Nom : Zhu Luoxin (朱洛新)
Genre : femme
Age : 43 ans
Adresse : ville de Guangzhou

Profession : A travaillé en tant qu'assistante de direction dans diverses entreprises telles que Nintendo et Sohu
Date de la dernière arrestation : 3 décembre 2003
Dernier lieu de détention : Prison pour femmes de la province de Guangdong (广东省女子监狱)
Ville : Guangzhou
Province : Guangdong
Sévices infligés : condamnation illégale, emprisonnement, interrogatoires, enfermement dans une cellule d'isolement

Depuis le 26 février 2003, la pratiquante de Falun Gong Mme Zhu Luoxin de la ville de Guangzhou, dans la province de Guangdong a été emprisonnée pendant près de sept ans à la Prison pour femmes de la province du Guangdong. Elle y a été placée dans une cellule d'isolement au noir pendant deux ans et dix mois. Quand on l'a sortie de cette cellule, elle ne pouvait plus marcher et ses cheveux étaient tout blancs.

Mme Zhu, diplômée de l'Université de Macao, était autrefois coordinatrice du centre de Falun Gong dans le district de Liwan, à Guangzhou. Quand elle travaillait à Hong Kong, elle souffrait d'une maladie de peau qui lui causait des démangeaisons sur tout le corps. Elle a essayé différents traitements médicaux et crèmes dermatologiques, mais rien n'y faisait. En décembre 1994, Mme Zhu est retournée à Guangzhou pour préparer son voyage au Canada et c'est alors qu'elle a découvert le Falun Gong. Elle a pu assister à la dernière conférence de M. Li Hongzhi, fondateur de la pratique. Durant la conférence, elle a fait l'expérience des miracles de Falun Gong -- sa peau ne la démangeait plus. Depuis sa maladie de peau a totalement disparu.

Quand le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, Mme Zhu a été obligée de quitter l'entreprise Sohu.

Condamnée arbitrairement à dix ans de détention

Le 3 décembre 2001, des policiers ont suivi Mme Zhu Luoxin, Mme Wang Rong, et Mme Wu Biyun, sans qu'elles le sachent. À l'Université de médecine chinoise de Guangzhou, elles ont été illégalement détenues. Les policiers n'ont pas informé leurs familles quant à leur lieu de détention, ils ne les ont pas autorisées à leur rendre visite non plus.

Après avoir été détenue et torturée pendant six mois, Mme Zhu, Mme Wang, et Mme Wu ont été jugées à huit clos par la Cour de district de Baiyun à Guangzhou le matin du 10 juin 2002. La Cour n'a informé aucun membre de leurs familles et a assigné d'office un « avocat » à chaque pratiquante. Une personne de la famille d'une des pratiquantes a entendu parler de ce procès et s'est rendue à la Cour, mais une seule personne était autorisée à rentrer. Des policiers en civil étaient assis au fond de la salle d'audience et deux autres étaient affairés à prendre des photos. Le dispositif de sécurité était élevé. On voyait des gardiens patrouiller avec des armes et beaucoup de policiers aux alentours.

Les trois pratiquantes ont refusé de plaider coupables pour chacune des accusations contre elles. Mme Zhu a dit : « Le Falun Gong est innocent. Nous sommes innocentes. Tout ce que vous nous demandez est illégal. L'histoire et le temps en sont témoins. » Toutes trois ont dit qu'elles feraient appel du verdict. La droiture et le courage des pratiquantes ont effrayé les persécuteurs. Le juge, les avocats et la police ne savaient pas comment réagir, ils ne disaient rien. Le juge a brusquement annoncé que la séance était levée, il n'a pas osé lire la condamnation.

Deux mois plus tard, l'après-midi du 20 août 2002, Mme Zhu Luoxin a été condamnée à dix ans d'emprisonnement, pendant que Mme Wang Rong a été condamnée à six ans. Mme Wu Biyun a été emmenée par la police sans être condamnée. Mme Zhu et Mme Wang ont dit qu'elles allaient continuer à faire appel de leurs condamnations.

A la prison pour femmes de la province du Guangdong, Mme Zhu a été violemment persécutée, elle a notamment été battue par des détenues. On l'a également soumise aux travaux forcés, elle devait produire des biens de consommation de bas de gamme, destinés à l'exportation à l'étranger.

Le mari cherche l'asile politique en Finlande

Le mari de Mme Zhu, M. Wu Zhiping, a commencé à pratiquer le Falun Gong en janvier 1996. Il a été emprisonné au camp de travaux forcés numéro 1 de la ville de Guangzhou pendant deux ans où il a été « rééduqué par le travail forcé ». Entre le 25 janvier et le 8 juin 2002, il a été menotté et pendu à l'extérieur de la Cinquième brigade de production du camp de travaux forcés. M. Wu était menotté pendant 17 heures par jour et ne pouvait prendre de pause pour aller aux toilettes que trois fois dix minutes. En plus, il n'avait que dix minutes pour manger. Après sa libération, M. Wu a fui vers la Thaïlande pour ne plus être persécuté. Cinq ans plus tard, il a pu se rendre en Finlande avec l'aide d'une organisation internationale de réfugiés.

La famille de M. Wu a également été persécutée en raison de leur pratique du Falun Gong. Sa mère, Mme Wu Yuxian, 70 ans, était vice-présidente de l'hôpital de médecine chinoise du district de Yuexiu à Guangzhou. Elle a été condamnée à sept ans d'emprisonnement simplement parce qu'elle refusait d'abandonner sa pratique. Après avoir été cruellement torturée pendant trois ans, elle était dans un état critique et elle a été relâchée pour raisons médicales. Elle est morte peu de temps après être rentrée chez elle.

La tante de M. Wu, Mme Wu Yuwen, était une professeur à la retraite de l'école élémentaire Numéro Un de la ville de Jiangmen, dans la province du Guangdong. Elle a été enfermée à trois reprises dans un centre de lavage de cerveau. La troisième fois, elle a été détenue et torturée pendant plus d'un an. Elle est morte ensuite.

Le frère de M. Wu, M. Wu Zhijun, travaillait à l'université Sun Yat-sen. Il a été condamné à huit ans d'emprisonnement par la Cour du district de Wanxiu à Wuzhou, de la région autonome Zhuang de Guangxi parce qu'il ne voulait pas renoncer à sa pratique du Falun Gong. Il est toujours emprisonné à la prison de municipale de Guilin dans la région autonome de Guangxi.

Mme Zhu Luoxin n'a pas vu son époux depuis huit ans, depuis son arrestation en décembre 2001. Elle n'a pas le droit d'écrire, ni de recevoir de lettres. Toutes ses lettres sont interceptées par les gardiens de prison. Son mari est très inquiet pour sa santé, il n'a plus de nouvelles d'elle depuis longtemps.

Autre article sur les persécutions de cette famille :

Article d'origine : 6 janvier 2009

Traduit de l'anglais en France