(Minghui.org)

Nom chinois : Wang Xiangju (王香菊)

Sexe : Féminin

Âge : 70 ans

Ville : Dandong

Province : Liaoning

Profession : N/A

Date du décès : 5 août 2021

Date de la dernière arrestation : Mars 2009

Dernier lieu de détention : Prison pour femmes de la province du Liaoning

Depuis que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, Mme Wang Xiangju a été condamnée deux fois à un total de neuf ans. Elle a survécu péniblement à la torture constante, pour finalement être harcelée davantage après sa libération. Depuis 2016, les autorités ont également suspendu sa pension, sa seule source de revenus. La persécution de longue durée a eu des répercussions sur sa santé. Elle a souffert d’une hémorragie cérébrale et est devenue invalide. Cette habitante de la ville de Dandong, dans la province du Liaoning, est décédée le 5 août 2021. Elle avait 70 ans.

Mme Wang Xiangju

Premières arrestations

Mme Wang a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes après le début de la persécution, elle a été arrêtée en mars 2000. La police a confisqué tous les livres de Falun Gong qu’elle avait chez elle. Un policier a arraché la photo du fondateur du Falun Gong d’un livre de Falun Gong et l’a piétinée. Ils lui ont également ordonné d’écrire une déclaration pour renoncer au Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer. Mme Wang a été détenue au centre de détention de Baifang pendant un mois pour « avoir perturbé l’ordre social ». Elle a également été contrainte de travailler sans salaire.

Mme Wang a été arrêtée de nouveau et détenue pendant cinq jours à l’automne 2001 après avoir été signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong.

Condamnée à cinq ans

Mme Wang a été arrêtée une nouvelle fois fin août 2002, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Au poste de police de Sidaoqiao, les policiers l’ont suspendue par les poignets dans une cage métallique pendant trois jours. Ils lui ont enlevé ses chaussures en laissant ses pieds toucher à peine le sol. La police a également arrêté son mari et son fils et les a retenus au poste de police pendant une nuit, dans le but d’affaiblir sa volonté.

Illustration de torture : Suspension

Mme Wang a ensuite été inculpée par le parquet du district de Zhenxing et condamnée à une peine de cinq ans de prison par le tribunal du district de Zhenxing. La prison pour femmes de la province du Liaoning a refusé les visites de sa famille et lui a interdit d’acheter des produits de première nécessité, sous prétexte qu’elle n’avait pas renoncé au Falun Gong.

Lorsque sa famille a finalement été autorisée à lui rendre visite, on leur a ordonné de la persuader d’abandonner le Falun Gong et ils n’étaient pas autorisés à dire quoi que ce soit de positif sur le Falun Gong, sinon la visite prendrait immédiatement fin. Plusieurs gardiennes surveillaient habituellement les visites et interrompaient constamment la conversation des pratiquantes avec leur famille. La plupart des visites duraient de dix minutes à une demi-heure. Les gardiennes vérifiaient également toute la correspondance que les pratiquantes avaient avec leur famille.

La prison offrait des récompenses élevées et une prime annuelle aux gardiennes pour transformer les pratiquantes. Les détenues qui y participaient bénéficiaient également de réductions de peine.

Alors qu’elle était détenue dans le septième quartier, Mme Wang a été maintenue à l’isolement pendant dix jours. Son utilisation des toilettes était limitée. Les détenues l’ont agressée verbalement en utilisant un langage grossier.

En plus de la torture physique, Mme Wang a également été contrainte de faire un travail intensif sans être payée. La fatigue et la malnutrition ont provoqué chez elle une hypertension artérielle. Ses mollets étaient gravement enflés et elle était incapable de mettre ses chaussures. La couleur de sa peau est également devenue foncée. Malgré son état, les gardiennes ont continué à la forcer à travailler.

Comme Mme Wang a refusé de renoncer au Falun Gong lorsqu’elle a été libérée en août 2007, la police l’a constamment harcelée à la maison, appelée et l’a surveillée quotidiennement.

Paralysée après une deuxième peine de quatre ans de prison

La dernière arrestation de Mme Wang remonte à mars 2009 lorsqu’elle parlait à des gens sur un marché de producteurs. Comme elle a refusé de révéler son nom et son adresse, Zheng Xiangyang, le chef adjoint de la police, a menacé de la condamner à plusieurs années de prison. Zheng a également ordonné aux policiers de fabriquer des preuves contre elle. Un policier s’est également fait passer pour un témoin et a témoigné contre Mme Wang.

La veille de son audience, le 28 juillet 2009, lorsque l’avocat de Mme Wang s’est rendu au tribunal du district de Yuanbao pour examiner les documents relatifs à son affaire, le vice-président du tribunal, Wang Yujuan, et le président du tribunal, Ma Shuhe, ne l’ont pas autorisé à le faire. Ils ont également déclaré qu’il n’était pas autorisé à plaider non coupable pour Mme Wang ou à discuter de l’existence ou non de la base légale de la persécution.

Le juge Ma a dit à l’avocat : « Ne me causez pas de problèmes. Si vous ne faites pas ce que je vous dis, je vous ferai sortir du tribunal. »

Pendant l’audience, le juge a en effet fréquemment interrompu l’avocat. Lorsque l’avocat a demandé aux témoins de se présenter au tribunal pour se soumettre à un contre-interrogatoire, le juge l’a ignoré et a déclaré que les preuves avaient été détruites, car elles représentaient un grave danger pour la société. Ma a également affirmé que plus l’avocat défendrait Mme Wang, plus sa peine serait lourde.

Le deuxième jour de l’audience, le juge a condamné Mme Wang à une peine de quatre ans de prison. Sa famille n’en a été informée que quelques jours plus tard. Elle a fait appel du verdict en son nom auprès de la cour intermédiaire de la ville de Dandong, qui a décidé de maintenir la peine initiale sans audience ni explication.

Pendant que Mme Wang était détenue au centre de détention de la ville de Dandong, une gardienne a souvent dénigré le Falun Gong. Mme Wang a essayé de lui expliquer les faits concernant le Falun Gong, mais elle l’a giflée.

Après le transfert de Mme Wang à la prison pour femmes de la province du Liaoning le 20 octobre 2009, une gardienne et deux détenues l’ont torturée pendant vingt jours, notamment en la forçant à rester debout ou accroupie de 6 heures du matin à 10 heures du soir, ainsi qu’en la battant, en l’insultant et en lui crachant dessus. Elle a également été contrainte de regarder des vidéos diffamatoires contre le Falun Gong, les gardiennes ont essayé de la forcer à renoncer à sa croyance.

Les gardiennes ont commencé à obliger Mme Wang à travailler de 7 heures du matin à 7 heures du soir après son transfert au quartier des pratiquantes âgées le 9 novembre 2009. Parfois, elle était obligée de faire des heures supplémentaires lorsque les gardiennes augmentaient la charge de travail.

Lorsque Mme Wang a refusé de travailler la nuit, les gardiennes ont fait en sorte que sept détenues se mettent en groupe pour la torturer le 22 février 2010. Elles ont toutes travaillé dur pour obtenir des réductions de peine. Au début, elles n’ont pas permis à Mme Wang de dormir et l’ont empêchée d’aller aux toilettes ou de se laver. Dès qu’elle fermait les yeux, elles lui jetaient des objets sur la tête, le visage ou le corps, et la traînaient par un bras ou tiraient ses vêtements.

Le 28 février 2010, à 3 heures du matin, une détenue a ordonné à Mme Wang de rester debout sans dormir, alors qu’elle buvait du vin et mangeait des cacahuètes à côté. Comme Mme Wang était trop endormie pour garder les yeux ouverts, les détenues lui ont versé de l’eau sur le corps, lui ont tordu les oreilles, ont pincé ses joues, lui ont tiré le nez et l’ont frappée à la poitrine, lui causant des douleurs atroces. Les détenues lui ont également arraché ses vêtements et l’ont poussée au sol. Ils l’ont ensuite redressée et frappée contre une échelle métallique.

Mme Wang a souffert de douleurs intenses au dos après ces tortures. Il lui était même difficile d’enlever ses vêtements. Après un examen à l’hôpital, on a constaté qu’elle avait une fracture comminutive de la colonne lombaire. Elle a commencé à avoir des difficultés à marcher, est devenue grabataire et a dû utiliser un fauteuil roulant pour se déplacer. Sa famille a demandé une libération conditionnelle pour raison médicale, mais sa demande a été rejetée par la prison.

Lorsque Mme Wang a été libérée en 2013, les gardiennes lui ont retiré sa notification de verdict. Après avoir enduré deux peines de neuf ans de prison, elle était très faible et hagarde. Elle a souffert d’une hémorragie cérébrale et a subi quatre craniotomies majeures en quatre mois. Elle était clouée au lit et dépendait de sa famille pour s’occuper d’elle.

Après avoir lutté contre une mauvaise santé pendant quelques années, elle est décédée le 5 août 2021.

En décembre 2016, le Bureau de la sécurité sociale local a également suspendu sa pension. Le montant retenu s’élevait à plus de 80 000 yuans au moment de son décès.

Voir aussi :

Mme Wang Xiangju est condamnée à quatre ans de prison alors que la cour avertit : « Meilleure est la défense, plus sévère sera la condamnation »

Les fonctionnaires judiciaires d’un tribunal de Dandong interrompent la défense d’un avocat

Traduit de l’anglais