(Minghui.org) La demande de présenter un partage d’expérience m’a quelque peu remuée, car je ne savais pas quoi dire et j’avais l’impression d’être vide. J’ai dû creuser en moi pour mettre à la surface mes failles et cela a été un bel exercice de prise de conscience.

J’ai rencontré Dafa en l’an 2000 en Martinique et j’ai su tout de suite que j’avais trouvé la Voie que je cherchais depuis longtemps. Aussi, me suis-je attelée à faire de mon mieux. Je distribuais les flyers, organisais des stands avec les pratiquants de la région, je lisais et pratiquais avec assiduité, car à l’époque j’étais profondément convaincue que le Fa rectifierait le monde humain très vite, dans les deux ou trois ans à venir. Le Maître avait fixé les critères et on devait les suivre. Je me souviens de mon état d’esprit de l’époque, toujours déterminée, ne ménageant ni ma peine ni mon temps, je restais disponible, j’avais la joie dans le cœur, car j’avais le Fa et j’étais reconnaissante au Maître de m’avoir choisie.

J’ai su au fur et à mesure des années et de mes attentes, que le temps de la rectification du monde humain serait beaucoup plus tard…

En 2011, je suis arrivée à Marseille et j’ai participé à certains projets de clarification, mais l’un des plus importants est Shen Yun, le projet du Maître.

Je dois avouer que parfois ma lecture du Zhuan Falun ressemble à une récitation de table de multiplication. Je lis, je lis, je lis, mais il arrive que mon esprit soit ailleurs, je me surprends à penser à des futilités du type : « Il ne faut pas que j’oublie de prendre mon courrier en passant ! » et d’autres banalités de ce genre ! Je constate que je ne suis plus comme au début de ma cultivation, « un buvard » qui absorbait tous les mots du Fa et je les sentais agir et s’imprégner en moi. Mais actuellement, lors de mes lectures en ligne, ce n’est plus pareil. Et, pourtant lorsqu’un pratiquant lit, si je tourne le regard du livre, je peux quasiment et instinctivement continuer la phrase par cœur sans avoir regardé le livre. Alors, pourquoi ai-je le sentiment de ne plus être imprégnée du Fa comme au début ??

Alors, j’ai regardé en moi tout ce qui occupait et préoccupait mon esprit. J’y ai vu que les activités très ordinaires : associatives, artistiques, familiales et amicales, qui étaient à l’époque très secondaires avaient, par je ne sais quelle opération où quel processus, pris beaucoup de place. Mais, j’ai également remarqué, que je ne clarifiais plus comme avant. Tous les jours je rencontre des gens, et ce n’est que très rarement que je leur propose un flyer de Falun Gong. Une semaine peut se passer sans que j’aie remis un seul flyer à quelqu’un. Les flyers restent dans les cartons !! Alors que dans le passé, c’était un réflexe naturel chez moi, chaque fois que je sortais, je clarifiais, je clarifiais « tous azimuts » c’était quasiment inscrit dans mon ADN.

En regardant plus à l’intérieur, j’y ai vu l’attachement à la peur, Peur de déranger les gens, où d’être rejetée, un sentiment très ordinaire dicté par la perversité. Mais aussi une peur dictée par un sentiment d’orgueil et d’égo. En effet, il faut une certaine dose d’humilité et de compassion pour aborder les gens dans la rue et leur parler. Ce n’est pas très facile à faire quand on est pétri par des principes éducatifs inculqués dès l’enfance. J’ai aussi remarqué que je clarifiais plus facilement quand j’étais accompagnée par deux ou trois pratiquants, mais lorsque j’étais seule, je me sentais désarmée. Aborder les gens dans la rue lorsqu’ils passent était un véritable chalenge Dans la « Possession par des esprits » du Zhuan Falun, le Maître dit :

« Les gens s’attirent des ennuis parce que leurs propres conceptions ne sont pas justes et que leur esprit manque de droiture. »

Après avoir détecté cette faille, je me suis alors sentie coupable. C’est alors, que je me suis raconté une phrase que j’utilise souvent pour me déculpabiliser en disant : « Je travaille pour les médias de Dafa, donc je clarifie à grande échelle, je n’ai pas besoin de clarifier face à face ! »… Mais, malgré tout, mon cœur n’était pas tranquille, je n’étais pas apaisée, et j’ai entendu une petite voix me dire : « Alors tant pis pour ceux que tu croises sur ton chemin, ils n’ont qu’à se débrouiller pour lire les médias de Dafa, comme ça ils seront sauvés ! » Maintenant je sais au plus profond de moi qu’une telle pensée n’était pas juste ! Alors tous ces milliers d’êtres que j’ai rencontré sans jamais leur avoir parlé de Dafa, quelle sera ma responsabilité ? Aurai-je un lourd karma à payer ? Je ne pourrai jamais les rattraper alors que deviendront-ils ? Auront-ils une deuxième chance d’être sauvés ??

Dans Points essentiels pour avancement diligent III - « Abandonner le cœur de l’homme, sauver les gens de ce monde », le Maître dit :

« Disciples de Dafa, vous ne devez pas être indignes de la responsabilité grandiose qui vous a été confiée pendant la rectification de la loi, vous devez encore moins décevoir l’attente de cette partie des êtres, vous êtes déjà devenus leur seul espoir de pouvoir ou non entrer dans l’avenir, pour cela, tous les disciples de Dafa, élèves anciens et nouveaux, vous devez tous agir, commencer à clarifier la vérité sur tous les fronts. »

Le Maître dit de « clarifier sur tous les fronts », donc selon ma compréhension, si je suis déjà dans un projet de Dafa pour clarifier à grande échelle, tous les êtres que je rencontre sur ma route, sont également sous ma responsabilité et je dois les sauver, car ils m’attendent.

Depuis une semaine que j’ai écrit ce partage, j’ai pris la décision de mettre la clarification des êtres au premier plan de toutes mes actions. J’ai réinitialisé mon disque dur dans ma tête et maintenant je ne me dis plus, je vais faire des courses ou chercher telle ou telle chose ou aller en réunion, je me dis que je sors clarifier et occasionnellement, j’irai assister à ma réunion. Ce n’est pas toujours facile de créer de nouvelles habitudes, mais le Maître est là pour nous aider à franchir le pas, et le Fa que nous lisons nous aide, la pensée droite est également là pour nous ouvrir les portes.

Je clarifie dans les commerces, dans la rue. La clarification dans la rue est la plus éprouvante pour moi. Je dois me battre contre mes conceptions ordinaires de position sociale et d’égo, mettre le Fa au-dessus de tout. J’effectue ce travail, chaque jour depuis une semaine et le Maître m’y aide. Mes lectures sont devenues plus stables.

Merci Maître.

S’il y a quoi que ce soit d’inapproprié, veuillez avoir la bonté de me le signaler.