(Minghui.org) Bonjour Maître ! Bonjour, chers compagnons de cultivation !

Je suis une élève de dernière année au département de danse de la Northern Academy of the Arts. J’aimerais vous parler de mes récentes expériences à trouver et surmonter un de mes plus grands attachements.

J’étudie la danse classique chinoise depuis mon arrivée à la Northern Academy en 2018. Mon but était de passer l’examen de la Fei Tian Art Academy et de rejoindre Shen Yun Performing Arts. Chaque jour, je pensais à la même chose : « Quand vais-je grandir en taille ? Quand est-ce que ce sera mon tour ? » Je mesurais ma taille tous les jours et j’essayais d’améliorer ma façon de danser autant que je le pouvais, espérant qu’un jour mon vœu se réaliserait.

Au fil des ans, je suis devenue de plus en plus anxieuse. J’avais à peine grandi en taille depuis que j’avais commencé à danser, et mes jambes étaient encore trop courtes. Chaque fois que je voyais des amies proches être acceptées à la Fei Tian Art Academy, un sentiment de jalousie m’envahissait, suivi d’une impatience croissante d’y entrer à mon tour. Entrer à Shen Yun est rapidement devenu ma seule motivation pour continuer à danser et c’était un esprit de recherche dans ma cultivation.

Je ne voulais en parler à personne, car j’avais peur de perdre la face devant mes camarades et mes professeurs. Le pire, c’est que je savais qu’il s’agissait d’un attachement majeur, mais je n’arrivais pas à l’abandonner. Je ressentais de la pression chaque fois que je voyais que mes chances de devenir danseuse étaient faibles, et il m’arrivait souvent de ne pas pouvoir maintenir mon xinxing, entraînant de la colère et des mauvaises pensées.

Durant le printemps 2022, j’ai été confrontée à l’une de mes plus grandes épreuves, cela m’a également menée à une nouvelle compréhension dans ma cultivation. Je répétais une pièce de danse pour un spectacle à venir, et mon professeur a passé presque toute la séance à critiquer mes mouvements et mon expression. Je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais pas à faire un simple mouvement. Qu’importe combien j’ai tenté d’arranger les choses, le professeur n’était toujours pas satisfait. J’ai commencé à être jalouse de mes camarades que le professeur félicitait. Je me sentais gênée d’être derrière elles. Après la répétition, je me suis assise seule un moment, essayant de résoudre mon problème. Comme la souffrance s’engouffrait dans ma tête, je faisais une valse-hésitation, me demandant s’il s’agissait d’un attachement, d’un problème de communication entre mon professeur et moi, ou si je n’étais tout simplement pas faite pour la danse. J’ai appelé ma mère plus tard dans la nuit pour en parler avec elle, et elle m’a dit d’essayer de lâcher tout ce qui me passait par la tête et que je finirais par trouver une réponse.

J’ai finalement trouvé mon problème. J’avais l’impression que mon potentiel de danseuse était menacé et donc, je m’énervais lorsqu’on me critiquait. Je n’arrivais pas à trouver mon problème parce que mon esprit n’était pas clair et que je ne pouvais pas voir la vérité. À la fin, j’ai crié à l’intérieur : « Stop ! Calme-toi ! » En tant que pratiquants, notre but principal est de bien nous cultiver au milieu des difficultés et d’éliminer nos conceptions humaines et nos attachements. Mais moi, je m’inquiète tellement de tout, que même les petits détails me dérangent. Comment puis-je me cultiver si je suis constamment inquiète de choses inutiles et que j’y suis attachée ?

Le Maître a dit :

« Mais ces personnes n’arrivent pas à avancer avec diligence ; à la moindre interférence, ils oublient qu’ils sont disciples de Dafa. Sais-tu pour qui tu cultives ? Est-ce pour ta réputation ? Pour ta colère et ta rancœur ? Pour les attachements dans ton cœur ? Pour tes proches ? Pour les choses auxquelles tu t’attaches ? Pour les choses que tu ne peux pas abandonner ? Est-ce que ce ne sont justement pas les choses à éliminer ? » (« Enseignement du Fa à la conférence de Fa de la côte Ouest des États-Unis 2015 »,Enseignements du Fa dans les conférences XIII)

Les jours suivants, je me suis répété de me calmer et j’ai récité un des poèmes du Maître :

« Vivre sans désirs,

Mourir sans regrets ;

Balayer les pensées illusoires,

Cultiver pour devenir Bouddha n’est pas difficile. »

(« Rien ne reste », Hong Yin)

Après cette prise de conscience, ma danse s’est considérablement améliorée, car j’ai pu lâcher toute la pression en moi et danser avec mon cœur. Pendant ces quelques jours, j’ai ressenti un sentiment de paix et de détente. C’était comme si je prenais tout le négatif dans mon esprit, que je le mettais de côté et que je le remplaçais par la compassion. Tout, de l’école à la cultivation, est soudain devenu plus facile à gérer. Il m’était également plus facile de me sortir de n’importe quelle situation. Auparavant, j’avais du mal à me concentrer pendant l’étude du Fa, en faisant les exercices et en émettant la pensée droite. Mais maintenant, je sens que je peux vraiment assimiler ce que je lis dans le Fa et atteindre l’état d’esprit correct lorsque je fais les exercices. J’ai continué ainsi pendant les quelques mois qui ont suivi. Cela m’a beaucoup aidée dans ma danse, mes études et, bien sûr, dans ma cultivation. J’ai senti que mes plus grands attachements, comme la renommée, les émotions et le fait de vouloir que les choses se passent comme je l’entends, commençaient à moins me déranger. Lorsque je laissais les choses se dérouler naturellement, mon esprit était plus propre et la vie devenait plus facile. Peu à peu, j’ai cessé de m’inquiéter de mon avenir à l’académie et je me suis dit que j’attendrais de voir ce qui se passerait.

Quelques mois plus tard, cependant, j’ai été frappée par une énorme épreuve. Après le rejet, une nouvelle fois, de ma candidature pour Shen Yun, on m’a dit qu’il était temps de passer à l’étape suivante. J’ai compris que cela signifiait que je ne pouvais pas faire un autre essai. J’étais déçue et je ne pouvais pas contrôler mes émotions. Je ne savais pas quoi faire. Pendant des semaines, je n’ai pas pu me calmer. Je ne pouvais pas accepter d’abandonner mon rêve d’enfance en l’espace d’un mois. J’ai commencé à me demander si cela valait la peine de continuer à danser encore une année. À un certain moment, j’ai même envisagé de changer de voie lors de ma dernière année à la Northern Academy. La situation a juste doublé la pression mentale à laquelle j’étais confrontée. Chaque fois que ma mère me faisait la morale sur mes erreurs, je ne pouvais rien faire d’autre que regretter. J’ai développé l’idée que je ne pourrais pas rejoindre Shen Yun et que je devrais retourner dans ma ville natale après avoir obtenu mon diplôme, en n’ayant rien fait pour sauver les êtres.

Lorsque je suis retournée à l’école, j’étais encore mentalement déchirée. Je ne savais pas à qui parler de ma situation, alors je n’ai rien dit pendant quelques jours. Mais même si j’étais enlisée dans la boue et ne pouvais m’en sortir, le Maître s’est occupé de moi et m’a donné des signes encourageants pour m’aider à me remettre sur pieds. Différents enseignants sont venus me voir pour partager leur compréhension de ma situation. J’ai réalisé que je n’avais pas complètement éliminé mon attachement à entrer à Shen Yun. Je m’énervais chaque fois que le sujet était abordé, ce qui signifiait que j’étais toujours obsédée par l’idée d’être admise. J’avais développé l’idée que Shen Yun était le seul endroit où je pouvais bien me cultiver et accomplir ma mission de disciple de Dafa. Si je n’étais pas admise, il n’y aurait pas d’autre endroit où mes compétences de danseuse auraient de l’importance. Je n’ai pas pensé qu’il y aurait toujours d’autres façons d’utiliser ma passion pour la danse, que peut-être ce n’était pas simplement le chemin arrangé par le Maître, pour moi. En fait, le Maître arrange le meilleur chemin pour nous tous, et ce qui compte le plus est que nous éliminions notre karma et nos attachements en suivant le principe du Falun Dafa : Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Souhaiter aller à Shen Yun n’est pas une mauvaise chose, mais devenir si attachée est aussi une forme d’interférence.

En étudiant le Fa et en émettant la pensée droite plus diligemment, j’ai commencé à me sentir mieux et à lâcher toute cette situation. Depuis, j’ai pu danser sans ressentir de pression et vivre ma vie paisiblement et sans souci. Je comprends maintenant que là où nous irons dans la vie est arrangé par le Maître et que nous ne devrions pas être attachés à ce qu’elle pourrait être. Notre mission est de sauver les êtres dans la rectification de Fa tout en nous cultivant bien. Tout ce dont nous ne pouvons pas lâcher est un attachement auquel nous devons renoncer.

Cette expérience, bien que mentalement douloureuse, m’a aidée à comprendre comment se calmer, éliminer les attachements et être une pratiquante droite. Lorsque nous sommes confrontés à une situation, si notre cœur reste calme et imperturbable, et si nous la gérons conformément au Fa, n’importe quel problème pourra être résolu. Comme nous continuons sur notre route, nous devons nous rappeler de nous relever immédiatement lorsque nous tombons, de continuer à avancer et de ne jamais regarder en arrière. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons nous concentrer sur ce qui est important devant nous.

Ma compréhension est limitée. Si quelque chose que j’ai dit n’est pas conforme au Fa, veuillez le signaler.

Merci, Maître ! Merci, compagnons de cultivation !

(Présenté lors de la conférence de partage d’expériences de la Northern Academy 2023)

Traduit de l’anglais