(Minghui.org)
Nom : Chen Qiulan
Nom chinois : 陈秋兰
Sexe : Féminin
Âge : 47 ans
Ville : Daqing
Province : Heilongjiang
Profession : Travailleur du secteur pétrolier
Date du décès : 14 août 2001
Date de la dernière arrestation : Juillet 2001
Dernier lieu de détention connu : Centre de détention de la ville de Daqing
Précédemment, Minghui.org a fait état de la mort de Mme Chen Qiulan, une habitante de la ville de Daqing, province du Heilongjiang. Elle avait été arrêtée en juillet 2001 alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. La police l’a placée au centre de détention de la ville de Daqing, où elle est décédée le 14 août 2001, à l’âge de 47 ans.
Récemment, Mei (pseudonyme), une autre pratiquante de Falun Gong, a écrit à Minghui.org pour dire qu’elle avait également été détenue dans le même centre de détention en 2001 et qu’elle savait qu’une pratiquante de Falun Gong avait été nourrie de force et qu’elle était morte quelques heures plus tard. À l’époque, Mei ne connaissait pas Mme Chen. Elle est récemment tombée sur l’article précédent concernant la mort de Mme Chen (voir l’article correspondant) et a soudain réalisé que la pratiquante qu’elle connaissait et qui était morte de gavage en 2001 était en fait Mme Chen, car les détails entourant sa mort correspondaient à ce qu’elle savait.
Le récit de Mei
J’ai été emmenée au centre de détention de la ville de Daqing à la fin du mois de juillet 2001. J’ai appris que près de 20 autres pratiquantes de Falun Gong y étaient également détenues, dont Mme Chen. À l’époque, je ne la connaissais pas et je ne savais pas qu’elle se trouvait dans la cellule voisine de la mienne. Elle et moi, ainsi que d’autres pratiquantes, avons entamé une grève de la faim en août 2001. Les gardiennes nous ont nourries de force tous les jours.
Le 14 août 2001, j’ai été emmenée dans le hall d’entrée pour être gavée. Trois détenues m’ont plaquée sur un lit. J’ai lutté pour me lever. Une gardienne nommée Han m’a injuriée et m’a tiré les cheveux. Les gardiennes m’ont pincé le nez et tenu les jambes. Elles ont introduit un tube d’alimentation dans ma narine et j’ai failli suffoquer. Je n’arrêtais pas de vomir et la souffrance était insoutenable.
Lorsqu’elles ont terminé, je me suis levée et j’ai vu quelques autres pratiquantes subir un gavage. En me dirigeant vers ma cellule, j’ai vu que des pratiquantes étaient nourries de force dans leur cellule.
Vers 9 heures, peu de temps après mon retour dans ma cellule, j’ai entendu de l’agitation dans la cellule voisine de la mienne. Quelqu’un a sonné la cloche pour signaler aux gardiennes qu’une pratiquante (je sais maintenant qu’il s’agit de Mme Chen) n’arrêtait pas de tousser et de s’agiter. Une gardienne est entrée, mais est repartie peu après. Environ une heure plus tard, les détenues de la cellule voisine ont de nouveau sonné. Hu, une autre gardienne, est venue et a dit : « Ne vous occupez pas d’elle. Elle ira bientôt mieux. » Hu a semblé insinuer que Mme Chen faisait semblant.
Vers midi, les détenues de la cellule voisine ont sonné à nouveau. Une voix masculine s’est fait entendre à l’interphone : « Que se passe-t-il ? » Puis ce fut le silence.
Dans l’après-midi, les détenues voisines ont signalé que Mme Chen avait des contractions incontrôlables. La gardienne Hu a dit dans l’interphone de lui pincer la tempe. Vers 15 heures, les détenues voisines ont signalé que Mme Chen était en état de choc. Dans l’interphone, Hu a de nouveau demandé aux détenues de lui pincer la tempe. Les détenues ont répondu que cela ne servait à rien.
Vers l’heure du dîner, les détenues voisines ont signalé que Mme Chen avait été en état de choc à plusieurs reprises et que son état était critique. Aucune gardienne ne s’est présentée. Vers 20 heures, j’ai entendu les détenues voisines paniquer et sonner sans cesse la cloche pour dire qu’elle était mourante. Au bout d’un moment, une gardienne est arrivée. Je n’ai pas pu entendre ce qu’elle a dit, car il y avait beaucoup de bruit dans la cellule voisine. Environ 15 minutes plus tard, elle a demandé aux détenues d’emmener Mme Chen. Une fois que les détenues sont revenues dans la cellule voisine, je n’ai plus entendu aucun bruit. J’ai pensé que Mme Chen était malade et qu’elle avait été transportée quelque part.
Le lendemain, vers 10 heures, le directeur du centre de détention, Zhang, est venu dans ma cellule et m’a ordonné d’arrêter ma grève de la faim. J’ai refusé d’obtempérer et il m’a menacée que si je ne survivais pas à ma grève de la faim, ma mort serait vaine. La gardienne Hu est venue avant l’heure du déjeuner et m’a également ordonné de manger. J’ai encore refusé.
Deux jours plus tard, une détenue de la cellule voisine est venue discuter avec une autre détenue de ma cellule. La détenue en visite a dit : « Cette Falun Gong [Mme Chen] dans ma cellule a entamé une grève de la faim. Après avoir été gavée ce jour-là, elle n’a cessé de tousser et de se convulser et a été en état de choc à plusieurs reprises. Les gardiennes ne s’en sont pas préoccupées bien que nous l’ayons signalée à plusieurs reprises. Elle est morte cette nuit-là et les gardiennes nous ont demandé de la transporter à l’extérieur. » La détenue de ma cellule a répondu : « J’ai su qu’elle était morte quand je n’ai entendu aucun bruit provenant de votre cellule ; sinon, les gardiennes ne permettraient à aucune détenue de quitter sa cellule la nuit. »
À l’époque, Qi Hong était le médecin du centre de détention chargé de l’alimentation forcée. Bai était un autre directeur impliqué dans la supervision de la persécution des pratiquantes de Falun Gong.
De plus, de nombreux autres pratiquants ont été soumis à une alimentation forcée brutale et d’autres formes d’abus pendant leur détention au centre de détention de la ville de Daqing, à un moment ou à un autre au fil des ans. Certains ont été torturés à mort alors qu’ils étaient encore en détention, tandis que d’autres sont morts après avoir été libérés. D’autres pratiquants ont survécu à la torture brutale mais ont subi des dommages durables sur le plan de la santé et du mental.
Au moins cinq autres personnes meurent dans le même centre de détention
M. Li Baoshui est décédé au centre de détention de la ville de Daqing quatre jours après son arrestation, le 22 juillet 1999.
Mme Wang Shuqin a été emmenée au centre de détention de la ville de Daqing le 15 janvier 2002. Elle a entrepris une grève de la faim pendant vingt-huit jours et a été libérée alors qu’elle se trouvait dans un état critique. La police l’a de nouveau arrêtée le 24 juillet 2002 et l’a placée dans le même centre de détention. Elle a de nouveau entrepris une grève de la faim et le gavage a été brutal. Elle est décédée le 21 septembre 2002 (fête de la Mi-Automne). Elle avait 63 ans.
Mme Lyu Xiuyun a été gavée au centre de détention de la ville de Daqing le 22 janvier 2002 et s’est retrouvée dans un état critique. Elle est décédée à l’hôpital le 7 mars 2002.
Mme Yang Yuhua a été arrêtée le 17 avril 2005 et est décédée au centre de détention de la ville de Daqing le 12 mai de la même année.
Mme Jiang Pai a été arrêtée le 26 avril 2007 et brutalement torturée au centre de détention de la ville de Daqing. Elle a subi de graves lésions internes et avait du mal à parler ou à manger. Cependant, les gardiennes l’ont gavée tous les jours. Elle a vomi du sang et est devenue incontinente. Elle a également perdu connaissance à un moment donné. Elle a été transportée à l’hôpital le 26 juin 2007 et le lendemain, elle est tombée dans un coma profond. Les gardiennes ont cependant refusé de retirer les chaînes de 10 kg fixées à ses pieds. Sa famille a demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales, ce qui lui a été refusé. Elle est décédée deux jours plus tard, à l’âge de 34 ans.
Au moins quatre personnes meurent après leur libération
M. Hua Haiyu est décédé le 5 mai 2003, cinq mois après sa libération du centre de détention de la ville de Daqing.
Mme Jin Shulian est décédée le 13 août 2003, à l’âge de 43 ans, un an après sa libération du centre de détention de la ville de Daqing en août 2002.
M. Li Yuanguang est décédé le 4 mars 2004, à l’âge de 34 ans. Il avait été arrêté le 24 avril 2002 et brutalement torturé au centre de détention de la ville de Daqing. Il a ensuite été condamné à deux ans de travaux forcés, mais a été rapidement libéré parce qu’il était tombé gravement malade. La police n’a cessé de le harceler à son domicile. Il n’a jamais pu se rétablir et est décédé en 2004.
Mme Xiong Xianqing a été arrêtée pendant son sommeil le 18 décembre 2002. Les quatre policiers qui l’ont arrêtée l’ont tirée du lit et ne lui ont pas permis de mettre ses chaussures. Ils l’ont frappée violemment au poste de police, lui cassant deux orteils. Le soir même, ils l’ont envoyée au centre de détention de la ville de Daqing. Elle a entamé une grève de la faim et a été gavée le troisième jour. À un moment donné, elle a cessé de respirer et a été emmenée dans un endroit où on lui a fait des injections. Ensuite, elle s’est sentie confuse, mais a poursuivi sa grève de la faim après son retour au centre de détention. Elle a été libérée treize jours plus tard, mais à long terme, son état de santé s’est dégradé. Elle est décédée en 2019, à l’âge de 83 ans.
Au moins huit pratiquants ont subi de graves dommages
Mme Wang Jingcui, 82 ans, qui purge actuellement une troisième peine de prison, a été détenue à la prison de Daqing six fois au fil des ans. Elle a entamé deux fois une grève de la faim et le gavage a été brutal. Au cours d’une séance d’alimentation forcée, ses deux incisives ont été arrachées.
Mme Tang Zengye, 58 ans, qui a fini de purger une peine de deux ans et demi de prison en janvier 2025, a également été brutalement torturée au centre de détention de la ville de Daqing. Elle a été gavée à maintes reprises et a vomi du sang. Un médecin du centre de détention, portant le nom de Sun, l’a giflée au visage et l’a frappée avec des ciseaux chirurgicaux. Une détenue l’a frappée à la tête à l’aide d’un bol en métal. Elle a alors vomi du sang. L’alimentation forcée à long terme lui a donné le hoquet en permanence, un état qui persiste encore aujourd’hui.
Mme Cheng Qiaoyun, 66 ans, qui purge une peine de huit ans de prison, a été détenue au centre de détention de la ville de Daqing en 2001. Elle a entamé une grève de la faim et a été gavée, d’abord une fois tous les deux jours, puis une fois par jour et enfin deux fois par jour. Elle a été libérée le 26e jour, alors qu’elle était au seuil de la mort.
Mme Dai Mingrong, 64 ans, a purgé une peine de dix mois de prison au centre de détention de la ville de Daqing. Lors de sa libération, le 17 septembre 2023, elle n’était plus la femme que sa famille connaissait. Ses proches ont remarqué qu’elle était émaciée, qu’elle avait des contractions incontrôlées et qu’elle semblait paniquée. Ils ont appris que quelqu’un avait ajouté une substance inconnue à sa nourriture pendant sa détention. Ils soupçonnent qu’elle a été droguée, ce qui explique son état physique et mental inhabituel.
Quatre autres pratiquantes, dont les noms sont inconnus, ont également été nourries de force et soumises à diverses autres formes de torture pendant leur détention au centre de détention de la ville de Daqing, respectivement en février 2000, fin 2004, août 2006 et 2007. Les méthodes de torture comprenaient de sauvages passages à tabac, de la nourriture contenant des substances inconnues, l’isolement, l’interdiction d’aller aux toilettes, l’immobilisation sur une chaise métallique et avoir la tête recouverte de sacs en plastique. Elles ont toutes subi de graves blessures, sont devenues émaciées et ont même frôlé la mort à un moment donné.
(Un article connexe est disponible dans la version anglaise de l’article.)
Traduit de l’anglais
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