(Minghui.org) J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa en 1995. Dafa a apaisé la douleur dans mon cœur, rectifié mon état d’esprit déformé et dissipé le ressentiment que j’avais envers ma famille. Je veux partager mon expérience de l’élimination du ressentiment et exprimer ma gratitude envers le Maître pour son salut bienveillant.

Une enfance difficile

Le ressentiment envers ma sœur aînée a commencé quand nous étions enfants. Quand j’avais 2 ans, ma sœur m’a portée sur son dos pendant qu’elle jouait sur une poutre du toit et m’a accidentellement laissé tomber la tête la première sur le sol. J’ai survécu, mais mon cou a été comprimé dans ma cage thoracique et les pupilles de mes yeux ont disparu. Après avoir commencé à pratiquer et cultiver, j’ai réalisé que tomber d’une hauteur de quatre mètres aurait dû me tuer. Mais le Maître m’a protégée.

Cette chute m’a laissée extrêmement défigurée, si bien que les gens ne m’aimaient pas. Les enfants du quartier ne voulaient pas jouer avec moi et mes camarades de classe me harcelaient. Ma famille était pauvre et, comme j’étais mal nourrie, je ne pouvais pas me défendre. Je manquais souvent l’école.

Au moment même où j’ai décidé de commencer à étudier sérieusement, le Parti communiste chinois (PCC) lançait la Révolution culturelle, détruisant ainsi mes chances d’accéder à l’éducation. Je suis donc restée semi-analphabète.

J’ai commencé à garder les enfants de ma sœur quand j’avais 13 ans. Elle ne m’a jamais proposé d’argent, pas même les quatre centimes pour le ticket de bus. Je devais marcher plus de dix arrêts de bus pour rentrer chez moi. À cet âge-là, je ne savais pas m’affirmer.

Quatre ans plus tard, ma sœur m’a emmenée chez sa belle-mère. Cette femme était mentalement instable et me demandait souvent d’accomplir des tâches désagréables, comme retirer les vers des choux. Je les ramassais avec un bâton et je les tuais. Le beau-père de ma sœur me critiquait lorsque j’écrasais les vers. Il insistait pour que je les écrase avec mes mains. Dès que j’en ai écrasé un, j’ai failli m’évanouir.

J’ai commencé à vivre un véritable cauchemar sous leur toit. Leurs exigences déraisonnables et incessantes ainsi que leurs reproches sévères m’ont laissé un sentiment de perte et d’impuissance. J’ai vraiment goûté à l’amertume de la souffrance.

Un soir, avant d’aller me coucher, toute leur famille, composée de cinq personnes, est entrée dans ma chambre. J’ai compris que quelque chose n’allait pas et, avant qu’ils ne puissent commencer à me maltraiter, je me suis enfuie dans les montagnes voisines et j’ai erré toute la nuit. Je n’avais que 17 ans, mais, curieusement, je ne ressentais aucune peur. La forêt tranquille semblait remplie d’une force compatissante qui apaisait les blessures de mon cœur. Quand j’étais enfant, ma mère me racontait souvent des histoires sur la cultivation, et j’avais commencé à envisager de pratiquer et cultiver.

Pendant les jours passés avec la belle-famille de ma sœur, j’ai souffert sans fin. J’ai travaillé une fois dans la briqueterie de son beau-père, où je coupais des tuiles (une étape dans la fabrication des tuiles). Il m’avait dit que je serais payée à la pièce. Ma famille était dans une situation difficile, alors j’ai travaillé dur dans l’espoir de contribuer un peu aux revenus. Mais au bout d’un an, je n’avais pas reçu un seul centime. Je ne supportais plus de vivre dans cette maison, alors l’équipe de production m’a assignée à un foyer collectif.

Libérée du joug de la belle-famille de ma sœur, je me sentais comme un cheval sauvage, plein de vitalité. Comparé au travail épuisant auquel j’étais habituée, le travail agricole au sein de l’équipe de production n’était rien. J’ai rapidement été classée « membre cinq étoiles », choisie comme « chef d’équipe féminine », embauchée comme « tutrice à l’école du soir », puis je suis devenue « chef d’escouade de milice ». À la fin de l’année, j’avais reçu plus de 200 yuans de dividendes pendant deux années consécutives. De toute ma vie, je n’avais même jamais reçu 20 yuans. Je n’osais pas gérer cet argent moi-même, alors j’ai demandé à une camarade de classe du foyer collectif de m’aider à envoyer l’argent à la maison. J’espérais que ma sœur aiderait notre mère avec cet argent.

Mais après avoir reçu l’argent, ma sœur n’a dépensé que cinq yuans pour acheter à ma mère un porcelet malade. Quand je l’ai découvert, j’avais envie de me gifler. J’étais rongée par les regrets ! À l’époque, chaque fois que je partais en voyage, c’était ma mère qui empruntait l’argent pour payer mon billet. Elle n’avait même pas de travail, alors où trouvait-elle cet argent ? Ma sœur ne m’avait jamais donné un centime, et pourtant, elle avait gardé l’argent que j’avais envoyé à ma mère. Comment notre mère pouvait-elle vivre sans argent ? La vie devait être tellement difficile pour elle !

Ma rancœur envers ma sœur grandissait à chaque conflit. Contre toute attente, c’est cette même sœur qui m’a plus tard amenée à pratiquer le Falun Dafa ! 

Abandonner l’intérêt personnel et le ressentiment

En 1994, ma sœur m’a dit : « Maître Li va donner une conférence à Harbin, tu veux y aller ? » J’étais déjà mariée, j’avais un emploi stable et j’étais justement en vacances. Elle m’a dit : « Si tu n’as pas d’argent, je t’en prêterai. » Ma rancœur a immédiatement refait surface. Je me suis dit : « Tu m’as emprunté l’argent que j’avais économisé en travaillant dur pendant des années et tu ne me l’as jamais remboursé. Et maintenant, tu oses me proposer de me prêter de l’argent ! » Bouleversée, j’ai refusé catégoriquement : « Je n’irai pas ! » J’ai acheté un billet et j’ai pris le train pour rentrer chez moi.

Ce ressentiment pervers et sombre m’a laissé des regrets qui m’ont accompagnée toute ma vie. Après avoir commencé la cultivation du Falun Dafa en 1995, j’ai enfin compris ce que j’avais manqué. Chaque fois que j’y pensais, les larmes me montaient aux yeux. J’étais remplie d’un profond remords et je ne pouvais pas m’en défaire.

Après mon mariage, j’ai économisé pendant plus de dix ans et j’ai finalement réussi à mettre de côté 1300 yuans, que ma sœur m’avait empruntés en deux fois. Plus de trente ans plus tard, elle m’a soudain rendu ces 1300 yuans en ajoutant : « Je ne te paierai pas les intérêts. » J’étais furieuse et ma rancœur a resurgi. Je me suis dit : « À l’époque, cet argent était le fruit d’une décennie d’économies de la part de ma famille, c’était une somme énorme pour nous. Aujourd’hui, tu ne me rembourses que cela, soit moins d’un tiers de mon revenu mensuel actuel. Ce que tu as fait me fait plus mal que si tu m’avais insultée ouvertement ! »

Si je n’avais pas été une pratiquante, j’aurais déchiré l’argent en morceaux et je le lui aurais jeté à la figure. Mais le Falun Dafa m’a changée. Je savais que cette colère bouillonnante était mauvaise. Je me suis dit : « Tu es une pratiquante. Laisse tomber, laisse tomber, laisse tomber ! »

Je me suis calmée et j’ai rangé les 1300 yuans.

M’élever et valider la grandeur de Dafa

Mes expériences d’enfance m’ont rendue vindicative. J’étais toujours prête à me venger de quiconque me faisait du tort. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Dafa, j’ai vraiment eu l’impression de renaître. En étudiant le Fa et en faisant les exercices, j’ai connu d’énormes changements, tant sur le plan physique que mental. J’ai plus de 70 ans, mais je ne prends pas de médicaments et je ne reçois pas d’injections ; je me sens légère et en bonne santé. Mentalement, je me suis beaucoup améliorée. Je n’éprouve plus d’hostilité envers qui que ce soit et je peux faire face aux gens avec un cœur sincère. Au travail, j’étais diligente et consciencieuse, et j’avais une très bonne réputation. Une collègue m’a dit un jour avec admiration : « J’aimerais avoir la même réputation que toi. »

Lorsque j’ai pris ma retraite, le directeur m’a dit : « Quand d’autres personnes prennent leur retraite, cela ne semble pas être un événement important. Mais quand nous avons appris que vous partiez à la retraite, nous [l’équipe de direction] avons vraiment été réticents à vous laisser partir. » Ils m’ont demandé de rester six mois de plus et ont même voulu me réembaucher. Cependant, à cette époque, notre centre d’assistance Falun Dafa comptait déjà environ 200 pratiquants, ainsi qu’une demi-douzaine de groupes d’étude du Fa. Je n’avais tout simplement pas le temps, alors j’ai poliment décliné leur offre.

C’est le Falun Dafa qui m’a aidée à me libérer de la rancœur, qui m’a appris à être une personne vraiment bonne et qui m’a guidée pour m’élever continuellement. C’est le Falun Dafa qui m’a permis d’accomplir tout ce que je suis aujourd’hui. Les grands changements dans mon corps et mon esprit sont une véritable manifestation du pouvoir illimité de Dafa !

Abandonner le ressentiment

Je savais qu’il m’était difficile de me débarrasser de mon ressentiment. Ce n’est qu’en écrivant cet article que j’ai vraiment réalisé que la rancœur que je portais depuis des décennies était en fait mon attachement fondamental. Après trente ans de cultivation, je ne l’avais jamais vraiment lâchée. Écrire tout cela a été un processus d’élévation de mon xinxing. J’ai soigneusement examiné la racine de ma rancœur : elle provenait de l’esprit vengeur développé après avoir été victime d’intimidation dans mon enfance. Cela a également révélé mes attachements cachés à la renommée, au gain et à la sentimentalité.

Le ressentiment était également un piège tendu par les forces anciennes. Avec une grande compassion, le Maître m’a éclairée à plusieurs reprises, me permettant de voir clairement à quel point ce ressentiment imposé était terrifiant. Cela a renforcé ma détermination à me débarrasser de cet attachement. Je chéris cette occasion de sortir véritablement du cercle vicieux du ressentiment, de l’éliminer à la racine et d’atteindre le royaume de l’altruisme.

Avec le recul, toutes les « injustices » et les griefs dont je pensais avoir été victime sont en réalité devenus les plus grandes bénédictions de ma vie.

Traduit de l’anglais