(Minghui.org) La première prison de la province du Yunnan est connue pour être une prison pour les grands criminels masculins, dont beaucoup sont dans le couloir de la mort, et les prisonniers étrangers. Depuis que le régime communiste chinois a commencé la persécution du Falun Gong en 1999, au moins 160 pratiquants ont été emprisonnés dans la prison du Yunnan.
La plupart d’entre eux sont détenus dans le premier quartier, connu également sous le nom de quartier de rééducation. Il a été confirmé que 28 pratiquants y étaient détenus. Les pratiquants qui sont restés fermes dans leur croyance ont été placés sous surveillance stricte et soumis à l’horreur d’une persécution brutale. Au moins quatre pratiquants ont été persécutés jusqu’à la mort, tandis qu’un vétéran handicapé a perdu la vue à la suite de ces tortures.
Torture des prisonniers ordinaires
Les prisonniers ordinaires sont également forcés de travailler plus de 10 heures par jour. En 2006, le premier quartier a aidé des entreprises à transformer des champignons et des champignons sauvages frais, et a obligé les détenus à travailler pendant trois jours sans interruption. S’ils ne parvenaient pas à terminer leur tâche, ils étaient soumis à une surveillance stricte, ou forcés de porter des menottes et des entraves pendant leur travail. Un détenu a été menotté, enchaîné et suspendu dans l’atelier pendant plus de vingt jours après qu’un gardien a trouvé un panier de champignons dans la zone de production et a pensé que le détenu essayait de se soustraire au travail.
Au début de l’année 2007, le premier quartier assemblait des pièces pour les ordinateurs. Un fil de cuivre devait être enfilé sur un anneau magnétique et des blocs d’étain, qui contenaient des matériaux toxiques. Ensuite, les produits semi-finis devaient être chauffés et soudés. Les détenus devaient manipuler l’étain fondu tous les jours à mains nues, sans porter de gants de protection.
Les matériaux nocifs ont fait suinter du pus sur les doigts des détenus, tandis que le gaz toxique se répandait dans l’atelier et provoquait chez de nombreux détenus de l’emphysème, des maladies cardiaques, de l’asthme, des nausées à long terme, des vomissements, des vertiges ainsi qu’une faiblesse des membres. Ils devaient travailler dans l’atelier du matin à minuit, sans être munis de masques.
Un détenu a développé une éruption cutanée à cause d’allergies, lorsqu’il se grattait, l’éruption saignait et suintait du pus. L’hôpital lui a donné des anti-inflammatoires qui n’ont eu aucun effet. Il a souvent demandé à être traité ou à être affecté à une autre tâche, mais en vain. Finalement, il a été placé sous surveillance stricte.
Un détenu birman persécuté à mort
M. Zhao Qiaohua, un détenu birman de 27 ans, a été transféré de la prison de Dongguan, dans la province du Guangdong, à la première prison de la province du Yunnan en juillet 2009, avec 20 autres prisonniers birmans. En raison du long voyage entre Guangdong et Yunnan, M. Zhao est tombé malade. La prison lui a permis, ainsi qu’à quelques autres détenus birmans, de consulter un médecin.
Sur le chemin du retour à la prison, les gardiens ont ordonné aux détenus de s’accroupir. Ils leur ont également donné l’ordre de commencer à travailler dans l’après-midi. M. Zhao a dit qu’il était malade et a demandé à être en congé. Un gardien a pensé que M. Zhao faisait semblant d’être malade et l’a placé sous surveillance stricte. Il a été menotté, enchaîné et traîné jusqu’à l’équipe de surveillance stricte où il a été suspendu chaque jour pendant plus de 10 heures. Par la suite, ses mains ont été menottées à deux rails métalliques. Il n’avait pas le droit de s’asseoir et ne pouvait que s’accroupir. Les menottes et les entraves n’ont été enlevées à aucun moment ni même lorsqu’il dormait.
M. Zhao ne recevait que très peu de nourriture chaque jour. Il était également battu tous les jours.
Alors qu’il était sur le point de mourir, il était toujours menotté et enchaîné, et n’a reçu aucun traitement. Il est mort le 25 juillet 2009, quelques semaines seulement après son transfert à la prison. Son corps était violet et noir lorsqu’il a été transporté en bas.
L’hôpital a publié un avis indiquant que M. Zhao était mort de causes naturelles.
Un détenu birman est mort de surcharge de travail
M. Li Si, un Birman quinquagénaire a été emmené au camp de rééducation du premier quartier en 2009. La rééducation a duré entre trois mois et un an. Pendant plus de 10 heures par jour, M. Li devait ramasser des haricots. Il était privé de sommeil. Lorsqu’il ne pouvait pas terminer son travail, il n’avait pas le droit de manger de la viande. Il n’était pas non plus autorisé à s’asseoir pour ramasser les haricots.
Comme il a été détenu pendant très longtemps, M. Li souffrait de malnutrition et était faible. Un jour en 2009, après avoir ramassé des haricots pendant plusieurs heures la tête baissée, il s’est levé pour aller aux toilettes et a alors été victime d’une hémorragie cérébrale et est décédé. Il a été emmené à l’hôpital, et l’hôpital a émis un avis, déclarant également que M. Li était décédé de causes naturelles.
Un détenu suspendu par des outils de torture qu’on lui avait ordonné de fabriquer
M. Tan Shaohui, trentenaire et originaire de la ville de Kunming, a été transféré au premier quartier au début de 2004. Parce qu’il a des compétences en matière de réparation des métaux et de soudure, il a été détenu dans le premier quartier.
Comme son enfant était encore jeune et qu’il s’inquiétait pour sa femme, M. Tan subissait une forte pression mentale. Au début de 2005, il a eu un conflit avec un autre détenu et a été critiqué par le gardien. Il a essayé d’expliquer la situation, mais le gardien n’a pas voulu l’écouter. Au lieu de cela, il a menotté et enchaîné Tan devant tout le monde dans l’atelier. Il a été suspendu pendant deux jours, puis pendant plus de 10 heures chaque jour. La torture a duré plus d’un mois. On lui donnait très peu de nourriture à manger chaque jour, et il est devenu émacié après avoir été libéré de la surveillance stricte.
Après un certain temps, M. Tan a raconté à un détenu que lorsqu’on lui a demandé de fabriquer des outils de torture pour l’équipe de surveillance stricte, il a installé l’anneau métallique à une hauteur plus basse, car il avait peur que les outils qu’il fabriquait soient utilisés sur lui un jour.
Des gardiens s’entendent avec des prisonniers pour faire des affaires louches
Matières premières endommagées ou jetées à la poubelle
En 2004 et 2005, le premier quartier a transformé des champignons pour des clients. Comme le revenu était calculé en fonction de la quantité transformée, plus la quantité était importante, plus le quartier gagnait de l’argent. Un kilogramme de champignons coûte entre 50 et 100 yuans. Comme certains champignons sont très petits et difficiles à couper, leur traitement prend plus de temps et est plus difficile.
Pour augmenter l’efficacité du travail, on demandait aux détenus de jeter ces petits champignons. Le chef d’équipe du troisième quartier a un jour versé plus de dix seaux de champignons dans les toilettes de l’atelier, ce qui a bouché les toilettes. Le chef d’équipe du cinquième quartier, un détenu de Hong Kong, a demandé aux détenus de piétiner et d’écraser les champignons. Le chef d’équipe surveillait les clients et faisait signe aux détenus de s’arrêter si les clients venaient, puis de recommencer après leur départ.
Par la suite, le client s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas et s’est plaint. Pour apaiser les clients, les gardiens ont menotté et enchaîné plusieurs détenus, et les ont placés sous surveillance stricte.
D’autre part, les détenus réfléchissaient également à des moyens de réduire leur charge de travail. Par exemple, la cueillette des haricots était parfois effectuée dans un lieu public ou devant la prison, car la prison n’avait pas assez d’espace en raison des tonnes de haricots reçues des clients. Les détenus un peu plus lents jetaient les haricots dans les toilettes ou laissaient une partie des haricots pour les autres quartiers et échangeaient les haricots avec d’autres détenus. Ainsi, la perte pour les clients était énorme.
Les gardiens et les détenus se sont concertés
Les principaux projets entrepris par le premier quartier comprennent la cueillette des haricots, le tri des champignons, le broyage des pierres précieuses, le moulage de personnages en bronze ainsi que la fabrication de papier artisanal, de boîtes à thé, de pièces d’ordinateur et d’articles en bois, tels que des cithares chinoises, des tables à thé et des meubles « anciens ». Les projets, tels que le broyage de pierres précieuses et la fabrication de pièces d’ordinateur, ont duré de nombreuses années, certaines entreprises ont fait faillite ou ont fermé.
Détournement de fonds
Les revenus du travail sont répartis entre les gardiens et le chef de quartier. Les gardiens se partagent 70 % et le chef de quartier 30 %. Seuls les 70 % sont inscrits dans les comptes financiers, les 30 % sont remis directement par le client.
Vente de champignons
Les gardiens et les détenus plaçaient les champignons transformés dans des bus et les liquidaient. Un seau de champignons pouvait être vendu entre 1000 et 2000 yuans, les autorités de la prison empochaient les recettes. Certains de leurs clients ont fait faillite après avoir été abusés par les gardiens.
Vente de feuilles de thé
Après avoir fabriqué les boîtes de thé et mis les feuilles de thé dans les boîtes, la prison en a également gardé une partie et les a secrètement vendues.
Vente de produits à base de haricots
Le premier quartier cueille des haricots depuis très longtemps. Les haricots comprennent les haricots blancs, les fèves, les haricots rouges, les haricots noirs et les lentilles. Il est bien connu que le quartier vend les meilleurs haricots.
Un détenu était très apprécié des gardiens du premier quartier et a été nommé chef d’équipe. Il « sous-comptait » les matières premières à leur arrivée, et les « sur-comptait » après leur traitement. Il « sur-comptait » également les marchandises endommagées. Sous les directives de la prison, il a vendu des tonnes de haricots dans un grand camion. Il vendait également les haricots en privé et demandait aux clients de remettre l’argent à ses proches à l’extérieur de la prison.
Les responsables de la persécution impliqués
Le premier quartier est le quartier qui persécute le plus brutalement les pratiquants de Falun Gong. Vous trouverez ci-dessous une liste de responsables qui sont directement ou indirectement impliqués dans la persécution des pratiquants.
1. Les principaux responsables de la persécution
Ding Yongzhong
Ding Yongzhong, quadragénaire, était auparavant le chef du huitième quartier, puis le chef du premier quartier. Il a été promu chef adjoint de la prison en 2008, puis transféré hors de la prison.
Ding a été personnellement impliqué dans la persécution du pratiquant M. Bao Yuanjing.
M. Bao Yuanjing, 40 ans, ingénieur principal de la province du Gansu, a été détenu dans la cinquième équipe du huitième quartier. Le 5 février 2007, sur ordre de Ding, la carte de repas de M. Bao a été confisquée, ils avaient décidé de l’affamer.
Ding a incité un détenu à mettre des menottes pesant plus de 10 kg (22 livres) à M. Bao et l’a enfermé dans une cellule de surveillance stricte, sombre et humide, pendant plus de deux mois.
Illustration de torture : Suspendu par des menottes
Le matin du 5 juin 2010, Ding a de nouveau enfermé M. Bao dans la cellule de surveillance stricte pour ne pas l’avoir salué par un « Bonjour Monsieur ». M. Bao a été enchaîné et menotté à des rails métalliques. Cette torture s’est poursuivie jour et nuit pendant plus de trois mois. Au total, M. Bao a été enchaîné et menotté pendant plus de six mois.
Zeng Niannan
Zeng Niannan, quinquagénaire, était auparavant instructeur dans les premier, deuxième et troisième quartiers. Il était chargé de la persécution des pratiquants de Falun Gong.
M. Pu Zheng de la ville de Kunming a été soumis à une surveillance stricte pendant une longue période pour ne pas avoir renoncé à sa croyance. Il n’y avait pas de revêtement de sol, et le sol boueux était détrempé les jours de pluie. M. Pu dormait dans la boue sur une fine natte et était obligé de porter en permanence des menottes de 18 kg (40 livres). Les gardiens et les détenus le battaient aussi à volonté.
Lorsque sa famille est allée le chercher après sa libération, les autorités de la prison ont prétendu qu’il avait la tuberculose. Il était faible et crachait souvent du sang. Il n’a pas pu se rétablir et est décédé en 2017.
Zeng a également personnellement ordonné que le pratiquant M. Xu Liang soit placé sous surveillance stricte pour avoir refusé d’être « transformé ».
En 2004, Zeng a ordonné aux détenus de fouiller M. Fei Xuelong à son arrivée à la prison, et de brûler ses vêtements dans la chaufferie.
Zeng est actuellement employé dans le Département de l’éducation qui persécute spécifiquement les pratiquants de Falun Gong. Il s’est vanté d’avoir persécuté plus de 300 pratiquants.
Zhao Fan
Zhao Fan, trentenaire, est un chef adjoint de quartier. Il a été personnellement impliqué dans la persécution de M. Hou Fayong.
Wang Kun
Wang Kun, le chef adjoint du premier quartier, est maintenant un instructeur dans le quartier. Pendant son mandat, il a incité les détenus à persécuter les pratiquants et s’est souvent mêlé aux prisonniers trafiquants de drogue. Un trafiquant de drogue, Wu Shuitong, a été condamné à la prison à vie. Comme Wu est riche, Wang l’a approché de manière proactive. Les cigarettes que Wang utilisait étaient fournies par Wu. Wang a également promu Wu au poste de directeur de l’équipe de production du travail.
Chen Pengyu et Wu Zhengwei
Chen Pengyu, l’actuel chef de district, et Wu Zhengwei, le chef de quartier et instructeur, ont intensifié la persécution des pratiquants de Falun Gong après leur nomination.
Quatre détenus étaient affectés à la surveillance de chaque pratiquant. Les pratiquants devaient rester assis sur un petit tabouret pendant plus de dix heures par jour sans bouger. Les quatre détenus prenaient le pratiquant en sandwich avec leurs corps : le détenu à l’avant s’appuyait sur le pratiquant avec son dos, le détenu derrière utilisait ses genoux pour coincer le pratiquant, et les deux détenus sur les côtés donnaient des coups de coude à la cage thoracique du pratiquant. Le pratiquant M. Wen Chunfu est devenu si désespéré par ce traitement qu’il a griffé le détenu à ses côtés avec ses mains. Le gardien a alors accusé M. Wen de frapper les gens et l’a placé en cellule d’isolement.
Les pratiquants sont également enfermés en isolement, dans des cellules de surveillance stricte, pulvérisés d’eau pimentée et doivent demander la permission d’utiliser les toilettes, même si celles-ci se trouvent à l’intérieur de la cellule. Les détenus sont autorisés à frapper les pratiquants et à leur causer des problèmes. Les gardiens s’assoient délibérément sur le seau à riz et disent à chaque détenu de crier « Bonjour Monsieur » avant de recevoir de la nourriture. Les pratiquants qui ne crient pas « Bonjour Monsieur » ne recevront qu’une cuillerée de riz et de légumes.
2. D’autres responsables de la persécution
Liang Jun
Liang Jun, secrétaire du Parti communiste chinois (PCC) et chef de prison, était auparavant secrétaire et chef de la prison de Qujing. Il a été licencié de son poste et de son appartenance au Parti pour son implication dans l’affaire Sun Xiaoguo (un violeur d’enfants en série et chef de gang qui a été libéré après que sa peine de mort a été réduite). En tant que chef de la prison, il a participé à la persécution des pratiquants de Falun Gong.
Liu Siyuan
Liu Siyuan, sexagénaire, était le commissaire politique de la première prison de la province du Yunnan. Il a été condamné à douze ans de prison pour son implication dans l’affaire Sun Xiaoguo. Liu était également directement impliqué dans la persécution du pratiquant M. Luo Jiangping.
Zhang Yigui
En juillet 2007, Zhang Yigui, chef de la première prison de la province du Yunnan, et le directeur du Département politique de la réforme du travail étaient ensemble en voiture lorsqu’ils ont eu un accident. Le directeur est mort sur le coup, Zhang a été emmené à l’hôpital. Le médecin a déclaré que Zhang pourrait rester dans un état végétatif s’il ne se réveillait pas de son coma.
En tant que chef de la prison, il était chargé de « transformer » et de torturer les pratiquants de Falun Gong.
Liu Hongqi
Liu Hongqi, un détenu quarantenaire, avait déjà une expérience médicale et a été formé pour devenir médecin de prison en raison du manque de ressources médicales dans la prison.
Liu entrait souvent en contact avec le pratiquant M. Zheng Zhiyang. M. Zheng savait que Liu était auparavant un agent de police armé et qu’il avait rejoint le PCC. Il lui a parlé du Falun Gong et a essayé de le persuader de démissionner du Parti. Liu a refusé d’écouter et a signalé M. Zheng aux autorités. Les autorités ont alors intensifié la persécution de M. Zheng.
En 2007, Liu s’est soudain évanoui et a été emmené à l’hôpital, où on lui a diagnostiqué une tumeur au cerveau. Il est mort après avoir été hospitalisé pendant un mois.
(Fin)
Voir aussi :
Comment les pratiquants de Falun Gong sont torturés dans la première prison de la province du Yunnan
La persécution des pratiquants de Falun Gong dans la prison du Yunnan
(Un autre article connexe est disponible en anglais.)
Traduit de l’anglais
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