateur lui appartenait et qu’elle avait fabriqué les dépliants. Les gardiennes ne l’ont d’abord pas crue, mais elle a insisté. Les autorités l’ont donc condamnée à trois ans de camp de travaux forcés et M. Wang à deux ans. Elle a fait une grève de la faim au centre de détention pendant des mois et a été nourrie de force avec du lait fortement salé.
Mme Zhai a été emmenée au camp de travaux forcés pour femmes de Hohhot en août 2004. Dès son arrivée, une gardienne en chef l’a placée dans une pièce de stockage et l’a agressée 24 heures sur 24 . La porte et la fenêtre de la pièce étaient recouvertes de papier journal. Une chaîne en métal et des menottes pendaient du plafond. Il y avait un casque sur le mur. La pièce était remplie d’une odeur de sang.
La gardienne l’a giflée, l’a suspendue alors qu’elle ne pouvait plus se tenir debout, et lui a enfoncé un tissu épais dans la bouche. Elle a été forcée de porter le casque, ce qui l’a fait s’évanouir. Bien qu’elle avait déjà fait plus d’un mois de grève de la faim et qu’elle était très faible, les gardiennes n’ont pas atténué les coups sauvages qu’elles lui portaient.
Plus tard, elle a été sortie de la salle de stockage et elle a été placée dans la deuxième équipe, où elle devait travailler pendant la journée et être soumise au lavage de cerveau, aux coups, à la position debout pendant la nuit.
Au bout d’un moment, elles l’ont placée dans la troisième équipe, où elle devait faire des travaux pénibles, comme emballer des baguettes. Un jour, une gardienne en chef est entrée avec quelques détenues, menaçant de la torturer. Elle est restée assise et leur a dit que rien ne la ferait changer d’avis. À partir de ce moment-là, la gardienne en chef n’a plus jamais essayé de la torturer.
Quelques mois plus tard, elle a été transférée dans la première équipe, où elle a subi des séances de lavage de cerveau tous les jours. Lorsque le lavage de cerveau a échoué, les gardiennes l’ont obligée à effectuer un travail non rémunéré et ont arbitrairement prolongé sa peine de vingt et un jours. Elle a été libérée en mai 2007.
Tortures vicieuses et administration de substances inconnues en prison
Le 13 avril 2012, Mme Zhai s’est rendue dans un village voisin pour sensibiliser les gens à la persécution. Un policier l’a arrêtée et l’a placée au centre de détention du district de Yuanbaoshan. La police a saccagé son domicile et confisqué ses biens personnels alors qu’il n’y avait personne à la maison.
Mme Zhai a été jugée le 21 août 2012 et condamnée à quatre ans de prison. Deux jours avant son transfert à la prison, son mari est décédé dans un accident de voiture. Sa fille a appelé le centre de détention et a demandé qu’elle soit autorisée à rentrer chez elle pour s’occuper des funérailles de son mari. La réponse a été négative.
Les autorités ont emmené Mme Zhai à la prison pour femmes de Mongolie intérieure en novembre 2012 sans en informer sa famille. Un matin, une gardienne en chef est venue dans sa cellule et, sans dire un mot, l’a frappée à la poitrine et a commencé à la battre. Elle est tombée et la gardienne lui a piétiné la bouche et l’a frappée avec une matraque électrique. Elle a perdu le contrôle de ses intestins à ce moment-là. Elle a eu mal à la poitrine et ses dents se sont déchaussées après ça. Toutes ses dents sont tombées l’une après l’autre avant la fin de sa peine.
Les gardiennes ont chargé quelques prisonnières de la surveiller. Les prisonnières l’ont maintenue au sol pour prendre sa tension artérielle et ont affirmé qu’elle souffrait d’hypertension. Elles ont insisté pour qu’elle prenne un médicament et elle a refusé. Pendant les deux mois qui ont suivi, elles l’ont gavée d’une substance inconnue, qui l’engourdissait et lui faisait mal à la tête. Elle tremblait, n’arrivait pas à penser correctement ni à se concentrer, elle était épuisée et léthargique, et son estomac brûlait tout le temps. Le soir venu, dès qu’elle s’endormait, elle avait l’impression de tomber d’une falaise et se réveillait terrifiée. Un jour, elle se sentait si nauséeuse et si mal que, sans réfléchir, elle a essayé de sauter par la fenêtre. Les barreaux l’ont arrêtée. Les gardiennes lui ont administré de force d’autres substances inconnues et l’ont forcée à ne pas bouger.
Mme Zhai n’avait plus que la peau et les os. Elle était tellement défigurée que ses compagnes de cellule lui demandaient de se couvrir le visage lorsqu’elle dormait, car elles avaient peur de voir son visage la nuit.
Jusqu’au Nouvel An chinois, Mme Zhai n’avait pas réalisé que son comportement irrationnel était causé par les substances qu’on la forçait à prendre. Pendant les quatre jours de fête, personne ne l’a forcée à prendre les substances, et elle a progressivement retrouvé ses esprits et s’est sentie bien physiquement. Plus tard, elle s’est battue pour ne pas prendre les substances inconnues, même lorsque la gardienne en chef la menaçait. Elles ont fini par abandonner. En représailles, les gardiennes ne l’ont pas laissée appeler sa famille pendant un an.
Plus tard, une ancienne détenue toxicomane a raconté à Mme Zhai que, lorsqu’elle était détenue dans un centre de désintoxication, on lui avait donné le mauvais médicament pour soigner sa dépendance. Après avoir reçu le médicament, elle s’est retrouvée avec exactement les mêmes symptômes que Mme Zhai (tentatives de sauter d’un immeuble, engourdissement et frissons). La prisonnière l’a prévenue qu’elle aurait pu recevoir des substances psychiatriques.
Mme Zhai a décidé qu’elle devait résister à la persécution. Depuis lors, elle a refusé d’apprendre par cœur les règles de la prison, de porter un badge, de signer des documents ou de travailler avec les gardiennes. Une gardienne en chef a menacé de la placer dans l’équipe spécialisée dans la torture des pratiquants de Falun Gong.
Le jour où Mme Zhai a été libérée, une gardienne a voulu lui faire signer un document, mais elle a refusé : « Je n’ai jamais été coupable. » La gardienne l’a remise dans la prison. Un peu plus tard, elles lui ont dit de se préparer et l’ont laissée partir. Sa fille et son beau-fils étaient là pour la ramener, et la fille pouvait à peine reconnaître sa mère, en raison des tortures qui l’avait défigurée.
Pension suspendue
Le Bureau local de la sécurité sociale a suspendu la pension de Mme Zhai en 2021 et lui a demandé de restituer les fonds qu’elle avait déjà reçus, sans fournir d’explication. Elle a intenté un procès au Bureau de la sécurité sociale du district de Yuanbaoshan en 2022 pour cette persécution financière. Le tribunal du district de Yuanbaoshan a donné raison au Bureau de la sécurité sociale.
Voir aussi :
Une femme de Mongolie intérieure est cruellement torturée pendant six arrestations et huit ans d'incarcération
Une femme de Mongolie intérieure soumise à des injections de substances psychiatriques en prison
Épouse injustement accusée et jugée, mari forcé à quitter la salle d’audience
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Traduit de l’anglais
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