(Minghui.org) Vingt-quatre ans après que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, les pratiquants de Falun Gong de 44 pays ont soumis une nouvelle liste des coupables à leurs gouvernements respectifs avant la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre 2023, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire des responsables de ces actes ainsi qu’aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.
Le nom de Xue Shiqian, chef du « Bureau anti-sectes » du Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang, figure sur cette liste.
Informations sur le responsable de la persécution :
Nom complet du responsable : Xue (nom de famille) Shiqian (prénom) (薛世谦)
Sexe : Masculin
Pays : Chine
Date/année de naissance : Non connue
Lieu de naissance : Non connu
Xue Shiqian
Titre et fonction
2016 – 2019 : Chef adjoint du Corps d’enquête économique du Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang
Depuis 2019 : Chef du Bureau anti-sectes du Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang
Principaux crimes
Le 21 mars 2018, le PCC a procédé à une réforme institutionnelle qui a placé le « Bureau 610 » central sous la responsabilité de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques (CAPJ) et du ministère de la Sécurité publique. Ce changement a été transmis au niveau des provinces, des villes et des districts.
Le Bureau anti-sectes du Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang exerce certaines des responsabilités et des pouvoirs du Bureau 610 de la province du Heilongjiang. Xue Shiqian, le chef du Bureau anti-sectes, est devenu l’un des principaux responsables de la persécution des pratiquants de Falun Gong dans la province du Heilongjiang.
La province du Heilongjiang est l’une des provinces où la persécution est la plus grave. Sur les 31 provinces, municipalités et régions autonomes de Chine, c’est elle qui a signalé le plus grand nombre de cas de décès (645) au cours des vingt-cinq dernières années.
Xue a activement mis en œuvre la politique de persécution en organisant des activités visant à calomnier le Falun Gong, en incitant à la haine et en la propageant. En avril 2021, Xue a participé à la cérémonie de lancement de l’éducation anti-sectes sur le campus de l’université du Heilongjiang, organisée par le Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang.
Le 15 avril 2023, une nouvelle cérémonie pour la « Campagne d’éducation anti-sectes » s’est tenue au Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang, célébrant l’adoption plus large de la campagne dans les écoles de la province, y compris 80 établissements d’enseignement supérieur et 3055 écoles primaires et secondaires et jardins d’enfants. La campagne touche 2,85 millions d’élèves et 248 000 enseignants. Dans le même temps, le Département provincial de la sécurité publique, en collaboration avec le Département de l’éducation, a envoyé 320 exemplaires de documents de propagande diffamatoire aux universités de la province.
Xue a également ordonné de nombreuses arrestations à grande échelle, la mise à sac de maisons et le harcèlement des pratiquants. Au cours du premier semestre 2023, au moins 12 pratiquants de la province du Heilongjiang sont morts des suites de la persécution, 78 ont été condamnés, 161 ont été arrêtés et 80 ont été harcelés.
En 2022, 22 pratiquants ont été torturés à mort, 35 ont été condamnés, 477 ont été arrêtés et 388 ont été harcelés, ce qui constitue le pire du pays.
Le 12 juillet 2022, des policiers venus de toute la ville de Daqing ont arrêté plus de 100 pratiquants, dont un pratiquant âgé de 98 ans et de nombreux septuagénaires et octogénaires. La police a saccagé les maisons des pratiquants sans mandat. Tous les objets et documents concernant le Falun Gong ont été utilisés comme preuves à charge contre les pratiquants. Selon la police, les pratiquants avaient été suivis et filmés pendant plus de neuf mois.
En juillet 2022, 33 pratiquants de Harbin ont été arrêtés et 39 ont été harcelés.
Dans l’après-midi du 27 août 2022, au moins 11 pratiquants de la ville de Suihua ont été arrêtés. Selon une personne bien informée, la police avait commencé à surveiller les pratiquants trois mois plus tôt. Le CAPJ de la ville de Suihua et le Bureau 610 ont appelé cela « la bataille des 100 jours ».
En 2021, au moins 24 pratiquants sont morts des suites de la persécution dans la province du Heilongjiang, ce qui en fait la deuxième province la plus touchée du pays. Le nombre de pratiquants condamnés s’est élevé à 125, ce qui place la province au deuxième rang national. En outre, 463 pratiquants ont été arrêtés et 872 harcelés, ce qui place la province au quatrième rang national.
En 2020, le PCC a mis en œuvre la campagne « Plan zéro », dans le cadre de laquelle les autorités locales ont fait pression sur les pratiquants de Falun Gong pour qu’ils signent une déclaration de renoncement à cette méthode. Dans le cadre de cette campagne, un grand nombre de pratiquants ont été arrêtés ou harcelés à leur domicile ou sur leur lieu de travail.
En avril 2020, douze pratiquants du district de Xiangfang, dans la ville de Harbin, ont été arrêtés en l’espace de deux jours par la police du Bureau de la sécurité nationale de la ville de Daqing et de la branche Longnan du district de la rue Ranghu. Cette arrestation massive aurait été ordonnée par le Bureau anti-sectes du Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang, qui a demandé à la police de la sécurité publique de la ville de Daqing d’arrêter des pratiquants d’autres régions.
Les 22 et 23 septembre 2020, lors d’une opération de police coordonnée dans la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, 27 pratiquants et 3 membres de leur famille ont été arrêtés. La Commission provinciale des affaires politiques et juridiques et le Département de la sécurité publique auraient été impliqués dans cette arrestation massive. Les pratiquants ont été arrêtés en fonction des noms figurant sur une liste noire et la police recevait une prime pour l’arrestation d’un pratiquant.
En 2019, la Commission des affaires politiques et juridiques du Heilongjiang, le Bureau 610 et le système de sécurité publique ont intensifié le harcèlement et les arrestations des pratiquants de Falun Gong afin de « maintenir la stabilité » pendant le 70e anniversaire de la prise de contrôle du pays par le PCC. Au moins 384 pratiquants ont été arrêtés et 118 ont été condamnés.
À partir de juin 2019, le Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang a donné des instructions aux villes pour qu’elles persécutent les pratiquants de Falun Gong et a fixé des quotas d’arrestation. Le 25 juillet, l’« équipe de supervision et de persécution » du Département provincial de la sécurité publique du Heilongjiang est venue dans la ville de Jiamusi et a travaillé avec la police locale pour arrêter au moins 40 pratiquants. M. Yang Shengjun a été torturé à mort.
Sélection de cas de décès
Depuis que Xue est devenu le chef du Bureau anti-sectes du Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang, au moins 26 pratiquants de Falun Gong de la province du Heilongjiang ont été torturés à mort. Il s’agit de Mme Zhang Chunyu, Mme Wang Shumei, Mme Wang Yufang, Mme Zuo Xiuwen, M. Zhang Xingguo, M. Dai Zhidong, Mme Guan Fengxia, M. Zhong Guoquan, Mme Yan Jinxia, Mme Li Shuangyan, Mme Liu Fengyun, Mme Sun Yumei, Mme Li Jingxia, Mme Li Huifeng, M. Yang Shengjun, Mme Teng Shuli, Mme Cui Jinshi, M. Liu Yunxiang, Mme Kang Aifen, Mme Wang Shukun, Mme Li Jingxia, Mme Li Yanjie, Mme Ma Shufang, M. Zhao Chengxiao, Mme Gao Xiulan et Mme Mou Yongxia. Vous trouverez ci-dessous une sélection de cas de décès.
Cas 1 : Mme Li Shuangyan arrêtée et torturée à mort en un jour
Mme Li Shuangyan a été arrêtée le 16 décembre 2021 pour avoir produit des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a été interrogée et torturée pendant près de trente heures au poste de police de Fuli. Alors qu’elle était sur le point de mourir, la police a ordonné à son mari de venir la chercher après son travail.
Lorsque le mari de Mme Li est arrivé au poste de police, elle était incapable de marcher seule et a été portée par trois agents. De retour chez lui, son mari a appelé une ambulance. Mme Li est décédée avant l’arrivée de l’ambulance.
Cas 2 : La Dr Wang Shukun meurt quelques jours après avoir été battue par la police
Wang Shukun, médecin de 66 ans de la ville de Haining, dans la province du Heilongjiang, a reçu l’ordre de renoncer au Falun Gong à la fin du mois de juin 2020. Comme elle a refusé, la police l’a battue pendant des heures. Elle a souffert d’une douleur aiguë à la jambe et a supplié les policiers de la laisser partir. Ceux-ci ont accepté, mais l’ont menacée de revenir la chercher quelques jours plus tard.
La Dr Wang a rampé dans les escaliers pour regagner son appartement. Son mari a remarqué qu’elle avait des ecchymoses sur le corps. Ses rotules étaient cassées et elle était trempée de sueur. Dans l’après-midi du 1er juillet, elle a été victime d’une hémorragie cérébrale, a été prise de vertiges et a eu envie de vomir. Elle est décédée vers 4 h 25 le 2 juillet.
Cas 3 : Mme Kang Aifen meurt cinq mois après sa dernière arrestation
Mme Kang Aifen, de la ville de Jiamusi, province du Heilongjiang, a été arrêtée à son domicile le 17 juin 2021 et emmenée au Centre de détention de la ville de Jiamusi. Pendant sa détention, elle a développé un grave problème cardiaque et un œdème systémique. Elle était incapable de se tenir debout ou de marcher, avait des difficultés à respirer et sa vision s’est détériorée au point qu’elle est devenue presque complètement aveugle.
Au bord de la mort, Mme Kang a été libérée et assignée à résidence le 17 août. Elle est décédée trois mois plus tard, le 18 novembre 2021. Elle avait 64 ans.
Cas 4 : M. Yang Shengjun meurt neuf jours après son arrestation
M. Yang Shengjun, 61 ans, originaire de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, et sa mère de 81 ans ont été arrêtés chez eux le 2 août 2019. Sa mère a été libérée le soir même, mais M. Yang a été détenu dans un centre de détention. Le 11 août au matin, la police a informé sa mère qu’il avait vomi du sang dans le centre de détention dans la matinée et qu’il avait été emmené à l’hôpital pour y être soigné. M. Yang est décédé à 21 heures ce soir-là. L’hôpital a facturé à sa famille 30 000 yuans pour son traitement.
Cas 5 : Mme Yan Jinxia développe un cancer pendant sa détention et meurt quelques mois après sa libération
Mme Yan Jinxia, de la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée dans la soirée du 22 septembre 2020, dans le cadre de la campagne de harcèlement « Plan zéro » qui s’est répandue dans tout le pays en 2020. Les gardiens du centre de détention l’ont forcée à s’asseoir sur un petit tabouret pendant de longues heures et l’ont exposée à des températures basses, ce qui a provoqué des saignements vaginaux excessifs. Les gardiens ne lui fournissaient aucun soin médical tant que sa famille ne les payait pas d’abord. Bien qu’un cancer de l’utérus ait été diagnostiqué à un stade avancé, les gardiens ont refusé de la libérer et ont continué à faire pression sur elle pour qu’elle rédige des déclarations dans lesquelles elle renoncerait au Falun Gong.
Malgré son état de santé, Mme Yan a été jugée et condamnée à six mois de prison. Elle a été libérée après avoir purgé la totalité de sa peine. Son état a continué à se détériorer après son retour chez elle. Bien que sa famille l’ait emmenée à l’hôpital, le médecin a déclaré qu’on ne pouvait plus l’aider. Elle est décédée moins d’un an plus tard, le 17 janvier 2022. Elle avait 59 ans.
Cas 6 : Mme Mou Yongxia meurt à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang
Mme Mou Yongxia, une enseignante retraitée de 75 ans, a été torturée à mort à la Prison pour femmes de la province du Heilongjiang le 13 juillet 2023. Les gardiens ont arbitrairement incinéré le corps de Mme Mou avant de prévenir sa famille.
Mme Mou a été arrêtée en septembre 2019 et condamnée à une peine de six ans d’emprisonnement par le tribunal du district de Ranghulu en mai 2020. Les gardiennes de la Prison pour femmes de la province du Heilongjiang ont incité les détenues à la battre et à l’injurier. Des années de torture ont eu raison de sa santé et elle pouvait à peine bouger.
Après que Mme Mou a souffert d’incontinence fécale en août 2022, une détenue l’a battue et a versé de l’eau froide sur son corps. Elle a également souffert de troubles mentaux par la suite, mais les gardiennes et les autres détenues ont continué à la battre.
Fin décembre 2022, une détenue s’est plainte que Mme Mou marchait trop lentement et l’a poussée par-derrière. Elle est tombée au sol, ce qui lui a causé des ecchymoses au visage. Cette nuit-là, elle a commencé à uriner fréquemment et a dû se lever plus de dix fois les nuits suivantes. Les détenues chargées de la surveiller l’ont souvent injuriée et battue à cause de cela.
Mme Mou se réveillait souvent au milieu de la nuit en criant à cause des mauvais traitements qu’elle subissait. Ses cris étaient si forts que les détenues des autres cellules pouvaient l’entendre. Elle était désorientée et ne pouvait même pas reconnaître les autres pratiquantes de Falun Gong qui vivaient dans la même cellule qu’elle.
Son fils a exigé des autorités pénitentiaires qu’elle bénéficie d’une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais ses demandes ont été rejetées à plusieurs reprises.
Traduit de l’anglais
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