(Minghui.org) De nombreux pratiquants sentent que la situation a changé depuis l’année dernière. Mon fils aîné (qui est aussi pratiquant) a décrit cela un jour comme une « intensification ». Je pense que ce qu’il a dit a du sens. Avec tant de choses qui se passent et tant de choses à accomplir, nous traversons toutes sortes d’épreuves.
Le Maître compatissant élimine toutes les substances mauvaises que nous n’avons pas éliminées. Cela signifie aussi que nous, les pratiquants, devons nous accrocher fermement à Dafa, rester diligents et abandonner rapidement nos attachements. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons rattraper le rythme, et ce n’est qu’ainsi que nous pourrons retourner à la maison avec le Maître.
[Extrait de l’article]
* * *
Bonjour Maître ! Bonjour compagnons de cultivation !
Cela faisait quelques années que je n’avais pas visité ma ville natale lorsqu’en août, mes enfants et moi sommes allés voir ma famille. Mon fils cadet (qui pratique le Falun Dafa) a passé l’examen d’entrée à l’université cette année et a très bien réussi, et ma belle-mère voulait le voir. Mon frère aîné m’a suggéré d’aller rendre hommage à nos parents au cimetière puisque mes deux fils avaient été admis à l’université, marquant une nouvelle étape pour notre famille. Mon frère l’avait fait lorsque son propre fils était entré à l’université. Comme j’estimais que cela était conforme à la société ordinaire, j’y suis allée.
Nos journées allaient être bien remplies, et j’ai planifié notre itinéraire du mieux que je pouvais afin de convenir à tout le monde. Beaucoup de choses se sont déroulées différemment de ce à quoi je m'attendais, et il y avait toujours des surprises, mais j’aimerais vous raconter un incident qui s’est produit la veille de mon départ.
Les filles de mon oncle, Bei et Dai, ont invité ma sœur aînée Fei et moi à déjeuner. Nous sommes les seules filles de cette génération de la famille, mais nous ne nous étions pas vues depuis quelques années. Fei et moi ne buvons pas d’alcool parce que nous sommes pratiquantes. Bei et Dai ont pris du vin, et Bei a fumé.
Bei est une femme d’affaires prospère et possède plusieurs appartements. Son fils a trouvé un emploi très bien rémunéré après avoir obtenu un diplôme de deuxième cycle. Il prévoit se marier bientôt. Malgré ces réussites, Bei n’est pas heureuse du tout.
« Je ne vois aucun espoir dans cette vie. S’il te plaît, dis-moi : quel est le but de la vie ? » m’a-t-elle demandé plus d’une fois après quelques verres de vin.
Elle a dit : « Je fume deux paquets de cigarettes par jour. Je sais que ce n’est pas bon pour moi, mais je n’arrive pas à arrêter. Je veux apprendre de toi et prendre le même chemin que toi. »
Je pouvais voir que Bei était encore lucide. Se tournant vers sa jeune sœur Dai, elle a dit : « Regarde, elle [en parlant de moi] n’a rien demandé. C’est moi qui veux apprendre d’elle. Toi [en me pointant], tu es différente. Tu restes là tranquillement à manger, sans boire et sans faire de commérages comme nous. J’aime ça. »
Le repas a duré plusieurs heures, et ensuite Bei m’a invitée chez elle. Elle a demandé à son mari de partir afin que nous puissions parler. Aider les gens à apprendre Dafa est très important, alors j’ai rapidement modifié mon emploi du temps et reporté mon retour. Fei a apporté deux exemplaires du Zhuan Falun ainsi que mes vêtements afin que je puisse rester chez Bei et lire le Zhuan Falun.
En regardant les deux livres posés devant nous, Bei a dit qu’elle avait quelques questions auxquelles elle voulait que je réponde avant de commencer la lecture. J’ai hoché la tête. En fait, plusieurs membres de ma famille élargie pratiquent Dafa. Les générations de mon père et de mon grand-père ont été persécutées par le Parti communiste chinois (PCC) lors de différentes campagnes politiques, et Bei et Dai ont déjà démissionné des organisations du PCC, alors je savais qu’elle avait d’autres questions.
Elle m’a d’abord demandé si mon mari pratiquait Dafa, et j’ai dit que non. Lorsqu’elle m’a demandé pourquoi, j’ai répondu que la situation de chacun est différente : « Peut-être que je n’ai pas bien fait et que je n’ai pas donné un exemple suffisant, peut-être qu’il pratiquera plus tard. Difficile à dire. Bien que mon mari ne lise pas les livres du Falun Dafa et ne fasse pas les exercices, il sait que Dafa est bon et prend la renommée et les intérêts matériels avec légèreté. La société humaine est comme un labyrinthe, certains pratiquent et d’autres non. Chacun prend ses propres décisions. »
Bei a demandé alors : « Pourquoi Fei, qui pratique depuis quelques années, est-elle différente de toi ? »
Fei connait le Falun Dafa depuis 1998, mais elle n’a pas beaucoup lu les livres de Dafa avant le début de la persécution en 1999. Peu de temps après avoir commencé à les lire, on lui a diagnostiqué un cancer. En tant que pratiquante, elle savait qu’elle irait bien parce qu’elle cultivait. Mais son mari a pleuré et l’a suppliée de se faire opérer. Elle n’a pas pu se détacher de ses sentiments pour lui (qing) et a suivi son conseil. Ensuite, il a eu une liaison. Elle n’est pas heureuse.
« La cultivation est comme aller à l’école et étudier plusieurs matières », ai-je expliqué. « Fei a bien fait dans de nombreux domaines. Mais elle aurait probablement pu mieux faire dans celui-ci, abandonner sa sentimentalité envers son mari. »
« Y a-t-il quelque chose que tu ne peux pas lâcher ? » a demandé Bei.
J’ai regardé à l’intérieur, mais je n’ai rien trouvé. « Non, rien », ai-je dit, et j’ai donné quelques exemples. Après le début de la persécution, je craignais de ne pas obtenir mon diplôme, ou de ne pas trouver d’emploi, ou que mon employeur me renvoie, ou que mon petit ami m’abandonne.
« Cela peut sembler de grandes choses pour d’autres, mais pour moi c’étaient de petites choses, et j’étais déterminée à pratiquer », ai-je dit. « Avec du recul, on pourrait penser que j’ai abandonné beaucoup de choses. Mais en réalité, je n’ai rien perdu. Au contraire, j’ai tellement plus gagné. »
« C’est vrai », acquiesça Bei.
Elle a posé plusieurs autres questions, et je lui ai expliqué que le Falun Dafa est pratiqué dans de nombreux pays à travers le monde, mais qu’il n’est persécuté qu’en Chine.
Bei posa ensuite sa dernière question : « Peut-on encore vénérer d’autres divinités lorsqu’on pratique Dafa ? » Sachant que sa famille adorait certaines statues, dont certaines associées à des esprits ou des possessions animales, j’ai compris que c’était un sujet sensible, j’ai donc répondu : « Et si nous laissions cette question de côté pour l’instant ? Après avoir terminé la lecture du livre, tu pourras décider. » Elle a accepté.
Il était déjà très tard ce jour-là, alors nous n’avons lu qu’une dizaine de pages avant d’aller nous coucher. Le lendemain matin, Bei n’a pas fumé, ni même eu envie de fumer. Après un simple petit-déjeuner, nous avons lu le Zhuan Falun à tour de rôle, paragraphe par paragraphe. Nous avons poursuivi l’étude après un court déjeuner. Lorsqu’elle avait des questions, elle s’arrêtait et me les posait. Après mes réponses, nous reprenions. À l’heure du dîner, nous avions lu quatre leçons du Zhuan Falun.
Son mari avait envoyé des raviolis plus tôt dans la journée, alors Bei est descendue les chercher. Lorsqu’elle est revenue, elle avait l’air effrayée. Elle a dit que les divinités que sa famille adorait lui avaient envoyé des messages et qu’elle n’osait plus lire le Zhuan Falun. J’ai réalisé que j’aurais dû émettre la pensée droite. Je me suis donc calmée et j’ai émis la pensée droite pour éliminer les possessions d’esprits ou d’animaux. Mais le résultat a été limite. Bei a alors allumé une cigarette, et sa main tremblait. Avant cela, elle n’avait pas fumé de la journée.
Sachant qu’il s’agissait d’une épreuve pour Bei, je lui ai demandé de choisir : « Ce n’est pas si difficile. Une fois que tu choisis Dafa, toutes les autres choses seront éliminées instantanément. C’est comme dans les histoires du roman La Pérégrination vers l’Ouest. Quand les monstres voulaient manger le moine Tang, le Roi Singe a décidé de les combattre pour le protéger. Lorsque le Roi Singe n’était pas suffisamment puissant, la Bodhisattva et le Bouddha sont intervenus. Ainsi, au final, c’était au moine Tang de choisir quelle voie suivre. »
Bei avait l’air triste et dit que sa famille était « bien comme ça », voulant dire qu’elle ne voulait pas les affecter. Je savais qu’elle repensait aux choses qui étaient arrivées dans le passé. En 2001, mon père avait recommandé au père de Bei, Gang (son frère, mon oncle), de lire les livres de Dafa. À ce moment-là, Gang avait été paralysé d’un côté pendant de nombreuses années. Avant même de finir la lecture du Zhuan Falun, il avait retrouvé la mobilité de son bras paralysé. Cependant, les « divinités » que sa famille adorait ont commencé à créer des problèmes. Presque tous les membres de sa famille sont tombés malades, et certains ont dû être opérés. Finalement, toute la famille a poussé Gang à arrêter de pratiquer Dafa. Gang les a écoutés, est devenu dépressif, et il est décédé quelques années plus tard.
Bei a choisi de ne pas pratiquer, alors je devais repartir comme prévu pour ma ville natale. Elle a insisté pour m’emmener à la gare. Elle a dit : « Notre oncle cadet [un autre pratiquant] et toi avez fait le bon choix. S’il te plaît, ne sois pas triste à cause de moi. Ne m’abandonne pas. »
Même si elle a décidé de ne pas pratiquer, cette expérience montre que les gens ordinaires cherchent et attendent Dafa. Mais s’engager sur le chemin de la cultivation n’est pas facile. Nous, disciples de Dafa, avons énormément de chance d’être sur ce chemin depuis tant d’années. Chérissons ce que nous avons.
De nombreux pratiquants ont senti que la situation avait changé depuis l’année dernière. Mon fils aîné (aussi pratiquant) a décrit cela comme une « intensification ». Je pense que ce qu’il a dit a du sens. Avec tant de choses qui se passent et tant de choses à accomplir, nous traversons toutes sortes d’épreuves.
Le Maître compatissant élimine toutes les mauvaises substances que nous n’avons pas éliminées. Cela signifie aussi que nous, les pratiquants, devons nous accrocher fermement à Dafa, rester diligents et lâcher rapidement nos attachements. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons rattraper le rythme et retourner à la maison avec le Maître.
Merci, Maître ! Merci, compagnons de cultivation !
Traduit de l’anglais
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