(Minghui.org) Depuis juillet 1999, le Parti communiste chinois (PCC) persécute le Falun Gong, une pratique méditative et spirituelle, également connue sous le nom de Falun Dafa, pour sa popularité et son principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance qui contraste fortement avec l'idéologie communiste de tromperie, de violence et de mensonges.
Sous la persécution orchestrée par la Commission centrale des affaires politiques et juridiques et le Bureau 610, les pratiquants ont subi des arrestations massives, du harcèlement et des tortures sans relâche. Beaucoup en sont morts.
En 2020 uniquement, au moins 83 pratiquants de Falun Gong sont morts à cause de la persécution. Parmi eux, 21 sont morts en détention. Certains sont décédés à la suite de la torture de longue durée subie dans les prisons, d'autres sont morts après qu'on leur a refusé une libération conditionnelle pour raisons médicales malgré la gravité de leur état, et d'autres encore sont morts dans des postes de police à la suite de passages à tabac.
En plus des décès, 5868 pratiquants ont été arrêtés et 7218 ont été harcelés entre janvier et novembre 2020. En raison du blocage de l'information en Chine, ceci est considéré comme une estimation très prudente.
Voici, ci-dessous, des cas de brutalités commises contre les pratiquants de Falun Gong en 2020.
PARTIE 1 : Brutalités commises par les forces de l'ordre et les responsables locaux
A. Cas de décès
1. Seize jours après son arrestation, une femme est battue à mort
Le 28 juin 2020, Mme Li Ling du village de Dazhangjia, ville de Penglai, province du Shandong, a été appréhendée par un responsable du village et un groupe de soldats paramilitaire, quand quelqu'un a signalé qu'elle avait de la documentation sur le Falun Gong en sa possession.
Mme Li a été emmenée dans une maison inoccupée située dans une région montagneuse, et a été sauvagement battue et torturée. Elle est morte le 13 juillet des suites de ses blessures. Le même jour, les autorités du village ont forcé sa famille à incinérer sa dépouille. Selon sa famille, son visage était déformé et elle était couverte d'ecchymoses.
Le matin du 28 juin, Mme Li a rapporté à la maison des dizaines de livrets de Falun Gong. Un villageois a vu incidemment ce qu'elle transportait et l'a signalée aux autorités du village. Xiang Demao, le secrétaire du PCC du village, et plusieurs soldats paramilitaires ont rapidement envahi son domicile et ont confisqué ses livrets.
Ils l'ont emmenée dans une maison inoccupée pour l'interroger. Mme Li a refusé de révéler qui lui avait procuré les livrets. Yu Desheng et Yu Deshui, deux des soldats paramilitaires, l'ont battue afin qu'elle se soumette. Toutes ces brutalités ont occasionné la perte de quelques-unes de ses dents ainsi qu’une déchirure au niveau de sa bouche. Elle avait une contusion à gauche de sa cage thoracique et des bleus partout. Selon un villageois âgé à qui l'on a demandé de la surveiller, un des soldats aurait frappé Mme Li à la poitrine avec un bâton.
Mme Li refusait toujours d'abandonner sa pratique ou de répondre aux questions. Un de ses agresseurs l'a emmenée devant la maison pour la « rafraîchir ». Il l'a frappée tellement fort qu'elle a perdu l'équilibre et sa hanche a heurté une pierre à l'extérieur de la porte. Ensuite, il s'est mis à pleuvoir, et il l'a forcée à rester debout sous la pluie pendant une longue période. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre ces mauvais traitements.
Vers le 6 juillet 2020, le mari de Mme Li est décédé et les autorités l'ont ramenée à la maison pour qu'elle s'occupe des funérailles. Elle n'a pas parlé à son fils lorsqu'ils se sont embrassés. Selon son fils, sa bouche avait une déchirure et plusieurs de ses dents manquaient. Elle a été rapidement emmenée et les autorités ont refusé de révéler l'endroit où elle avait été conduite. Après les demandes répétées de son fils, les autorités lui ont finalement permis de voir sa mère à condition de lui couvrir la tête pour l’emmener à l'endroit secret où elle se trouvait. C'est la dernière fois qu'ils se sont vus.
Le 13 juillet, Mme Li a été emmenée d'urgence dans une clinique privée pour une « réanimation » où elle a été déclarée morte. Immédiatement après, les autorités ont apporté sa dépouille à sa famille. Ce même jour, des soldats paramilitaires se sont postés devant sa maison et ont dit qu'ils resteraient tant que sa famille ne ferait pas incinérer sa dépouille. Ses proches n'ont pas eu d'autre choix que de se conformer à cette demande.
En changeant ses vêtements, ses proches ont remarqué que les globes oculaires de Mme Li semblaient globuleux et d'une taille inhabituelle.
Le jour des funérailles de Mme Li, les deux soldats qui l'avaient battue pendant l'interrogatoire se sont présentés habillés en civil pour harceler ses amis et ses parents, et pour tenter de les empêcher d'assister au service commémoratif. Lorsqu'on leur a demandé qui ils étaient, les deux soldats ont menti, et ont dit qu'ils étaient des parents de Mme Li.
Mme Wang Shukun était interne en médecine à l'hôpital du faubourg de Hailin dans la ville de Hailin, province du Heilongjiang. Elle n'était pas allée travailler depuis des mois en raison de l'épidémie de coronavirus. Fin juin 2020, elle a reçu un appel de Han Yan, le secrétaire du parti de l'hôpital, et on lui a dit que Chen Guangqun, le président de l'hôpital, la cherchait.
Mme Wang pensait que l'hôpital organisait son retour au travail. Quand elle est arrivée à l'hôpital, il s'est avéré que c'était des policiers du poste de police no 1 de la ville de Hailin qui la cherchaient. Les policiers ont tenté de la forcer à écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong et à reconnaître que son mari, M. Yu Xiaopeng, pratique également le Falun Gong.
M. Yu, un chirurgien du même hôpital, a été licencié il y a vingt-neuf ans pour avoir refusé de fabriquer des dossiers médicaux comme le président de l'hôpital de l'époque l'avait ordonné. Il avait déposé des pétitions pendant toutes ces années et était considéré comme une cible principale par les autorités, qui ont essayé d'empirer les choses en prétendant qu'il pratiquait également le Falun Gong alors qu'il ne l'a jamais fait.
Lorsque Mme Wang a refusé de signer les déclarations, la police l'a battue pendant des heures à l'hôpital. Ils ont menacé que si Mme Wang n'écrivait pas les déclarations, ils trouveraient d'autres personnes pour écrire les déclarations en son nom.
Mme Wang a ressenti une violente douleur dans la jambe et a supplié les policiers de la laisser partir. Ils ont accepté, mais ont menacé d’aller la retrouver quelques jours plus tard.
Mme Wang a dû ramper dans les escaliers pour regagner son appartement. Son mari a noté qu'elle avait des ecchymoses partout. Ses rotules étaient cassées et elle était trempée de sueur.
Brusquement, dans l'après-midi du 1er juillet, Mme Wang a fait une hémorragie cérébrale. Elle était très étourdie et avait envie de vomir. Elle est décédée vers 4 h 25 le 2 juillet, à l'âge de 66 ans. Son corps a été incinéré le 4 juillet.
Après la mort de Mme Wang, la police a continué à harceler M. Yu et lui a demandé de ne pas en avertir le site web Minghui.
B. Cas de blessures graves
Un habitant du canton de Huailai, province du Hebei, s'est retrouvé dans un état grave, une semaine après avoir été arrêté pour sa pratique du Falun Gong.
M. Ding Yuming, Mme He Yurong et Mme Ren marchaient dans la rue, le 14 juillet 2020, quand tout à coup ils ont été arrêtés et envoyés directement dans un centre de lavage de cerveau. Mme He et Mme Ren ont été libérées peu après, alors que M. Ding est resté en détention.
Le personnel du centre de lavage de cerveau a fouillé au corps M. Ding, et ils ont confisqué ses 100 yuans d'argent liquide, ses clés et son téléphone portable. Ils ne lui ont pas fourni de literie pendant cinq jours, ils l'ont privé de nourriture et ils lui ont aussi interdit de prendre des douches. Quand il a refusé de regarder les vidéos diabolisant le Falun Gong, le personnel du centre de lavage de cerveau l'a battu et l'a frappé à la tête et sur le corps avec leurs chaussures.
M. Ding a été envoyé en isolement cellulaire pour avoir crié « Falun Dafa est bon » quand le directeur du centre de lavage de cerveau est venu faire une visite. Le personnel sur place a menacé de le tuer s'il « leur causait plus de problèmes ». On a interdit à sa fille de lui rendre visite. Après des sévices répétés, M. Ding est tombé gravement malade et il a été hospitalisé le 22 juillet. On ne sait pas exactement où il est détenu au moment d'écrire cet article.
Avant sa dernière arrestation, M. Ding a été condamné à sept ans de prison en 2003 et il a été libéré pour raisons médicales en 2008 après avoir développé un problème cardiaque et de l'hypertension. Il a été arrêté de nouveau en 2017 et a écopé de quatre années supplémentaires alors qu'il travaillait à Pékin. Les autorités lui ont permis de purger sa peine en dehors de la prison en raison de son état physique.
2. Trois pratiquants du Liaoning détenus et torturés pendant plus de deux mois
La police a arrêté trois pratiquants de Falun Gong le 12 février 2020 à un point de contrôle routier. Ils se rendaient tous les trois de la ville d'Anshan à la ville de Shenyang, toutes deux dans la province du Liaoning. Mme Lou Yan a été détenue et torturée pendant soixante-dix-sept jours ; M. Fang Fuqiang et M. Zhang Xu ont été détenus pendant soixante-cinq jours.
Mme Lou Yan
Mme Lou a été torturée et a développé des symptômes d'épilepsie après avoir été arrêtée le 12 février et détenue plus tard dans un hôtel. Lorsqu'elle a refusé d'expliquer pourquoi ils se rendaient dans la ville de Shenyang, elle a reçu une gifle et un coup sur le front, ce qui lui a valu une bosse de la taille d'un œuf sur le front. Le policier Han Ping a ensuite giflé Mme Lou, avec une telle force qu'elle est devenue sourde de l'oreille gauche.
Mme Lou a été forcée de s'asseoir sur une chaise en métal après avoir été détenue pendant une dizaine de jours. La torture n'a cessé qu'après que ses fesses se soient infectées et que ses pieds se soient durcis et qu'ils ne pouvaient plus tenir dans les fers.
Mme Lou est devenue émaciée après avoir été détenue environ deux mois. Elle toussait tous les jours, parfois sans arrêt pendant quatre à cinq heures, tout en vomissant des mucosités, du sang et de la bile. Elle a finalement entamé une grève de la faim pour exiger sa libération.
Pendant sa grève de la faim, Mme Lou a été nourrie de force trois fois par jour. La police lui pinçait les joues pendant qu'elle lui versait du porridge dans la bouche. En raison du gavage, elle a vomi du sang et la peau de ses joues a été déchirée.
On n'a pas permis à Mme Lou de prendre un bain pendant les soixante-dix-huit jours qu'elle a passés en détention. À cause de la torture, elle avait de la difficulté à respirer et elle a dû s'étendre sur le sol plusieurs fois. Les policiers de l'équipe de nuit devaient la surveiller en permanence puisqu'ils avaient peur que Mme Lou ne meure à tout moment.
Le 20 avril, Mme Lou, qui était sur le point de mourir, a été ramenée dans la ville d'Anshan. La police a refusé de lui retourner les 60 000 yuans en liquide confisqués sur elle lors de son arrestation.
M. Fang Fuqiang
M. Fang a été interrogé, fouillé et battu après avoir été arrêté et envoyé au Département de la police du district de Sujiatun. Il a été conduit au poste de police de Jiefang cette nuit-là et a dû dormir sur une chaise ou sur le sol.
Il a été conduit dans un centre de détention le 14 février et ensuite transféré dans un hôtel, où Mme Lou avait été détenue, le 16 mars. Pendant la détention, M. Fang a été forcé de s'asseoir sur une chaise en métal pendant quatre jours jusqu'à ce que ses pieds et ses jambes deviennent extrêmement enflés. Il n'avait qu'un accès limité à l'eau potable, à la salle de bain et à la douche. La nuit, la police menottait sa main droite à un anneau au sol, et n'a fait cesser de le faire que deux jours avant sa libération.
Mme Zhang Xu
Mme Zhang a refusé de répondre à toutes les questions après avoir été arrêtée le 12 février et interrogée. Wang Chunyang du Département de la police a fait venir trois hommes costauds pour tenter d'enregistrer sa déclaration. Cet après-midi-là, après avoir trouvé son adresse en consultant la base de données des internautes, la police a apporté un mandat de perquisition vierge à son domicile et a confisqué trois imprimantes, du papier d'impression et un ordinateur.
Wang est revenu le lendemain et a frappé Mme Zhang. Il a déchiré sa veste d'hiver. Le 14 février, Wang est revenu une nouvelle fois avec les trois hommes costauds et a emmené Mme Zhang dans une pièce sans caméra de surveillance au poste de police de Jiefang et l'a interrogée.
Mme Zhang a ensuite été transférée dans un hôtel et on l'a obligée à s'asseoir sur une chaise en métal. Quand la police n'a pas réussi à la « transformer », elle l'a forcée à rester debout pendant de longues heures avant de la faire s'accroupir. Mme Zhang n'a été autorisée à dormir qu'après minuit.
Le 8 mars, le policier Han Ping a commencé à frapper Mme Zhang à la tête, au visage et aux épaules, essayant de la forcer à renoncer à sa croyance. Il a continué à la frapper le lendemain et a menacé de la torturer davantage si elle refusait de se confesser.
Han a ensuite appelé les trois policiers — Yang Na, Chen Jie et Liu Wenying — du centre de lavage de cerveau et leur a dit de « transformer » Mme Zhang à tout prix. Mme Zhang avait les jambes étroitement liées ensemble et les mains derrière elle lorsqu'elle a refusé de s'accroupir. Han a ordonné à Mme Zhang de s'accroupir pendant deux heures. Quand elle ne pouvait pas rester en position, un policier la maintenait en bas.
Mme Zhang a été libérée le 16 avril.
3. Des policiers frappent un homme à la tête en l’arrêtant pour sa pratique du Falun Gong
Un habitant du canton de Yishui, province du Shandong, a été arrêté chez lui vers 18 h 30, le 8 septembre 2020, par des fonctionnaires locaux et des policiers venus dans trois voitures.
La police a fouillé le domicile de M. Huang Jianguo à la recherche d'éléments liés au Falun Gong.
En essayant de forcer M. Huang à monter dans une voiture de police, les policiers lui ont arraché son pantalon et l’ont frappé à la tête. En arrivant au poste de police, plusieurs policiers ont battu M. Huang, l'ont envoyé à terre et lui ont piétiné la tête. Il avait de multiples blessures, et sa tête et son visage ont enflé.
Au début du mois de juillet 2020, les autorités du canton de Longjiaquan avaient tenté de forcer M. Huang à diffamer le Falun Gong et son fondateur, mais il avait refusé. Quelques heures plus tard, alors qu'il rentrait chez lui, trois policiers l'ont arrêté et lui ont ordonné de renoncer au Falun Gong. Lorsqu'il a refusé d'obtempérer, deux d'entre eux lui ont sauté dessus et lui ont donné des coups de poing dans la poitrine. Ses vêtements ont été déchirés et il a perdu ses chaussures. Il s'est enfui pieds nus. Les ecchymoses sur sa poitrine ont duré deux semaines et sa poitrine lui faisait toujours mal deux mois plus tard.
4. Un homme du Jiangxi incarcéré dix-huit mois pour sa croyance, son visage et ses mains ont été brûlés
Le 26 février 2020, des policiers du poste de police de Hongshan ont arrêté M. Yang Tingxian, 62 ans, de la ville de Pinxiang, dans la province du Jiangxi. Au poste, les policiers l'ont interrogé alors qu'il était menotté. Il a refusé de donner des informations sur les autres pratiquants. Les policiers l'ont agressé et lui ont brûlé le visage et le dos de ses mains avec des cigarettes. Il a été relâché quelques heures plus tard. Le 10 juillet 2020, un juge du tribunal du district de Luxi l'a condamné à dix-huit mois de prison.
Avant sa dernière peine, M. Yang a passé un an dans la prison de Nanchang. Il a été forcé de s'asseoir sur un petit tabouret sans bouger, détenu en confinement solitaire, privé de sommeil et forcé de se tenir face au mur la nuit, tout cela pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong.
Après sa libération en octobre 2019, il a reçu sa pension de retraite pendant un mois seulement avant que les autorités ne gèlent son compte de pension en décembre.
5. Une femme du Heilongjiang est victime d'une lésion médullaire lors de son interrogatoire
Le 1er mai 2020, les policiers sont entrés par effraction chez Mme Wen Yufei, dans la ville de Qiqihar, province du Heilongjiang. Ils l'ont arrêtée et ont saccagé son domicile. Au poste de police local, Mme Wen a été menottée et enchaînée à une chaise. Elle a été interrogée, insultée et menacée. Qian Wei, le directeur du bureau de la sécurité intérieure, a frappé sa tête et son visage avec des bottes. Sa chaise s'est renversée et sa moelle épinière a été blessée lors de sa chute. Elle a été libérée le lendemain. À ce jour, elle ne peut pas se tenir debout correctement ni se pencher.
Pour avoir écrit une plainte citant Qian pour sa brutalité, Mme Wen a été de nouveau arrêtée le 29 juin et placée au centre de détention du canton de Fuyu.
Mme Wen, 47 ans, travaillait comme secrétaire et directrice de bureau au groupe chimique du Heilongjiang. Ses infections rénales et nasales ont disparu après qu'elle a appris le Falun Gong, en 1997. Elle a commencé à enseigner plus tard dans sa carrière. Elle demandait des frais minimes et faisait souvent des cours gratuitement.
Pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong, elle a été arrêtée trois fois et son domicile a été saccagé cinq fois avant sa dernière arrestation.
6. Un homme blessé aux coudes et aux genoux après que la police l'a traîné
Quatre policiers du poste de police de Rongguang, dans la ville de Changchun, province du Jilin, sont entrés par effraction dans le domicile de M. Wang Zhizhong le 30 juillet 2020 et l'ont arrêté.
M. Wang a refusé de coopérer alors qu'il se trouvait au poste de police local. Les policiers l'ont traîné sur une route en gravier. Comme il portait une chemise à manches courtes et des pantalons courts, la peau de ses coudes et de ses genoux a été frottée et il a saigné abondamment.
7. La police frappe le visage d'une femme avec des chaussures
Mme Ji Shujun et Mme Peng Xia de la ville de Chengde, province du Hebei, se sont rendues dans le faubourg voisin de Tumu, dans la ville de Zhangjiakou, à environ 290 km de chez elles, le 10 septembre 2020, pour sensibiliser la population à la persécution du Falun Gong.
Les policiers les ont remarquées dans un marché fermier et ils les ont arrêtées. Mme Ji et Mme Peng ont été menottées ensemble et poussées dans la voiture de police. Les menottes ont profondément coupé les poignets de Mme Peng et ont laissé des ecchymoses sombres.
Au poste de police, les femmes ont refusé de sortir de la voiture. La police les a traînées hors de la voiture et dans la cour devant le poste. Leurs chaussures sont tombées, leurs manches ont été déchirées et leurs dos ont été blessés.
Lorsqu'un policier a demandé à Mme Ji ce qu'elle faisait au marché fermier, elle a répondu qu'elle était là pour informer les gens de la persécution. Elle a exhorté la police à ne pas aider le régime communiste à mal agir ou à participer à la persécution.
La police a refusé d'écouter et a injurié le Falun Gong et son fondateur. Les pratiquantes ont essayé de les arrêter et ont crié : « Falun Dafa est bon ! » Alors qu'elles criaient, un policier a donné un coup de pied au bras de Mme Ji, l'a giflé au visage et lui a frappé la bouche avec sa chaussure. Sa bouche a enflé. Lorsqu'il a commencé à pleuvoir un peu plus tard, la police a cessé de maltraiter Mme Ji.
Mme Ji et Mme Peng ont été emmenées au centre de lavage de cerveau de Dahuangzhuang plus tard dans la journée. Elles ont entamé une grève de la faim pour protester. Bien que Mme Ji ait été libérée dans l'après-midi du 12 septembre, Mme Peng se trouve encore au centre de lavage de cerveau.
Les ecchymoses sur le bras de Mme Ji étaient encore très sombres dix jours plus tard.
8. Mari et femme arrêtés, le mari est sauvagement battu
Cinq policiers du poste de police de Jichang, dans le bourg de Xishanbei, district de Yi, dans la province du Hebei, ont mis à sac le domicile de M. Jia Dong dans la matinée du 26 novembre 2020. Ils ont pris son ordinateur, son imprimante, ses livres sur le Falun Gong et d'autres effets personnels. Comme M. Jia n'était pas chez lui quand la police est arrivée, ils ont arrêté sa femme et ont relevé de force ses empreintes digitales avant de la relâcher dans la soirée.
M. Jia a été arrêté au travail plus tard ce jour-là et il a également été emmené à la maison d'arrêt du district de Yi. Lorsque sa femme l'a vu à la maison d'arrêt, il était menotté, sa bouche saignait, ses mains étaient attachées ensemble et il était couvert de terre.
C. Violence envers des enfants et des personnes âgées
1. La police bat un homme âgé jusqu'à ce que son visage soit en sang
Le 13 octobre 2020, vers 10 h du matin, M. Teng Yuguo et sa femme récoltaient des citrouilles dans leur jardin lorsqu’un groupe de policiers est entré par effraction.
Avant même que M. Teng n’ait pu s’échapper, la police l’a attrapé. Pendant que sa femme était en train de pleurer à côté, la police battait M. Teng, 66 ans, et son visage était en sang. Ils l’ont ensuite menotté et enchaîné. « Maintenant, vous avez une charge supplémentaire en plus de la précédente (pour votre pratique du Falun Gong) », lui a dit un policier.
La police a emmené M. Teng, un habitant de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, au poste de police. Après avoir été détenu au centre de détention de Dadong pendant quatre jours, il a été emmené au centre de détention de Sujiatun, à la périphérie de la ville. Les autorités n’ont pas autorisé son avocat à lui rendre visite, prétextant la pandémie de coronavirus. Sa famille est très inquiète à son sujet.
La femme de M. Teng a été tellement traumatisée qu’elle est encore effrayée et a du mal à organiser ses propos des semaines après son arrestation, qui a eu lieu moins d'un mois après son retour de six mois à se cacher pour éviter d'être arrêté.
2. Quatre policiers retiennent violemment une octogénaire pendant son arrestation
Le 14 août 2020, six policiers sont entrés par effraction dans la maison louée de Mme Chen Guifen, 80 ans, dans la ville de Pengzhou, province du Sichuan, et ont saccagé les lieux. Mme Chen tenait son exemplaire du Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong, bien serré contre sa poitrine alors que quatre policiers essayaient de l'attraper pour le lui prendre.
Finalement, ils lui ont attrapé les mains et les pieds, l'ont traînée jusqu'à la voiture de police et l'ont emmenée au poste de police. Elle a été libérée vers 18 heures. Deux semaines plus tard, ses mains avaient encore des marques à l'endroit où les agents l'avaient pincée.
3. Un enseignant retraité de 74 ans a été sauvagement battu par la police
M. Lei Zhengxia, 74 ans, et son épouse, Mme Li Weiqun habitent Chongqing. Ils se sont rendus dans la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi, plus tôt cette année pour aider leur fille à prendre soin de son nouveau-né.
Six agents de police sont entrés par effraction au domicile de la fille de M. Lei le 4 septembre 2020 vers 10 heures. Alors que M. Lei résistait à la tentative d'arrestation de la police, trois policiers l'ont poussé sur le canapé, lui ont menotté les mains derrière le dos et lui ont pris ses lunettes. Deux autres agents l'ont traîné dehors et l'ont mis dans la voiture de police. Une de ses chaussures est tombée pendant l'altercation.
Alors que Mme Li tentait d'empêcher la police d'arrêter son mari, elle a également été projetée au sol. Les policiers lui ont menotté la main droite et l'ont également emmenée au poste de police.
Ensuite, la police a emmené le couple dans la salle d'interrogatoire. L'agent Wang a menotté M. Lei et a tenté de le forcer à apposer ses empreintes digitales sur le rapport d'interrogatoire. Lorsque M. Lei a refusé d'obtempérer, Wang l'a poussé dans un coin de la pièce, lui a donné un coup de poing dans la poitrine, a frappé son cou avec le tranchant de la main et lui a cogné la tête contre le mur. Wang a également tenté de blesser les jambes de M. Lei avec ses genoux, mais Mme Li l'a arrêté.
L'agent Wang s'est retourné, a attrapé les cheveux de Mme Li et a tenté de la frapper. Elle a crié : « Comment osez-vous ! » Le policier a lâché les cheveux, mais a saisi une plaque en caoutchouc et a frappé violemment les mains menottées de M. Lei. Il est ensuite parti, alors que les poignets de M. Lei saignaient.
Après trente-cinq heures de détention, M. Lei a été libéré vers 21 heures le lendemain. La police n'a jamais enlevé ses menottes pendant toute la durée de sa détention.
4. La police frappe une femme âgée jusqu'à ce qu'elle vomisse et qu'elle ait des convulsions
Le 23 avril 2020, des policiers de la sécurité intérieure du district de Sujiatun, dans la province du Liaoning, ont violemment battu Mme Geng Luqing de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning. Un jeune policier, surnommé Xia, a menotté les mains de la vieille Mme Geng au dossier d'une chaise en métal, il l'a giflée et il a donné des coups de pied si forts à la chaise que les menottes lui ont coupé les poignets. Les coups lui ont causé des douleurs aiguës aux oreilles et un bourdonnement dans la tête. Elle a vomi et a eu des convulsions. Ses jambes et son corps étaient meurtris.
5. Une femme du Hebei éprouve de graves douleurs au dos et aux jambes lors d'une arrestation violente
Mme Zhang Rufen, de la ville de Cangzhou, dans la province du Hebei, a été blessée au dos et à la tête après son arrestation à son domicile le 16 novembre 2020.
Huit policiers ont transporté Mme Zhang, une sexagénaire, hors de son domicile le 16 novembre. Elle a fermement résisté et a condamné leur violence. Alors qu'elle se débattait, ses vêtements ont été arrachés, mettant son dos à nu.
Quand les policiers sont finalement arrivés à descendre Mme Zhang, au rez-de-chaussée et qu'ils l'ont poussée dans la voiture de police, ils ont fermé la porte alors que ses pieds étaient encore dehors. Elle a crié de douleur. Confinée dans la voiture, elle avait une douleur dorsale importante et voulait s'étirer, mais Wang a refusé de lui faire de la place.
Lorsque la voiture est arrivée au poste de police, Mme Zhang avait des douleurs partout et était incapable de bouger. Plusieurs policiers se sont approchés d'elle et l'ont traînée hors de la voiture par les jambes. Sa tête a heurté le sol en béton et elle s'est évanouie.
Quand elle s'est réveillée, elle était allongée sur le sol en béton dans la cour du poste de police. Son dos était à nu. Une manche de sa veste d'hiver avait été arrachée. Elle avait des difficultés à respirer, elle tremblait et ne pouvait pas bouger à cause de la douleur. Elle avait également un fort gonflement à l'arrière de la tête qui n'a pas disparu pendant des jours.
Voyant qu'elle s'était réveillée, plusieurs policiers ont tenté de la traîner jusqu'à la salle d'interrogatoire. Elle a crié de douleur. Les policiers lui ont alors ordonné de se lever, mais elle a failli s'évanouir à nouveau. Sa poitrine était très serrée, et elle sentait que son dos était cassé.
Malgré le fait que les policiers l'ont relâchée le jour même, ils sont revenus trois fois au cours des jours suivants et l'ont harcelée.
6. La police bat une pratiquante et son jeune enfant
Le 22 janvier 2020, Mme Geng Caixia et son fils de la ville de Tangshan, dans la province du Hebei, se sont rendus dans le district de Guzhi pour parler aux gens de la persécution du Falun Gong. Des agents du poste de police de Yingezhuang les ont arrêtés. Au cours de l'arrestation, la police a battu l'enfant.
Au poste de police, un agent a giflé son fils à plusieurs reprises et lui a choqué les jambes, les genoux et le dos avec une matraque électrique. Les jambes de l'enfant ont enflé et il pouvait à peine marcher. Il ne pouvait pas redresser le dos quand il marchait.
D. Coups et blessures
1. La police donne un violent coup de pied à un enseignant pour avoir distribué des dépliants
M. Li Yan, un enseignant de la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, distribuait de la documentation sur le Falun Gong le 9 avril 2020. La police l'a arrêté et l'a emmené au poste de police du faubourg de Xinglong. Au poste, il a vu la police gifler un autre pratiquant, M. Sun Tienong, si fort qu'il s'est effondré et qu'il était complètement étourdi. Quand M. Li a essayé d'empêcher la police de frapper M. Sun, les policiers l'ont traîné dans une pièce sans caméras de surveillance et l'ont battu. Ils l'ont menotté et maintenu au sol. Un des agents a marché sur lui et lui a tordu le visage et la tête. Un autre lui a donné un coup de pied dans le dos.
M. Li souffrait tellement qu'il ne pouvait pas s'asseoir. Le chef de police Yang Chunlai l'a interrogé et l'a averti de ne pas parler aux autres des coups reçus.
2. Un pratiquant handicapé de la ville de Changchun torturé sur un banc du tigre
M. Yang Zhanjiu de la ville de Changchun, province du Jilin, a été torturé en prison pour sa croyance dans le Falun Gong et cela l'a rendu handicapé. Il gagnait sa vie en vendant des chaussures sur un marché avec l’aide d’une autre pratiquante, Mme Yu Aiji. Le 3 septembre 2020, cinq policiers en civil ont tendu une embuscade aux deux pratiquants. Les agents ont saccagé la maison de M. Yang et l’ont menotté sur sa chaise. Ils l’ont battu et lui ont jeté au visage des objets pointus.
Au poste de police, les agents ont enchaîné M. Yang sur un banc du tigre et ont enfermé Mme Yu dans une cellule d'isolement sans fenêtre et qui sentait très mauvais. La police a menacé d'exploser la tête de Mme Yu si elle ne révélait pas son nom. Ils ont tous deux été libérés le lendemain, le 4 septembre.
3. Autres cas de coups et blessures
Le matin du 19 septembre 2020, trois agents de la province du Liaoning sont allés trouver M Zhang Yujiang sur son lieu de travail et ont tenté de le forcer à renoncer au Falun Gong. M Zhang a refusé. Les policiers l'ont emmené au poste de police de Chaoyangxiang, l'ont menotté au dos d'une chaise en métal et ont commencé à le gifler. Alors qu'ils le torturaient, la police a également essayé de forcer son épouse, Mme Ma Chunxia, à renoncer au Falun Gong. Elle a également refusé d'obtempérer. M. Zhang a été libéré à midi.
Le 15 juillet 2020, une dizaine d'agents des postes de police de Huanglong et Debiao sont entrés par effraction chez Mme Zhou Xiujuan dans le district de Nong’an, province du Jilin. Ils ont pris plus d'une centaine de ses livres de Falun Gong et d'autres objets de valeur. Yang Honglin, un chef de police, l'a giflée à plusieurs reprises et l'a placée pendant quinze jours au centre de détention de Weizigou dans la ville de Changchun.
Mme Cui Xiuqin, de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a été arrêtée le 5 septembre 2020. Deux agents l'ont battue, lui ont donné des coups de poing à la tête et lui ont tiré les cheveux. Elle était couverte d'ecchymoses. Quatre jours après, Mme Cui a vu une personne en noir portant un masque la surveiller du haut de l’immeuble d’habitation voisin. Elle a également découvert qu'elle était suivie lorsqu’elle sortait. Elle a été contrainte de vivre loin de chez elle pour éviter d’être arrêtée.
Le 6 juillet 2020, l'agent de police Guo Kaiming est entré par effraction chez Mme Yin Lanhua dans la ville de Liaoyuan, province du Jilin. Il a saccagé le lieu et l'a emmenée au Département de police de Xiangyang où elle a été menottée dans le dos et torturée pendant trois jours. Puis elle a été emmenée au centre de détention de la ville de Liaoyuan.
M. Liu Yuecheng, un habitant de la ville de Liny, dans la province du Shandong, a été convoqué au bureau de Wang Qingwei, le secrétaire local du PCC, le 24 juin 2020. Wang lui a demandé s’il pratiquait toujours le Falun Gong.
Quand M. Liu a répondu par l'affirmative, Wang l'a réprimandé en disant que le PCC lui donnait de la nourriture et du travail, et qu'il devrait écouter le PCC et abandonner la pratique du Falun Gong. M. Liu lui a répondu qu'il travaillait dur pour gagner son salaire et que ce n’était pas quelque chose que le PCC lui avait donné. Wang l’a frappé à plusieurs reprises et l’a menacé. Les mauvais traitements ont duré de 19 h à 23 h. Avant de le libérer le lendemain, la police l’a battu et agressé verbalement.
Le 17 novembre 2020, les policiers de la ville de Changchun, province du Jilin, ont arrêté Mme Wang Jinghong. Ils ont saccagé son domicile, l'ont torturée et lui ont prélevé du sang. Ils l'ont traînée sur le sol, lui ont donné des coups de pied et piétiné le visage, ils ont marché sur son dos, l'ont menottée dans le dos, lui ont poussé les bras vers le haut et lui ont tordu les doigts.
E. Collectes forcées d'échantillons de sang et de moelle osseuse
Les pratiquants de Falun Gong en détention sont souvent forcés de faire des examens médicaux et des tests sanguins, même s'ils sont souvent torturés par des gardes et des détenus qui ne se soucient pas de leur santé.
De nombreuses enquêtes menées depuis 2006 suggèrent que les pratiquants de Falun Gong ont été et sont toujours tués pour leurs organes afin de soutenir l’industrie massive de la transplantation en Chine, qui n’a même pas de système de don d'organe établi à ce jour.
De nombreux experts médicaux soupçonnent que des échantillons de sang sont fréquemment prélevés sur les pratiquants de Falun Gong pour construire une banque d’organes pour les hôpitaux chinois, étant donné que certains hôpitaux ont annoncé sur leurs sites web des temps d’attente aussi courts que deux semaines pour un organe compatible.
1. La police ponctionne de force le sang des habitants de Shanghai
Depuis début août 2020, la police a prélevé des échantillons de sang et les données biométriques de plus de dix pratiquants de Falun Gong du district de Pudongxin à Shanghai.
Certains soupçonnent que la récente collecte de données biométriques et d’échantillons de sang auprès des pratiquants est destinée aux autorités pour établir une base de données massive de couplage d’ADN et d’organes, ainsi que pour améliorer la surveillance des pratiquants à travers le vaste réseau de surveillance de la Chine.
Une des dernières victimes de la collecte de sang à Shanghai est M. Qiu Yinlong, un ancien combattant qui travaille maintenant dans le domaine de la rénovation de domiciles et de l’immobilier. Le 10 septembre 2020, quatre policiers sont allés chercher M. Qiu à son domicile. Comme il n’était pas chez lui lorsque les agents sont arrivés la première fois, ils sont revenus quelques heures plus tard et lui ont prélevé de force un échantillon de sang malgré sa forte objection.
2. Un homme du Hubei fait l’objet d’un examen médical approfondi qu’on soupçonne destiné à un appariement d’organes
M. Zhou Guoqiang, un ancien employé de la Banque industrielle et commerciale de la ville de Chibi, dans la province du Hubei, a été arrêté vers 17 h le 2 décembre 2018, alors qu’il travaillait à Wuhan dans la même province.
M. Zhou, cinquantenaire, a d’abord été conduit au poste de police de Yujiatou. La police l’a retenu dans une chaise en métal, interrogé et battu. Ils l’ont ensuite emmené à l’hôpital pour un examen médical complet. On a examiné ses yeux, son cœur, ses reins, son foie et ses poumons. L’infirmière a également pris plusieurs centaines de millilitres de son sang, beaucoup plus que pour un examen médical standard. Elle a également prélevé un échantillon de sa moelle osseuse.
3. Prélèvement d'un échantillon de sang et des données biométriques d'une femme de Pékin harcelée pour sa croyance
Mme Fan Jirong, de Pékin, a été arrêtée pour la première fois le 26 mai 2020, à son domicile. La police l'a emmenée à l'hôpital, lui a fait une prise de sang et a mesuré sa taille et son poids. La police lui a blessé le bras et il était couvert d'ecchymoses.
Ce soir-là, la police a interrogé Mme Fan au poste de police. La police a tenté de la forcer à signer le procès-verbal d'interrogatoire. À la place, elle a écrit « Falun Dafa est bon ». La police a ensuite emmené Mme Fan au centre de détention de Changping, qui a refusé de l'admettre en raison de sa tension artérielle élevée et d'autres problèmes de santé. Elle a ensuite été libérée sous caution.
Partie II : Brutalités dans les prisons et les centres de détention
Les gardes dans les prisons et les centres de détention torturent souvent les pratiquants de Falun Gong qui y sont détenus, essayant de les forcer à abandonner leur croyance. Lorsque les pratiquants renoncent à leur croyance par écrit, les autres prisonniers en tirent souvent des bénéfices et obtiennent des réductions de peine.
Les différentes tortures utilisées dans ces établissements comprennent le gavage, le lavage de cerveau, les passages à tabac, le fait de s'asseoir sur de petits tabourets, d'être suspendus, de se tenir debout en position militaire ou de s'accroupir pendant de longues périodes, et également le fait d'être affamés.
Des pratiquants sont attachés sur un banc du tigre. Certains sont menottés avec une main attachée au lit superposé du haut et une autre au lit superposé du bas, de sorte qu'ils ne peuvent ni se tenir debout ni s'accroupir. Certains ont les quatre membres attachés pendant longtemps à chacun des quatre coins d'un lit dans la position de l'aigle déployé et ne sont détachés que lorsqu'ils ont besoin d'utiliser les toilettes. D'autres encore reçoivent des décharges électriques pendant la torture d'être attachés.
Début 2020, Mme Chen Zhilian, âgée de 70 ans, une habitante de la ville de Leshan, dans la province du Sichuan, a récemment été victime d'une grave hémorragie intracrânienne après avoir été battue par les gardes de la prison pour femmes de Chengdu.
Si les pratiquants refusaient de renoncer à leur croyance ou protestaient contre l'emprisonnement illégal en refusant de suivre les ordres, ils étaient punis d'isolement et se voyaient refuser les visites, les appels téléphoniques ou les lettres à leur famille. Certains ont vu leur temps de repas réduit à quelques minutes seulement et d'autres ont été privés de sommeil.
Les cas suivants sont représentatifs de ces mauvais traitements.
1. Des pratiquantes de Falun Gong torturées dans la prison pour femmes de la province du Jilin
Depuis que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter les pratiquants de Falun Gong en 1999, la prison pour femmes de la province du Jilin, située dans le bourg de Lanjia dans la ville de Changchun, a participé activement à la persécution. Les responsables utilisent des techniques de torture très cruelles contre les pratiquantes emprisonnées, causant de blessures graves, voire la mort.
Depuis le 12 juillet 2020, la prison a démarré une nouvelle campagne qui vise à forcer les pratiquantes de Falun Gong à abandonner leur croyance. Les gardes ont isolé les pratiquantes « non transformées » et leur ont interdit d'avoir tout contact avec d'autres pratiquantes.
Certaines pratiquantes ont été contraintes de porter des menottes pendant plus de deux semaines. Certaines ont été obligées de rester assises sur le sol toute la nuit pendant que les gardes les aspergeaient d'eau froide. Certaines pratiquantes ont entamé des grèves de la faim pour protester. Les détenues les ont ensuite gavées et les ont poussées à rédiger des déclarations de garantie pour renoncer à leur croyance. Si les pratiquantes refusaient d'être « transformées », elles n'étaient pas autorisées à prendre leur pause dans le couloir ou à l'extérieur.
Dans le huitième quartier de la prison, également connu sous le nom de « quartier d'éducation », il y avait plus de cent pratiquantes de Falun Gong détenues au moment de l'écriture de cet article. Le chef du quartier, Qian Wei, avait été transféré au huitième quartier en 2019. Il a utilisé toutes sortes de moyens pour persécuter les pratiquantes de Falun Gong. Il leur a interdit de manger, de dormir ou de prendre des douches et il les a enfermées en cellule d'isolement.
La pratiquante Mme Jin Yan a résisté à la persécution. Elle a refusé de s'asseoir sur un petit tabouret, une douloureuse méthode de torture. La détenue Wang Shuwen l'a battue à plusieurs reprises et on l'a enfermée dans une cellule d'isolement pendant plus de deux mois.
La pratiquante Mme Lian Jinhua a également été battue plusieurs fois par Wang Shuwen. Une nuit, Wang a tiré Mme Lian hors de son lit et l'a forcée à écrire une déclaration de garantie selon laquelle elle abandonnait la pratique du Falun Gong.
La pratiquante Mme Chu Zhanfeng a été battue en juillet 2020 par la détenue Zheng Dan. Mme Chu a ensuite été enfermée en cellule d'isolement par la chef d'équipe Li Xiaolei et a été forcée d'écrire une déclaration de garantie.
En 2020, la pratiquante Mme Chi Shuling a été confinée pendant trois mois. La raison était qu'elle n'avait pas été suffisamment bien « transformée ».
En août 2020, la pratiquante Mme Che Pingping a été enfermée en cellule d'isolement. Mme Che a entamé une grève de la faim pour protester. Elle a été brutalement gavée. Chaque fois qu'elles retiraient le tube de gavage, il y avait du sang dessus.
2. Des pratiquantes de Falun Gong torturées dans la prison pour femmes de la province du Liaoning
Le douzième quartier de la prison pour femmes de la province du Liaoning est réservé à toutes les pratiquantes de Falun Gong nouvellement arrivées et incarcérées pour leur croyance. Elles sont souvent battues, privées de sommeil, insultées, privées d'accès aux douches et privées de papier hygiénique.
Mme Hao Hongmei et Mme Zhao Yuzhen ont été forcées de se tenir debout pendant plusieurs jours. Les détenues tiraient leurs cheveux et leurs poils pubiens. La nuit, leurs cris de douleur étaient horribles à entendre. Pour protester contre les mauvais traitements, Mme Zhao a fait une grève de la faim pendant quatre jours. Son poids est passé de 70 kilogrammes à moins de 40 kilogrammes.
Une fois, Mme Lin Mengfen a été obligée de rester debout pendant quatre jours sans bouger. Elle était obligée de salir son pantalon.
Les gardes dans d'autres quartiers torturent également les pratiquantes de Falun Gong.
Dans le premier quartier, Mme Jiang Wei a été aspergée d'eau poivrée et traînée par les pieds en bas d'un escalier, sa tête heurtant le sol.
Dans le septième quartier, Mme Zhang Wei était contrainte de porter des menottes et a été battue et frappée dans le dos pour avoir fait les exercices de Falun Gong. Une détenue a déclaré qu'elle préférerait perdre l'occasion de voir sa peine réduite si elle pouvait battre Mme Zhang. Mme Zhang a écrit deux lettres de plainte le 22 mars 2020 : une concernant Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du régime communiste pour avoir ordonné la persécution du Falun Gong et l'autre concernant les gardiens de prison pour leur violence. On ne sait pas si les gardes ont posté ses lettres.
Dans le dixième quartier, Mme Ye Zhongqiu a été battue et agressée verbalement par les détenues. Elle a plus tard eu un accident vasculaire cérébral causé par la torture.
Mme Zhou Haiyan a été contrainte de faire du travail non rémunéré et a été forcée de se tenir debout ou de s'accroupir lorsqu'elle a refusé d'obtempérer.
Mme Bai Ling et Mme Zhao Hong’e ont été enfermées dans une pièce et forcées à rester debout pendant de longues heures parce qu'elles ne voulaient pas renoncer au Falun Gong.
3. Mme Xu Guixian est torturée dans la prison pour femmes de la province du Liaoning
Mme Xu Guixian, une pratiquante de Falun Gong âgée de 60 ans de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, a été condamnée à quatre ans d'emprisonnement par le tribunal du district de Linghe au début du mois de mars 2019. Elle a été envoyée à la 6e division du 5e quartier de la prison pour femmes de la province du Liaoning en avril 2019, et y est torturée depuis.
Les auteurs de ces actes dans la prison ont commencé une nouvelle série de tortures envers Mme Xu le 1er juin 2020. Cela consistait à la battre avec des matraques électriques, à lui refuser l'usage des toilettes, à la priver de sommeil, à lui verser de l'eau bouillante dessus, etc.
Pendant la journée lorsque les autres détenues allaient travailler, la détenue Lou Shuang emmenait Mme Xu dans un hangar et lui administrait des décharges électriques avec des matraques quand il n'y avait personne autour. Lou arrêtait la torture et camouflait les matraques électriques avec une serviette lorsque des gens entraient.
Entre le 1er et le 3 juin, Mme Xu a été gardée dans une salle de stockage pour la nourriture dans le 5e quartier de la prison et n'avait pas le droit d'utiliser les toilettes. Elle a dû faire ses besoins dans son pantalon. Elle était battue et injuriée par des criminelles de la 6e équipe pendant la journée. Li Jingchun et Wang Yan avaient été chargées de surveiller et de torturer Mme Xu pendant la nuit. Li et Wang avaient été transférées du 12e quartier au 5e quartier quelques mois auparavant, pour leur expérience dans la persécution des pratiquantes de Falun Gong. Elles ont forcé Mme Xu à se tenir debout dans une posture fixe et elles l'ont battue lorsqu'elle s'endormait ou pour le moindre changement de posture.
Le 4 juin, Mme Xu ne pouvait plus reconnaître personne à cause de la torture.
À 20 h le 4 juin, après avoir ramené Mme Xu dans sa cellule, les détenues Xiao Miao et Song Lanjie ont brûlé le dos de Mme Xu avec une bouteille remplie d'eau bouillante, tandis que Li Feifei la maintenait pour qu'elle ne puisse pas bouger. Plus tard, de nombreuses personnes dans le quartier de la prison ont vu sur le dos de Mme Xu la surface gravement brûlée de 10 cm sur 20 cm.
Même si les autorités de la prison ont plus tard emmené Mme Xu à l'hôpital de la prison pour traiter ses brûlures, elles ont forcé Mme Xu à ne pas entreprendre d'actions légales contre les responsables de ces actes.
En plus des détenues mentionnées ci-dessus, Niu Jingjing, chef d'équipe de la 6e équipe du 5e quartier de la prison, et Wang Hongyun, chef du quartier de la prison, ont également participé à la persécution de Mme Xu.
Cent trente-deux autres pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à la prison au cours du premier semestre de 2020 pour avoir refusé de renoncer à leur foi.
Au cours des deux dernières décennies, la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, située dans la ville capitale de Harbin, est encore l'un des établissements où le nombre de pratiquantes incarcérées est le plus élevé, avec plus d'un millier de cas confirmés à ce jour. Actuellement, il y a environ 200 pratiquantes incarcérées dans cet établissement.
Il y a trois grands quartiers qui sont spécifiquement destinés à torturer les pratiquantes pour qu'elles abandonnent leur foi — pour les « transformer ». Il s'agit des 8e et 9e quartiers ainsi que du quartier de l'hôpital. Les pratiquantes nouvellement admises sont placées dans le 9e quartier avant d'être transférées au 8e quartier où les tortures et le lavage de cerveau s'intensifient. Les pratiquantes qui se retrouvent avec des blessures corporelles graves sont ensuite envoyées dans le quartier de l'hôpital.
Les gardiens ne sont jamais impliqués personnellement dans les abus commis sur les pratiquantes. Ils ordonnent à des criminelles, la plupart du temps à celles ayant commis des délits liés à la drogue, de faire le travail et les désignent comme chefs des différentes équipes dans les quartiers. Ces chefs rendent compte directement aux gardiens.
Ci-dessous, différentes techniques utilisées par les autorités pénitentiaires pour torturer les pratiquantes déterminées et tenter de les amener à se soumettre et à renoncer à leur foi.
a. Le lavage de cerveau
Lorsque les pratiquantes arrivent à la prison, elles sont placées au sein de l'équipe « de transformation » du 9e quartier, où elles sont confrontées à des collaboratrices qui sont formées professionnellement au lavage de cerveau. Les collaboratrices travaillent sur les pratiquantes individuellement en se basant sur ce qu'elles connaissent de leur vie et de leur famille. Elles exploitent ensuite la peur des pratiquantes de perdre leur famille, leur liberté et leur santé pour tenter de leur faire abandonner leur foi. Ces collaboratrices se relaient pour nourrir leurs peurs et leurs angoisses.
Les collaboratrices font passer à maintes reprises des vidéos qui calomnient le Falun Gong et obligent les pratiquantes à les regarder, parfois pendant plus de dix heures par jour. Même les collaboratrices en ont mal à la tête.
b. Les tortures physiques
Rester assise sans bouger sur un mini tabouret
On force presque toutes les pratiquantes inébranlables à s'asseoir sur un mini tabouret. Le tabouret fait 15 cm de haut et 20 cm de large. Le siège est creusé de stries. La pratiquante doit garder le haut du corps droit avec les genoux qui se touchent et les mains sur les genoux. Le tabouret est si bas que la pratiquante doit se pencher vers l'avant et, par conséquent, faire reposer son poids sur le coccyx. Lorsque le coccyx frotte contre les arêtes du siège, il commence à faire mal au bout de dix minutes. La pratiquante doit rester assise sur le tabouret de quinze à dix-huit heures chaque jour pendant des mois.
Mme Li Xueyan a été torturée une fois de cette façon pendant cinquante-six jours. Mme Yu Guirong a été assise sur un tabouret de ce type pendant plus de cent jours et son périmètre d'activité était limité à la taille d'une dalle (de 60 cm sur 60 cm) pendant cette période.
Lorsque Mme Li Mingfang était assise sur le tabouret, les collaboratrices la giflaient constamment. Tout le monde dans sa cellule était contraint de lire les documents de propagande avec elle parce qu'elle refusait de renoncer à sa croyance. De ce fait, les autres détenues lui en voulaient, la battaient et l'intimidaient.
Les passages à tabac violents
Pour les pratiquantes qui refusent de renoncer à leur foi ou de coopérer avec les autorités pénitentiaires lors d'examens de santé ou d'analyses de sang, les collaboratrices les battent à tour de rôle. Ces collaboratrices ne sont jamais punies, même si les pratiquantes les dénoncent.
Mme Li Erying a été ligotée et battue jusqu'à ce qu'elle soit tellement blessée qu'elle ne puisse plus s'occuper d'elle-même.
Dix minutes après que Mme Yang Shuqin soit arrivée à la prison, une collaboratrice l'a frappée à coups de poing et de pied avant qu'elle ne donne son adresse. Comme elle est restée ferme, la collaboratrice l'a frappée si fort au visage que son dentier s'est échappé de sa bouche. Elle a été obligée de s'asseoir sur un mini tabouret et la collaboratrice a utilisé un cintre pour la fouetter. Dès qu'elle a commencé à trembler à cause de la douleur, la collaboratrice l'a fait violemment tomber du tabouret et elle ne pouvait plus se lever.
Mme Yang souffrait d'un grave mal de tête dû à une chute dans un centre de détention avant son admission en prison, de sorte que les coups de pied n'ont fait qu'aggraver son état. Elle était incapable d'effectuer le travail intensif dans l'atelier de misère de la prison, ce qui faisait qu'elle était fréquemment battue.
Mme Liang Shurong a plus de 70 ans. Plusieurs collaboratrices sont allées la chercher et l'ont fait tomber par terre. À partir de ce moment-là, elle n'a plus pu marcher ni se redresser. À un moment donné, la collaboratrice lui a jeté sa nourriture par terre et l'a forcée à ramper pour l'atteindre.
L'usage limité des toilettes
Les pratiquantes ne sont autorisées à utiliser les toilettes que trois fois par jour. De nombreuses pratiquantes ont plus de 70 ans. La nuit, elles doivent souvent faire la queue pour aller aux toilettes et beaucoup finissent par avoir des accidents. Même les jeunes pratiquantes ont le même problème. À un moment donné, Mme Ma Cuizhi a dû faire ses besoins dans un seau et les collaboratrices ont essayé de la forcer à boire son urine. Elles ont fini par en verser partout sur elle.
L'isolement
Chaque cellule a des rideaux sur la porte pour empêcher les pratiquantes de se voir. Les pratiquantes sont isolées et doivent attendre leur tour pour aller aux toilettes, faire la vaisselle et laver leur linge. La nuit, elles doivent souvent attendre au moins une demi-heure avant d'être appelées et autorisées à utiliser les toilettes. Les gardiens critiquent ou punissent les collaboratrices si elles laissent accidentellement les pratiquantes se voir ou se saluer. Chaque déplacement des pratiquantes doit être signalé aux gardes sur papier.
Mme Gao Xiuzhen a été contrainte d'écrire une déclaration de renoncement à sa foi et plus tard, elle l'a déchirée. Pour la punir, les autorités lui ont injecté une substance inconnue et l'ont placée en isolement.
Rester debout pendant de longues périodes
Lorsqu'une collaboratrice ordonne à une pratiquante de rester debout pendant une longue période, quelquefois toutes les détenues de cette cellule doivent se mettre debout avec elle. Ce qui suscite la haine et incite à de mauvais traitements à l'encontre de la pratiquante.
La tromperie
On dit aux pratiquantes qu'elles ne rentreront jamais chez elles si elles refusent de renoncer au Falun Gong, même après avoir purgé leur peine. Elles sont averties qu'elles doivent se préparer à aller dans un centre de lavage de cerveau ou de détention après avoir purgé leur peine.
Dans des conversations informelles, les collaboratrices s'assurent que les pratiquantes entendent par hasard ce qu'elles disent. « Unetelle a été placée dans un centre de détention après avoir purgé sa peine et est maintenant de retour en prison parce qu'elle a refusé de “se transformer” ; la seule façon de s'en sortir est d'“être transformée”. »
L'équipe d'abdication menace et terrorise
Selon les gardes eux-mêmes, il existe une stratégie pour faire « abdiquer » les pratiquantes inébranlables du 9e quartier, qui est également connue sous le nom d'équipe d'abdication. Ge Xuehong, une ancienne capitaine du 8e quartier, a déclaré que les collaboratrices assumaient différents rôles pour tromper les pratiquantes : certaines doivent les frapper violemment, les agresser verbalement ou les menacer de mort, alors que d'autres doivent être les « gentilles » qui « sympathisent et soutiennent » les pratiquantes.
Les gentilles racontent des mensonges et des menaces aux pratiquantes en disant des choses comme : « Unetelle a accepté de “se transformer” et sa peine a été réduite », « Unetelle a refusé de s'exécuter et a été battue, son enfant a été expulsé de l'école et ne pouvait pas quitter le pays », ou « Unetelle a été renvoyée en prison pour avoir refusé d'abandonner la pratique. » Les pratiquantes soumises à une forte pression mentale et physique ont tendance à croire les « gentilles » collaboratrices et à apprécier leur aimable soutien, et certaines s'inquiètent pour leur famille et décident d'abandonner leur croyance.
Lorsque les pratiquantes sont placées pour la première fois entre les mains de l'équipe d'abdication, elles doivent s'asseoir sur les mini tabourets toute la journée. Certaines, n'en pouvant plus, signent le document de renoncement au Falun Gong. Elles sont alors transférées à d'autres équipes.
En revanche, les pratiquantes inébranlables sont confrontées à des persécutions plus graves. Mme Gao Shuying, 56 ans, du district de Tahe, dans le Heilongjiang, a été placée dans l'équipe d'abdication en mai 2018. Elle est restée assise sur un mini tabouret de 5 h 30 à 22 h pendant cinq mois. Si elle bougeait, les collaboratrices la bousculaient et la frappaient. Vers la fin de l'année 2019, elle a refusé d'écrire une lettre de repentance. Elle a été forcée de s'asseoir sur un mini tabouret pendant huit jours.
Un traitement plus sévère pour les pratiquantes qui regrettent d'avoir renoncé à leur foi
Certaines pratiquantes regrettent par la suite d'avoir signé ces déclarations de renoncement à leur foi alors qu'elles étaient incohérentes après avoir été torturées. Ces pratiquantes tentent d'annuler leurs déclarations et finissent par être plus maltraitées. La 16e équipe du 8e quartier s'occupe tout particulièrement de ces pratiquantes. On entend souvent la chef d'équipe leur crier et leur hurler des paroles injurieuses.
On a entendu la chef Ge Xin se vanter d'avoir maltraité une pratiquante : « Je l'ai forcée à se mettre à terre, puis je lui ai piétiné la tête pendant que je la forçais à ingérer une substance (inconnue). Le lendemain, elle s'est proposée pour prendre la substance, mais ce n'était pas assez. Je l'ai quand même fait tomber et je lui ai piétiné la tête pendant qu'elle prenait la substance. Le troisième jour, elle a voulu éviter la souffrance et a accepté de signer la déclaration de renoncement à sa foi. Mais je lui ai dit que ce n'était pas suffisant parce que je voulais simplement la torturer. »
Mme Xue Li a souvent fait l'objet d'une telle humiliation. Une chef l'emmenait souvent aux toilettes en hiver et lui versait à plusieurs reprises des seaux d'eau froide. Les gardes encouragent les chefs et les collaboratrices à torturer les pratiquantes pour les « transformer » plus efficacement.
Du travail intensif
Il n'y a pas d'atelier dans la prison, donc on oblige les prisonnières à faire le travail intensif dans leurs cellules. Le travail consiste souvent à assembler des bouchons pour des bouteilles de vin ou d'assaisonnement ou à plier des sacs en papier. Elles doivent souvent travailler jusqu'à 20 heures ou 23 heures si leur quota n'est pas atteint.
Les quartiers sont souvent informés à l'avance de l'arrivée des inspecteurs. Les chefs font alors dissimuler tout le matériel par les prisonnières et font semblant d'« étudier ». Les inspecteurs se rendent ensuite dans une salle de réunion où les détenues donnent une représentation.
Mme Cao Shuyun du district de Yi'an, dans le Heilongjiang, a 68 ans. Elle a travaillé après 23 heures un soir de 2019 et a dû se lever à 3 heures du matin pour terminer son quota. Elle était trop épuisée pour se lever. La chef et une autre prisonnière l'ont maintenue à terre et l'ont battue.
Les collaboratrices ont à maintes reprises pincé et contusionné le visage de Mme Tan Rui et lui ont donné des coups de pied parce qu'elle ne pouvait pas travailler aussi vite qu'elles le voulaient.
5. Les gardiens de prison tiennent un homme en position inversée et lui cognent la tête contre le sol pour le faire taire
M. Huang, un ancien évaluateur foncier du gouvernement dans le district de Jiedong dans la province du Guangdong, a été arrêté le 11 mars 2016 pour sa croyance. Son arrestation est survenue deux semaines après qu'il a échappé à une arrestation collective le 25 février, car il n'était pas chez lui quand la police est venue. En surveillant son téléphone portable, la police l'a localisé chez un autre pratiquant et l'a arrêté là-bas.
M. Huang a été jugé par le tribunal du district de Rongcheng le premier novembre 2016 et a été condamné à une peine de prison de cinq ans et demi.
Après que M. Huang a été envoyé à la prison de Sihui, les gardes ont souvent donné l'ordre à des criminels de le battre, ce qui le laissait avec le nez et la bouche en sang.
Parce que M. Huang criait souvent « Falun Dafa est bon » pour protester contre les coups, les gardes le tenaient en position inversée et lui tapaient la tête contre le sol dans le but de le faire taire. Pour empêcher les autres détenus de voir la torture, les gardes ont donné l'ordre aux détenus de rester dans leur cellule et de regarder la télévision. Même si les gardes ont monté le volume de la télévision aussi fort qu'elle le permettait, de nombreux détenus ont quand même senti la force du choc de la tête de M. Huang heurtant le sol.
M. Huang a subi de graves blessures et a dû être hospitalisé. Sa famille a fait appel à la communauté internationale pour l'aider à lui porter secours.
Après avoir été traité à l'hôpital pendant un mois, M. Lai Zhiqiang a été renvoyé en prison le 9 septembre 2020, pour finir de purger sa peine de sept ans infligée pour sa pratique du Falun Gong, malgré son état critique.
M. Lai, habitant la ville de Tangshan, province du Hebei, a été hospitalisé vers le début du mois d'août 2020, après avoir eu des difficultés respiratoires. Il était alité et ne réagissait pratiquement plus depuis qu'il avait eu une attaque cérébrale en 2019. Le médecin qui lui a fait une trachéotomie a laissé entendre qu'ils ne pouvaient rien faire de plus pour M. Lai et qu'il n'avait pas beaucoup d'espoir de guérison. Les autorités pénitentiaires ont maintenu M. Lai enchaîné pendant tout le mois de son hospitalisation.
Durant toute l'année passée, la famille de M. Lai a demandé plusieurs fois sa libération pour raisons médicales. Les autorités pénitentiaires ont prétendu qu'elles voulaient le libérer, mais le bureau judiciaire local a rejeté la décision. Quand la famille de M. Lai s'est rendue au bureau judiciaire comme leur avait suggéré la prison, elle n'a pas été autorisée à entrer.
M. Lai, un chauffeur de taxi quinquagénaire, a été arrêté le 31 mars 2016, alors qu'il rendait visite à un autre pratiquant de Falun Gong. Son arrestation faisait partie d'un ratissage policier des pratiquants locaux lors de l'Exposition internationale d'horticulture à Tangshan de 2016, les autorités ayant tenté d'empêcher les pratiquants de venir révéler la persécution au public. Après six mois de détention, il a été condamné à une peine de sept ans et envoyé à la prison de Jidong le 17 octobre 2016.
Les autorités pénitentiaires ont détenu M. Lai dans une salle de gestion stricte pendant plus de trois ans et lui ont refusé les visites de sa famille. Lorsque les autorités ont finalement permis à sa femme de lui rendre visite à la mi-janvier 2020, il avait perdu toute sa mobilité en raison d'une attaque cérébrale en 2019. Il était transporté par plusieurs gardes. Il n'avait aucune expression faciale et semblait ne pas reconnaître sa femme.
Avant de l'envoyer à l'hôpital en août 2020, les autorités ont détenu M. Lai dans la clinique de la prison. Les gardes lui ont maintenu un tube d'alimentation dans son estomac et l'ont nourri ainsi chaque jour. M. Lai n'a pas reçu assez d'eau et ses lèvres étaient très sèches. Quelques membres du personnel utilisaient parfois une serviette pour faire couler de l'eau dans sa bouche. Il avait souvent les larmes aux yeux quand ils faisaient ça. Il bougeait aussi ses lèvres, mais ne pouvait pas parler.
Traduit de l'anglais