(Minghui.org) Un total de 24 décès de pratiquants de Falun Gong décédés suite à la persécution en raison de leur croyance, ont été signalés en avril et mai 2024
Parmi les nouveaux décès confirmés, on compte un cas en 2003, un cas en 2015, un cas en 2019, un cas en 2020 et un cas en 2021, quatre en 2023 et quinze entre janvier et mai 2024. En raison de la stricte censure de l’information imposée par le régime communiste, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps utile et le nombre réel de morts est probablement beaucoup plus élevé.
Les 24 pratiquants décédés, dont 20 femmes, provenaient de 13 provinces et municipalités. La province du Liaoning a enregistré cinq décès, suivie de quatre dans le Hebei, trois dans le Heilongjiang, et deux à Pékin et dans le Hubei. Les huit autres régions, dont le Henan, le Jiangxi, la Mongolie intérieure, le Shaanxi, le Sichuan, Chongqing, le Jiangxi et le Yunnan, ont enregistré un décès chacune.
Les pratiquants étaient âgés de 50 à 91 ans au moment de leur décès, à l’exception d’un pratiquant dont l’âge est inconnu. On retrouve deux pratiquants quinquagénaires, sept sexagénaires, neuf septuagénaires, quatre octogénaires et un nonagénaire. Ils venaient de tous les horizons : propriétaire d’une supérette, obstétricien, directeur d’une société immobilière et plusieurs fonctionnaires.
Avant leur décès, tous ces pratiquants ont été constamment harcelés pour avoir maintenu leur croyance. Dix-neuf d’entre eux ont purgé des peines de camp de travail ou de prison. Deux d’entre eux étaient détenus dans des centres de lavage de cerveau. Pendant leur détention, ils ont été soumis à diverses formes de torture, notamment des passages à tabac, le gavage et l’administration de médicaments sans leur consentement.
Dans la province du Hubei, une femme est tombée gravement malade alors qu’elle purgeait une peine d’un an de prison. Elle a été libérée en février 2024 et est décédée un mois plus tard. Une autre femme de la province du Hebei a souffert d’une dépression mentale et a été frappée d’incapacité après avoir reçu une injection de substance toxique. Son mari a divorcé, ne pouvant pas supporter la pression de la persécution. Elle est décédée vers octobre 2020 à l’âge de 50 ans.
Un homme de la province du Hubei a été battu par la police à Pékin alors qu’il s’y rendait pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Il a été victime d’une hémorragie intracrânienne. Pour ses efforts continus de sensibiliser les gens à la persécution, il a été condamné à deux ans de camp de travail et à quatre ans de prison. Lorsqu’il a atteint l’âge de la retraite, les autorités ont suspendu sa pension. Il a dû faire des petits boulots pour subvenir à ses besoins. La détresse mentale et la persécution financière ont eu raison de sa santé. Il est mort en avril 2024. Il avait 70 ans.
Un autre homme de la province du Heilongjiang était émacié, sa parole était incohérente et il était paralysé des deux jambes après avoir passé quatorze ans en prison. Il avait également une mauvaise mémoire et souffrait d’une affection de la prostate. Au cours des dernières années de sa vie, il avait besoin d’une sonde d’alimentation nasale. L’homme de 66 ans est décédé dans un centre pour personnes âgées le 27 janvier 2024, deux semaines avant le Nouvel An chinois. Son décès est survenu six ans après celui de sa femme, qui souffrait également de graves problèmes physiques à la suite de la persécution.
Vous trouverez ci-dessous une sélection de cas de décès signalés en avril et mai 2024. La liste des 24 cas peut être téléchargée ici (PDF).
Décès peu après la libération
Une femme du Hubei libérée dans un état critique meurt un mois plus tard
Mme Chen Xuzhen de la ville de Danjiangkou, province du Hubei, est décédée le 14 mars 2024, un mois après avoir été libérée dans un état critique après un an de détention.
Mme Chen Xuzhen a été arrêtée le 2 mars 2023 alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong avec plusieurs autres personnes. Elle a été condamnée à un an de prison et à une amende de 2000 yuans (275 $ US). Elle est tombée gravement malade et a été libérée du centre de détention en février 2024. Elle est décédée un mois plus tard.
Le décès de Mme Chen a mis un terme à des années de persécution pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong. Elle avait déjà été arrêtée à maintes reprises et faisait l’objet d’un harcèlement constant.
Suite à son arrestation au début de l’année 2000 pour avoir fait les exercices de Falun Gong dans une gare. Son mari s’est efforcé de s’occuper de leur fils (qui était en dernière année de lycée) et de leur fille qui était en troisième année à l’école primaire. Mme Chen n’avait pas d’emploi à temps plein et son mari avait été licencié. Le couple gérait un petit chantier de charbon pour joindre les deux bouts. Le comité local de la rue a menacé de fermer leur entreprise si le mari de Mme Chen ne l’empêchait pas de sortir pour faire appel pour le Falun Gong.
Après la libération de Mme Chen, la police a continué à la harceler et à faire des descentes à son domicile de temps en temps. Ils ont également pris des dispositions pour que des personnes surveillent sa famille tous les jours. Ses enfants étaient terrifiés et avaient du mal à se concentrer pour leurs travaux scolaires.
Décès après de longues peines de prison
Un homme de 66 ans de la ville de Mishan, province du Heilongjiang, est mort dans un centre pour personnes âgées le 27 janvier 2024, deux semaines avant le Nouvel An chinois. La mort de M. Jiang Honglu est survenue six ans après celle de son épouse, Mme Yuan Shuzhi, décédée le 4 avril 2018 à l’âge de 60 ans.
M. Jiang, qui travaillait à l’administration des autoroutes de la ville de Mishan, a été condamné à un an et trois mois de travaux forcés en décembre 1999. En 2002, alors qu’il parlait du Falun Gong à des gens, un agent l’a poursuivi, lui a tiré une balle dans la jambe et lui a donné un coup de pied à la tête. Il a ensuite été condamné à quatorze ans de prison et est devenu paralysé des deux jambes à la suite de la torture subie en prison. Il était incapable de parler de manière cohérente, a développé des problèmes de mémoire et souffrait d’une affection de la prostate. Au cours des dernières années de sa vie, il devait être nourri par sonde nasale.
Son épouse, Mme Yuan, a également été arrêtée et torturée à plusieurs reprises. La pression mentale exercée par la persécution a eu des conséquences néfastes sur sa santé. Elle a développé un diabète et a souffert d’un grave gonflement des jambes, ce qui a entraîné l’amputation de ses deux jambes. Son état a continué à se détériorer après l’opération, et elle est décédée le 4 avril 2018, peu après avoir eu 60 ans.
La persécution subie par ses parents au fil des ans a traumatisé le fils du couple, âgé d’environ 39 ans. Il s’est replié sur lui-même et refusait de socialiser. Il restait la plupart du temps dans sa chambre.
Tiré dans la jambe, condamné à une peine de quatorze ans de prison
Le 12 février 2002, M. Jiang était en train de parler du Falun Gong à des gens lorsque l’agent Meng lui a tiré une balle dans la jambe. La balle lui a fracturé la partie inférieure de la jambe gauche. Après être tombé, Meng et Du lui ont donné des coups de pied à la tête. Il s’est évanoui, et ses yeux sont devenus exorbités.
Craignant que M. Jiang ne meure d’une hémorragie, les policiers l’ont emmené à l’hôpital. Ils l’ont menotté à un lit et ont demandé au médecin de remettre ses globes oculaires en place. Il n’a reçu aucun autre traitement et sa famille n’a pas été autorisée à le voir.
La police lui a recouvert la tête d’une couverture, l’a allongé sur un matelas et l’a conduit sur le matelas au centre de détention [car il ne pouvait pas se tenir debout]. En sortant de l’hôpital, quelqu’un a demandé : « Que lui est-il arrivé ? » Un agent a répondu : « Il a attrapé froid. »
Les agents Meng et Du ont interrogé M. Jiang à maintes reprises au centre de détention. Ils l’ont fouetté avec une ceinture de cuir et l’ont gavé d’huile de wasabi à l’aide d’une sonde naso-gastrique. Il a fallu neuf mois à M. Jiang pour se rétablir et être à nouveau capable de s’occuper de lui-même.
Le tribunal de Mishan a jugé M. Jiang le 23 octobre 2002 et l’a condamné à une peine de quatorze ans de prison.
Torturé au seuil de la mort
Les gardiens de la prison de Mudanjiang ont maintenu M. Jiang en cellule d’isolement pendant deux semaines parce qu’il refusait de renoncer au Falun Gong. Lorsqu’on l’a laissé sortir, il avait du mal à garder l’équilibre.
Le 6 juin 2008, M. Jiang avait perdu la capacité de parler en raison des mauvais traitements subis. Lors d’une nouvelle campagne de persécution en octobre 2009, lorsque la prison a ordonné à chaque quartier de « transformer » au moins 75 % des pratiquants de Falun Gong incarcérés, les détenus ont privé M. Jiang de sommeil, mais il a toujours refusé de céder.
M. Jiang a demandé une libération conditionnelle pour des raisons médicales le 1er mai 2010, et a été libéré le 10 août 2010.
Un fonctionnaire du Bureau local de justice a contacté M. Jiang en septembre 2013 et lui a ordonné de passer un examen médical. Après trois notifications, il l’a menacé de le renvoyer en prison s’il ne se soumettait pas à un examen médical.
M. Jiang a été de nouveau arrêté le 23 septembre 2015 et ramené à la prison de Mudanjiang le 13 octobre. Il a été libéré le 11 février 2016, après avoir purgé sa peine. Il était émacié, paralysé des deux jambes et incapable de parler de façon cohérente. Il avait également une mauvaise mémoire et souffrait d’une affection de la prostate.
Quelques semaines avant le 20e Congrès du Parti communiste chinois, qui s’est tenu du 16 au 22 octobre 2022, les autorités ont tenté de le harceler ainsi que son épouse, ignorant que cette dernière était décédée depuis 2018.
Au cours des dernières années de sa vie, M. Jiang a eu recours à une sonde d’alimentation nasale. Il ne s’est jamais rétabli et est décédé en janvier 2024.
Après plus de treize ans passés derrière les barreaux, un habitant de Pékin meurt quatre mois après avoir purgé sa troisième peine de prison pour sa pratique du Falun Gong
M. Pang You, un habitant de Pékin, était méconnaissable lorsqu’il a été libéré le 26 novembre 2023, après avoir purgé une peine d’un an et trois mois pour sa pratique du Falun Gong. Il souffrait d’une perte de protéines sériques au niveau de l’appareil digestif et d’une transpiration excessive. Il était extrêmement faible et avait du mal à marcher.
Feu M. Pang You avec sa femme et son fils
Les autorités locales ont gardé un œil sur M. Pang, ancien directeur du Bureau d’urbanisme et directeur d’une société immobilière, même après son retour à la maison. La police l’a harcelé de temps à autre et a chargé des personnes de le surveiller de près pendant les « Deux sessions » d’une semaine en mars 2024.
Les « Deux sessions » sont les réunions annuelles du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et de l’Assemblée populaire nationale (APN). Cette année, la CCPPC a débuté le 4 mars 2024 et l’APN le lendemain. Elles se sont toutes deux achevées le 11 mars. Le régime communiste est connu pour intensifier la persécution des pratiquants de Falun Gong autour des dates sensibles, telles que les « Deux sessions ».
L’état de M. Pang s’est rapidement détérioré et il est décédé le 9 avril 2024. Il avait 61 ans. Son décès a mis un terme à des décennies de souffrance aux mains du régime communiste.
Le 27 septembre 2000, M. Pang a été arrêté pour la première fois et condamné à une peine de huit ans de prison. Le 3 août 2008, moins d’un an après sa libération, il a été arrêté à nouveau et condamné à quatre ans de prison. Sa troisième peine de prison a été prononcée à la suite de son arrestation le 2 mai 2022. Libéré sous caution le lendemain, il est à nouveau placé en détention le 28 juillet 2022. Son état de santé s’est dégradé pendant sa détention et deux mois plus tard, il a été envoyé à l’hôpital de la police de Pékin. Le 3 juillet 2023, dans sa chambre d’hôpital il a assisté à une audience virtuelle et, peu après, il a été condamné à un an et trois mois de prison.
La santé de M. Pang n’a cessé de décliner pendant sa détention. Il souffrait d’insuffisance cardiaque et rénale, ainsi que de graves œdèmes sous les os de la hanche. À un moment donné, tout son corps était enflé sous la poitrine. Il souffrait également de complications diabétiques, et deux crevasses sur ses pieds suintaient du pus. Il avait du mal à se tenir debout. Il a été amené en fauteuil roulant lorsque son avocat est allé le voir. Malgré son état, les autorités ont refusé de le remettre en liberté conditionnelle.
Troubles mentaux provoqués par la persécution
Une femme âgée de 78 ans de la ville de Tangshan, province du Hebei est décédée le 10 avril 2024, moins de quatre ans après avoir purgé sa deuxième peine de prison pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Zhang Yueqin et son mari dans leurs jeunes années
Mme Zhang Yueqin et son mari M. He Yixing, également pratiquant de Falun Gong, ont tous deux été arrêtés le 19 avril 2017 et condamnés à trois ans et demi de prison le 21 novembre de la même année. Suite au rejet de leur appel, Mme Zhang a été admise à la prison pour femmes de la province du Hebei dans la ville capitale de Shijiazhuang début avril 2018 et M. He a été admis à la prison de Jidong dans la ville de Tangshan quelques jours plus tard. Les autorités ont suspendu plus de 100 000 yuans de la pension de Mme Zhang pendant sa période d’emprisonnement.
Pendant qu’elle purgeait sa peine, Mme Zhang a été si maltraitée qu’elle a développé un trouble mental et sa santé s’est dégradée. Elle a été libérée en octobre 2020. Lorsqu’elle a raconté à sa famille ce qu’elle avait enduré, ses jambes tremblaient involontairement et elle avait du mal à organiser son discours. Elle a dit à sa famille que les gardiens avaient mis des substances inconnues dans sa nourriture. Au cours des années suivantes, elle a été aux prises avec une santé mentale déclinante. Elle avait également de la difficulté à manger et elle vomissait souvent, et avait des selles molles ce qui a entraînait une perte de poids significative. Elle est décédée le 10 avril 2024.
Avant sa dernière condamnation à la prison, Mme Zhang, retraitée de l’usine de viande de la ville de Tangshan, a été arrêtée et détenue à plusieurs reprises. Elle avait déjà été condamnée à cinq ans de prison en janvier 2009 et avait été brutalement torturée en prison.
Une femme du Hebei, à qui l’on a injecté un médicament toxique et dont son mari a divorcé, meurt à 50 ans
Suite à une arrestation en mars 2014, Mme Zhang Xue, de la ville de Tangshan, province du Hebei, est devenue mentalement désorientée à cause de la torture et de l’administration de médicaments sans son consentement. Elle était également incontinente et délirante. Au fil des ans, son état de santé n’a cessé de se dégrader. Elle est décédée en octobre 2020. Elle n’avait que 50 ans.
Après le début de la persécution du Falun Gong par le régime communiste en 1999, Mme Zhang a été arrêtée et détenue à plusieurs reprises. Son jeune enfant la pleurait chaque fois qu’elle était arrêtée. Incapable de supporter la pression, son mari a divorcé.
La dernière arrestation de Mme Zhang a eu lieu le 3 février 2014. Lors de sa libération le 10 février une semaine plus tard, son front présentait de multiples blessures causées par des décharges électriques, ses yeux étaient injectés de sang et gonflés, ses lèvres étaient enflées et sa mâchoire présentait une large ecchymose. Elle était incohérente et ses yeux étaient sans vie. Elle se couvrait toujours le visage lorsque quelqu’un essayait de lui parler et disait : « La police ne m’a pas battue. »
Une fois que Mme Zhang a eu les idées claires, elle a raconté à sa sœur aînée que, alors qu’ils la ramenaient chez elle, les policiers ont essayé de la faire sauter d’un pont, ce qu’elle a refusé de faire. Elle a également révélé que les policiers l’avaient maintenue au sol et lui avaient injecté une substance toxique.
Sous l’effet de la torture et des drogues, Mme Zhang est devenue incontinente et est restée dans un état délirant. Elle est décédée dans un foyer pour sans-abri vers octobre 2020.
Persécution financière et harcèlement à répétition
Un ancien ouvrier d’une usine de vêtements militaires meurt dans la pauvreté
M. Ouyang Haiwen, de la ville de Wuhan, province du Hubei, est décédé le 19 avril 2024, après avoir subi des années de torture en prison et de dévastation financière. Il avait 70 ans.
Feu M. Ouyang Haiwen
M. Ouyang travaillait pour une usine de vêtements militaires à Wuhan. Après le début de la persécution, ayant refusé de renoncer au Falun Gong, il a été licencié.
M. Ouyang s’est rendu à Pékin le 30 juin 2000 pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Les policiers portaient des gants de boxe et l’ont frappé à la tête. Il a souffert d’une hémorragie intracrânienne et s’est évanoui. Il est resté dans le coma pendant une semaine et le médecin a émis deux avis d’état critique. Ne voulant pas porter la responsabilité de son état, la police de Pékin a ordonné à sa femme et à leurs homologues de Wuhan d’aller le chercher et de l’escorter jusqu’à Wuhan, menottes aux poignets. De retour chez lui, il a repris la pratique du Falun Gong et s’est rapidement rétabli.
M. Ouyang a été arrêté à plusieurs reprises entre 2001 et 2004. Il a été condamné à deux peines d’un an au camp de travaux forcés de Hewan et a été détenu dans des centres de lavage de cerveau.
L’arrestation suivante de M. Ouyang a eu lieu le 10 janvier 2011, pour avoir affiché des messages sur la persécution dans un lieu public. Il a été torturé dans le centre de détention local et s’est vu refuser les visites de sa famille. Le tribunal local l’a secrètement jugé le 31 mai 2011. Il a comparu au tribunal avec une bouteille d’oxygène et sous perfusion. Il a témoigné pour sa propre défense et a maintenu qu’il n’avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong ou en informant les gens de la persécution. Le juge l’a condamné à quatre ans de prison à la mi-juin de la même année.
Après son transfert à la prison de Fanjiatai au début de l’année 2012, les gardiens et les détenus l’ont battu, l’ont forcé à rester debout pendant de longues heures sans bouger et lui ont interdit d’acheter des produits de première nécessité parce qu’il refusait d’abandonner le Falun Gong. Il a été libéré le 11 janvier 2015.
Débutant en septembre 2020, le Bureau de la sécurité sociale a suspendu son versement mensuel de 2800 yuans au titre de la sécurité sociale et lui a ordonné de payer 130 000 yuans supplémentaires avant de rétablir le versement. Pour subvenir à ses besoins, il a dû faire des petits boulots malgré son mauvais état de santé. Victime d’une hémorragie interne, il est décédé dans une maison de retraite le 19 avril 2024.
Une habitante de la ville de Dalian, province du Liaoning, a été victime d’un harcèlement continu après avoir à peine survécu à trois ans et demi d’emprisonnement pour sa croyance dans le Falun Gong. Au fil des ans, sa santé n’a cessé de se détériorer. Elle est décédée le 8 mai 2024. Elle avait 62 ans.
Depuis que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, Mme Zhou Huimin, propriétaire d’un magasin de céramique, a été arrêtée et harcelée à maintes reprises pour avoir maintenu sa croyance. Voici un résumé de la persécution qu’elle a subie au fil des ans.
Détention en 2008
Mme Zhou a été arrêtée dans son magasin dans l’après-midi du 23 septembre 2008 par des agents du poste de police de Dafangshen parce qu’elle parlait régulièrement de la persécution du Falun Gong aux gens. Sa fille et un vendeur ont également été arrêtés. Elle a été détenue au centre de détention de Yaojia pendant une durée indéterminée.
Détention en 2011
Mme Zhou rendait visite à une amie le 19 juillet 2011, lorsque sept agents en civil ont soudain fait irruption. Ils n’ont pas montré leurs pièces d’identité, mais ils ont ordonné à Mme Zhou de présenter la sienne. Elle a refusé d’obtempérer. Les policiers ont fouillé le domicile de son amie, puis ont menotté Mme Zhou et l’ont traînée jusqu’à la voiture.
Lorsque Mme Zhou a demandé pourquoi elle était arrêtée, un agent a agité sa carte d’identité devant elle, mais n’a pas mentionné son nom. « Si vous êtes des policiers, pourquoi ne portez-vous pas vos uniformes et ne me dites-vous pas vos noms ? Que cachez-vous ? » Ils ont répondu qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient.
Au poste de police, Mme Zhou a refusé de descendre de voiture et a crié : « Falun Dafa est bon ! » Les policiers l’ont saisie par le cou, lui ont couvert la bouche et l’ont traînée jusqu’à l’étage.
Elle a expliqué à l’agent venu l’interroger que sa santé et son caractère s’étaient améliorés après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong. Un autre agent a pris une photo du fondateur du Falun Gong et lui a ordonné de marcher dessus. Elle a fermement refusé. Elle a également refusé de coopérer lorsqu’ils ont tenté de la prendre en photo et de prendre ses empreintes digitales. Ils l’ont attrapée par les cheveux et lui ont serré les doigts.
Vers 17 h, les policiers ont fait monter Mme Zhou dans la voiture de police et se sont dirigés vers le centre de détention de la ville de Dalian. Un agent l’a frappée à la tête et l’a giflée avec sa chaussure lorsqu’elle a essayé de prendre son dossier à un autre agent.
Mme Zhou a eu des vertiges pendant l’examen physique obligatoire au centre de détention. Les policiers ont admis que c’était parce qu’ils l’avaient frappée. Un agent a ajouté : « Je ne vais pas seulement te battre, je vais aussi te faire souffrir. »
Mme Zhou a été détenue pendant un mois. Les marques laissées par la compression des menottes étaient encore très visibles lorsqu’elle a été libérée.
Condamnée à trois ans et demi de prison à la suite d’une arrestation en 2013
Le 18 juillet 2013, alors que Mme Zhou s’occupait de sa petite-fille qui venait de naître, la police a fait irruption chez elle et l’a arrêtée. Ils lui ont demandé si elle pratiquait toujours le Falun Gong. Elle a tenté de leur expliquer les faits, mais ils ont refusé de l’écouter et l’ont emmenée. Elle a ensuite été condamnée à trois ans et demi de prison et admise à la prison pour femmes de la province du Liaoning le 1er avril 2014.
Mme Zhou a été torturée et contrainte de travailler sans rémunération dans la prison. Elle a ainsi développé de nombreuses affections, notamment un rythme cardiaque irrégulier, de l’hypertension et du diabète.
Harcèlement continu après la libération de prison
Les 18 et 20 avril 2017, quelques mois seulement après la libération de Mme Zhou, la police l’a harcelée ainsi que sa famille à deux reprises par téléphone. Le 21 avril, ils l’ont harcelée pour la troisième fois à son domicile et ont coupé son câble Internet.
La police a également recherché les membres de la famille de Mme Zhou à maintes reprises, à son insu, et leur a ordonné de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong en son nom. Il n’est pas certain qu’ils aient obtempéré.
En raison du harcèlement permanent, la santé de Mme Zhou s’est détériorée au fil des ans. Elle est décédée dans la soirée du 8 mai 2024.
Voir aussi :
Rapporté en mars 2024 : Décès de 13 pratiquants de Falun Gong en raison de la persécution
Rapporté en février 2024 : Décès de 10 pratiquants de Falun Gong en raison de la persécution
Rapporté en janvier 2024 : Décès de 13 pratiquants de Falun Gong en raison de la persécution
Traduit de l’anglais