(Minghui.org)

Première partie : http://fr.clearharmony.net/articles/200508/21681.html

Première rencontre avec les policiers ; faire peur à un enfant de 10 ans par des menaces et des mensonges

Le camp de travaux forcés n’a jamais autorisé la famille du père de Boru – Wang Hongbin - à lui rendre visite, ils ne lui ont pas parlé de son état de santé et ne lui ont pas dit qu’ils refusaient de lui donner accès aux soins médicaux. Plus tard ils l’ont envoyé au « Groupe de contrôle resserré » où ils ont refusé que la famille lui envoie des habits. Plusieurs fois, lorsque Feng Xiaomei a rendu visite à son mari les bourreaux ont été très durs avec elle en menaçant de la détenir elle aussi.

Grâce à l’aide d’une personne aimable, les autorités du camp de travaux forcés ont finalement accepté que Wang Boru ait une entrevue en privé avec son père. Les gardiens du camp de travaux forcés ont menacé et menti à l’enfant de 10 ans et lui ont demandé s’il pratiquait le Falun Gong. Wang Boru n’a pas répondu parce qu’il ne voulait pas manquer l’opportunité de voir son père. Finalement une des personnes présentes n’a pas pu supporter l’attitude des gardiens à l’égard de l’enfant, elle a tenu tête aux gardiens qui ont finalement laissé Wang Boru voir son père. Sur le chemin du retour, Wang Boru était pale, il a vomis tant il avait peur et était surexcité à la fois.

Le père de Wang Boru a été torturé

Ma Wensheng, chef du bureau 610 de la ville de Shijiazhuang et ses subordonnés sont les principaux responsables de l’enlèvement de Wang Hongbin. Ils ont appliqué les directives de l’ancien président Jiang Zemin sur le Falun Gong (« ruinez leur réputation, ruinez les financièrement et détruisez les physiquement ») ils ont arrêté un groupe de pratiquants de Falun Gong qu’ils considéraient comme importants. Ils ont enlevé Wang Hongbin après avoir ordonné au personnel du département de police de Changan de mettre sur écoute son téléphone fixe et son portable. Et ils l’ont fait suivre pendant plus d’un mois.

Après que Wang Hongbin a été emmené à l’hôtel de Shuanghuan de la ville de Shijiazhuang, Wang Xiaofeng du « bureau 610 » du département de police de la ville de Shijiazhuang et Hu Guanghui, vice-député de la division politique et de sécurité du département de police de Changan ont essayé de forcer Wang Hongbin à signer une « confession » écrite par les coupables. Cette « confession » stipulait que Wang Hongbin avait donné trois VCD sur le Falun Gong à Lu Xinshu, un enseignant à l’école de Tatan, dans le bureau de Lu Xinshu en septembre 2000. Parce qu’il n’avait jamais fait cela, Wang Hongbin a refusé de signer la « confession », il a demandé à parler à Lu Xinshu. Les bourreaux n’ont pas accédé à sa demande et l’ont forcé à se tenir debout, pieds nus sur le sol. Ils lui ont menotté les mains dans le dos dans la position du « salto forcé » [c’est une forme de torture très pénible, on menotte la victime de telle sorte qu’une main passe par dessus l’épaule et l’autre par le bas du dos, au niveau de la taille. C’est une torture réservée aux criminels dangereux]. Pendant que Wang Hongbin était menotté de cette manière les bourreaux l’ont battu et cogné, l’ont insulté et ne lui ont pas donné à manger. Ils ont prétendu que Wang Hongbin faisait une grève de la faim et l’ont gavé de force.

Plusieurs pratiquants qui avaient été enlevés ont été battus violemment. La femme de Lu Xinshu a été battue jusqu’à ce qu’elle perde l’ouïe et souffre de convulsions. Seulement alors les persécuteurs l’ont relâchée. Wang Hongbin a entendu le pratiquant Lu Xinshu crier dans la pièce juste à côté et a vu que le visage du pratiquant Yang Jianmei était bleu - violet.

Lu Xinshu a été condamné à 8 ans de prison et Yang Jianmei a été condamnée à 12 ans. Ils sont actuellement détenus à la prison de Baoding. Wang Hongbin a été condamné à trois ans de camps de travaux forcés et enfermé à la 2e division du camp de travaux forcés de Shijiazhuang. Selon une source interne au département de la police, la condamnation de Wang Hongbin a été la conclusion officielle de cette affaire et Ma Wensheng et ses subordonnés du « bureau 610 » de la ville ont reçu une prime de 50 000 yuans pour avoir persécuté ces pratiquants.

Le père de Wang Boru est mort


Wang Hongbin (décédé), père de Wang Boru

Wang Hongbin a été torturé physiquement et mentalement pendant sa détention au camp de travaux forcés. On l’a privé de sommeil pendant une durée prolongée car il refusait de renoncer au Falun Gong. Dès qu’il s’endormait les gardiens ordonnaient à des détenus de lui brûler les doigts avec un briquet. Un jour ils lui ont enchaîné la main à l’armature métallique d’une fenêtre, ses pieds touchaient à peine le sol. Il a été menotté dans cette position pendant trois jours et trois nuits. Des détenus le surveillaient et lui frappaient les hanches à coups de bâtons dès que ses pieds touchaient le mur. Les détenus le suivaient partout, y compris aux toilettes, parce qu’ils recevaient des bonus et une réduction de peine lorsqu’ils persécutaient les pratiquants de Falun Gong. Wang Hongbin était menacé d’être envoyé au « Groupe de contrôle strict » et vivait en permanence sous une pression énorme. Son état de santé se détériorait suite aux tortures.

Au début de l’année avant que Wang Hongbin soit relâché, les autorités du camp de travaux forcés l’ont emmené pour un examen médical et ont prétendu qu’il souffrait d’une maladie à l’estomac, mais une source plus fiable indique qu’il s’agissait réellement d’un cancer des poumons. Les autorités du camp ne lui ont pas permis d’être soigné. Ils l’ont relâché avant que sa peine soit finie alors qu’il était au seuil de la mort.

De retour chez lui, pendant un certain temps Wang Hongbin ne se regardait plus dans le miroir parce qu’il y voyait un vieil homme émacié. Il est devenu introverti et s’asseyait souvent le regard dans le vide. Il continuait de perdre du poids et toussait de plus en plus fort. Il évitait intuitivement la police, y compris les policiers qui s’occupaient de la circulation et était toujours tendu lorsque quelqu’un frappait à la porte. Il n’avait pas confiance en lui, quoi qu’il fasse, et sa santé a continué à se dégrader. Peu de temps après il est décédé.

Feng Xiaomei a risqué sa vie et celle de son fils à de nombreuse reprises pour exiger la libération de son mari. Lorsqu’il est finalement retourné à la maison, Wang Hongin s’affaiblissait à vue d’œil sans qu’elle puisse l’aider. C’était insoutenable pour sa femme de le voir ainsi agoniser.

Wang Boru a accompagné sa tante pour faire appel et on l’a séparé d’elle

Wang Boru était très proche de sa tante Feng Xiaomin. Feng Xiaomin a terminé avec succès ses études à l’université générale de la province de Heilongjiang et a été envoyée travailler dans une fabrique de production de coton de la ville de Shijiazhuang.


Wang Boru avec sa mère Feng Xiaomei et sa tante Feng Xiaomin

Lorsque Feng Xiaomin était dans sa neuvième année primaire elle a déménagé du nord-est de la Chine pour vivre avec sa soeur et son beau-frère. Puis elle est tombée malade et déprimée parce qu’elle n’était pas satisfaite de son travail. En voyant que sa soeur et son beau frère étaient en bonne santé et heureux en pratiquant le Falun Gong, vers 1996 elle a décidé d’essayer elle aussi et s’est mise à lire les livres du Falun Gong. Alors qu’elle continuait de lire les livres et de faire les exercices elle a appris beaucoup de principes notamment qu’elle devait regarder en elle lorsque des conflits surgissaient et que de plus elle devrait être stricte envers elle-même pour devenir une meilleure personne. Feng Xiaomin a recouvré la santé et elle est devenue plus productive au travail. Plus tard, elle a rencontré le pratiquant Wang Xiaofeng. Ils sont tombés amoureux et se sont mariés. Le matin, ils allaient sur un site de pratique pour faire les exercices avant le travail. Ils prenaient soin de leurs parents. Le week-end, ils rendaient visite à leurs parents ou à la famille de sa soeur.

Les parents de Wang Boru ont été arrêtés durant les arrestations massives du 20 juillet 1999. Agé de dix ans Wang Boru est resté seul à la maison. Feng Xiaomin a quitté son travail et emmené Wang Boru pour faire appel en faveur du Falun Gong et pour trouver les parents de Wang Boru. Ils sont allés au bureau des appels de la ville de Shijiazhuang et au bureau des appels de la province de Hebei où on leur a dit que seul le bureau des appels et conciliations de Pékin a l’autorité de traiter un tel cas. Feng Xiaomin et Wang Boru sont partis pour Pékin. Des policiers anti-émeutes remplissaient les rues principales pour intercepter les pratiquants de Falun gong et ils ont été forcés de marcher à travers des champs de maïs. Ils avaient des cloques aux pieds et leurs habits étaient sales. Ils avaient faim et ils étaient fatigués.

Lorsque Boru et sa tante sont arrivés à Pékin ils ont vu des officiers de police en civil arrêtant partout des gens. Wang Boru a été séparé par accident de Feng Xiaomin. Feng Xiaomin et beaucoup d’autres pratiquants de Falun Gong se sont rendus sur la place de Tienanmen où des milliers de pratiquants de Falun Gong étaient assis sur le sol et récitaient des articles tels que Lunyu et « Qu'est-ce que la cultivation-pratique. » La police militaire armée jusqu’aux dents entourait la Place et ils ont soudainement commencé à emmener les pratiquants dans des voitures de police. Lorsque la police a battu des pratiquants, ceux-ci ont répondu : « nous ne répondrons jamais par les coups ni les insultes. » La scène était très touchante. Certains officiers de police étaient touchés et ils ont arrêté de frapper les gens. Mais un officier de police âgé a frappé Feng Xiaomin sur la nuque et l’a jetée dans une voiture de police. Ils l’ont renvoyée à la ville de Shijiazhuang et elle a été détenue au bureau du Parti avant d’être relâchée.

Une fois rentrée, Feng Xiaomin se sentait prise de vertige, elle était désorientée. Elle avait échoué à retrouver sa soeur et son beau frère et avait été séparée de son neveu Wang Boru. Après beaucoup de difficultés elle s’est d’abord rendue à l’endroit où son mari Wang Xiaofeng était détenu et a pu faire appel avec succès pour le libérer. Elle a finalement trouvé Wang Boru au domicile de ses voisins. Wang Boru avait un air perplexe et un regard vide.

Feng Xiaomin assume des responsabilités

A partir de ce moment là, Feng Xiaomin n’a plus vécu un seul jour tranquille. Les officiers de police se sont rendus à son domicile et l’ont forcée à se séparer de ses livres de Dafa ; les crapules du bureau du Parti se sont rendus à son domicile et l’ont forcée à écrire « les déclarations de garanties » pour renoncer au Falun Gong. Des personnes du comité de rue du Parti surveillaient toutes ses allées et venues. Sa famille et ses amis l’ont bombardée de critiques et ont essayé de la forcer à abandonner le Falun Gong en lui disant « Tu dois aider le jeune Wang Boru. » Feng Xiaomin a persisté dans sa croyance du Dafa. Elle est rentrée chez elle plus de deux mois après que sa soeur et son beau frère aient été enlevés et détenus. Elle devait être très prudente parce qu’il y avait toujours quelqu’un pour la surveiller et la suivre chaque fois qu’elle quittait la maison.

Le 5 décembre 2000, Wang Hongbin a été kidnappé une fois de plus chez lui et sa femme Feng Xiaomei n’osait plus rentrer à la maison craignant que son mari ait été arrêté. Feng Xiaomin a une fois de plus été face à la responsabilité de s’occuper de Wang Boru. Elle allait le conduire à l’école et le ramener. Elle est allée très loin pour retrouver la trace de sa soeur et de son beau frère. Elle était inquiète à l’idée que la police fouille une nouvelle fois leur domicile. Un mois plus tard sa soeur a été torturée au point de presque mourir et les policiers l’ont renvoyée chez elle. Les gens qui l’ont vue ont dit qu’elle ne survivrait pas, mais Feng Xiaomin a pris soin de sa soeur avec de fortes pensées droites, elle a étudié la Loi et passé des appels téléphoniques, écrit des documents sur la persécution arbitraire du Falun Gong. Elle s’est aussi rendue aux départements de police concernés pour dénoncer et confronter les malfaiteurs et leur dire qu’ils seraient responsables pour tout ce qui arriverait à sa soeur. Feng Xiaomin a fortement fait pression sur eux pour qu’ils relâchent son beau-frère. Grâce à des efforts incessants, sa soeur a recouvré la santé une semaine plus tard et la police n’a enlevé personne d’autre dans la famille.

Durant la phase où la mère de Wang Boru souffrait énormément, son corps était très enflé et elle éprouvait de la difficulté à se déplacer. Wang Boru finissait ses devoirs dès qu’il rentrait de l’école pour pouvoir ensuite aider sa mère à manger, à boire et à aller aux toilettes. Avant d’aller au lit il demandait à sa mère de ne pas hésiter à le réveiller si elle se sentait mal.

La tante de Wang Boru est morte

Le 1er mai 2001, Feng Xiaomin et un autre pratiquant se sont rendus dans une montagne avec des bandes collées sur eux sur lesquelles on pouvait lire « Falun Gong est bon. » Des officiers de police du département de police de Donghualu de la ville de Shijiazhuang les ont enlevés et ils ont disparu pendant presque 40 jours. La police a ordonné aux détenus de les battre et les ont envoyés arbitrairement au centre de détention numéro 1 de la ville de Shijiazhuang. Feng Xiaomin a fermement résisté à la persécution et est restée en grève de la faim pendant plus de 20 jours. Elle était très pale et a plusieurs fois frôlé la mort. Le centre de détention a refusé de la garder, le camp de travaux forcés aussi, mais le département de police de Donghualu refusait toujours de relâcher Mme Feng et a même essayé d’extorquer 5 000 yuans à sa famille. Feng Xiaomei et Feng Xiaomin ont fermement résisté à la persécution et ont refusé de donner de l’argent à la police.

Feng Xiaomin est finalement retournée au domicile de sa soeur, mais elle souffrait souvent de fièvre et était très faible. Les malfaiteurs étaient plutôt peu scrupuleux et enlevaient fréquemment les pratiquants qui avaient été relâchés après avoir fait des grèves de la faim, ils les envoyaient suivre des séances de lavages de cerveaux ou directement dans des camps de travaux forcés. Feng Xiaomin et son mari ont quitté le domicile de sa soeur et ont vécu sans domicile pour éviter d’être arrêtés une fois de plus. Elle ne contactait que rarement sa famille de peur qu’ils soient persécutés aussi. Pendant tout ce temps Feng Xiaomin s’est conduite avec droiture et a rapidement recouvré la santé. Elle étudiait la Loi, faisait les exercices, clarifiait la vérité et dénonçait les crimes des persécuteurs.

Aux alentours du mois de septembre 2002, Feng Xiaomin a donné la naissance à un petit enfant nommé Tian Xiang, sa vie est devenue plus compliquée. La police était à cette époque à la recherche de pratiquants de Falun Gong pour les arrêter sous prétexte d’un recensement de la population. Feng Xiaomin a entendu que le chef du département de police harcelait sa soeur et exigeait qu’elle l’aide à la retrouver elle et son mari. A cause de cela Feng Xiaomin n’a pas demandé à sa famille de prendre soin du bébé. C’était leur premier enfant et il était très difficile de prendre bien soin de lui. Ils se déplaçaient souvent pour fuir la police et vivaient sous une pression permanente.


Le bébé Tian Xing


Feng Xiaomin, (décédée), tante de Wang Boru

Pendant l’épidémie du SRAS on avait besoin d’un permis d’entrée et d’une carte d’identité pour se déplacer d’un endroit à un autre. Les pratiquants de Falun Gong qui vivaient loin de leur domicile n’avaient pas de carte d’identité. Pendant cette période d’errance, Feng Xiaomin et sa famille ont continué à être harcelés. Cela a forcé le couple à se séparer. Elle a pris sur elle pour s’occuper du bébé seule. La pression était si grande que son esprit et son corps étaient affectés au point qu’elle ne pouvait plus s’occuper de son enfant et a dû le laisser chez sa soeur.

Après qu’elle ait envoyé le bébé chez sa soeur, la police a persécuté Feng Xiaomei encore plus pour trouver Feng Xiaomin au point que Feng Xiaomin ne pouvait plus rendre visite à son enfant. A cause de son état de santé, Feng Xiaomin a perdu connaissance un jour et a été emmenée d’urgence à l’hôpital. Elle est morte cinq jours plus tard. Le diagnostic officiel parlait d’encéphalite mais le liquide jaune du cerveau indiquait autre chose. Le docteur suspectait qu’elle avait été frappée à tête. Les membres de la famille suspectaient aussi que la police la battait, parce que lorsque la famille l’a vue à l’hôpital elle les a à peine reconnus. Elle pensait qu’ils étaient des policiers et a crié en leur demandant de ne pas la torturer. La soeur de Feng Xiaomin et son mari ont été très affectés en voyant son état.

Feng Xiaomin est morte à l’âge de 34 ans avant de pouvoir être témoin de la fin de la persécution du Falun Gong. Elle ne verra pas non plus son fils grandir.

À suivre