(Minghui.org) En janvier 2024, on dénombre treize cas de pratiquants de Falun Gong persécutés à mort pour avoir maintenu leur croyance.
Parmi les nouveaux cas de décès confirmés, on compte un cas en 2012, un cas en 2016 et un cas en 2022, neuf cas en 2023 et un cas en 2024. En raison de la stricte censure de l’information imposée par le régime communiste, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps utile et le nombre réel de morts est probablement beaucoup plus élevé.
Les pratiquants décédés (dont dix femmes), âgés de 54 à 83 ans, provenaient de neuf provinces et régions autonomes. Le Liaoning, le Shandong, le Jilin et le Ningxia ont chacun signalé deux cas. Le Gansu, le Hebei, le Heilongjiang, le Hunan et la Mongolie intérieure ont chacun enregistré un cas.
Une pratiquante est décédée environ trois jours après son admission en prison pour y purger une peine de seize mois. Un autre pratiquant est décédé huit mois après sa libération après avoir purgé une peine de trois ans.
Trois pratiquants sont décédés après une brève détention ou peu après avoir été harcelés par la police. Deux pratiquants frappés d’incapacité après leur libération de prison il y a plusieurs années sont décédés récemment après avoir enduré des années de souffrance. D’autres ont succombé à l’énorme détresse mentale et à la peur engendrées par un harcèlement de longue durée et des arrestations répétées.
Certains pratiquants ont été précédés par des membres de leur famille qui sont également morts lors de la persécution du Falun Gong, notamment une femme qui est décédée onze ans après le décès de son père, une autre femme dont le mari et le neveu sont morts il y a plus de dix ans avant son décès en 2023, un couple âgé qui est décédé à six ans d’intervalle et un homme âgé qui a perdu sa femme et son fils il y a des années à cause de la persécution.
Vous trouverez ci-dessous les treize cas de décès signalés en janvier 2024. La liste des pratiquants peut être téléchargée ici (PDF).
Morte en garde à vue
Une femme du Shandong, âgée de 56 ans, décède quelques jours après son transfert à la prison pour y purger une peine
Mme Xu Haihong, une habitante de la ville de Qingdao, province du Shandong, est décédée le 9 décembre 2023, environ trois jours après avoir été transférée à la Prison pour femmes de la province du Shandong (située dans la capitale de la ville de Jinan) pour y purger une peine d’un an et quatre mois de prison. Elle avait 56 ans.
Mme Xu a été arrêtée en 2022 après avoir été signalée pour avoir parlé de la persécution du Falun Gong à des gens. Pour protester contre son arrestation arbitraire, elle a fait une grève de la faim et a été libérée sous caution le quinzième jour alors qu’elle se trouvait dans un état critique. Sa famille a été contrainte de payer une amende de 13 000 yuans et a été prévenue que son affaire n’était pas encore terminée.
Autour du 10 septembre 2023, des policiers ont frappé à la porte de Mme Xu. Alors qu’elle refusait de les laisser entrer, ils ont brisé la porte et la serrure. Ils ont emmené Mme Xu au centre de détention et ont interdit à sa famille de lui rendre visite.
Par ailleurs, ni la police ni le centre de détention n’a informé la famille de Mme Xu de sa situation. En octobre 2023, la famille a découvert que Mme Xu avait été condamnée à une peine d’un an et quatre mois. Ils n’ont jamais été informés de son inculpation, de son procès et de sa condamnation.
Autour du 6 décembre 2023, Mme Xu a été transférée à la Prison pour femmes de la province du Shandong et elle a été admise à l’hôpital interne de la prison dès son arrivée. Mme Xu est décédée à l’hôpital de la prison le 9 décembre 2023.
La famille de Mme Xu a visionné les vidéos de surveillance prises à l’hôpital de la prison et n’a vu aucune image montrant des gardiens en train de la torturer. Alors que la prison est reconnue pour maltraiter les pratiquants de Falun Gong emprisonnés, les membres de la famille de Mme Xu croient que les autorités de Qingdao ont « renvoyé la balle » aux autorités de Jinan, peut-être dans l’objectif de rejeter la responsabilité de sa mort et aussi pour rendre plus difficile à la famille de se rendre à Jinan (qui se trouve à environ 320 km) pour demander justice pour elle.
Décès après une brève détention ou un harcèlement
Nouvelles tardives : Une femme meurt onze ans après le décès de son père en raison de la persécution
Mme Jiang Bing, une femme malade, habitant la ville de Changchun, province du Jilin, à qui on avait administré des substances inconnues lors d’une brève détention en 2022 et qui avait été libérée dans un état grave, est décédée le 28 mars 2023, neuf jours après avoir été à nouveau harcelée par la police. Elle avait 60 ans.
Le calvaire de Mme Jiang a commencé par une arrestation le 11 novembre 2022, alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Les agents du poste de police de Gongnong qui l’ont arrêtée l’ont battue et injuriée. Après l’avoir gardée toute la nuit au poste de police, la police a fait une descente à son domicile le lendemain et l’a ramenée au poste de police.
Mme Jiang a été emmenée au Deuxième centre de détention de la ville de Changchun le 13 novembre, mais son admission a été refusée en raison de son état de santé. Au lieu de la libérer, la police l’a retenue dans un hôtel secret. Le 16 novembre, lorsque son état de santé s’est aggravé, la police l’a transférée à l’hôpital de la police. Ses pieds ont été enchaînés au lit. Elle a été forcée de prendre des substances inconnues et a reçu sept bouteilles de perfusion, tout en restant assise au lieu d’être allongée. Elle s’est sentie nauséeuse, a souffert d’un œdème systémique et, par la suite, elle a eu des difficultés à marcher et à respirer.
Le 28 novembre 2022, la police a ramené Mme Jiang au poste de police et l’a libérée sous caution dans la soirée. À ce moment-là, son œdème généralisé durait depuis près de deux semaines et elle était incapable de marcher seule.
Le 19 mars 2023, la police est revenue frapper à la porte de Mme Jiang. Elle ne leur a pas ouvert la porte. Ils sont restés dans le couloir de son immeuble pendant une demi-heure avant de partir. Le harcèlement a plongé Mme Jiang dans une profonde détresse. Son état s’est rapidement détérioré et elle est décédée neuf jours plus tard, le 28 mars 2023.
Avant cette dernière persécution, Mme Jiang avait été arrêtée en juin 2000 et détenue pendant quinze jours lorsqu’elle s’était rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Elle a été arrêtée à deux autres reprises, en mars et en juillet 2002. Après dix-sept jours de détention suite à son arrestation en juillet 2002, elle a été condamnée à deux ans dans un camp de travaux forcés. Elle a été torturée et contrainte de travailler sans salaire pendant cette période. Lorsqu’elle a été libérée en 2004, son mari avait abandonné leur foyer. Sa fille a été contrainte d’abandonner l’école et de faire des petits boulots pour subvenir à ses besoins et à ceux de son jeune frère.
Mme Jiang n’est pas la seule de sa famille à avoir été prise pour cible parce qu’elle pratiquait le Falun Gong. Son père, sa mère, ses deux jeunes sœurs, son jeune frère et sa belle-sœur ont tous été arrêtés et détenus à plusieurs reprises. Son frère cadet a également purgé quatre peines de camp de travail. Sa sœur et sa belle-sœur ont chacune purgé une peine de camp de travail. Son père est décédé en 2012 après des années de persécution.
Une femme du Hebei meurt quelques jours après avoir été harcelée par la police
Mme Ni Wenxiu, habitant la ville de Zhangjiakou, province du Hebei, est décédée fin novembre 2023, quelques jours après avoir été harcelée par des agents du poste de police de Tumu. Elle était âgée d’environ 79 ans. Les détails du harcèlement manquent de précision.
Au cours des vingt dernières années de la persécution, Mme Ni a été arrêtée et détenue à de multiples reprises. Elle a été détenue et torturée pendant plus de trente jours dans un centre de lavage de cerveau pour ne pas renoncer au Falun Gong.
Outre Mme Ni, son mari, M. Liu Yushu, et ses trois enfants ont également été persécutés en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong.
M. Liu a été détenu dans le Centre de lavage de cerveau de Zhangjiakou pendant cinq ans, entre mars 2004 et mars 2009. La plupart de ses dents sont tombées en raison des tourments mentaux et physiques qu’il a subis. Il a également souffert d’une tension artérielle dangereusement élevée.
La fille aînée du couple, Mme Liu Zhaoxia, ingénieur chimiste, a été condamnée à deux ans de travaux forcés. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution et a été libérée alors qu’elle était sur le point de mourir. Son mari, un officier militaire, a divorcé pour éviter d’être impliqué.
La sœur cadette de Mme Liu, Mme Liu Zhaohong, a été condamnée à cinq ans de prison et son mari a également divorcé.
M. Liu Zhaohui, le frère des sœurs, médecin, a été arrêté en 2000 pour avoir lancé un appel en faveur du Falun Gong à Pékin. Il a reçu des coups de matraque électrique pendant plus d’une heure. Les autorités l’ont harcelé à plusieurs reprises depuis lors et il a été suspendu de son travail pendant quatre mois. Il a ensuite été contraint de vivre loin de chez lui pour éviter la persécution, avant d’être à nouveau arrêté en août 2002 et condamné à sept ans de prison le 25 août 2003.
Une femme de 54 ans du Shandong meurt douze jours après que la police a tenté de l’arrêter
Depuis octobre 2023, Mme Chen Guohua, habitant la ville de Dongying, province du Shandong, souffrait d’une santé qui déclinait rapidement. Elle était incapable de s’alimenter et ne pouvait dormir qu’une ou deux heures par nuit avec l’aide d’analgésiques. Le 29 novembre 2023, la police a tenté de l’arrêter, mais y a renoncé après que Mme Chen a reçu un diagnostic de cancer du foie métastatique à un stade avancé. Son état s’est considérablement aggravé et elle est décédée le 11 décembre 2023, à l’âge de 54 ans.
Mme Chen Guohua
Mme Chen était une employée retraitée du champ pétrolifère de Shengli. Elle a reçu un diagnostic de cancer du côlon fin 2015 et elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2016. Elle a rapidement repris le poids qu’elle avait perdu à cause du cancer et a retrouvé son teint rosé. Elle a également saisi toutes les occasions de partager son histoire avec les gens et leur rappeler que le Falun Gong n’avait rien à voir avec ce que disait la propagande haineuse du régime communiste.
Mme Chen a été appréhendée pendant une arrestation de masse le 23 avril 2021, après que la police l’a incitée à ouvrir la porte en prétendant qu’elle venait du Bureau de gestion de la propriété. Elle a été interrogée pendant vingt-quatre heures d’affilée et on lui a ordonné de révéler l’identité d’autres pratiquants. Faute de preuves contre elle, elle a été libérée sous caution pour un an après un jour de détention. Ses papiers d’identité et son passeport ont été retenus par la police qui a menacé de l’inculper à tout moment.
En tant que pratiquante de Falun Gong relativement nouvelle, Mme Chen a ressenti une pression énorme et n’osait plus franchir le seuil de sa porte de peur d’être à nouveau arrêtée. Même lorsqu’elle sortait, elle avait l’impression d’être suivie par des gens. En octobre 2023, elle a soudain commencé à ressentir des douleurs et des malaises dans son corps. Cependant, la police a néanmoins tenté de l’arrêter le 29 novembre 2023, ce qui a entraîné sa mort douze jours plus tard.
Décès peu après la sortie de prison
Une femme de 76 ans du faubourg de Shaerhure, ville de Holingol, en Mongolie intérieure, est décédée le 3 décembre 2023, huit mois après avoir purgé une peine de trois ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Chai Cuirong a été arrêtée le 7 avril 2020, alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a été emmenée au Centre de détention de la bannière Hure et transférée à la Prison pour femmes de la ville de Hohhot après avoir été condamnée à trois ans de prison. Les gardiennes de la prison l’ont torturée et soumise à un lavage de cerveau intensif visant à la contraindre à renoncer au Falun Gong. Sa santé s’est rapidement dégradée et elle a eu de fréquents saignements vaginaux. Elle a été libérée en avril 2023, mais est décédée le 3 décembre de la même année.
Le décès de Mme Chai est venu finaliser la persécution dont elle a fait l’objet pendant des décennies pour sa pratique du Falun Gong. Avant sa dernière condamnation à la prison, elle avait été arrêtée au moins dix autres fois et soumise deux fois aux travaux forcés. À la suite de son arrestation en 2002, son mari, alors âgé de 61 ans, avait été tellement anéanti qu’il a fait une attaque et est mort peu après, sans avoir vu une dernière fois sa femme à laquelle il était marié depuis 37 ans. Le neveu du couple, qui vivait avec eux et pratiquait également le Falun Gong, a été arrêté à deux reprises et impliqué chaque fois que Mme Chai a été arrêtée. Le décès de son oncle l’a encore plus traumatisé et il est mort en 2003.
Torturée en détention, elle meurt des années plus tard
Nouvelles tardives : Une femme du Liaoning meurt après être restée alitée pendant 10 ans à la suite d’une peine de prison
Mme Sun Suyun, coiffeuse dans la ville de Haicheng, province du Liaoning, est décédée le 26 septembre 2023, après avoir été alitée et frappée d’incapacité pendant une décennie.
Mme Sun Suyun
Mme Sun a été arrêtée le 4 août 2010 et plus tard condamnée à trois ans de prison et soumise à diverses formes de mauvais traitements à la Prison pour femmes de la province du Liaoning, elle est tombée gravement malade et est devenue invalide. Elle a été libérée plus tôt que prévu, le 11 mars 2013, mais elle est tombée dans un état critique à plusieurs reprises au cours de la décennie suivante. Elle a reçu un diagnostic d’infarctus cérébral, d’ischémie myocardite, de diabète, d’une maladie cardiaque et d’une insuffisance cardiaque. Elle a ressenti une douleur si vive d’un côté de son corps qu’elle n’osait plus bouger.
Le mari de Mme Sun, qui était également coiffeur, a été traumatisé par son emprisonnement et a vu sa santé décliner. Comme ils ont tous deux perdu leur capacité de travail, ils ont dû compter sur les maigres revenus de leur fils pour s’en sortir. Les difficultés financières ont encore aggravé leur état de santé. Mme Sun a finalement succombé à sa maladie à l’âge de 67 ans.
Une femme âgée de 69 ans du Liaoning meurt six ans après avoir été libérée de prison invalide
Mme Zhong Weiqin était devenue incapable de s’occuper d’elle-même au moment où elle a été libérée de prison le 28 octobre 2017. Cette habitante de la ville de Benxi, province du Liaoning, ne s’est jamais rétablie et est décédée le 22 novembre 2023. Elle avait 69 ans.
Mme Zhong a été arrêtée le 5 mai 2014, et condamnée à une peine de trois ans le 20 novembre 2014. En raison de son hypertension artérielle et d’autres problèmes de santé, elle a bénéficié d’une libération sous caution d’un an après sa condamnation. Avant qu’elle ne soit complètement rétablie, les autorités l’ont admise à la Prison pour femmes de la province du Liaoning le 15 novembre 2016.
Bien que Mme Zhong ait été affectée à un service pour personnes âgées et infirmes, elle a été forcée d’effectuer des travaux pénibles sans rémunération, ce qui a encore aggravé son état de santé. Elle a fini par ne plus pouvoir marcher seule. Au moment où elle a été libérée prématurément le 28 octobre 2017, elle était devenue invalide. Elle est décédée six ans plus tard.
Décédés après une longue période de harcèlement, de détention et de détresse mentale
Un couple de personnes âgées de la ville de Shizuishan, dans la région autonome du Ningxia Hui, est décédé à six ans d’intervalle, en 2016 et 2022 respectivement, en raison de la détresse mentale causée par les arrestations et le harcèlement liés à leur croyance dans le Falun Gong.
Lorsque le régime communiste chinois a ordonné la persécution en 1999, le couple composé de M. Cui Yacheng et de Mme Hou Xiufang a été étroitement surveillé par la police, qui venait souvent le harceler. En décembre 2000, leur domicile a été fouillé et ils ont été emmenés au poste de police, interrogés et détenus pendant cinq jours. Moins de vingt jours après leur libération, la police les a de nouveau arrêtés. Cependant, la police les a relâchés cinq jours plus tard face aux vives protestations de leur famille pour libérer le couple à l’approche du Nouvel An chinois.
En avril 2001, pour éviter la persécution, le couple a déménagé dans leur ville natale, Dalian, dans la province du Liaoning, et y est resté pendant les huit années suivantes, avant de déménager dans la ville de Yinchuan, la capitale du Ningxia.
Dans la soirée du 16 septembre 2014, la police est entrée par effraction au domicile du couple. Ils ont filmé chaque pièce ainsi que Mme Hou, de plus, ils ont enregistré sa voix. Peu de temps après, le couple est retourné dans la ville voisine de Shizuishan.
M. Cui a déposé une plainte pénale au second semestre de 2015 contre Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste qui a ordonné la persécution en 1999. Sa plainte a été interceptée par la police de la ville de Shizuishan. Ils ont appelé son fils à plusieurs reprises pour l’intimider. M. Cui était terrifié et inquiet à l’idée que son fils soit impliqué dans la persécution. Il a développé des symptômes de maladie et est décédé au début de février 2016. Il avait 80 ans.
Mme Hou a été arrêtée le 30 novembre 2016, elle avait été filmée cinq jours auparavant alors qu’elle distribuait des informations sur le Falun Gong dans le voisinage.
Alors qu’ils interrogeaient Mme Hou au poste de police, les policiers l’ont forcée à signer le procès-verbal de déposition et son avis de détention administrative de dix jours. En raison de son âge avancé de 77 ans, elle a été exemptée de détention et ramenée chez elle par sa fille. Sa fille et son fils ont été harcelés et intimidés par la police.
La police est de nouveau entrée par effraction au domicile de Mme Hou le 24 février 2017. Ils l’ont interrogée pour savoir où elle se trouvait ces derniers jours, si elle s’était rendue à Yinchuan, et ce qu’elle a fait là-bas. Ils l’ont accusée de « causer des troubles », sans donner de détails.
Lors d’une arrestation collective de pratiquants de Falun Gong locaux le 10 mai 2018, le domicile de Mme Hou a de nouveau été perquisitionné. La police et le comité résidentiel l’ont harcelée à plusieurs reprises et lui ont ordonné de renoncer au Falun Gong lors de la campagne « Plan zéro » au cours du second semestre de 2020. Elle avait très peur et sa santé a commencé à décliner. Elle s’est isolée et n’avait pas beaucoup de contacts avec les autres. Elle est décédée en octobre 2022. Elle avait 83 ans.
Nouvelles tardives : Une femme de 73 ans atteinte d’un cancer meurt après avoir été harcelée par la police
Bien que le cancer de Mme Tuo Wenxia ait été diagnostiqué à un stade avancé, la police a continué à harceler l’ancienne institutrice de Harbin, province du Heilongjiang, et a menacé de l’arrêter à nouveau. Son état de santé n’a cessé de se détériorer et elle est décédée le 5 novembre 2023, à l’âge de 73 ans.
Le décès de Mme Tuo est survenu après ses deux dernières arrestations en deux mois. Le 19 avril 2021, elle avait été arrêtée une première fois, mais son admission au centre de détention local lui avait été refusée après qu’il a été constaté une accumulation de liquide dans les poumons lors de l’examen physique obligatoire. Elle a ensuite été libérée sous caution. Le 10 juin 2021, la police l’a de nouveau placée en garde à vue avant de la libérer sous caution après une période de détention inconnue.
La police a convoqué Mme Tuo au début du mois de mars 2022 et l’a menacée de l’inculper. Depuis la mi-mars 2022, elle a commencé à souffrir de douleurs systémiques et à avoir constamment froid. On a découvert qu’elle souffrait d’un cancer de l’endomètre à un stade avancé, mais le médecin n’a pas pu l’opérer, car elle souffrait également d’hyperthyroïdie, ce qui a provoqué un trouble du métabolisme et a influencé la progression du cancer de l’endomètre.
Lorsque la caution de Mme Tuo a expiré le 20 avril 2022, la police l’a placée sous surveillance résidentielle et a menacé de l’arrêter à nouveau. Ils lui ont ordonné de se présenter à eux pour signer les documents relatifs à la surveillance résidentielle, mais elle était trop faible pour sortir de chez elle. Elle a également refusé lorsque la police lui a demandé sa carte d’identité, dont elle avait besoin pour se faire soigner à l’hôpital.
Dans les mois qui ont suivi, l’état de santé de Mme Tuo n’a cessé de s’aggraver, elle avait de la fièvre et des douleurs tous les jours. Elle a été transportée à l’hôpital et les médecins ont découvert que son cancer s’était propagé à d’autres organes. Elle est décédée le 5 novembre 2023.
Avant ces deux dernières arrestations, Mme Tuo avait été arrêtée cinq autres fois et son domicile avait été saccagé à plusieurs reprises. Sa fille, Mme Niu Xiaona, 47 ans, qui a été arrêtée avec elle le 19 avril, a été condamnée à quinze ans de prison, dont une peine de quatorze ans prononcée en 2004. Elle a été autorisée à purger la peine précédente de quatorze ans en dehors de la prison en raison de son handicap physique, les autorités ont dit qu’elle n’avait pas fourni de documents officiels prouvant qu’elle avait purgé sa peine de quatorze ans en dehors de la prison et a donc ordonné une peine combinée de quinze ans.
Une femme du Hunan meurt après deux décennies de persécution
Mme Yang Yueping, habitant la ville de Hengyang, province du Hunan, est décédée le 28 décembre 2023 après avoir enduré des décennies de persécution pour sa pratique du Falun Gong. Elle avait environ 60 ans.
En janvier 2000, Mme Yang et sa belle-mère Mme Yi Shuqiong se sont rendues à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong et elles ont été arrêtées. Elles ont ensuite été transférées à Hengyang et détenues pendant un mois.
Mme Yang a été de nouveau arrêtée en mai 2000 et détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant quinze jours. En juin 2000, elle est retournée à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong et a été arrêtée à la gare de Pékin. Pendant sa détention à Pékin, le gouvernement local a menacé et extorqué son mari, lui confisquant 11 rouleaux de tissu de son magasin de rideaux. Sa belle-mère, âgée d’une soixantaine d’années, a été jetée à terre. Mme Yang a été libérée en décembre 2000 après que sa famille a été contrainte de payer 5000 yuans au Bureau 610 du district de Nanyue.
En 2001, Yue Donghua, directeur du Bureau 610, a fait une descente au domicile et au magasin de Mme Yang, sous prétexte qu’elle parlait aux gens du Falun Gong et distribuait des documents d’information. Lors des deux descentes de police, des marchandises d’une valeur de plus de 50 000 yuans ont été saisies dans son magasin.
Mme Yang a été contrainte de fermer son magasin et a commencé à tenir un stand dans la rue pour gagner sa vie. Cependant, les autorités ont continué à la harceler de temps à autre.
En août 2003, lorsque Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste qui a ordonné la persécution du Falun Gong, s’est rendu dans le district de Nanyue, Mme Yang a été étroitement surveillée par les autorités. Son fils n’a pas été autorisé à poursuivre ses études à la première école secondaire du district de Nanyue. Elle a essayé de le transférer dans une école de la banlieue, mais l’admission lui a été refusée, ce qui l’a empêché de poursuivre ses études.
Entre 2004 et 2009, Mme Yang a été arrêtée quasiment une fois par an. En juillet 2009, après avoir été de nouveau harcelée par la police, elle a été contrainte de vivre loin de chez elle. Incapable de la retrouver, la police s’est tournée vers sa belle-mère. La femme en détresse n’osait plus rester chez elle. Malheureusement, alors qu’elle se rendait chez sa fille, elle a été renversée par une moto et est décédée quelques jours plus tard.
Deux mois plus tard, en septembre 2009, la tante de Mme Yang, Mme Yang Julan, est également décédée. Cette femme âgée avait été détenue à plusieurs reprises dans le centre de détention et dans des centres de lavage de cerveau en raison de sa pratique du Falun Gong. Mme Yang a été arrêtée par la police alors qu’elle se rendait à l’hôpital pour rendre visite à sa tante et a ensuite été condamnée à un an de travaux forcés. Elle a été torturée et forcée à regarder des documents anti-Falun Gong. Elle a également développé du diabète et lors de sa libération, elle était émaciée.
La police a continué à harceler Mme Yang après sa libération. En raison de sa détresse mentale, sa santé n’a cessé de décliner et elle est décédée le 28 décembre 2023.
Après la perte de sa femme et son fils et purgé une peine de dix ans pour avoir sensibilisé le public à la persécution, un homme handicapé de 71 ans meurt dans le désespoir
Ayant perdu sa femme et son fils en raison de la persécution du Falun Gong, un homme de 71 ans de la ville de Lanzhou, province du Gansu, était constamment harcelé et menacé d’une peine de prison, alors qu’il était déjà frappé d’incapacité. Il est décédé le 10 janvier 2024.
M. Su Anzhou (à droite), sa défunte épouse et son fils
Le décès de M. Su, Anzhou un ancien employé du Bureau de chemins de fer a finalisé plus de deux décennies de souffrances. Il a été arrêté fin décembre 2000 alors qu’il se rendait à Pékin avec son épouse, Mme Geng Cuifang, pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Il a été condamné à un an de travaux forcés et Mme Geng a été détenue au centre de détention jusqu’en octobre 2001.
En sortant de chez lui un peu après six heures du matin le 13 juin 2002, M. Su a été arrêté par la police qui attendait à l’extérieur. Après l’avoir appréhendé, la police s’est rendue à son domicile, au sixième étage, et a frappé à la porte. Mme Geng a refusé d’ouvrir la porte. Comme les policiers ne voulaient pas partir, elle a tenté de s’échapper par la fenêtre à l’aide d’une corde, mais elle est tombée par terre lorsque la corde s’est rompue. Voyant qu’elle était vivante, ses voisins ont essayé de l’envoyer à l’hôpital, mais la police ne les a pas laissés faire. Au lieu de cela, les policiers ont pris ses clés, sont entrés chez elle par effraction, ont emporté ses objets de valeur et sont partis. Elle est restée allongée sur le sol, exposée au soleil brûlant. Elle est morte quelques heures plus tard dans d’atroces souffrances. Elle n’avait que 48 ans.
Trois mois plus tard, le 18 septembre 2002, M. Su a été arrêté à nouveau, pour s’être connecté au signal de la télévision locale afin de diffuser des informations sur le Falun Gong. Il a été condamné à dix ans de prison et soumis à une torture implacable.
Pendant sa détention, son fils Su Wei, encore adolescent, a vécu en déplacement. Il a contracté une maladie pulmonaire qui s’est ensuite transformée en cancer du poumon. Il n’avait pas les moyens de payer les traitements médicaux et était souvent privé de nourriture. Il est décédé le 4 août 2006.
Bien que M. Su ait survécu aux tortures subies en prison, après sa libération, le 26 janvier 2010, il a continué à faire l’objet de harcèlements fréquents. Il a été arrêté une nouvelle fois le 23 août 2022, mais a été rapidement assigné à résidence en raison de son état de santé extrêmement précaire.
Bien que M. Su ait perdu la capacité de s’occuper de lui-même, la police locale et le comité résidentiel l’ont encore harcelé et ont tenté de le forcer à signer des déclarations de renoncement au Falun Gong, le menaçant de suspendre son allocation de faible revenu s’il ne s’exécutait pas. Au début de l’année 2023, après le passage du pic COVID-19, la sœur de M. Su est venue de Pékin pour s’occuper de lui. Ce n’est qu’à ce moment-là que son état s’est légèrement amélioré.
Une fois de plus, la police a arrêté M. Su à la fin du mois d’octobre 2023 et l’a emmené au centre de détention. Comme il était déjà frappé d’incapacité, la police l’a assigné à résidence et l’a averti de ne pas sortir de chez lui. Après avoir lutté quelques mois de plus contre une santé défaillante, M. Su est décédé le 10 janvier 2024, à l’âge de 71 ans.
Voir aussi :
Traduit de l’anglais
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