(Minghui.org) Le 30 septembre 2024, une habitante de Chongqing âgée de 71 ans a été condamnée à un an et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Début février 2024, quelqu’un a signalé que Mme Yang Li parlait du Falun Gong à des personnes à l’extérieur du marché Guanyinqiao dans le district de Jiangbei. Le 8 février, au matin, le poste de police de Daxincun a appelé son mari, et lui a ordonné de dire à son épouse de se présenter à eux à 14 h cet après-midi-là.

Mme Yang s’est rendue au poste de police et a remis aux agents un dépliant sur le Falun Gong, dans l’espoir qu’ils puissent prendre connaissance des faits relatifs à la persécution. Au lieu de le lire, les policiers ont mis le dépliant dans un sac en plastique et ont déclaré qu’il s’agissait d’une « preuve » qu’elle avait enfreint la loi. Ils l’ont aussi fouillée et lui ont confisqué quatre amulettes portant des messages du Falun Gong et des billets de banque sur lesquels étaient imprimés des messages du Falun Gong. (Le régime communiste ayant bloqué toutes les voies légales permettant aux pratiquants de Falun Gong de revendiquer leur droit de pratiquer leur croyance, ces derniers utilisent des moyens créatifs pour diffuser des messages concernant le Falun Gong.)

La police a emmené Mme Yang au Département de police du district de Jiangbei et l’y a gardée toute la nuit. Le lendemain matin, elle a été soumise à un examen physique qui a révélé qu’elle n’était pas apte à être détenue. La police l’a tout de même emmenée au centre de détention local dans l’après-midi. On a constaté qu’elle souffrait d’hypertension artérielle et on lui a refusé l’admission.

La police a finalement libéré Mme Yang le soir même. Elle a appris par son mari que la police avait saccagé son domicile pendant qu’elle était en détention. Ils ont confisqué ses livres de Falun Gong, plus de dix exemplaires de documents de Falun Gong et des listes de personnes qui ont renoncé à leur adhésion au Parti communiste chinois parce qu’il persécute le Falun Gong.

Les agents du poste de police de Daxincun ont ordonné à Mme Yang de se présenter à eux chaque fois qu’elle serait convoquée. Ils l’ont aussi avertie de ne plus sortir et de ne plus parler du Falun Gong aux gens. Ils lui ont ordonné de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong, mais on ne sait pas si elle s’est exécutée.

Les agents du poste de police de Daxincun ont ensuite soumis le dossier de Mme Yang au parquet du district de Jiangbei, et le procureur Liu Jie l’a inculpée sous le chef d’accusation de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte habituel utilisé pour criminaliser le Falun Gong. Le juge Wang Guoping du tribunal du district de Jiangbei a été chargé de son dossier.

Le 14 août 2024, Mme Yang a comparu devant le tribunal et a ensuite été assignée à résidence. Le président du tribunal, le juge Wang Guoping, a rendu son verdict le 30 septembre, ajoutant trois mois à la peine de quinze mois recommandée par le procureur. Les juges Li Yan et Liu Xiaolan, ainsi que le greffier Zhang Dan, ont eux aussi signé le verdict.

Ce n’est pas la première fois que Mme Yang, employée d’usine à la retraite, est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a déjà été détenue au moins six fois (trois fois dans des centres de lavage de cerveau, une fois dans un centre de détention et deux fois dans une prison). Le 13 novembre 2013, elle a été condamnée à quatre ans de prison et le 10 janvier 2017, elle a été libérée de la prison pour femmes de Chongqing. La police a continué de la harceler après sa libération.

Voir aussi :

Une femme de 71 ans de Chongqing jugée pour sa pratique du Falun Gong

Une femme de 70 ans de Chongqing détenue pendant un jour pour sa croyance dans le Falun Gong

Traduit de l’anglais