(Minghui.org) Une habitante de la ville de Yuzhou, dans la province du Henan, a été jugée le 16 décembre 2020 pour sa croyance dans le Falun Gong. L’avocat de Mme Qiao Shuhong a plaidé non coupable pour elle. Seuls son jeune frère et sa mère ont été autorisés à assister à son audience. Le juge a empêché sa mère de la défendre, sous prétexte qu’elle n’avait pas de documents pour prouver leur relation.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Qiao a été arrêtée pour la première fois le 13 mai 2020. Bien qu’elle a été rapidement libérée en raison d’une fièvre, la police l’a de nouveau arrêtée le 16 juillet, après l’avoir soupçonnée d’avoir révélé la mort de Mme Zhang Zhiwen, une pratiquante de Falun Gong qui vivait dans le même bâtiment que Mme Qiao et qui est morte en garde à vue quatre jours après son arrestation, également le 13 mai.
Lorsque la famille de Mme Qiao est allée demander sa libération, la police a tenté de leur faire fournir une fausse accusation contre Mme Zhang en échange d’une libération plus rapide de Mme Qiao.
Quand sa famille a refusé d’obtempérer, le parquet municipal de Yuzhou a rapidement approuvé l’arrestation de Mme Qiao et l’a inculpée. Le tribunal du district de Weidu avait initialement prévu une audience fin novembre, mais il l’a ensuite reportée au 16 décembre à la demande de l’avocat.
Pendant ce temps, la police a forcé le mari de Mme Qiao à quitter leur appartement financé par le gouvernement. Son mari est chauffeur routier. Il venait d’acheter un nouveau camion après avoir endommagé le sien dans un accident. Il a un prêt pour l'achat de son véhicule s'élevant à des milliers de yuans à rembourser chaque mois. Incapable de payer la garderie de leurs deux enfants pendant l’été, il a dû les amener avec lui lorsqu’il allait travailler.
Après le début de l’école à l’automne, la mère de Mme Qiao, Mme Lou Yufeng, sexagénaire, a emménagé avec eux pour s’occuper de ses deux petits-enfants.
Les beaux-parents de Mme Qiao sont âgés de plus de 70 ans. Son beau-père n’a pas seulement à s’occuper de sa femme alitée, mais aussi d’un frère ayant un trouble mental.
Mme Lou est inquiète pour la famille de sa fille et les répercussions négatives de la persécution de Mme Qiao sur ses enfants, qui sont à un âge où ils ont le plus besoin des soins de leur mère.
On refuse à une mère le droit de défendre sa fille
La famille de Mme Qiao s’est rendue au centre de détention de Xuchang tôt le matin du 16 décembre pour assister à son audience, mais elle a été bloquée à l’extérieur par le gardien de service. Le gardien a commencé par dire que seuls deux membres de la famille étaient autorisés à entrer. Mais lorsque l’avocat de Mme Qiao a appelé Yuan Shaowu, le président du tribunal, pour s’en plaindre, Yuan a réduit la présence à une seule personne, en utilisant la pandémie comme excuse. Après d’autres négociations, le frère cadet et la mère de Mme Qiao sont entrés dans le centre de détention avec l’avocat, sa mère ayant déjà signé en tant que défenseure non avocate.
Avant le début de l’audience, Yuan a demandé à Mme Lou de fournir un document juridique prouvant sa relation avec Mme Qiao. Comme on ne lui avait jamais demandé de préparer un tel document et qu’elle n’en avait pas sur elle, le juge lui a ordonné de retourner à la tribune pour observation seulement.
Réponse à l'accusation de l’avocat
À 9 h, Mme Qiao a été amenée dans la salle d’audience de fortune avec des menottes et des chaînes. À la demande de son avocat, le juge a accepté d’enlever ses menottes, mais il lui a fait garder les chaînes aux pieds. Il a également ordonné à deux huissiers de justice de se tenir des deux côtés de Mme Qiao.
L’avocat de Mme Qiao a fait valoir qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine et a réfuté son accusation de « saper l’application de la loi », un prétexte standard pour piéger les pratiquants de Falun Gong.
La procureure a accusé Mme Qiao d’avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Elle a énuméré la vidéo prise par le téléphone portable d’un témoin, la vidéo de surveillance prise par le complexe d’appartements de Mme Qiao et les dossiers d’interrogatoire de la police comme éléments de preuve contre elle. Le témoin ne s’est pas présenté au tribunal pour accepter le contre-interrogatoire. Le juge a également rejeté la demande de l’avocat de faire comparaître le témoin devant le tribunal.
Aux demandes répétées de l’avocat, le juge a finalement accepté de faire passer l’enregistrement vidéo du témoin au tribunal. Toutefois, il s’est avéré que la femme dans la vidéo était la regrettée Mme Zhang, et non Mme Qiao. Et la vidéo de surveillance du complexe d’appartements était un fichier endommagé. Le dossier d’interrogatoire de la police, comme l’avocat l’a souligné, n’était pas valide, car Mme Qiao avait refusé de le signer.
Mme Qiao a également témoigné pour sa propre défense, mais elle a souvent été interrompue par le juge. Elle a été autorisée à dire trois phrases à la fin : « Le Falun Gong n’est pas une secte. Je n’ai pas sapé l’application de la loi. Le Falun Gong est une discipline avancée de l’école de Bouddha qui enseigne aux gens à être bons en suivant le principe universel Authenticité-Bienveillance-Tolérance. »
Son avocat a réitéré que Mme Qiao n’avait violé aucune loi et a demandé son acquittement à la fin de l’audience.
La procureur Yu Yancai a suggéré une peine légère.
La famille de Mme Qiao a été consternée par la persécution dont elle était victime. Ils ont dit qu’ils ne renonceraient pas à demander justice pour elle.
(Deux autres articles connexes sont disponibles: l'un dans la version anglaise et l'autre dans la version chinoise.)
Traduit de l’anglais
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