(Minghui.org) Une habitante de la ville de Changchun, province du Jilin, est détenue depuis plus d'un mois pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique de l'esprit et du corps que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Le mari alité de Mme Yu Aili a maintenant beaucoup de mal à prendre soin de lui-même.

Un groupe de policiers est entré par effraction dans le domicile de Mme Yu vers 6 h le 15 juillet 2020. Ils ont cherché dans tous les recoins de sa maison et ont confisqué plus 90 livres de Falun Gong, quelques téléphones portables, deux ordinateurs portables, des clés USB et plusieurs lecteurs de médias. Les affiches de Falun Gong et la photo de son fondateur sur ses murs ont aussi été enlevées.

Deux policiers sont retournés au domicile de Mme Yu pour interroger son mari dans l'après-midi, mais ils l'ont trouvé dans un état de confusion et ne pouvant répondre à aucune question. Cependant, quand les policiers sont revenus au poste de police, ils ont menti à Mme Yu en lui disant que son mari avait tout avoué, en particulier les noms des pratiquants avec lesquels elle avait des contacts. Mme Yu a tout de même refusé de coopérer lors de son interrogatoire.

Les policiers ont tenté d'envoyer Mme Yu au centre de détention de Weizigou, mais les gardes ont rejeté son admission trois fois en deux jours. Les policiers sont devenus furieux et ont tenté de traîner Mme Yu dans un coin noir pour la battre. Elle a couru rapidement dans un endroit éclairé où les gens pouvaient la voir et éviter ainsi d'être battue, mais les policiers se sont arrangés pour forcer les gardes du centre de détention d'accepter Mme Yu.

Après cinq jours de détention, les policiers ont forcé Mme Yu à passer un test pour le coronavirus avant de la transférer au centre de détention no 4 de la ville de Changchun, le 21 juillet. En raison de l'environnement ardu, Mme Yu a maintenant les jambes enflées et souffre de saignements rectaux. Elle fait maintenant face à une poursuite judiciaire après que le parquet du district de Chaoyang a approuvé son arrestation le 31 juillet.

De victime de violence conjugale à aide-soignante

Avant que Mme Yu adopte le Falun Gong, son mari la battait souvent et tenait des propos injurieux à son égard. Elle se défendait souvent et ils ont fini par divorcer.

Après que Mme Yu a commencé à pratiquer le Falun Gong, elle se rappelait de vivre selon le principe « Authenticité-Bienveillance-Tolérance ». Elle a appris à considérer les choses du point de vue des gens et elle a fini par penser davantage aux autres. Elle rendait souvent visite à sa belle-mère et lui achetait des vêtements et de la nourriture.

Son ex-mari a ensuite été victime d'un accident vasculaire cérébral et a subi une craniotomie. Mme Yu s'est remariée avec lui pour prendre soin de lui après qu'il soit devenu paralysé. À cause de sa souffrance physique, il était de mauvaise humeur et perdait souvent patience et criait contre Mme Yu. En même temps, il demandait aussi à avoir différents mets à chaque repas. Il lançait les choses quand il n'était pas satisfait de la nourriture. Mme Yu essayait alors d'améliorer le repas, jusqu'à ce qu'il le mange.

À cause des complications de son accident vasculaire cérébral, il tressautait et s'écroulait sur le sol. Cela demandait toujours beaucoup d'efforts à Mme Yu pour le relever et l'aider à retourner à son lit. Il souffrait aussi d'hypertension artérielle et son état mental a empiré avec le temps.

Persécution de la mère et de la sœur

Mme Yu n'est pas la seule dans sa famille à avoir été visée pour sa croyance. Sa mère, Mme Liang Deqin, et sa sœur, Mme Yu Aiji, pratiquent aussi toutes deux le Falun Gong. La plus âgée, Mme Liang, a été arrêtée et a vu son domicile saccagé en 2015, pour avoir déposé une plainte pénale contre l'ancien chef du régime communiste, Jiang Zemin, pour avoir ordonné la persécution.

Après que Mme Liang a été libérée du centre de détention de Shanyou, elle a été traumatisée par la persécution. Chaque fois qu'elle entendait des bruits de pas dans le couloir ou frapper à la porte, elle était terrifiée et s'effondrait sur le sol.

Mme Yu Aiji a été condamnée à trois ans de prison le 21 janvier 2016. Son père a subi un accident vasculaire cérébral en apprenant sa condamnation et il est décédé. Juste une semaine plus tard, son mari a demandé le divorce pour éviter d'être impliqué dans la persécution et il a pris possession de tous leurs biens. Mme Yu a reçu un autre coup dur lorsqu'un représentant de son lieu de travail s'est présenté à la prison et l'a informée qu'elle avait été licenciée, peu de temps après son divorce.

Mme Yu a commencé à souffrir de dépression et est restée introvertie après avoir été libérée. Elle était incapable d'interagir avec les gens ou de travailler.

Traduit de l'anglais