(Minghui.org) Quatre habitants de la ville de Cangzhou, dans la province du Hebei, ont été jugés le 21 décembre 2023 en raison de leur pratique du Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Les autorités ont déployé d'importantes forces de police pour garder le palais de justice pendant l'audience. Des dizaines de véhicules de police ont été vus garés le long de la route sur ne distance de 2 km près du tribunal. La police a également patrouillé à l'extérieur, filmé les voitures qui passaient et interrogé les piétons.
Les familles empêchées d’assister à l’audience
Les quatre pratiquants, Mme Liu Zaiyun, Mme Su Chunfeng, Mme Hu Xiumei et M. Hou Shuyuan, ont été arrêtés le 11 janvier 2022. Ils ont été suivis par la police alors qu’ils distribuaient des documents d’information sur le Falun Gong. Le parquet local du district de Yunhe a renvoyé l’affaire à la police à deux reprises, invoquant l’insuffisance de preuves, avant de les inculper le 26 octobre 2022. Le juge Liu Zhongcheng du tribunal du district de Yunhe a été chargé de l’affaire.
Tôt dans la soirée du 20 décembre 2023, la veille de l’audience, cinq agents du poste de police de Jindao ont harcelé le fils de M. Hou, M. Hou Dongliang. Ils ont menacé le fils et lui ont dit de ne pas assister à l’audience de son père le lendemain ; ils ont dit que s’il y allait, il ne serait pas autorisé à entrer dans le bâtiment. Malgré les demandes répétées des policiers, M. Hou a refusé d’ouvrir la porte. Les policiers ont signalé la situation à leur supérieur et sont partis.
L’épouse de M. Hou Shuyuan s’est rendue au tribunal le lendemain. Elle a été arrêtée à l’entrée du tribunal par la police et les employés du comité résidentiel qui surveillaient sa résidence. Elle a déclaré qu’elle n’avait pas été autorisée à voir M. Hou depuis près de deux ans, mais que la police refusait toujours de la laisser entrer. Elle est restée dans le vent pendant plus de deux heures, mais n’a pas été autorisée à entrer dans le bâtiment.
La fille de Mme Liu a également été arrêtée à l’entrée du tribunal. Un agent en civil lui a ordonné de partir. Elle a insisté sur le fait qu’elle n’enfreignait aucune loi en se tenant là et a demandé à voir les cartes d’identité des policiers, qui les lui ont rapidement montrées.
Elle a demandé à un policier : « Ma mère comparaît devant le tribunal. Pourquoi ne puis-je pas assister à son audience ? » Un policier en civil s’est approché et a tenté de l’arrêter. L’avocat de Mme Liu est arrivé et la fille de Mme Liu a dit à l’avocat que la police avait menacé de l’arrêter. L’avocat a dit aux policiers qu’il engagerait une action en justice contre eux s’ils arrêtaient la fille de Mme Liu. Ils sont partis.
Le mari de Mme Su avait depuis longtemps soumis le document pour être son défenseur familial non-avocat. Pourtant, la veille de l’audience, Gao Fusong, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Xinhua, qui était également responsable de l’arrestation des pratiquants, l’a placé en garde à vue et l’a détenu au poste de police de la rue Donghua Middle pendant une journée. Il n’a pas été autorisé à rentrer chez lui avant la fin de l’audience. Le juge a désigné un avocat pour représenter Mme Su.
L’audience au tribunal
Les avocats des quatre pratiquants, y compris l’avocat commis d’office de Mme Su, ont plaidé non coupables pour eux. Les pratiquants ont également soutenu qu’ils n’avaient violé aucune loi en pratiquant leur croyance. Les sièges de la galerie ont été occupés par des travailleurs communautaires et des représentants du gouvernement. Ma Yongsheng, vice-président du tribunal du district de Yunhe, et des membres de la Commission locale des affaires politiques et juridiques, une agence extrajudiciaire chargée de superviser la persécution, ont assisté à l’audience dans une autre salle.
L’avocat d’un pratiquant a souligné que les preuves présentées par les procureurs ne permettaient pas de démontrer que les pratiquants avaient enfreint la loi ou causé un quelconque préjudice à une personne ou à la société dans son ensemble. Il a ajouté qu’aucune loi en Chine n’a jamais criminalisé le Falun Gong.
Les procureurs Kong Lingxia, Li Hejia et Li Chuanhe ont fermement défendu leur décision d’inculper les pratiquants, mais ils ont également admis que les preuves fournies par la police étaient faibles. Le président du tribunal, Liu Zhongcheng, a fréquemment interrompu les pratiquants et leurs avocats lorsqu’ils tentaient de clarifier les faits concernant le Falun Gong. Le juge Fu Rao était également présent à l’audience.
Les procureurs ont recommandé que Mme Liu et M. Hou soient condamnés à trois ans de prison chacun, Mme Su à deux ans et demi et Mme Hu à deux ans, et qu’ils soient tous condamnés à une amende. Le juge a ajourné l’audience de 4 heures et demie à 13 h 30 sans annoncer le verdict.
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Traduit de l’anglais
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