(Minghui.org) En raison de la persécution de leur croyance commune dans le Falun Gong, Mme Feng Xiaomei a perdu son père, son mari et sa soeur en l'espace de trois ans. Son beau-frère a été emprisonné peu après huit années de déménagements fréquents pour éviter d'être persécuté. Xiaomei et sa mère âgée étaient les deux seules personnes à pouvoir s'occuper de son fils, Wang Boru, qui avait perdu son père à l'âge de 13 ans, et de son neveu, Wang Tianxing, qui avait perdu sa mère alors qu'il avait moins de deux ans. Lorsque Xiaomei a été arrêtée à nouveau en 2009, sa mère a perdu tous ses cheveux en une nuit. Boru a dû quitter l'école et faire des petits boulots pour subvenir aux besoins de la famille. Tianxing a failli être envoyé dans un orphelinat.
Mme Feng Xiaomei a déclaré : « Je pense souvent que cela ne dérange personne que nous pratiquions le Falun Gong et que nous suivions le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. N'est-ce pas un gaspillage des ressources de l'État que de nous persécuter ? À cause de la persécution, nous avons perdu trois personnes dans notre famille élargie. Ma vie est à moitié passée, et je ne suis qu'une faible femme. Quand cette persécution prendra-t-elle fin ? Un jour, lorsque justice sera rendue, comment le peuple chinois fera-t-il face à cette période de l'histoire ? Qu'en est-il de ces innombrables familles qui ont vécu des tragédies similaires ? »
Trois familles heureuses
Mme Feng Xiaomei, son fils Wang Boru, et son mari M. Wang Hongbin
Mme Feng Xiaomei et son mari, M. Wang Hongbin, ont obtenu leur diplôme du département d'ingénierie des télécommunications de l'Institut des postes et télécommunications de Changchun en 1987. Après avoir obtenu leur diplôme, ils ont tous deux travaillé à l'usine d'équipement téléphonique du Hebei, dans la ville de Shijiazhuang, province du Hebei, et y ont été d'importants ingénieurs techniques. Ils ont eu un fils, Wang Boru. Ils formaient une famille heureuse.
Mme Feng Xiaomei est née dans la campagne du nord-est et est la fille aînée de la famille. Elle était l'ingénieur en chef adjoint de l'usine. Elle travaillait dur et s'occupait peu de ses gains personnels. Elle s'entendait bien avec ses collègues et son superviseur lui faisait confiance. Son mari, Wang Hongbin, était un homme humble et il n'a jamais eu de conflits avec personne à l'usine pendant tout le temps où il y a travaillé. Il était diligent dans ses recherches et travaillait dur. Pendant des années, il a été reconnu comme « travailleur modèle ». Son histoire a été incluse dans les archives de l'usine de matériel téléphonique du Hebei.
Avant de pratiquer le Falun Gong en 1994, M. Wang Hongbin avait de nombreux problèmes physiques et prenait régulièrement des médicaments. En mars 1994, il a reçu un dépliant sur le Falun Gong de l'Association de Qigong de la province du Hebei et s'y est intéressé.
Il se rendait au parc tous les matins pour faire les exercices avec d'autres pratiquants, et il se sentait toujours rafraîchi, lucide et efficace pendant toute la journée. Il s'est rapidement complètement rétabli. Il vivait selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong et est devenu plus prévenant. Lorsque son employeur lui a attribué des appartements sociaux, il en a fait profiter ceux qui en avaient le plus besoin.
Mme Feng Xiaomei et leur fils Wang Boru, un garçon intelligent et adorable, ont également commencé à pratiquer le Falun Gong après avoir été témoins des changements chez M. Wang. Chaque soir, ils lisaient tous les trois ensemble les enseignements du Falun Gong.
Mme Feng Xiaomin était la sœur cadette de Mme Feng Xiaomei. Après avoir obtenu son diplôme à l'université normale de Qiqihar dans la province du Heilongjiang, elle est retournée à Shijiazhuang et a travaillé à la 6e usine nationale de coton. Voyant la famille de sa soeur pratiquer le Falun Gong, elle a décidé d'essayer d'améliorer sa santé fragile en 1996.
Plus tard, elle a rencontré un autre pratiquant de Falun Gong, M. Wang Xiaofeng, qui était diplômé de l'université de Chongqing. Ils sont tombés amoureux et se sont mariés. Chaque matin, le couple faisait les exercices ensemble avant d'aller travailler. Le soir, ils étudiaient les enseignements ensemble.
Les deux familles se retrouvaient parfois ensemble ou rendaient visite à leurs parents le week-end. Leur vie était heureuse et sereine.
Arrestations et détentions lorsque la persécution a commencé
Le 19 juillet 1999, Wang Boru, le fils de Mme Feng Xiaomei et de M. Wang Hongbin, a fêté son 10e anniversaire. Toute la famille s'est réunie pour une fête. Mme Feng Xiaomei a préparé un grand dîner. M. Wang Hongbin a acheté un gâteau d'anniversaire. La soeur, Mme Feng Xiaomin, et le beau-frère, M. Wang Xiaofeng, ont acheté des pêches et une pastèque. Ils ont allumé les bougies d'anniversaire, chanté la chanson d'anniversaire et pris des photos. Ils ont passé une bonne journée ensemble, sans se rendre compte que c'était peut-être leur dernier dîner en famille.
Le matin du 20 juillet 1999, plus de 20 policiers ont fait irruption au domicile de Mme Feng Xiaomei. Ils l'ont fouillé et ont arrêté Mme Feng et son mari. Leur fils a été laissé seul dans la maison saccagée avec les restes du gâteau d'anniversaire et de la pastèque.
La jeune sœur, Mme Feng Xiaomin, a dû quitter son travail. Elle a emmené son neveu Boru dans différents bureaux du gouvernement pour rechercher ses parents et demander leur libération. On leur a dit que seul, le bureau d'appel de Pékin était habilité à ordonner la libération du couple. Ils ont décidé de se rendre à Pékin. La police étant partout pour empêcher les gens de se rendre à Pékin, Xiaomin et Boru ont dû y aller à pied, traversant parfois des champs de maïs pour éviter d'être interceptés. Ils avaient des ampoules aux pieds et leurs vêtements étaient sales. Ils étaient fatigués et affamés.
À Pékin, il y avait partout des officiers en civil qui arrêtaient les gens. Sur la place Tienanmen, un policier a frappé Xiaomin au cou et l'a mise dans un bus. Boru a été séparé d'elle et s'est perdu dans la grande ville.
Xiaomin a été escortée jusqu'à Shijiazhuang et libérée le lendemain. Elle ne savait toujours pas où sa sœur aînée et son beau-frère étaient détenus. Pendant ce temps, son mari et son neveu étaient portés disparus. En fait, son mari, M. Wang Xiaofeng, avait également été arrêté.
Quand Xiaomin a réussi à obtenir la libération de son mari, ils ont retrouvé leur neveu Boru dans la maison d'un ancien voisin. À ce moment-là, l'enfant de 10 ans avait perdu son innocence et sa vivacité. Ses yeux étaient ternes. Personne ne sait ce qu'il a vécu pendant cette période et comment il a réussi à revenir à Shijiazhuang depuis Pékin, qui se trouve à environ 180 miles (290 km).
Dans le même temps, la sœur aînée, Mme Feng Xiaomei, et son mari M. Wang Hongbin, ont été secrètement détenus et maltraités.
M. Wang Hongbin a été détenu dans une petite pièce du poste de police de Shigangdajie. Il n'y avait pas d'air conditionné et la pièce était très humide. Les détenus devaient partager un pot de chambre, car il n'y avait pas de toilettes. La police interrogeait souvent les autres détenus la nuit, de sorte que M. Wang ne pouvait pas dormir. Lui-même était interrogé pendant la journée. Après cinquante jours misérables passés là-bas, M. Wang a été libéré. Il a été condamné à une amende de 200 yuans pour « perturbation de l'ordre social ».
Mme Feng Xiaomei a d'abord été détenue au poste de police de Zhaolingpu pendant quatre jours, dans une petite pièce, seule. La pièce n'avait pas de fenêtre et il y faisait très chaud. Elle n'a reçu ni savon ni brosse à dents et n'avait pas de vêtements de rechange. Le quatrième jour, se pliant à la demande de son employeur, la police l'a transférée dans une chambre d'hôtel, mais elle a été constamment interrogée. Elle aussi a été libérée au bout de 50 jours et elle est rentrée chez elle à peu près en même temps que son mari.
Après cela, le couple est devenu très prudent quand ils contactaient les membres de leur famille, leurs amis et leurs collègues, de peur qu'ils ne soient impliqués dans la persécution. De temps en temps, la police et le personnel du comité résidentiel les harcelaient et leur conseillaient de ne pas sortir de la ville pour les vacances, de ne pas rendre visite à leurs parents dans leur ville natale et de ne pas emmener leur enfant en vacances.
À la fin du mois de juin 2000, à l'approche du premier anniversaire de la persécution, le couple a reçu l'ordre de signaler ses activités quotidiennes au service de sécurité de l'usine. Plusieurs directeurs de l'usine leur ont parlé et ont tenté de faire pression sur eux pour qu'ils renoncent à leur pratique. Face à ce harcèlement incessant, le couple a décidé de se rendre à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong.
À Pékin, ils ont vu des agents en civil arrêter et battre les pratiquants de Falun Gong partout près du bureau d'appel de l'État et sur la place Tiananmen. Sans espoir de se faire entendre, ils sont rentrés chez eux déçus, mais ont dû faire face à une pression accrue de leur employeur pour qu'ils renoncent à leur croyance. Ils n'ont pas eu d'autre choix que de démissionner de leur emploi.
Vers 23 heures, le 19 juillet 2000, la police a mis à sac le domicile du couple et a arrêté Mme Feng Xiaomei pour « trouble à l'ordre social ». Mme Feng a demandé : « Comment puis-je perturber l'ordre social alors que je suis chez moi ? » Un agent a répondu : « Toute personne qui pratique le Falun Gong perturbe l'ordre social. »
Bien que Mme Feng ait été libérée après neuf jours de détention, elle a été placée sous surveillance par le bureau résidentiel local. Elle devait se présenter au bureau résidentiel chaque fois qu'elle sortait de chez elle, y compris lorsqu'elle allait faire des courses. Elle n'avait pas l'autorisation de quitter la ville, sinon la police allait la mettre sur la liste des personnes recherchées.
La police locale a également établi une règle : « Si trois pratiquants de Falun Gong sont vus ensemble, cela sera considéré comme un rassemblement illégal. » Comme Mme Feng et son mari pratiquaient tous les deux le Falun Gong, ils risquaient d'être arrêtés si la sœur de Mme Feng venait leur rendre visite.
En septembre 2000, M. Wang Hongbin est parti en voyage d'affaires après avoir trouvé un nouvel emploi. Il a été arrêté dans le train parce qu'il lisait un livre du Falun Gong. Cette fois, il a été détenu pendant quatre jours et son domicile a été mis à sac après que les agents de sécurité du train ont informé la police locale de son arrestation.
Lors des célébrations de l'anniversaire du Parti communiste chinois (PCC) qui ont débuté le 1er octobre 2000, la police a procédé à une nouvelle descente chez les pratiquants de Falun Gong. Pour éviter d'être arrêtés, le couple et leur fils ont vécu loin de chez eux pendant plusieurs semaines.
M. Wang a été arrêté une nouvelle fois à son domicile le 5 décembre 2000. Mme Feng Xiaomei a réussi à s'échapper. Comme, la mère de Mme Feng avait déjà emménagé avec eux, la femme âgée a été terrifiée par la descente de police et n'arrêtait pas de trembler. Elle est restée dans son lit, incapable de bouger. Après cet incident, elle avait des palpitations et les jambes flageolantes dès qu'elle entendait frapper à la porte.
Mme Feng Xiaomei s'est rendue à nouveau à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong. Elle a été brutalement battue par la police de Pékin. La moitié de son corps était couvert de bleus. Elle a vomi du sang et a eu du sang dans les selles pendant plus de trois semaines. Elle était enflée de partout. Elle était défigurée et ses pieds ne rentraient pas dans ses chaussures. Elle a été détenue dans un poste de police de Pékin et n'a pas eu l'autorisation d'aller aux toilettes pendant deux jours. Elle a été nourrie avec des substances inconnues lorsqu'elle a été transférée plus tard au centre de détention du district de Chongwen. Dans un état grave à ce moment-là, elle a été renvoyée à Shijiazhuang et détenue au centre de détention de Luancheng pendant un jour avant d'être libérée.
Après s'être un peu rétablie, elle a fait de gros efforts pour demander la libération de son mari, mais on a menacé de l'arrêter, elle et son fils. De peur d'être à nouveau arrêtée, elle a pris un congé de son travail et a quitté sa maison avec son fils.
Avant d'aller se coucher, le garçon tenait toujours sa mère dans ses bras. Il avait souvent du mal à s'endormir et un léger bruit le réveillait. Il craignait que sa mère ne soit arrêtée et emmenée à nouveau.
La mort de M. Wang Hongbin
M. Wang Hongbin
Après avoir été arrêté en décembre 2000, M. Wang Hongbin a été interrogé dans un hôtel. La police a tenté de le forcer à signer une déclaration préparée à l'avance, selon laquelle il aurait donné trois CD de Falun Gong en septembre 2000 à un autre pratiquant de Falun Gong. Il a refusé d'obtempérer, car la police avait fabriqué cette déclaration pour piéger l'autre pratiquant.
La police était furieuse. Ils l'ont forcé à se tenir debout sur le sol, pieds nus. Puis ils lui ont menotté les mains derrière le dos, une main sur l'épaule et l'autre contre le bas du dos. D'autres policiers le battaient de temps en temps et l'insultaient. Ils ne lui ont rien donné à manger et l'ont ensuite accusé de faire une grève de la faim, alors ils l'ont nourri de force.
Plusieurs pratiquants qui ont été arrêtés en même temps que M. Wang Hongbin ont également été sévèrement battus. La femme de M. Lu Xinshu a perdu l'ouïe et elle tremblait constamment. Le visage de Mme Yang Jianmei a été meurtri. On a entendu crier M. Lu Xinshu.
M. Lu et Mme Yang ont ensuite été condamnés respectivement à 8 et 12 ans de prison. M. Lu s'est amaigri, il avait les pieds enflés et un gros ventre du fait des tortures. Il était incapable de manger ou de s'allonger pour dormir. Il est décédé le 23 mai 2009.
M. Wang Hongbin a été condamné à trois ans de prison dans le camp de travaux forcés de Shijiazhuang. Ma Wensheng du Bureau 610, une agence extralégale créée pour persécuter le Falun Gong, a reçu une prime de 50 000 yuans après la clôture du dossier de M. Wang.
M. Wang a été torturé mentalement et physiquement dans le camp de travaux forcés. Il a été privé de sommeil pour avoir refusé de renoncer à sa croyance. Une fois, alors qu'il s'était endormi, le gardien a ordonné à un détenu de lui brûler un ongle avec un briquet. Une autre fois, il a été suspendu à la fenêtre avec ses pieds touchant à peine le sol pendant trois jours.
Les détenus le suivaient et le surveillaient 24 heures sur 24, y compris lorsqu'il utilisait les toilettes. Les sévices physiques et la pression mentale ont eu des répercussions sur sa santé.
Pendant deux ans, les autorités du camp de travail n'ont pas permis à M. Wang de rencontrer sa famille, et n'ont pas non plus informé sa famille lorsqu'il est tombé malade. Un gardien a menacé d'arrêter Mme Feng lorsqu'elle est venue au camp de travail pour voir M. Wang.
Le camp de travail a finalement permis à Boru de rendre visite à son père par lui-même. Avant que Boru ne soit autorisé à entrer dans la salle de visite, le gardien n'a cessé de lui demander s'il pratiquait aussi le Falun Gong. À cause de l'énorme pression mentale de la visite, Boru est devenu livide et il n'a pas arrêté de vomir sur le chemin du retour.
L'état de santé de M. Wang est ensuite devenu critique et il a été libéré en novembre 2002, un an avant la fin de son mandat. Ses cheveux étaient devenus complètement gris. Il transpirait abondamment, ne pouvait pas s'arrêter de tousser et était incapable de dormir. Il n'osait pas se regarder dans le miroir. Les jours suivants, il restait souvent seul et refusait de voir qui que ce soit. Il est devenu de plus en plus maigre et sa toux s'est aggravée. Il vivait dans la peur et était toujours très nerveux lorsque quelqu'un frappait à la porte.
Le 9 octobre 2003, environ un an après sa libération, M. Wang est décédé à l'âge de 39 ans.
Le décès de Mme Feng Xiaomin
Mme Feng Xiaomin
Wang Tianxing, le fils de Mme Feng Xiaomin
Le 1er mai 2001, Mme Feng Xiaomin a été arrêtée pour avoir collé des autocollants sur lesquels on pouvait lire « Falun Dafa est bon ». Après avoir été battue et interrogée au poste de police, elle a perdu connaissance et a été réanimée à plusieurs reprises. Malgré son état, la police l'a quand même emmenée au centre de détention n° 1 de la ville de Shijiazhuang.
Dans ce centre de détention, Mme Feng Xiaomin a reçu des dizaines de gifles et a failli perdre connaissance. Elle a entamé une grève de la faim pendant plus de vingt jours. Elle était extrêmement faible et était au seuil de la mort. Quand le centre de détention et le camp de travail ont refusé de l'accepter en raison de son état de santé, la police l'a libérée.
Mme Feng Xiaomin et son mari ont décidé de vivre loin de chez eux pour éviter d'être à nouveau arrêtés, mais ils se sont retrouvés inscrits peu après sur la liste des personnes recherchées par la police. Mme Feng Xiaomin ne s'était pas complètement remise et son mari avait démissionné de son emploi de représentant pour une société pharmaceutique après avoir été harcelé par la police.
Le 31 juillet 2002, Mme Feng Xiaomin a donné naissance à son petit garçon, Wang Tianxing. La police n'a jamais cessé de les rechercher et a souvent harcelé les membres de leur famille. Le jeune couple devait aller d'un endroit à l'autre pour se cacher de la police.
Après le déclenchement de l'épidémie de SRAS en 2003, on a commencé à vérifier les papiers d'identité des gens un peu partout. Comme ils étaient démunis, ils ne pouvaient acheter que deux côtelettes à la fois pour compléter l'alimentation de leur bébé d'un an. Comme il devenait de plus en plus difficile pour le jeune couple de se déplacer avec leur bébé, Xiaomin l'a envoyé chez sa sœur, Xiaomei, et celle-ci est retournée se cacher, séparée de son mari.
Le 26 mai 2004, Xiaomin a été emmenée évanouie chez Xiaomei. Ils l'ont emmenée directement à l'hôpital, où on lui a diagnostiqué une encéphalite purulente. Le médecin soupçonnait que quelqu'un l'avait sans doute frappée à la tête, ce qui avait entraîné une grave lésion cérébrale. Après son réveil, elle n'a pu reconnaître aucun membre de sa famille. Elle est restée dans un état de délire et a cru que tous ceux qui l'entouraient étaient des policiers sur le point de lui faire du mal. Le temps que son mari apprenne sa situation et se précipite à l'hôpital, elle était déjà tombée dans le coma.
Quelques jours plus tard, Mme Feng Xiaomin est morte le 1er juin 2004, laissant derrière elle son fils de moins de deux ans. Elle avait 34 ans.
Décès du père des sœurs
La mort de Xiaomin a porté un coup dur à son père âgé, un enseignant à la retraite qui avait survécu à de multiples mouvements politiques sous le Parti communiste chinois (PCC). Il a commencé à s'inquiéter de l'arrestation de son beau-fils cadet, M. Wang Xiaofeng, toujours en fuite après la mort de Xiaomin. Il s'inquiétait également de savoir si Xiaomei, qui avait perdu son mari, pourrait élever seule son enfant et celui de Xiaomin. Entre-temps, la police venait encore fréquemment harceler la famille.
En octobre 2004, quatre mois seulement après la mort de Xiaomin, un cancer en phase terminale a été diagnostiqué chez le père âgé. Il est décédé le 1er mars 2005.
Pour subvenir aux besoins de la famille, Mme Feng Xiaomei a trouvé un emploi dans une entreprise étrangère en tant qu'ingénieur en chef. Elle a travaillé dur et a beaucoup contribué à l'entreprise. Elle était respectée par ses collègues et ne se souciait pas de ses gains personnels.
Elle dit que c'est sa croyance dans le Falun Gong qui l'a aidée à traverser les jours sombres où elle a perdu ses proches. Elle a travaillé dur pour offrir aux deux enfants une bonne vie et réconforter sa mère âgée. Mais c'était loin d'être la fin des souffrances de la famille.
Arrestation de Xiaomei et peine de travaux forcés
Le 27 avril 2009, environ quatre ans après la mort de son père, Mme Feng Xiaomei a été à nouveau arrêtée au travail. Elle a été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant vingt jours, avant d'être condamnée à un an et demi de prison dans le camp de travaux forcés pour femmes du Hebei.
Xiaomei a été mise à l'isolement dès son admission dans le camp de travail le 16 mai 2009. Cet isolement était comme une prison dans une prison. Elle était complètement isolée et toute personne qui y était détenue n'était pas autorisée à avoir un contact extérieur.
Les activités quotidiennes de Xiaomei étaient strictement contrôlées et restreintes. Elle avait un accès très limité aux toilettes et n'avait pas le droit de se laver, prendre une douche, laver son linge ou acheter du papier toilette. Les détenues de service la surveillaient, la battaient et l'insultaient à volonté. Les surveillantes trouvaient toutes sortes d'excuses pour la réprimander, comme le fait qu'elle se levait trop lentement ou que sa voix était trop basse pendant l'appel.
« J'ai été soumise à un contrôle strict dans le camp de travail pendant plus de 100 jours. J'étais étroitement surveillée 24 heures sur 24 par les détenues qui m'étaient affectées. Lorsque je n'avais pas le droit d'aller aux toilettes toute la journée, je devais faire mes besoins dans ma bassine. Les détenues me forçaient alors à vider l'urine avec mon verre à eau. Je n'avais pas l'autorisation de me laver le visage, de me brosser les dents ou de prendre une douche. »
« Le pire était que je n'avais le droit d'aller à la selle que tous les quelques jours. Cela signifiait que j'avais généralement du mal à y aller. Les détenues me tiraient si je passais un peu plus de temps aux toilettes. Je devais évacuer mes selles avec les mains. Comme je n'avais pas le droit d'acheter du papier toilette, j'utilisais l'eau des toilettes pour faire un simple lavage », a expliqué Xiaomei.
Les gardes ont souvent calomnié le Falun Gong devant Xiaomei et ont tenté de la forcer à écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong. Une garde lui a dit un jour : « Très bien, nous avons toutes sortes de moyens de te torturer si tu ne renonces pas au Falun Gong. »
À partir du 5 juin 2009, les gardes ont commencé une campagne de lavage de cerveau visant Mme Feng. Ils ont d'abord dit des choses pour l'humilier et lui rappeler les membres décédés de sa famille. Lorsqu'elle est restée impassible, ils lui ont ordonné de rester debout jour et nuit sans dormir. Pendant la journée, les gardes lui lisaient des articles calomnieux diabolisant le Falun Gong.
Lorsque Mme Feng était épuisée et ne pouvait plus se tenir debout, la surveillante l'a attachée les jambes croisées. Une détenue a placé son genou contre le bas du dos de Mme Feng et a tiré ses mains vers l'arrière et vers le haut. Deux autres détenues se sont mises debout de chaque côté de Mme Feng et ont appuyé sur ses jambes.
« C'était une vague de douleur et de panique. C'était si douloureux que je criais terriblement et j'ai failli m'évanouir. La surveillante Qiao Xiaoxia n'était toujours pas satisfaite. Elle a appelé le médecin pour surveiller mon rythme cardiaque tout en ordonnant aux “aides” de continuer. Elles m'ont torturée si effrontément ! J'ai résisté pendant 40 jours. Mon corps et mon esprit étaient au bord de l'effondrement. Ne pouvant plus le supporter, j'ai été forcée d'écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong contre ma volonté » a déclaré Mme Feng.
En raison des tourments physiques et de la pression mentale, Mme Feng a commencé à avoir du sang dans les selles à partir d'août 2009. Trois mois plus tard, les gardes ont commencé à la forcer à faire du travail non rémunéré : fabriquer 500 enveloppes pour cartons à dessins par jour. Elle n'avait pas le droit de dormir si elle ne finissait pas son quota quotidien.
Le travail intensif a aggravé l'hémorragie de Mme Feng. Jusqu'à cinq fois par jour, chaque fois qu'elle allait aux toilettes, elle perdait beaucoup de sang.
En mars 2010, elle était si faible qu'elle ne pouvait plus marcher seule. Elle était livide et souvent essoufflée. Pourtant, les surveillantes l'obligeaient toujours à faire le travail non rémunéré.
Mme Feng Xiaomei a été libérée en décembre 2010 après 19 mois d'incarcération. Elle était extrêmement faible en raison d'un saignement rectal persistant, et incapable d'effectuer les tâches ménagères. « En regardant ma mère âgée et ces jeunes enfants et en pensant à leur vie quand je n'étais pas là, j'étais si affligée ! » a déclaré Mme Feng.
Lorsque Mme Feng Xiaomei a été retenue dans le camp de travail, sa mère de 70 ans a quitté la campagne pour s'occuper de ses deux petits-fils. Sans aucune source de revenus, les choses étaient désespérées. Elle était tellement angoissée qu'elle a perdu tous ses cheveux pendant la nuit.
Le fils de Mme Feng Xiaomei, Wang Boru, qui n'avait pas encore 20 ans, a dû quitter l'école et a commencé à travailler sur un chantier. Son cousin Wang Tianxing a failli être envoyé dans un orphelinat.
M. Wang Xiaofeng condamné à trois ans après huit ans d'errance
Après le décès de Mme Feng Xiaomin, M. Wang Xiaofeng, qui figurait toujours sur la liste des personnes recherchées, a dû dire au revoir à son jeune fils et s'est caché à nouveau. Il ne pouvait pas élever son fils tout seul ni le voir plus souvent. Il a erré pendant huit ans, ce qui a gravement nui à sa santé.
En octobre 2011, il a eu une convulsion et s'est évanoui. Il a été emmené à l'hôpital, où le médecin a émis plusieurs avis d'état critique.
Incapable de se payer un traitement médical continu, M. Wang a été renvoyé de l'hôpital quand sa vie a été hors de danger.
Des semaines plus tard, la police l'a retiré de la liste des personnes recherchées. Il est finalement rentré chez lui en novembre 2011, après huit ans d'errance. Le petit Tianxing était ravi de retrouver son père. Chaque jour après l'école, il courait à la maison pour aller chercher de l'eau pour son père et l'aider à utiliser les toilettes. Il gardait également la bonne nourriture pour son père. Quant à M. Wang, il pouvait enfin aller voir ses parents dans sa ville natale, assister à la réunion des parents à l'école de Tianxing et l'emmener en vacances, remplissant ainsi sa responsabilité de père.
M. Wang Xiaofeng et son fils Wang Tianxing
Tôt dans la matinée du 15 novembre 2013, M. Wang a été arrêté lors d'une descente de police chez les pratiquants de Falun Gong locaux. La police le soupçonnait d'avoir aidé d'autres pratiquants à faire des calendriers avec des informations sur le Falun Gong.
La police a également tenté d'arrêter Mme Feng, mais elle a refusé d'ouvrir la porte. La police a attendu à l'extérieur de sa maison pendant 15 heures.
Apprenant l'arrestation de son père, Tianxing a eu peur de rentrer chez lui après l'école et a erré dehors dans le froid. Mme Feng a dû appeler plusieurs de ses professeurs pour qu'ils partent à sa recherche.
Dans la soirée, la mère de Mme Feng a commencé à avoir une forte fièvre, après avoir passé la journée dans une impasse avec la police. Ce n'est qu'à ce moment-là que la police est finalement partie.
Mme Feng a quand même été arrêtée deux jours plus tard alors qu'elle quittait son domicile pour aller travailler. Une voiture noire sans plaque d'immatriculation a bloqué le portail de son complexe résidentiel. Plusieurs policiers en civil sont sortis de la voiture et ont traîné Mme Feng jusqu'à la voiture.
La mère de Mme Feng et Tianxing l'ont accompagnée en bas des escaliers, ils ont crié à l'aide et ont essayé d'empêcher la police de l'emmener. La mère de Mme Feng a tenu le pied d'un agent et Tianxing a tenu la jambe de Mme Feng. Mme Feng s'est également débattue contre la porte de la voiture et a essayé de ne pas être poussée à l'intérieur. Malgré l'intensité de leur lutte, aucun habitant du quartier n'est venu les aider. En un rien de temps, la police avait poussé Mme Feng dans la voiture et était partie.
Cette fois, Mme Feng a été détenue pendant un jour, et M. Wang pendant quarante jours.
M. Wang a été arrêté de nouveau le 16 avril 2015, puis condamné à trois ans de prison dans la prison n° 1 de la province du Hebei. Pour avoir crié « Falun Dafa est bon », il a été menotté à une chaise en métal et attaché avec une ceinture de sécurité, ce qui a failli l'étrangler. Les menottes étaient si serrées que les nerfs de ses mains ont été endommagés et il a perdu toute sensation dans les mains pendant plus d'un an.
Les gardes ont nourri M. Wang de force quand il a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Ils lui ont également inséré un tube dans le nez, d'avant en arrière, pour augmenter ses souffrances. La plupart de ses dents ont été endommagées par l'ouvre-bouche.
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L’histoire d’un adolescent qui a perdu son père – 1 ère partie (Photos)
L’histoire d’un adolescent qui a perdu son père – 2e partie (Photos)
L’histoire d’un adolescent qui a perdu son père – 3e partie (Photos)
(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)
Traduit de l'anglais
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