(Minghui.org)

Après avoir lu l’article paru sur le site Clearwisdom, le 19 février 2010, intitulé « Garder à l’esprit le salut des êtres vivants » (« Keep in Mind the Salvation of Sentient Beings"(), j’ai remarqué que des situations similaires existaient dans ma région et quelques compagnons de pratique ont aussi discuté avec moi, à ce sujet. Il y a quelques années, j’ai quitté un camp de travaux forcés avec de fortes pensées droites et j’ai traversé différentes difficultés. Bien sûr, différentes régions présentent différentes situations. Je veux juste mettre mon expérience par écrit, en espérant que cela puisse aider d’autres pratiquants.

Au cours de l’été 2006, la prolongation de mon terme au camp de travaux forcés était presqu’à sa fin. Selon la procédure, le camp de travaux forcés doit fournir au détenu, un formulaire de demande pour sa remise en liberté, du camp de travaux forcés. A cette période, de nombreux pratiquants avec des pensées très droites et d’une ferme cultivation ont refusé la prolongation illégale des termes de détention au camp de travaux forcés des pratiquants de Dafa et ils ont refusé de remplir quelque document que ce soit. De ce fait, la police du camp demandait aux membres des familles des pratiquants de Dafa, de signer au nom des pratiquants, avant que ceux-ci ne soient relâchés. Aussi, la police exigeait que les membres de la famille du pratiquant et l’officier du bureau 610 de la localité soient tous deux présents avant qu’un détenu ne soit relâché. En conséquence, beaucoup de pratiquants pensaient qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de suivre la procédure. En d’autres mots, ces pratiquants croyaient que si nous ne signions pas que la police devrait demander aux membres de nos familles de signer en notre nom. Ils pensaient que, comme les membres de la famille ne sont pas des pratiquants, cela ne serait pas mal pour eux de signer. Ainsi, ces pratiquants acceptaient aveuglement la procédure stipulée du camp de travaux forcés, et certains d’entre eux ont même donné les numéros de téléphone des membres de leur famille, aux autorités du camp de travaux forcés, sans comprendre clairement la relation entre leur action et la négation de la persécution.

J’ai pensé que l’idée de permettre aux membres de la famille de signer les documents de « remise en liberté » n’était pas correcte, parce que cela ne niait pas complètement la persécution. De même, comme le dit un ancien dicton : « Si tu ne veux pas quelque chose, ne le donne pas à quelqu’un d’autre ». Étant donné qu’il s’agit de quelque chose que tu ne veux pas faire, comment peux-tu demander à quelqu’un d’autre de le faire ? Vu que les pratiquants de Dafa sont des êtres qui cultivent pour devenir des éveillés, qu’ils sont généreux et qu’ils ont de la considération pour les autres, comment pouvaient-ils demander aux membres de leurs familles de faire ceci ? Alors comment les membres de leur famille pouvaient-ils être empêchés de signer leurs documents s’ils étaient supposés signer avant que le détenu puisse être libéré ? La seule façon d’éviter aux membres de la famille de signer, était de les empêcher de venir. Pourquoi les membres de la famille devaient-ils vraiment venir ? N’est ce pas l’arrangement de la perversité qui leur demandait de venir ? En comprenant ceci, mon esprit est devenu plus clair : « Les membres de ma famille ne devaient pas venir et je ne devrais pas fournir leurs numéros de téléphone à la police, même si elle pouvait les trouver par d’autres moyens. » J’étais déterminé à l’idée que c’était les gens qui m’avait amené au camp de travaux forcés et non les membres de ma famille, qui devaient me ramener.

Comme ma “date de libération arrivait”, ma détermination est devenue plus forte. Un jour avant le « jour de ma remise en liberté », comme d’habitude, le camp de travaux forcé était chargé d’informer les membres de ma famille de venir me chercher. Cependant, le policier en poste ce jour là, a oublié de téléphoner et d’informer les membres de ma famille de venir me chercher. En conséquence, le « jour de remise en liberté », les agents du bureau 610 de la localité, ont attendu toute la matinée et les membres de ma famille ne sont jamais montrés, ainsi ils ont signé au nom des membres de ma famille pour me sortir du camp de travaux forcés.

A cause de la persécution, j’ai perdu mon emploi et ma famille proche. Alors, les policiers ont dû contacter ma famille de mon village d’origine. Dans la voiture, j’ai entendu leurs conversations téléphoniques avec ma famille. Ils demandaient à ma famille de venir au poste de police du district où je vivais, pour me reprendre. A ce moment-là, mes pensées droites n’ont pas été assez fortes, alors j’ai suivi passivement le policier jusqu’au poste de police.

L’agent du bureau 610 a dit à un policier en service de la station de police de la localité que j’appartenais à ce district, mais la police là-bas ne comprenait pas vraiment pourquoi j’avais été envoyé à station de la localité. L’agent du bureau 610 a expliqué : « Il n’a voulu signer aucun document et il n’a ni employeur, ni famille. Si nous ne l’envoyons pas ici pour documenter sa remise en liberté, cela sera difficile de le localiser une fois relâché. » L’agent de police de la localité ma amené ensuite dans une pièce, pour m’enregistrer et remplir les documents nécessaires.

J’ai alors réalisé, de par leur conversation, ce que je devais faire : je ne devais pas coopérer avec la perversité pour quelque demande que ce soit. Alors, je faisais le dur d’oreille et je suis resté silencieux face à tout interrogatoire, à tout questionnaire, à tout remplissage de formalité, etc. J’ai compris que leur soi-disant « routine » était aussi une façon de persécuter les disciples de Dafa, alors je ne devais en aucun cas, coopérer avec la perversité.

Pour finir, un officier qui semblait être le directeur du poste de police est venu me voir et il m’a dit qu’ils allaient, en ce qui me concernait, simplifier toute la documentation et seulement prendre deux photos de moi. Là aussi je m’y suis opposé, en leur disant qu’ils n’avaient pas besoin de photo de moi. Ils ont insisté en disant avoir besoin de deux photos pour leur documentation et je me suis dit dans mon cœur : « C’est juste parce que vous en avez besoin, je refuse de coopérer avec vous. »

Après que ma famille soit arrivée, le directeur m’a pressé de me dépêcher avec la procédure des documents afin que je puisse vite rentrer à la maison. A ce moment, j’ai réalisé soudainement que comme je n’avais pas déjà coopérer avec eux, pourquoi devais-je rester assis là ? Je devais partir. Je me suis levé et j’ai dit à ma famille que nous devions nous en aller immédiatement. Je me suis dirigé tout droit vers la sortie du poste de police, sans discuter.

Deux semaines plus tard, je suis revenu à ce même poste de police pour renouveler ma carte d’identité, car la mienne était maintenant vieille de presque 20 ans et les règlements de l’État exigeaient qu’elle soit renouvelée. Au département des identités du poste de police, personne ne me demandé, de « certificat de remise en liberté » du camp de travaux forcés ou tout autre document en rapport. J’ai obtenu ma nouvelle carte d’identité sans aucun problème.

En repensant à la procédure de renouvellement de ma carte d’identité, mon esprit était très simple : je n’ai pas pensé une seule fois à un « certificat de remise en liberté » ou à tout autre document de la sorte. J’avais une seule pensée claire : « Je ne coopérerai pas avec la perversité quelque soit la demande. » J’ai compris que la soi-disant routine d’enregistrement de documents pour les pratiquants de Dafa, amplifiait la persécution. Si nous pouvons lâcher tous les attachements à nous-mêmes, nier complètement les arrangements des forces anciennes et faire les choses selon la perspective de la Loi, ces choses qui interfèrent avec les disciples de Dafa dans leur rectification par la Loi n’existeront pas.

Il y avait une autre compagne de pratique dans mon district. Après qu’elle ait été relâchée du camp de travaux forcés, elle a refusé elle aussi de faire l’enregistrement routinier de sa résidence. Elle croyait que c’était une autre forme de persécution, qui était arrangée par les forces anciennes et que nous ne devrions pas la reconnaître. Au début, la police locale s’est rendue plusieurs fois à son domicile pour la harceler et la forcer à effectuer cet enregistrement, mais ils n’y sont pas aboutis. Ensuite, la police l’a suppliée presque de compléter cet enregistrement mais elle a refusé de nouveau. Malgré cela, le fait de ne s’être enregistré ne semblait pas lui causer de trouble dans sa vie quotidienne. Finalement, qui a peur de qui ? Si un pratiquant est ennuyé par ce genre de problèmes, il est très probable qu’il s’agisse de sa propre perspective d’envisager les choses.

Traduit de l’anglais en Belgique.