(Minghui.org) Les autorités du canton de Laishui, dans la province du Hebei, ont arrêté et détenu une femme de la localité à plusieurs reprises, et l'ont torturée dans un camp de travaux forcés jusqu'à ce qu'elle devienne comateuse et ne puisse plus s'occuper d'elle-même. Ils l'ont forcée à subir des séances de lavage de cerveau et ont saccagé son logement à maintes reprises au cours des vingt et une dernières années.

Ces atrocités se sont produites parce que Mme Meng Qinglian est une pratiquante de Falun Gong (également appelé Falun Dafa), une pratique de méditation que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Son mari, M. Cao Jiwei, lui aussi pratiquant de Falun Gong, a également été incarcéré et torturé de multiples fois. Sa mère âgée, constamment inquiète pour la sécurité du couple a été elle-même harcelée et menacée par la police. Le traumatisme mental a eu des répercussions sur sa santé et elle est morte en 2012.

Commencer la pratique du Falun Gong

Mme Meng et son mari ont commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996. Avant cela, elle avait souvent des rhumes et de la toux, parfois elle toussait tellement qu'elle ne pouvait pas dormir de la nuit. Sa mauvaise santé la rendait également de mauvaise humeur. Après avoir commencé le Falun Gong, Mme Meng a retrouvé la santé et est devenue plus heureuse et plus attentive aux autres.

Dix-huit années d'arrestations, de détentions et de tortures répétées

Après le début de la persécution du Falun Gong, les autorités de la ville de Zhaogezhuang ont placé Mme Meng dans un centre de lavage de cerveau à trois reprises et lui ont extorqué 200 yuans. Ils ont saccagé son domicile à plusieurs reprises, confisquant ses livres de Falun Gong et harcelant Mme Meng et sa famille.

En octobre 1999, les responsables l'ont enfermée pendant sept jours. Alors que son mari travaillait à l'extérieur de la ville, leur fille a été laissée seule à la maison sans personne pour s'occuper d'elle.

La police a arrêté Mme Meng quatre fois en 2000. La première arrestation a eu lieu au printemps, lorsque la police a arrêté Mme Meng et M. Cao pour avoir parlé à d'autres de la persécution. Ils ont été détenus dans le centre de détention du canton de Laishui, où Mme Meng a été forcée de regarder des vidéos calomniant le Falun Gong.

Les gardiens l'ont ligotée si étroitement que la corde lui a entaillé la chair et la tension sur ses épaules a provoqué une douleur atroce. Ils l'ont battue avec des pelles, des matraques et des chaussures. En plus des coups, les gardiens ont forcé Mme Meng à se tenir debout, à courir ou à s'agenouiller sur des surfaces inégales pendant une longue période. La torture a duré six mois jusqu'à ce que sa famille emprunte 6600 yuans et verse une caution pour elle et son mari. Le couple était alors endetté en raison des fréquentes extorsions d’argent par les autorités.

Les deuxième et troisième arrestations ont eu lieu respectivement le 20 juillet et le 1er octobre. Mme Meng a été détenue pendant plusieurs jours en ces deux occasions.

Fin novembre, le chef de la police locale a encore une fois arrêté Mme Meng et l'a envoyée dans un centre de détention, le 27 décembre 2000. La police l'a ligotée et lui a scotché la bouche. Ils l'ont forcée, ainsi que plusieurs autres pratiquants, à marcher dans la rue pour y être humiliée, avant d'annoncer sa détention criminelle devant plus de 1000 personnes.

Au centre de détention, Mme Meng a été menottée et enchaînée pendant quatre jours. Tous ses mouvements, y compris l'utilisation des toilettes, étaient étroitement surveillés par des gardiens masculins. On lui donnait peu de nourriture et elle n'a jamais reçu l'argent que sa famille lui envoyait. Les gardiens lui ont également ordonné de faire des fleurs artificielles sans rémunération.

Pour protester contre les mauvais traitements, Mme Meng a entamé une grève de la faim en avril 2001. Une semaine plus tard, les autorités ont fait venir son frère pour la ramener chez elle.

Le lendemain, les responsables du faubourg l'ont ramenée en détention et l'ont arbitrairement incarcérée à la mairie. Les autorités ont également fait venir sa belle-mère et sa fille et ont fait pression sur elle : « Que choisissez-vous, votre famille ou le Falun Gong ? » Mme Meng a refusé de répondre.

Les responsables du faubourg ont extorqué à sa famille en difficulté financière 2400 yuans, comprenant 2000 yuans de « frais de scolarité » et 400 yuans pour la nourriture. Mme Meng a toujours refusé d'abandonner sa croyance et a entamé une autre grève de la faim. Les responsables du faubourg l'ont emmenée à l'hôpital de Baijian et l'ont gavée trois jours plus tard. Ils lui ont donné des coups de pied et l'ont battue pendant les gavages. Elle était couverte de blessures et a subi un traumatisme crânien et thoracique. Mme Meng a été transférée à la mairie où les mauvais traitements ont continué jusqu'à ce qu'elle s'échappe six mois plus tard.

Une dizaine de responsables et de policiers sont entrés par effraction au domicile de Mme Meng le 27 décembre 2001. Ils l'ont de nouveau emmenée à la mairie, où ils l'ont brutalement battue et lui ont brûlé la tête et les oreilles avec des cigarettes. Elle a été libérée quelques jours plus tard, mais à ce moment-là elle était trop faible pour prendre soin d'elle-même.

Le 23 avril 2002, un responsable du faubourg est arrivé avec une vingtaine d'agents et a arrêté Mme Meng et son mari à leur domicile. Ils ont battu son mari, lui rompant un tendon de la jambe. Ils lui ont brûlé le visage et le cou avec des cigarettes. Les cicatrices sont encore visibles aujourd'hui.

Après la libération du couple quelques jours plus tard, le secrétaire du village les a harcelés tous les jours à leur domicile et leur a ordonné de renoncer au Falun Gong et de le calomnier. Il a également menacé d'envoyer le couple dans un centre de lavage de cerveau s'ils n'obéissaient pas. Ils ont finalement décidé de quitter le domicile pour éviter toute persécution future, laissant leur jeune enfant chez un parent.

La police a arrêté Mme Meng en mai 2004. Son domicile temporaire a été saccagé et des objets personnels d'une valeur de plus de 50 000 yuans ont été confisqués. La police l'a interrogée sans interruption pendant trois jours.

Après cela, la police a envoyé Mme Meng au centre de détention de Baoding, où elle a dû effectuer des travaux manuels répétitifs, comme la fabrication de doigtiers. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution et a été gavée et transférée au camp de travaux forcés de Balizhuang, où elle a été traitée encore plus mal. Elle a perdu beaucoup de sang lorsqu'un médecin de la prison l'a piquée à la jambe, au visage et dans la paume avec des aiguilles lors d'un gavage brutal.

À une occasion, les gardiens ont choqué Mme Meng avec des matraques électriques parce qu'elle refusait de porter un uniforme de prisonnier. Ils l'ont également frappée sur le dessus de la tête alors qu'elle défendait sa croyance.

Pour la gaver, les gardes ont inséré par le nez un tube dans son estomac et l'ont laissé en place pendant dix-neuf jours. Chaque fois, une quantité excessive de nourriture a été versée dans son estomac. La torture douloureuse lui a fait perdre conscience. On lui a fait des injections intraveineuses de façon si brutale qu'en neuf jours ses bras ont été couverts de marques d'aiguilles. Elle a été libérée fin août 2004, après trois mois de torture.

Lorsque Mme Meng a déménagé à Zhuozhou pour éviter de nouvelles persécutions, la police l'a retrouvée et arrêtée en août 2005. Elle a entamé une nouvelle grève de la faim dans le centre de détention de Zhuozhou. Pendant qu'ils la gavaient, les gardiens ont inséré le tube d'alimentation et l'ont retiré de ses narines et de sa trachée à plusieurs reprises. Elle a saigné abondamment de la bouche et du nez, et le tube d'alimentation était couvert de sang.

Un médecin de la prison a poignardé la plante d'un pied de Mme Meng, la faisant devenir incontinente. La police l'a immobilisée sur le lit avec des menottes et des chaînes lorsqu'elle a été hospitalisée. Un jeune policier piquait toujours ses narines et ses oreilles avec un bâton lorsqu'il était de service.

Craignant qu'elle ne meure à l'hôpital, les autorités ont mis Mme Meng sous oxygène et l'ont renvoyée chez elle. Elle a été alitée pendant deux mois, incapable de prendre entièrement soin d'elle-même pendant deux ans.

Lorsque la police de Laishui a arrêté son mari, M. Cao, le 21 février 2007, Mme Meng et d'autres membres de la famille se sont rendus au poste de police pour demander sa libération. La police a menacé de les arrêter, alors Mme Meng a décidé de rendre visite au chef de la police chez lui. Sur son chemin, des policiers en civil l'ont rattrapée et l'ont battue jusqu'au sol. Elle et sa sœur ont été détenues pendant deux semaines.

En avril 2008, la police a mis à sac le domicile de Mme Meng et de sa belle-mère, et a arrêté cette dernière. Leurs livres de Falun Gong, leur télévision et d'autres objets personnels ont été confisqués. Mme Meng et son mari ont dû quitter à nouveau leur domicile et se cacher pendant trois mois, période pendant laquelle les autorités ont harcelé ses parents et sa belle-famille presque tous les jours.

Des policiers armés ont pénétré dans le domicile de Mme Meng le 12 juin 2010, alors que personne n'y était. Ils ont saccagé l'endroit et arrêté une voisine qui passait par là. La voisine a été interrogée et son domicile a également été mis à sac. La police a mis à sac le domicile des parents de Mme Meng et a interrogé son père pendant des heures. Le lendemain, la police a arrêté un ami des parents de Mme Meng et a harcelé l'employeur de l'ami. Ce harcèlement incessant a forcé Mme Meng et son mari à quitter de nouveau leur domicile pour éviter de nouvelles persécutions.

Le 6 septembre 2017, trois policiers ont harcelé une nouvelle fois Mme Meng à son domicile.

Voir aussi :

Cao Jiwei du comté de Laishui, dans la province du Hebei, a été arrêté : les membres de sa famille ont subi les abus de la police lorsqu’ils ont essayé de le voir

Dévoiler les tactiques musclées du Bureau 610 du Comté de Laishui (Province de Hebei) à travers les souffrances de M. Cao Jiwei et de sa famille (Photos)

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l'anglais