(Minghui.org) Une habitante du district de Longjiang, dans la province du Heilongjiang, a récemment été condamnée à cinq ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Le tribunal du district de Longjiang n’a pas remis à Mme Jiang Chunmei une copie écrite du verdict, comme l’exige la loi, et elle a soupçonné le tribunal d’avoir voulu l’empêcher de faire appel. Elle était cependant déterminée à obtenir justice et a confié à son avocat le soin de préparer le dossier d’appel lorsqu’il lui a rendu visite au centre de détention local.
Mme Jiang, ancienne chargée de cours au Département des langues étrangères de l’école normale de la ville de Mudanjiang, dans la province du Heilongjiang, s’est installée chez ses parents dans le district de Longjiang en 2018 pour s’occuper d’eux, après avoir purgé une peine de quatorze ans d’emprisonnement (octobre 2003 — octobre 2017) pour sa pratique du Falun Gong. Son mari et son fils aîné avaient tous deux perdu la vie à cause de la persécution en 2009, alors qu’elle était encore en prison.
Dernière arrestation et condamnation
Le 18 décembre 2022, Mme Jiang a été arrêtée à son domicile par un groupe d’agents dirigés par le chef adjoint Liu Liting du Département de police du district de Longjiang et le capitaine Li Guofeng du Bureau de la sécurité intérieure du district de Longjiang. Ils ont saccagé son domicile et emporté un ordinateur portable, trois téléphones portables, une tablette, une imprimante, des livres sur le Falun Gong et 550 yuans en espèces. Elle a refusé de signer les documents qui lui ont été remis par la police.
La police a forcé Mme Jiang à se tenir à côté de son vélo et a tenté de la prendre en photo comme preuve contre elle. Elle a refusé d’obtempérer et a été emmenée de force dans la voiture de police, les yeux bandés. Un agent l’a frappée au nez et à la poitrine. Dans le cadre du traitement de sa détention pénale, la police l’a obligée à subir un examen physique et à se faire vacciner contre le virus COVID-19. Elle a entamé une grève de la faim et a été libérée sous caution trois jours plus tard.
Lors de l’arrestation de Mme Jiang, la police a indiqué qu’elle cherchait à la poursuivre pour son arrestation antérieure, le 27 mars 2020, après avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. À l’époque, la police avait confisqué ses clés et saccagé son domicile. Pour éviter la persécution, Mme Jiang a vécu loin de chez elle pour se cacher de la police, avant d’être à nouveau arrêtée deux ans plus tard.
Le poste de police de Longhua, dans le district de Longjiang, a de nouveau placé Mme Jiang en garde à vue au début du mois de février 2023 et a soumis son dossier au parquet du district de Longjiang. Le tribunal du district de Longjiang a tenu une audience le 24 mai et l’a condamnée à cinq ans de prison début juillet.
Persécution passée — condamnation à 14 ans de prison et décès de son mari et son fils
Mme Jiang et son mari, M. Jin Youfeng (également pratiquant de Falun Gong), ont été arrêtés le 20 juillet 1999 et détenus pendant plusieurs jours. Lorsqu’ils ont refusé de renoncer à leur croyance, la police les a transférés au centre de détention de Mudanjiang avant le festival de la mi-automne, le 24 septembre. Elles y ont été détenues pendant quinze jours.
Mme Jiang a été de nouveau arrêtée en mars 2000 et placée en détention administrative pendant quinze jours.
Le 22 juin 2000, Mme Jiang a été arrêtée et emmenée au centre de détention local. Elle a été placée en détention pénale et libérée trois mois plus tard. À cette époque, son mari se trouvait dans un camp de travail, laissant leur fils de sept ans, Jin Luyi, seul à la maison.
Mme Jiang et un autre pratiquant ont été arrêtés en novembre 2001. Leur argent et leurs téléphones, d’une valeur de plusieurs milliers de yuans, ont été confisqués. La police a refusé de leur rendre l’argent et les téléphones lorsqu’elle les a relâchés.
Mme Jiang et son mari ont été arrêtés le 22 octobre 2003. M. Jin a été condamné à treize ans de prison à Mudanjiang et Mme Jiang à quatorze ans de prison dans la prison pour femmes du Heilongjiang. À l’époque, leur deuxième fils, Jin Panpan, n’avait que quinze mois et était encore allaité.
M. Jin a été brutalement torturé dans la prison. Il a été battu, pendu, enfermé à l’isolement, exposé au froid, affamé, nourri de force et soumis à des décharges électriques sur ses parties intimes. Il a ensuite souffert d’une grave tuberculose et n’a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales que dix mois plus tard, en juin 2008.
Le fils aîné du couple avait une vingtaine d’années lorsque M. Jin a été libéré. Bien que sachant que la tuberculose est très contagieuse, il s’est occupé de son père jour et nuit. Peu après le décès de M. Jin, le 21 janvier 2009, son fils a également succombé à l’infection. Il n’avait que 23 ans.
Mme Jiang a été licenciée après sa libération. En 2018, elle s’est installée dans le district de Longjiang, dans la ville de Qiqihar, pour s’occuper de ses parents et a occupé des emplois à temps partiel pour gagner sa vie.
Voir aussi :
Le professeur d’éducation physique, M. Jin Youfeng, est mort après cinq ans d’emprisonnement (photo)
(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)
Traduit de l’anglais
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