(Minghui.org) Une habitante de Qingdao, province du Shandong, a été détenue pendant trente-huit jours pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, avant d’être libérée sous caution. Pendant sa détention, elle a été fréquemment interrogée et détenue dans plusieurs centres de quarantaine, dont une ancienne prison allemande toujours ouverte aux visiteurs. Lorsque les visiteurs ont posé des questions sur les personnes détenues là-bas, les gardes ont dit qu’il s’agissait d’acteurs pour la reconstitution historique.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Le 11 juillet 2022, Mme Xu Li a été arrêtée sur son lieu de travail à 9 h 30 par quatre agents, dont Zhu, Xu Bin, Liu Bin et un autre dont le nom est inconnu. Ses livres de Falun Gong, deux téléphones portables et un ordinateur ont été confisqués.

Après avoir emmené Mme Xu au poste de police de Zhanshan à 10 h 30, la police l’a interrogée. Ils ont affirmé qu’une caméra de surveillance l’avait enregistrée en train de distribuer des documents de Falun Gong. Zhu l’a verbalement maltraitée et insultée. Mme Xu a refusé de répondre aux questions.

Vers midi, un autre policier du nom de Xu est venu. Il a insulté verbalement le Falun Gong et son fondateur pendant vingt minutes et est parti. D’autres ont continué à l’interroger dans l’après-midi.

Comme Mme Xu a refusé de coopérer avec la police, ils l’ont emmenée dans un autre poste de police pour un interrogatoire à 21 h 30, mais elle est restée silencieuse. Elle a été ramenée au poste de police de Zhanshan, puis au poste de police de Badaxia vers 23 h 15.

Le sous-sol du poste de police de Badaxia comptait huit pièces qu’ils utilisaient comme installation de quarantaine. Chaque pièce avait une porte vitrée et mesurait moins de 10 mètres carrés. Les autorités ont détenu jusqu’à 13 personnes dans une pièce. Qingdao étant une ville côtière, l’air était très humide au sous-sol. Lorsque Mme Xu s’est réveillée le matin, la couverture était mouillée et avait une odeur de moisi. Les autorités y ont également installé des salles d’interrogatoire.

Le 15 juillet vers midi, après quatre jours au sous-sol, Mme Xu a été emmenée à l’hôpital pour un examen physique. Le médecin a prélevé un échantillon de son sang ainsi que de son nez et de sa gorge pour les tests COVID-19. Après cela, elle a été emmenée au poste de police de Zhanshan pour attendre les résultats, la police a recueilli ses empreintes digitales, a enregistré sa voix et d’autres informations pour la reconnaissance oculaire.

À 17 heures, Mme Xu a été emmenée à la prison allemande, qui a également été utilisée pour la quarantaine pendant la pandémie. Les autorités y ont installé deux cellules pour femmes et cinq cellules pour hommes. Les membres du personnel surveillaient les détenus à tour de rôle, divisés en quatre équipes par jour et prenaient une pause tous les neuf jours. Chaque équipe comptait un superviseur, un médecin et deux policiers.

Comme la prison est un site historique, les autorités continuent de vendre des billets aux visiteurs pour 23 yuans par personne. Lorsque les visiteurs posent des questions sur ceux qui y sont détenus, un agent de sécurité explique qu’il s’agit d’acteurs reconstituant la scène.

Le 5 août, Mme Xu a été détenue sur le site pendant vingt-et-un jours puis transférée au centre de détention de Chengyang. Les conditions de vie y étaient très mauvaises. Elle y a été détenue pendant quatorze jours encore puis emmenée au centre de détention de Pudong.

Le 16 août, Ma Yue et Yang Ping du parquet du district de Shinan ont interviewé Mme Xu à 9 h 30 lors d’une réunion virtuelle. Un membre du personnel du parquet est venu dans l’après-midi et a demandé à Mme Xu de signer son rapport d’entrevue. Elle a refusé d’obtempérer. En examinant le document, Mme Xu a vu que son mandat d’arrêt avait été soumis par la police au procureur le 15 août, qui l’exhortait à approuver son arrestation.

Bien que la police ait généralement trente-sept jours pour détenir un suspect avant que le procureur n’approuve l’arrestation, les agents impliqués dans la persécution de Mme Xu l’ont détenue pendant trente-huit jours. Avant de la libérer le 18 août, la police a emmené Mme Xu au poste de police de Zhanshan et lui a ordonné de signer son dossier et de payer sa caution. Elle a refusé de se conformer à toutes leurs exigences. Après des heures d’impasse, elle a été libérée à 23 h 44.

La police a refusé de rendre les objets confisqués à Mme Xu. Ils ont également tenté d’extorquer 1200 yuans à sa famille pour couvrir ses frais de subsistance et les frais d’examens médicaux pendant sa détention, mais sa famille a également refusé de payer.

Traduit de l’anglais