(Minghui.org) À l’occasion du 25e anniversaire de la répression du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) en juillet 1999, des pratiquants de 44 pays ont récemment soumis une nouvelle liste des responsables à leurs gouvernements respectifs, leur demandant de leur interdire l’entrée sur leur territoire, ainsi qu’aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger conformément à la loi.
Ying Yong, procureur général et secrétaire du Parquet populaire suprême du PCC, figure sur cette liste.
Informations sur le responsable de la persécution
Nom complet du responsable : Ying (nom de famille) Yong (prénom)
Nom chinois : 应勇
Sexe : Masculin
Date/année de naissance : Novembre 1957
Lieu de naissance : District de Xianju, province du Zhejiang
Titre ou fonction
Avril 1999 ‒ juillet 2003 : directeur adjoint et secrétaire adjoint du Parti du Département de la sécurité publique de la province du Zhejiang
Janvier 2006 ‒ novembre 2007 : secrétaire du Parti et président de la Haute Cour provinciale du Zhejiang
Juillet 2007 ‒ avril 2013 : secrétaire du Parti et président de la Haute Cour de Shanghai
Août 2014 ‒ septembre 2016 : secrétaire adjoint du comité municipal de Shanghai
Septembre 2016 ‒ janvier 2017 : secrétaire adjoint du comité municipal de Shanghai, maire adjoint exécutif du gouvernement municipal de Shanghai
Janvier 2017 ‒ février 2020 : secrétaire adjoint du comité municipal de Shanghai, maire et secrétaire du Parti du gouvernement municipal de Shanghai
Février 2020 ‒ mars 2022 : secrétaire du Comité du Parti de la province du Hubei
Septembre 2022 ‒ mars 2023 : secrétaire adjoint du Comité du PCC du Parquet populaire suprême de Chine, procureur général adjoint, membre du Comité du Parquet et grand procureur de premier niveau
Mars 2023 à aujourd’hui : membre du 20e Comité central du PCC, procureur général et secrétaire du Parti du Parquet populaire suprême, membre de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques, et grand procureur général
Principaux crimes
1) Crimes commis pendant son mandat de procureur général adjoint et de procureur général du Parquet populaire suprême (septembre 2022 à aujourd’hui)
Ying Yong est secrétaire adjoint du Comité du Parti, procureur général adjoint et procureur général du Parquet populaire suprême depuis septembre 2022, ce qui en fait l’un des plus hauts responsables du système du parquet. Sous sa direction, de nombreux pratiquants de Falun Gong ont été injustement inculpés et condamnés. Certains sont devenus invalides et d’autres ont été torturés à mort alors qu’ils purgeaient une peine de prison.
De septembre à décembre 2022, 154 pratiquants ont été condamnés. Mme Niu Xiaona, de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a été arrêtée le 19 avril 2021. Le tribunal des transports ferroviaires de Harbin l’a condamnée fin septembre 2022 à une peine de quinze ans, dont une peine de quatorze ans prononcée en 2004, qu’elle avait déjà purgée en dehors de la prison sur ordre du tribunal en raison de son handicap physique. Afin d’éviter d’être emprisonnée, elle s’est cachée, avant d’être arrêtée le 19 mars 2024 et emmenée au deuxième centre de détention de la ville de Harbin. Gravement handicapée depuis des décennies, elle était incapable de se lever du lit, de marcher, de se doucher ou d’aller aux toilettes par ses propres moyens.
Au moins 1188 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à des peines de prison en 2023. Parmi eux, 383 pratiquants étaient âgés de 60 ans ou plus, dont 182 sexagénaires, 159 septuagénaires et 42 octogénaires. Le pratiquant le plus âgé condamné avait 89 ans. Au total, 381 pratiquants ont été condamnés à des amendes d’un montant total de 4 880 000 yuans.
Mme Xu Haihong, de la ville de Qingdao, province du Shandong, a été arrêtée le 10 septembre 2023 et détenue au centre de détention de Pudong. Elle a été condamnée à seize mois de prison en octobre 2023 et transférée à la prison pour femmes de la province du Shandong vers le 6 décembre 2023. Elle est décédée trois jours plus tard. Elle était âgée de 56 ans.
Mme Li Fenglan, de la ville de Baiyin, province du Gansu, a été transférée à la prison pour femmes de la province du Gansu le 17 février 2023, pour y purger une peine de vingt mois. Elle était déjà atteinte d’un cancer au moment de son admission, mais les gardiennes ont continué à la torturer, notamment en la forçant à rester debout pendant de longues périodes et en la privant de sommeil. Son cancer du sein s’est rapidement métastasé. La prison ne l’a libérée qu’au début du mois de janvier 2024. Elle est décédée le matin du 10 janvier 2024. Elle avait 69 ans.
M. Ma Changqing, de la ville de Yushu, province du Jilin, a été arrêté vers le 10 août 2022 et condamné à une peine de quatre ans de prison par le tribunal de la ville de Dehui en 2023. Il a été torturé à mort dans la prison de la ville de Jilin le 18 septembre 2023. Il était âgé de 70 ans.
Mme Li Xuesong, âgée de 75 ans, habitant la ville de Xi’an, province du Shaanxi, a été condamnée à une peine de trois ans et un mois de prison et à une amende de 10 000 yuans le 11 septembre 2023 par le tribunal du district de Lianhu.
Mme Ma Yun, de la ville de Jixi, province du Heilongjiang, a été arrêtée à son domicile le 22 avril 2023, et son arrestation a été approuvée le 29 mai. Elle a été condamnée à une peine de huit ans de prison et à une amende de 20 000 yuans par le tribunal du district de Jidong en novembre 2023.
Dix habitants de la ville de Zhengzhou, province du Henan, âgés de 42 à 85 ans, ont été condamnés à la prison le 27 septembre 2023. Parmi eux, Mme Zhao Shuniu, âgée de 57 ans, et Mme Su Jinling, âgée de 74 ans, ont été condamnées à une peine de huit ans de prison et à une amende de 80 000 yuans ; Mme Li Hongwei, âgée de 63 ans, et M. Li Yixing, âgé de 42 ans, ont été condamnés à une peine de cinq ans et six mois de prison et à une amende de 50 000 yuans ; Mme Guo Yulan, âgée de 76 ans, a été condamnée à une peine de cinq ans de prison et à une amende de 50 000 yuans ; M. Gao Runhong, âgé de 85 ans, a été condamné à une peine de cinq ans de prison et à une amende de 50 000 yuans ; M. Gao Jinling a été condamné à une peine de six ans de prison et à une amende de 50 000 yuans. M. Gao Runhong, âgé de 85 ans, a été condamné à une peine de quatre ans et à une amende de 40 000 yuans ; Mme Hu Aimin, âgée de 55 ans, a été condamnée à une peine de trois ans et six mois et à une amende de 30 000 yuans ; Mme Zeng Yongzhao, âgée de 70 ans, a été condamnée à une peine de trois ans et à une amende de 30 000 yuans ; Mme Jing Cuihua, âgée de 58 ans, a été condamnée à une peine de deux ans et à une amende de 20 000 yuans ; et Mme Liu Xinzhi, âgée de 65 ans, a été condamnée à une peine d’un an et à une amende de 10 000 yuans.
Ying a publié un article en avril 2024, ordonnant aux procureurs à tous les niveaux de « renforcer le travail anti-sectes » et de continuer à poursuivre les pratiquants de Falun Gong. Selon le site web Minghui.org, au moins 334 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés de janvier à avril 2024.
Mme Zhao Guokun, âgée de 45 ans, habitant la ville de Jilin, dans la province du Jilin, a été condamnée à une peine de trois ans et demi de prison le 15 avril 2024. Sa famille n’a été informée de sa condamnation injustifiée qu’après son admission à la prison pour femmes de la province du Jilin. Mme Zhao n’est pas la seule de sa famille à avoir été prise pour cible en raison de sa pratique de Falun Gong. Son frère, M. Zhao Guoxing, âgé d’environ 52 ans, a été détenu dans un camp de travail pendant trois ans et emprisonné pendant dix ans. Leur mère, Mme Li Yan, est décédée à l’âge de 61 ans le 5 février 2012, après avoir succombé à la peur et à la détresse mentale causées par la persécution. Leur père, M. Zhao Xudong, est décédé le 10 août 2023, dix jours après avoir été harcelé chez lui par la police. Il était âgé de 77 ans.
2) Crimes commis pendant son mandat de secrétaire du Comité du Parti de la province du Hubei (février 2020 à mars 2022)
Ying a été nommé secrétaire du Comité du Parti de la province du Hubei en février 2020, lorsque la pandémie de la COVID-19 a éclaté. Malgré les confinements locaux, les autorités du Hubei ont secrètement condamné des pratiquants sans en avertir leurs familles ou leurs avocats. De nombreux pratiquants ont également été arrêtés et interrogés. Dans la ville de Xiantao, la police a offert une récompense de 1000 yuans à toute personne qui signalerait un pratiquant de Falun Gong.
Huanggang a été l’une des régions du Hubei les plus touchées pendant la pandémie et a également fait état de la persécution la plus sévère à l’encontre des pratiquants. Sur ordre de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Huanggang, la police de la ville de Macheng, du district de Hong’an, du district de Huangmei, du district de Xishui, du district de Qichun et de la ville de Wuxue, qui relèvent tous de la juridiction de Huanggang, a harcelé les pratiquants à leur domicile et leur a ordonné de rédiger des déclarations de renoncement au Falun Gong. La police a également diffusé de la propagande calomnieuse à l’encontre du Falun Gong sur les écrans électroniques de la communauté.
Dans la seule ville de Macheng, 56 pratiquants de Falun Gong ont été ciblés pour leur croyance, ce qui représente la moitié des personnes persécutées dans la grande région de Huanggang. Les 20 et 21 mai 2020, plus de dix pratiquants, dont Xiong Zonghui, Chen Yunju, Zhou Li, Chen Yuying et Qiu Bingle, ont été harcelés par des agents du Bureau 610, la police locale et des membres du personnel du comité résidentiel. Les agents ont confisqué les livres et les documents d’information sur le Falun Gong des pratiquants, ils les ont photographiés de force et les ont obligés à signer des documents dans lesquels ils renonçaient à leur croyance.
À Wuhan, capitale du Hubei et épicentre de la pandémie de la COVID-19, les autorités ont ouvert la plupart des centres de lavage de cerveau du pays pour détenir et transformer les pratiquants. À la mi-septembre 2020, Zhu Xingang, directeur de la Division de la sécurité intérieure du district de Xinzhou, a travaillé main dans la main avec le Bureau 610 du district de Xinzhou pour émettre des ordres pour tout le district, mandatant que chaque ville envoie un pratiquant de Falun Gong au centre de lavage de cerveau de Liuji. Plusieurs pratiquants, dont Zhu Muxiang et Ye Fu, ont été arrêtés et emmenés au centre de lavage de cerveau.
Au total, en 2020, trois pratiquants ont été persécutés à mort dans la province du Hubei, plusieurs pratiquants ont été blessés ou handicapés, 38 ont été condamnés et 20 ont été jugés. Au moins 573 pratiquants ont été arrêtés, harcelés, détenus et ont vu leur domicile perquisitionné.
La persécution s’est encore aggravée en 2021, avec au moins 1179 pratiquants dans la province du Hubei ciblés de diverses manières, dont 11 sont morts des suites de la persécution ; 38 ont été condamnés ; 123 ont été détenus dans 27 centres de lavage de cerveau (le nombre le plus élevé du pays) ; 132 ont été détenus dans des centres de détention ; 321 ont été arrêtés et ont vu leur domicile saccagé ; 485 ont été harcelés et ont vu leur domicile perquisitionné ; et 21 ont fait l’objet d’une persécution économique.
Mme Hu Hanjiao, de la ville de Hanchuan, dans la province du Hubei, a été arrêtée le 15 mars 2021 après avoir été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Elle a été condamnée à une peine de quatre ans de prison à la fin du mois de juin 2021. Pendant les sept mois qu’elle a passés au centre de détention de la ville de Hanchuan, Mme Hu a fait une grève de la faim pour protester contre la persécution et a été gavée. Le 9 novembre 2021 à 20 heures, 13 jours après son transfert à la prison pour femmes de la province du Hubei, une gardienne a appelé le mari de Mme Hu pour lui annoncer qu’elle était décédée à l’hôpital des suites d’une maladie.
Mme Li Yuzhen, de la ville de Wuhan, province du Hubei, âgée de 72 ans, a été arrêtée à son domicile le 6 juin 2021. Elle a été emmenée au centre de lavage de cerveau de Wangjiahe et détenue dans une pièce sombre au deuxième étage. Les gardiens l’ont forcée à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong et lui ont ordonné de rédiger des déclarations renonçant au Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer et a entamé une grève de la faim pour protester. Les gardiens se sont relayés pour la surveiller et l’ont empêchée de dormir pendant quatre jours. Elle a également été forcée de rester debout à certains moments. Le cinquième jour, les gardiens l’ont gavée. Elle a eu très mal, ses yeux ont roulé en arrière et elle a failli mourir.
Selon les données disponibles, au moins 14 pratiquants sont morts des suites de la persécution pendant le mandat de Ying en tant que secrétaire du Comité du Parti de la province du Hubei.
3) Crimes commis pendant son mandat de maire adjoint exécutif et de maire de Shanghai (septembre 2016 à février 2020)
Alors qu’il était à Shanghai, Ying a dirigé la Commission des affaires politiques et juridiques, le Bureau 610, la police, le parquet, les tribunaux et d’autres départements pour mettre en œuvre la politique de persécution à l’encontre des pratiquants de Falun Gong, ce qui a entraîné la mort de plusieurs pratiquants, dont M. Jiang Yong, Mme Lu Airong et Mme Weng Ping.
À Shanghai, au moins 15 pratiquants ont été condamnés à des peines de prison en 2019 ; 16 ont été jugés, 56 ont été détenus et 105 ont été arrêtés et ont vu leur domicile saccagé.
M. Jiang Yong a été arrêté à son domicile le 24 avril 2019. Il a été victime d’un accident vasculaire cérébral ce jour-là et a été libéré sous caution deux jours plus tard, le centre de détention local ayant refusé de l’admettre. Les autorités ont continué à le harceler après son retour chez lui. À l’occasion de la 70e fête nationale du Parti communiste, le 1er octobre 2019, la police l’a surveillé 24 heures sur 24 et l’a suivi dans tous ses déplacements entre le 1er et le 7 octobre. Il a été profondément bouleversé par cette surveillance stricte. Il a subi une grave hémorragie cérébrale le 19 novembre et est décédé sept jours plus tard, le 26 novembre. Il avait 51 ans.
Plus de dix pratiquants à Shanghai ont été harcelés en 2018, dont au moins 70 ont été arrêtés et 20 condamnés.
M. Deng Chenglian a été arrêté sans mandat le 23 mars 2018. La police a confisqué ses effets personnels et l’a emmené au poste de police où il a été interrogé pendant toute une journée, ne recevant ni nourriture ni eau. Pendant sa détention au centre de détention de Minhang, les gardiens l’ont menotté, lui ont enchaîné les pieds et l’ont torturé. Lorsqu’il a entamé une grève de la faim pour protester contre la torture, il a été emmené à l’hôpital général de la prison de Shanghai et attaché à un lit pendant onze jours, sans pouvoir bouger ni accéder à des toilettes.
En juin 2018, un gardien du centre de détention a ordonné à six détenus de torturer M. Deng. Ils lui ont rasé les cheveux pour l’humilier. Deux jours plus tard, les gardiens l’ont menotté et lui ont enchaîné les pieds. Lorsque M. Deng a entamé une grève de la faim pour la deuxième fois à la fin du mois de juin, les gardiens lui ont inséré de force une sonde urinaire dans le corps, ce qui a provoqué un gonflement de sa partie intime et de ses voies urinaires. Ils l’ont ensuite attaché à un lit pendant près d’un mois.
M. Deng a été emmené à l’hôpital de la prison le 3 juillet 2018 et a été attaché au lit pendant dix-sept jours. Tous ses membres ont été entravés et une sangle en travers de sa poitrine l’a maintenu immobile. Il a été gavé par le nez, ce qui a provoqué un gonflement de sa gorge et de son nez. Il a développé des douleurs thoraciques et des escarres dans le dos.
M. Deng a été condamné à une peine de quatre ans de prison le 16 avril 2019. Il a dû être transporté à l’hôpital à maintes reprises sur une période de deux ans pendant son incarcération.
Mme Tang Weimin, une artiste qui travaillait au Centre d’art dramatique de Shanghai, a été arrêtée le 14 mai 2016 et incarcérée dans un centre de détention pendant trente jours, puis dans un hôpital psychiatrique pendant vingt mois. Après avoir été forcée à prendre des substances inconnues, Mme Tang a eu des hallucinations auditives et ses cheveux sont devenus gris.
Moins de six mois après la libération de Mme Tang, la police a fait irruption dans son appartement le 7 août 2018 et l’a emmenée au centre de détention de Xuhui. Elle a été emmenée dans un centre de lavage de cerveau deux jours plus tard.
Traduit de l’anglais
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