(Minghui.org) En juillet 1999, lorsque le Parti communiste chinois (PCC) a lancé la persécution du Falun Gong (aussi connu sous le nom de Falun Dafa), une pratique méditative et spirituelle ancestrale basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, des milliers de pratiquants ont été arrêtés, emprisonnés, torturés, voire tués pour leurs organes. Les pratiquants de Falun Gong sont également victimes de discrimination, ils perdent leur emploi, leur pension est révoquée, et leur famille brisée.

Une de ces familles est celle de M. Zhang Quanfu de la ville de Baishan, dans la province du Jilin. Le père et le fils, M. Zhang Quanfu et M. Zhang Qifa, ont été tués à dix jours d'intervalle, tandis que la mère et la fille, Mme Jiao Yongzhi et Mme Zhang Yulan, ont été arrêtées à plusieurs reprises pour avoir refusé de renoncer à leur croyance dans le Falun Gong. Les années de persécution que la famille a endurées sont tristement typiques de celles vécues par les pratiquants de Falun Gong dans toute la Chine, et comprennent des arrestations à répétition, de mauvais traitements en détention, et le stress dû au système d'implication du régime selon lequel les membres de la famille et les partenaires de travail sont également visés et soumis à des pressions pour se conformer aux politiques de persécution du régime.

Voici un compte-rendu de l'épreuve de la famille :

La famille Zhang a commencé à pratiquer le Falun Gong en janvier 1999. M. Zhang Quanfu et sa femme étaient des retraités du Bureau des forêts, tandis que leur fils était plombier et leur fille travaillait dans une usine de placage.

M. Zhang père souffrait de multiples maladies, dont de l'arthrose et de l'urémie, mais il s'est rétabli un mois après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong. Toute la famille vivait en harmonie.

M. Zhang Quanfu

M. Zhang Qifa, le fils de M. Zhang

Les quatre membres de la famille envoyés dans un camp de travail

Mi-décembre 1999, plusieurs mois après le début de la persécution, M. Zhang et son fils se sont rendus à Pékin pour faire appel du droit de pratiquer le Falun Gong. Ils ont été interceptés dans une gare. La police les a ramenés chez eux par le train et a confisqué plus de 1000 yuans à la famille. Bien qu'ils aient eu des tickets de couchette, la police ne leur a pas permis de les utiliser. Le fils de M. Zhang et un autre pratiquant ont été menottés au conduit de chauffage dans le couloir et ont dû rester debout toute la nuit pendant que M. Zhang était menotté à un siège.

Le père et le fils ont été envoyés au centre de détention de Sanlin où ils ont été détenus pendant quinze jours. La nourriture y était de mauvaise qualité, composée principalement de brioches de maïs et d'une fine soupe de radis, il y avait souvent de la terre dans la soupe. Après leur libération, ils ont dû payer 450 yuans pour leur nourriture. À cette époque, la pension de retraite de M. Zhang n'était que de 460 yuans par mois.

En plus de l'extorsion pour la nourriture, de décembre 1999 à la fin de l'année 2000, les autorités ont déduit 200 yuans par mois de la pension de retraite de M. Zhang à titre « d'amende », pour un total de 2600 yuans. Lorsque M. Zhang et son fils ont été libérés, la police les a menacés de mettre à sac leur domicile.

Mme Jiao Yongzhi, la femme de M. Zhang

Mme Zhang Yulan, la fille de M. Zhang

Le 8 janvier 2000, Mme Jiao et sa fille se sont rendues à Pékin pour faire appel et ont été arrêtées et envoyées au bureau de liaison de la ville de Baishan à Pékin. Le 13 janvier 2000, après avoir été renvoyées chez elles, Mme Jiao a été incarcérée au centre de détention du canton de Jiangyuan et a dû payer 300 yuans pour la nourriture tandis que sa fille était détenue au centre de détention du Bureau des forêts et devait payer 275 yuans pour la nourriture.

Après sa détention, on a informé Mme Zhang qu'elle ne pouvait aller nulle part sans la permission des autorités. Le secrétaire du Parti de son unité de travail lui a dit que son action avait fait perdre à l'unité de travail une occasion d'être une unité « modèle ». Le directeur a dit que vu que l'unité de travail avait été condamnée à une amende de 6000 yuans, celle-ci serait déduite de son salaire après son retour au travail.

Le 17 février 2000, toute la famille est retournée à Pékin et a été arrêtée. Sur le chemin entre le bureau de liaison de leur ville natale et Pékin, deux policiers du canton de Jiangyuan, sachant que M. Zhang père était sujet au mal des transports, l'ont délibérément emmené faire un long détour, avec l'excuse qu'ils devaient récupérer quelque chose. Lorsqu'ils sont arrivés au bureau de liaison, M. Zhang était pâle et étourdi et a dû s'allonger pendant une demi-heure pour se remettre.

Le bureau de liaison à Pékin pour la ville de Baishan a également confisqué plus de 600 yuans à la famille « pour acheter des billets ». Tandis qu'il raccompagnait la famille, la police locale leur a réclamé 500 yuans supplémentaires afin de pouvoir s'acheter des billets de couchette.

M. Zhang et ses enfants ont été détenus pendant quinze jours et ont dû payer un total de 675 yuans pour la nourriture, tandis que sa femme a été détenue pendant quinze jours et a dû payer un total de 500 yuans. Ils ont tous été condamnés aux travaux forcés – M. Zhang pendant une période d'un an et demi, sa femme pendant un an, son fils pendant deux ans et sa fille pendant un an et demi.

M. Zhang est retourné chez lui en 2001, tandis que sa femme a été libérée le 29 mars 2001, ayant dû purger trente-cinq jours supplémentaires à la suite de sa peine. Après leur retour, les policiers du poste de police de Zhengpen et du poste de police de Sanchazi dans le canton de Jiangyuan venaient souvent chez eux pour les harceler.

En juillet 2001, deux policiers du poste de police de Zhengpen sont arrivés à l'improviste au domicile de la famille et ont vu le couple en train de faire les exercices de Falun Gong. Ils ont confisqué de force leur cassette de musique d'exercice. Plus tard, deux agents du poste de police de Sanchazi sont passés et ont dit à Mme Jiao que le chef de la police voulait lui parler. Elle a refusé d'y aller et a dit qu'elle n'avait rien fait de mal et qu'il n'y avait rien à dire. Les policiers l'ont menacée : « Votre attitude est suffisante pour vous envoyer dans un centre de détention. »

Alors qu'elle purgeait une peine au camp de travail pour femmes de Changchun, Mme Zhang était souvent contrainte de faire des heures supplémentaires jusqu'à minuit. Elle a également été soumise à des décharges électriques et à d'autres tortures et maltraitances pour avoir refusé de renoncer à sa croyance. Toute visite familiale lui a été refusée pendant toute la durée de sa peine d'un an et demi.

Mme Zhang et son frère ont tous deux été licenciés par leur lieu de travail pendant leur incarcération.

Le père et le fils meurent à dix jours d'intervalle, après avoir été condamnés aux travaux forcés

M. Zhang Qifa a été libéré du camp de travaux forcés de Chaoyanggou à la fin du mois de février 2002. Le 1er mars 2002, son père et lui se sont rendus au Bureau des forêts pour demander la réintégration de son emploi. Parce qu'ils ont affirmé qu'ils ne renonceraient pas à pratiquer le Falun Gong, les autorités les ont à nouveau arrêtés le 6 mars 2002.

La police a également confisqué leur cassette d'exercice de Falun Gong et leur lecteur de cassettes. La police n'a présenté aucun mandat d'arrêt ou de perquisition sur le moment et en a rédigé un par la suite seulement.

Plus tard, le 15 mai, le père et le fils ont été chacun condamnés à un an de travaux forcés et ont été envoyés au camp de travaux forcés de Chaoyangguo, trois mois seulement après la précédente condamnation de M. Zhang Qifa.

Le 9 avril 2002, après avoir purgé une prolongation de sept mois et dix-sept jours, Mme Zhang a été libérée alors que les deux hommes purgeaient une peine de prison. Elle a été dévastée de ne retrouver à la maison que sa mère et la fille de son frère.

Lorsque Mme Zhang a rendu visite à son père au centre de détention, avant son transfert vers le camp de travail, il avait l'air beaucoup plus mince que la dernière fois qu'elle l'avait vu deux ans auparavant. Ses cheveux et sa barbe étaient longs et ses mains étaient menottées.

La mort du père

Dans le camp de travail, M. Zhang Quanfu a été privé de sommeil, forcé de faire des travaux forcés et n'était pas autorisé à parler. Lorsqu'il a été envoyé pour la première fois au camp de travail, on l'a fait s'accroupir pendant près d'une heure, la tête et les talons contre le mur, les mains sur les genoux. Cependant, il ne pouvait pas plier les jambes, car l'une de ses jambes avait une plaque d'acier provenant d'une blessure antérieure. Comme il ne pouvait pas s'accroupir comme on lui avait ordonné, il a reçu un coup de pied d'un gardien.

Par la suite, tous les jours, après le petit déjeuner, de 7 heures à 22 heures, M. Zhang était obligé de s'asseoir sur un petit tabouret. En moins de six mois, de la gale mesurant deux centimètres d’épaisseur s’est développée sur les mains de M. Zhang. Il pesait moins de 30 kg et on lui donnait très peu à manger chaque jour.

En novembre 2002, le camp de travail a intensifié la persécution des pratiquants. Bien que la vie de M. Zhang soit en danger en raison de sa mauvaise santé, le camp de travail a refusé de le libérer et a au contraire augmenté la durée pendant laquelle il était obligé de s'asseoir sur le tabouret, y passant de 5 heures du matin jusqu’à minuit.

Une fois, la police a appelé M. Zhang dans une salle et a demandé à savoir s'il pratiquait toujours le Falun Gong. Il a répondu : « Je pratiquerai Dafa résolument tant que je serai en vie. »

En colère, la police a versé une tasse d’eau bouillante sur les mains de M. Zhang ; il a eu les mains ébouillantées et boursouflées.

Après cet incident, la santé de M. Zhang s'est rapidement détériorée et il a commencé à avoir des selles sanguinolentes. Ses mains se sont infectées à cause des brûlures. Une fois, comme il marchait très lentement, un détenu l'a traîné jusqu'à la cafétéria et l'a battu. La veille de sa mort, il était encore obligé de s'asseoir sur le tabouret.

Le 8 janvier 2003, la police a envoyé M. Zhang à l'hôpital après avoir constaté qu'il était dans un état critique. Il est décédé cette nuit-là à l'âge de 65 ans.

Après avoir appris sa mort, Mme Jiao et sa fille se sont rendues au camp de travail et ont interrogé la police sur les raisons pour lesquelles ils avaient torturé à mort M Zhang. La police a refusé toute responsabilité. Un policier a dit à la famille de les poursuivre en justice si elle le souhaitait.

La mort du fils

Mme Zhang a alors demandé à rendre visite à son frère et a également demandé sa libération anticipée. Elle a constaté que son frère était émacié et développait une gale grave, tout comme leur père. Il boitait également et avait des difficultés à respirer. Il ne pouvait pas parler clairement.

Le 19 janvier 2003, une journée après sa libération, M. Zhang Qifa est décédé.

Sa sœur se souvient : « Le 15 janvier, nous avons reçu un appel du camp de travail et on nous a dit de venir le chercher le 18. Ce jour-là, je m'y suis rendue seule, j'attendais au poste de garde, quand quelqu'un a porté mon frère jusque-là. Il s'est appuyé sur le chauffage et ne pouvait pas marcher. J'ai pleuré.

« Tout en ronchonnant, un policier a aidé mon frère à monter dans la voiture. On nous a emmenés au terminal des bus et j'ai payé 27 yuans, pour les frais de bus. Les 73 yuans restants ont été confisqués par la police sous prétexte de payer l'appel téléphonique.

« Vers 15 heures, le 18 janvier, j'ai porté mon frère sur le dos jusqu'à notre domicile avec le soutien de notre mère. Il nous a dit qu'il avait été obligé de s'asseoir sur un petit tabouret pendant toute la journée et qu'il était privé de sommeil. Il était épuisé de travailler l'été sans avoir suffisamment à manger. Il n'avait pas non plus le droit de parler.

« Ma mère et moi avons vu que la peau à l'origine claire de mon frère était devenue foncée et était couverte de gale. Il avait aussi deux petites bosses dures sur les jambes. Ses genoux étaient couverts de blessures sanglantes et il avait des plaies sur tout le corps. Le lendemain, mon frère ne pouvait ni manger ni parler. Il avait des démangeaisons partout. Il est mort à 11 h 30 à l'âge de 38 ans. »

La fille de M. Zhang Qifa, âgée de 13 ans, était venue pour voir son père une dernière fois, mais elle a été bloquée par la police postée devant la maison de Mme Zhang. Lorsque les voisins ont essayé de l'aider, la police les a également arrêtés. Un autre policier a même fait le tour des voisins et a tenté de recueillir « plus de preuves » contre la famille Zhang.

Une fille harcelée avant la mort de son père et de son frère

Alors que le père et le fils purgeaient encore leur peine dans le camp de travail, la police harcelait souvent la mère et la fille à leur domicile. Le 1er novembre 2002, la police est entrée par effraction et a commencé à fouiller la résidence de Mme Zhang. Ils ont demandé si Mme Zhang pratiquait toujours le Falun Gong. Comme elle ne leur répondait pas, la police a essayé de l'emmener et l'un d'entre eux a tiré ses bras derrière son dos. Ils ne lui ont pas laissé la possibilité de mettre ses chaussures. Sa nièce l'a finalement aidée à mettre ses chaussures.

Mme Zhang a été interrogée toute la soirée et envoyée au centre de détention du canton de Jiangyuan à une heure du matin. Le chef du service de police l'a menacée : « Si vous n'écrivez pas la déclaration de garantie, vous serez emprisonnée pour toujours. »

Mme Zhang a fait une première grève de la faim, qui a duré cinq jours. Les autorités ont continué à l'interroger, mais ont refusé de la libérer. Elle a entamé une autre grève de la faim pendant vingt jours et a finalement été libérée le 10 décembre 2002.

Mme Zhang a dit : « Les harcèlements et les arrestations à répétition ont profondément touché ma mère et mon cœur. Le seul espoir auquel nous pouvions nous accrocher était que mon père et mon frère seraient libérés dans quelques mois. Mais leur mort à dix jours d'intervalle après ma libération n'a fait que nous briser le cœur et nous a laissés, ma mère et moi, dans un désespoir et une dévastation très très profonds. »

Persécution continue envers la mère et la fille

Quatre ans plus tard, le 8 juin 2007, la mère et la fille ont été de nouveau arrêtées et détenues dans un centre de détention. La police a confisqué les 10 000 yuans qu'elles avaient économisé.

Mme Zhang a été libérée le 11 juin après avoir fait une grève de la faim pendant quatre jours dans le centre de détention. Après sa libération, tous les jours, elle se rendait au centre de détention pour rendre visite à sa mère, qui a ensuite été libérée le 26 juin après qu'elle se soit soudainement évanouie.

Après leur libération, la mère et la fille ont demandé à la police de leur rendre les économies confisquées. À la place, la police a menacé Mme Zhang et la surveillait tous les jours, y compris tous ses appels téléphoniques et les personnes à qui elle parlait dans la rue. Les deux femmes ont ensuite été contraintes de se déplacer pendant quelques mois pour éviter de nouvelles persécutions.

Peu après être revenue chez elle, Mme Zhang a été arrêtée à nouveau, le 28 novembre 2007. La police a mis à sac son domicile et a confisqué ses livres de Falun Gong et des documents connexes. Elle a de nouveau été condamnée à une peine de travaux forcés et incarcérée dans le camp de travaux forcés de Heizuizi.

Le 27 juillet 2015, des policiers du Bureau 610 du district de Jiangyuan, de la Commission des affaires politiques et juridiques et de la Division de la sécurité intérieure ont arrêté Mme Zhang et mis son domicile à sac. Ses livres de Falun Gong ont été confisqués.

Le 17 septembre 2016, un an plus tard, Mme Zhang était à nouveau arrêtée, par des policiers du poste de police de Zhengcha. La police a confisqué les livres de Falun Gong. Sa mère, âgée de 70 ans, a été laissée sans surveillance.

Le 24 octobre 2017, Mme Zhang venait tout juste de rentrer chez elle lorsqu'elle a été arrêtée par des policiers du poste de police de Zhengcha, dans le district de Jiangyuan. Les policiers sont entrés par effraction et ont confisqué ses livres de Falun Gong. La police a pris de force ses empreintes digitales et un échantillon d'ADN avant de l'envoyer au centre de détention de Heigouzi à Baishan. Comme elle refusait de porter l'uniforme du centre de détention, elle a été maintenue en isolement pendant une nuit et a été giflée à plusieurs reprises par un agent de police. Elle a été libérée au bout de six jours.

La dernière arrestation de Mme Zhang a eu lieu le 23 mars 2018. Elle a été arrêtée avec trois autres pratiquants par des policiers du poste de police du district de Jiangyuan. Ils ont tous été détenus au centre de détention de Heigou.

Voir aussi :

La persécution de Jiang Zemin contre une famille entière de pratiquants du Dafa : Père et fils sont torturés à mort dans le camp de travail forcé de Chaoyanggou

Un père et son fils sont tués – La mère et la fille sont obligées de quitter leur domicile

Après que deux membres de sa famille aient été torturés à mort et que toutes ses économies lui aient été retirées, Mme Zhang Yulan a été à nouveau arrêtée (Photo)

(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

Traduit de l'anglais