(Minghui.org) Une femme de 71 ans de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été envoyée purger une peine de trois ans en prison pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Xiong Fenglian a été arrêtée à son domicile le 13 mai 2024 par des agents du poste de police de la rue de Baofeng. Comme elle vit seule, sa famille n’a appris son arrestation que lorsque la police les a appelés, quelques jours plus tard. Les policiers ont dit qu’ils l’avaient arrêtée après l’avoir vue sur des caméras de surveillance en train de distribuer des documents du Falun Gong à un marché fermier. Minghui.org a récemment confirmé sa peine de prison et son incarcération dans la prison pour femmes de la province du Hubei, mais les détails concernant son inculpation, son procès et sa condamnation ne sont pas clairs.

Mme Xiong, née en juin 1954, est originaire de la ville de Huangshi, province du Hubei. Elle a déménagé à Wuhan il y a des années avec ses enfants. Avant de commencer le Falun Gong, elle souffrait d’un grave problème cardiaque, de migraines, de constipation et de rhumatismes. Peu de temps après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997, elle a retrouvé une bonne santé. Elle est également devenue plus optimiste et attentionnée.

Depuis le début de la persécution en 1999, Mme Xiong a été prise pour cible à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance.

On l’a arrêtée tôt le matin du 5 juin 2003. Après plus de vingt jours au centre de détention de la ville de Huangshi, elle a été transférée au camp de travaux forcés de Shayang pour y purger une peine d’un an. Pour la forcer à renoncer au Falun Gong, les gardiens la privaient de sommeil et la forçaient à regarder des programmes télévisés diffamant le Falun Gong. Les détenues étaient chargées de la surveiller et elles lui frappaient les yeux dès qu’elle les fermait.

Les gardiens ont également ordonné à Mme Xiong de s’agenouiller parce qu’elle refusait de rédiger à la main une déclaration de renoncement au Falun Gong. Deux détenues l’ont plaquée au sol et lui ont donné des coups de pied pendant deux heures. Le lendemain, un gardien a menacé de prolonger sa peine de trois à six mois.

En plus des souffrances physiques et mentales, Mme Xiong était également forcée de travailler pendant seize heures ou même plus longtemps, sans salaire. Par exemple, elle assemblait des lumières, installait des haut-parleurs dans les téléphones portables, cultivait et récoltait des cacahuètes, récoltait du coton, faisait du désherbage ou creusait le sol enneigé pour récolter les topinambours. Sans aucune protection pour les mains et à cause de l’exposition à des températures basses en hiver, elle a souvent perdu ses sensations dans les mains. Même alors, elle n’était toujours pas autorisée à se reposer. Lorsqu’elle ne pouvait pas terminer son quota quotidien, les gardiens lui infligeaient de nouvelles tortures. Parfois, elle était forcée de rester debout sous le soleil brûlant en été ou de s’asseoir sur un petit tabouret pendant des heures.

Lorsque Mme Xiong refusait de faire des travaux forcés, les gardiens la giflaient, la menottaient dans le dos puis enchaînaient les menottes aux chaînes qu’elle portait. Elle ne pouvait pas manger, dormir ni utiliser les toilettes.

En 2004, peu après sa libération, un directeur de son quartier a tenté de l’emmener dans un centre de lavage de cerveau. Après qu’elle se soit échappée, ils ont bloqué sa porte d’entrée et mis un verrou sur son compteur d’eau, coupant ainsi l’approvisionnement en eau de son appartement. Alors qu’elle était forcée de vivre loin de chez elle, la police était souvent postée près de son appartement et l’attendait.

Mme Xiong a été arrêtée à nouveau début janvier 2009 pour avoir collé deux affiches sur le Falun Gong. Après quelques jours au poste de police de Chengyue, on l’a emmenée au premier centre de détention de la ville de Huangshi. Souhaitant obtenir une condamnation plus lourde à son encontre, la police a ajouté à son dossier des affiches supplémentaires qu’elle n’avait pas placardées. Plus tard,le tribunal du district de Xisaishan l’a condamnée à trois ans. Elle a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Huangshi, qui a commué sa peine en probation. Elle a été libérée en novembre 2009.

Traduit de l’anglais