(Minghui.org)
Nom : Sun Rui (孙锐)
Genre : Féminin
Âge : Inconnu
Adresse : Dalianhe, canton de Yilan, province du Heilongjiang
Emploi : Enseignante
Date de la dernière arrestation : 12 décembre 2000
Dernier lieu de détention : Camp de travaux forcés de Wanjia à Harbin, province du Heilongjiang (哈尔滨万家劳教所)
Ville : Harbin
Province : Heilongjiang
Persécution endurée : Détention, extorsion, interrogatoire, coups, contrainte physique, privation de nourriture, refus d'utilisation des toilettes, gavage, confinement en cellule d'isolement, torture, pendaison, chocs électriques
Mme Sun Rui est une enseignante de Dalianhe, canton de Yilan, province du Heilongjiang. Depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter Falun Gong le 20 juillet 1999, elle a été illégalement détenue quatre fois et enfermée dans des camps de travaux forcés pendant deux ans. On lui a extorqué 8.000 yuans lors de sa garde à vue. En plus de cela, son lieu de travail n'a pas versé le salaire qui lui était dû, une somme s'élevant à 4000 yuans et ils ont aussi dévalué son salaire de deux niveaux, créant une perte de 10 000 yuans. La totalité de ses pertes financières s'élève à 30 000 yuans. Ci-dessous suit le rapport des expériences de Sun Rui.
Persécutée à Beijing pour avoir fait appel pour Falun Gong
Le 20 juillet 1999, lorsque la persécution a commencé, le directeur adjoint de notre école, Su Jinlong, est venu nous trouver, Yang Lihua et moi-même, à l'école. Il a demandé à ce que nous rendions nos livres de Falun Dafa et rédigions des déclarations promettant de ne pas participer aux exercices en groupe. Il nous a menacées que si nous ne présentions pas de déclarations signées, nous serions envoyées en centre de lavage de cerveau comme les professeurs masculins pratiquants de Falun Gong.
En août 1999, le directeur Lu Zhanwen et le directeur adjoint Su Jinlong m'ont arrêtée de travailler pendant deux mois parce que je persistais à pratiquer Falun Gong.
Le 15 février 2000, deux autres pratiquants et moi-même nous sommes rendus à Beijing faire appel pour Falun Gong. Nous nous sommes rendus au Bureau des pétitions de Beijing pour parler aux fonctionnaires des faits sur Falun Gong. Nous avons été emmenés dans un commissariat et avons été forcés à donner nos noms. Nous avons ensuite été emmenés au Bureau de liaison de Harbin à Beijing et avons été placés dans une pièce remplie de pratiquants de Falun Gong. Nous n'étions pas autorisés à parler. Nous avons ensuite été emmenés au Bureau de liaison du canton de Yilan à Beijing. Onze pratiquants (hommes et femmes) étaient retenus dans une pièce d'environ 10 m² avec un seul lit. Cheng Yanguo, le fonctionnaire responsable, a extorqué 200 yuans chacun à quatre pratiquants.
Le 21 février 2000, Yan Zhiyuan et Kong Xiangli, du Bureau de sécurité publique de Dalianhe, ont menotté les onze pratiquants et nous ont emmenés au Bureau de sécurité publique de Yilan, où nous avons été interrogés. Ils nous ont ensuite enfermés au deuxième Centre de détention de Yilan pendant trente jours. Chaque jour, nous recevions deux repas composés de petits pains de maïs odorants et d'une soupe de choux, avec des feuilles d'arbre et de la boue au fond du bol de soupe.
Le 2 mars, ma famille s'est rendue au Bureau de sécurité publique pour demander ma libération. Au lieu de me libérer, ils ont forcé ma famille à payer 5000 yuans. Des fonctionnaires du Bureau 610 ont forcé les membres de ma famille à rédiger une déclaration en mon nom, promettant d'abandonner Falun Gong. Le directeur adjoint Su Jinlong a déduit 1000 yuans de mon salaire comme remboursement de ses soi-disant dépenses à Beijing pour s'occuper de moi.
Le 5 mai 2000, je me suis de nouveau rendue à Beijing faire appel pour Falun Gong. J'ai été arrêtée et envoyée au bureau de liaison de Harbin à Beijing. J'ai été battue pour y avoir pratiqué les exercices de Falun Gong. Au cours de ma détention au Bureau de liaison du canton de Yilan à Beijing, la personne responsable m'a fouillée au corps ainsi que sept autres pratiquants, et a pris 50 yuans à chacun de nous. Nous avons reçu deux petits pains et une petite assiette de légumes en conserve chaque jour. Plusieurs jours plus tard, Zhang Yu, du Bureau de sécurité publique de Dalianhe, nous a envoyés au Bureau de sécurité publique de Yilan. Trois jours plus tard, j'étais détenue au second Centre de détention de Yilan. Dix jours plus tard, le Bureau de sécurité publique a extorqué 3000 yuans supplémentaires à ma famille et les a forcés à rédiger en mon nom des déclarations d'abandonner la pratique de Falun Gong. Zhang Yu s'est rendue dans ma famille pour demander de l'argent pour couvrir ses dépenses lors de son voyage à Beijing. Ma famille lui a refusé. Elle s'est alors rendue à mon école. Le directeur de l'école a déduit un total de 1900 yuans sur mon salaire de quatre ou cinq mois.
Le soir du 18 juillet 2000, l'officier de police Wang m'a emmenée de mon domicile au Bureau de sécurité publique pour assister à une session de lavage de cerveau. Le 21 juillet, Qi Jianli, alors secrétaire du Comité légal et politique, a posé des questions à neuf pratiquants. Deux autres pratiquants et moi-même avons écrit que nous allions continuer de pratiquer Falun Gong. Les directeurs adjoints, Jia Lin et Qi Jianli, nous ont alors envoyés au second Centre de détention de Yilan, nous y avons été enfermés pendant 68 jours. On ne nous a donné ni nourriture ni draps de lit. Les pratiquants ont refusé de s'asseoir sur les engins de torture en planches, le garde Gu Haiying nous a alors frappés dans le dos avec une ceinture de cuir. Zheng Jun, directeur du centre de détention, nous a traînés hors du lit en bois. Deux mois plus tard, nos familles ont de nouveau été forcées à rédiger des déclarations garantissant que nous ne pratiquerions plus Falun Gong.
En novembre 2000, Li Wendong, alors directeur, a déduit 150 yuans tous les mois de mon salaire et de celui de trois autres pratiquants. En tout, la somme s'est élevée à 2400 yuans. Le directeur Lu Zhanwen a aussi déduit 200 yuans à chacun de nous.
Le port prolongé des menottes m'a blessé les pouces
Le 12 décembre 2000, je me suis rendue à Beijing et j'ai crié pour aider les Chinois à comprendre que " Falun Dafa est bon ! " sur la Place Tiananmen. Pour cela, des policiers m'ont traînée dans une voiture de police et sévèrement frappée. Le policier Yan Zhiyuan m'a enfermée avec un pratiquant et plusieurs pratiquantes dans la même chambre d'hôtel pendant deux jours et deux nuits. Sur le chemin de la gare, comme je refusais de les écouter, Yan Zhiyuan m'a menotté les pouces pendant 27 heures, ce qui les a infecté et fait saigner .
Sur le chemin du retour, les policiers nous ont attachés deux par deux avec des cordes. Pendant près de trente heures, nous n'avons reçu ni eau ni nourriture. Nous n'étions pas non plus autorisés à utiliser les toilettes. Au Bureau de sécurité publique de Yilan, des officiers nous ont fouillés au corps et nous ont interrogés. J'ai ensuite été enfermée au second Centre de détention. J'ai débuté une grève de la faim pour protester contre la persécution. Le directeur adjoint Lin Zhong, avec quatre ou cinq détenus criminels, m'ont attachée sur une chaise de fer. Ils m'ont brossé la gorge avec une brosse à dents et pincé le nez jusqu'à ce que j'aie des difficultés à respirer. J'ai ainsi été forcée à ouvrir la bouche, et ils m'ont gavée d'eau salée. Je me suis presque noyée. Ils ont aussi essayé de me prendre en photo, mais j'ai refusé. Ils ont ordonné aux détenus criminels de me traîner hors de la cellule et comme plusieurs pratiquants s'opposaient à cela, ils ont arrêté d'essayer de me prendre en photo.
Sévèrement battue et torturée au Camp de travaux forcés de Harbin
Le 18 janvier 2001, le Bureau de sécurité publique m'a illégalement condamnée à deux ans de travaux forcés au Camp de travaux forcés de Wanjia. Le 31 janvier 2001, des pratiquants ont récité la Loi dans le réfectoire, les gardes ont donc frappé les pratiquantes. Je me suis levée pour les arrêter. Le garde Zhao Yuqing m'a traînée par les cheveux et placée dans une petite cellule, où j'ai été enfermée pendant 38 jours. Après que je sois rentrée de Beijing, mon pouce s'est infecté et lorsque l'officier de police Wang Zhonghua l'a remarqué, il a ordonné à Jiang Cao, un médecin de l'Hôpital de Wanjia, d'arracher la peau de mon pouce avec une pince. Jiang Cao a alors violemment déchiré mon pouce infecté. C'était si douloureux.
Parce que je pratiquais les exercices de Falun Gong, l'officier de police Wang Zhonghua m'a attachée à une chaise de fer dans une petite cellule pendant plusieurs jours. On m'a fait rester debout jusqu'à minuit chaque jour. On ne m'a pas permis de récupérer mes bagages et j'ai été forcée à dormir sur le sol glacé. Les repas étaient composés de soupe de maïs et de légumes en conserve. La petite cellule était froide et humide, sans lumière naturelle. Après 38 jours dans cette petite cellule, cinq autres pratiquants et moi-même avons tenu une grève de la faim pendant quatre jours avant que nous soyions autorisées à rejoindre la septième équipe. Comme nous avons continué de pratiquer les exercices de Falun Gong, la policière Liu Ying m'a enfermée avec les pratiquants Lu Huiwen et Wen Yiling dans le garage du rez-de-chaussée. Ils nous ont attaché les bras derrière le dos aux tuyaux de chauffage, dans une position ou nous ne pouvions ni nous tenir debout ni nous accroupir. Nous avons commencé une grève de la faim et avons finalement été renvoyés dans l'équipe du début.
Dans le département de rééducation du premier étage, douze pratiquants ont récité la Loi ensemble. la policière Sheng Liying nous a scellé la bouche avec du scotch jaune et attaché nos bras derrière le dos. Les policiers Liu Baibing et Ma Xiaoqian nous ont suspendus aux rails de fer, les pieds au-dessus du sol et nous avons été laissés là pendant 24 heures. Mon bras droit s'est disloqué et est devenu très gonflé. Aujourd'hui, l'articulation de mon coude est toujours très douloureux.
En 2002, les policières Zhang Hong, Li Hong et Wang Ming m'ont frappée avec des cannes de bois, parce que j'émettais les pensées droites. Le chef d'équipe Zhang Bo nous a enfermés dans une pièce et ne nous a pas autorisés à utiliser les toilettes la nuit. Un fonctionnaire surnommé Zhang, du Bureau de sécurité publique de Yilan, est venu au Camp de travaux forcés de Wanjia et a essayé que tous les pratiquants du canton de Yilan présentent leurs empreintes digitales.
En septembre 2002, l'officier de police Zhao Yuqing a torturé des pratiquants et a essayé de forcer des pratiquants à rédiger les trois déclarations. Mes bras étaient menottés derrière le dos et j'étais suspendue aux tuyaux de chauffage au plafond, et mes pieds touchaient à peine le sol. Je sentais que mes bras allaient se rompre, et j'étais incapable de lever la tête. Zha Yuqing m'a choqué la mâchoire et le dos de mes mains avec des matraques électriques. Mon poignet gauche a gardé une cicatrice causée par les menottes, et ma mâchoire était couverte de cloques. Ils m'ont fait asseoir sur une chaise, rédiger une "confession", m'ont punie en me forçant à m'accroupir. Ils m'ont forcée à regarder des émissions de télévision qui diffamaient Dafa, pour lesquelles nous étions chacun forcés de payer 10 yuans. ils ont aussi illégalement prolongé ma peine de trois mois.
En novembre 2002, Wang Jiaxiang du Bureau 610 de Yilan, Wang Fude du Comité d'inspection disciplinaire et Tang Xiaoping du Comité d'éducation, sont venus au Camp de travaux forcés de Wanjia pour enregistrer les rapports de mes voyages à Beijing. Ils ont ensuite réduit mon salaire, qui n'avait pas été augmenté ces deux dernières années.
En avril 2003, je suis retournée travailler à l'école. Le directeur Su Jinlong ne m'a pas autorisée à donner cours en classe, parce que, a-t-il expliqué, il y avait des ordres d'en haut. Il m'a fait réaliser de petits travaux et plus tard occuper le poste de garde de sécurité. Aux dates politiquement sensibles, ils m'appelaient et appelaient ma famille pour nous harceler.
En mars 2008, un nouveau directeur du nom de Wang Minkuan a pris sa place, et il est venu nous harceler, mon mari et moi, deux fois. Mon mari a alors commencé à me détester.
Dix années de persécution insidieuse et incessante envers les pratiquants innocents de Falun Gong n'ont pas seulement causé beaucoup de tort au peuple chinois, mais aussi à ma famille. Pendant ma détention au camp de travaux forcés, mon mari à dû s'occuper des tâches ménagères après le travail chaque jour, et aussi s'occuper de notre fils de huit ans. Il était exténué. Notre fils ne dormait pas la nuit et pleurait après sa mère. Il n'était pas capable de s'en occuper et pleurait avec lui. Il devait aussi emmener notre fils à l'école et aller le chercher après l'école. On riait de lui et les autres gens le regardaient de haut. Ces deux dernières années, ses cheveux sont devenus gris à cause de la pression intense de cette vile persécution.
Traduit de l'anglais en France
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