(Minghui.org) Depuis le 9 juin 2020, Mme Li Guixia a été maintenue tous les jours pendant plus de deux mois dans une petite pièce pour subir la « torture par la chaleur ». La pièce était équipée de deux grands radiateurs émettant de la chaleur et quiconque entrait dans cette pièce avait ses vêtements rapidement trempés de sueur.
À cause de la chaleur excessive, Mme Li était somnolente et souffrait de graves maux de tête. Mais elle était très claire sur un point : c'était la dernière tentative, en quatre ans, que la prison pour femmes de la province du Liaoning la forçait à renoncer à sa croyance dans le Falun Gong avant sa date de libération prévue le 31 août 2020.
Mme Li, quinquagénaire, habite la ville de Chaoyang, province du Liaoning. Elle a commencé à pratiquer le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle (également connu sous le nom de Falun Dafa) en 1996. En sept jours, son cancer du sein a été guéri, elle ne pouvait pas être plus heureuse et reconnaissante pour sa guérison.
Comme Mme Li, de nombreux pratiquants de Falun Gong ont vu leur santé s'améliorer de façon spectaculaire après avoir commencé à pratiquer cette discipline. Le Falun Gong s'est répandu rapidement par le bouche-à-oreille, le gouvernement chinois a estimé qu'entre 70 millions et 100 millions de Chinois le pratiquaient au début de 1999.
En raison de l'immense popularité du Falun Gong et de ses enseignements sur les valeurs traditionnelles – que le Parti communiste chinois (PCC) considère comme un obstacle à la propagation de l'idéologie communiste – il a ordonné la persécution du Falun Gong dans tout le pays en juillet 1999. Jiang Zemin, alors dirigeant du PCC, a juré d'éradiquer le Falun Gong en trois mois.
Ayant tant bénéficié du Falun Gong, Mme Li s'est sentie obligée de raconter son histoire aux gens. En conséquence de ses efforts courageux, en 2002, le tribunal du district de Chaoyang l'a condamnée à une peine de cinq ans et elle a été détenue à la prison Dabei de la ville de Shenyang où elle a subi diverses tortures pour vouloir maintenir sa croyance.
La police a de nouveau arrêté Mme Li le 30 septembre 2016 après qu'on a signalé qu'elle distribuait des documents d'information sur le Falun Gong. Cette fois-ci, elle a été condamnée à une peine de quatre ans. Elle a été détenue au centre de détention de la ville de Chaoyang avant qu'on l'envoie à la prison pour femmes de la province du Liaoning.
Torturée dans le centre de détention de Liaoyang
Lorsque Mme Li a été emmenée au centre de détention de la ville de Chaoyang après sa dernière arrestation, les gardiens l'ont acceptée bien que sa tension artérielle était dangereusement élevée. Le deuxième jour de sa détention, les gardiens l'ont emmenée faire un autre examen et le résultat était le même.
Pour éviter toute responsabilité, le gardien Liu Xiaohui a ordonné à Mme Li de signer une déclaration disant : « Si je ne prends pas le médicament, je serai responsable des conséquences. » Lorsqu'elle a refusé d'obtempérer, M. Liu a ordonné à huit détenues de lui tenir de force la main pour qu'elle signe. Mme Li a résisté de toutes ses forces et elle a ressenti tout à coup une oppression dans la poitrine. Par conséquent, Liu a dit aux détenues d'arrêter et il est parti.
Quelques secondes plus tard, un autre gardien, Li Qiushi est entré. Il a dit aux détenues de presser Mme Li au sol et d'essayer de lui faire avaler de force le médicament contre l'hypertension. Mme Li a encore résisté et les détenues ont dû abandonner.
En guise de représailles, les gardiens ont refusé de lui donner des ustensiles, l'obligeant à manger avec ses mains. La nuit, elle n'a reçu aucune couverture et elle a dû dormir sur une planche de lit nue. En octobre, dans le nord-est de la Chine, les nuits sont froides. Alors que toutes les autres détenues étaient couvertes d'épaisses couvertures, Mme Li qui portait des manches courtes d'été et un pantalon fin, n'arrêtait pas de frissonner.
Pendant la journée, alors que Mme Li refusait de regarder le programme télévisé de propagande, une détenue du nom de Liu Yangyang lui a frappé la tête avec un rouleau de papier hygiénique et lui a tiré les cheveux.
Plus tard, on a transféré Mme Li dans la cellule 309, où Bao Yingying était la garde responsable et Zhao Hong la cheffe des détenues. On a dit à Mme Li de porter des « vêtements partagés » laissés par d'anciennes détenues et on lui a extorqué 140 yuans pour le port de ces vêtements, peu importe combien de temps elle les portait. Les autres vêtements chauds étaient plus chers, par exemple 160 yuans pour des sous-vêtements thermiques et 240 yuans pour une veste d'hiver.
Elle était également obligée d'emprunter des produits de première nécessité à Zhao Hong et devait payer avec des « intérêts » élevés. Par exemple, si elle empruntait un rouleau de papier hygiénique, elle devait rembourser deux ou trois rouleaux, ou toute autre quantité de rouleaux que Zhao Hong décidait. Il en était de même lorsqu'elle empruntait des sous-vêtements ou des chaussettes.
Torturée dans la prison pour femme
Le tribunal du district de Chaoyang a tenu l'audience du procès de Mme Li le 27 avril 2017 à 9 heures du matin. Son avocat a plaidé non coupable pour elle. Le juge l'a ensuite condamnée à quatre ans de prison.
Le 5 décembre 2017, dès que Mme Li a été emmenée au premier quartier de la prison pour femmes de la province du Liaoning, on lui a dit de se rendre au bureau des gardes et de crier « rapport » avant d'entrer dans le bureau. Mme Li a refusé d'obtempérer et la garde en chef Qu Xiaoqing l'a obligée à rester immobile pendant environ deux heures. Plus tard, Mme Li a été affectée à la deuxième équipe.
Le gardien Qu a dit à Yan Hongying, le chef de l'équipe de production (qui est aussi un chef des détenues) : « Elle (Mme Li) n'a pas coopéré avec nous, faites-la étudier les règles de la prison à la cantine. » La cantine était en fait un couloir utilisé pour stocker des objets divers, comme de la vaisselle. La fenêtre était brisée et le vent froid soufflait à travers la fissure.
De 6 heures à 18 heures, Mme Li était forcée de rester là, surveillée par deux détenues. Lorsqu'elle était autorisée à retourner dans sa cellule, elle était gelée.
Quatre jours plus tard, une équipe menée par Wang Bo a appelé Mme Li au bureau des gardes et lui a ordonné d'arrêter de pratiquer le Falun Gong. Après avoir essuyé un refus, Wang était très en colère et lui a demandé de retourner à la cantine. Mme Li a refusé : « Comment pouvez-vous continuer à me geler ? Vous ne traitez pas les meurtriers avec autant de cruauté. » Wang a ignoré sa protestation et a ordonné à quatre détenues de la traîner jusqu'à la cantine. Les détenues l'ont agressée verbalement et l'ont frappée à la tête avec une bouteille d'eau.
Le lendemain matin, la garde Yan a envoyé quatre détenues battre Mme Li. Elles l'ont traînée jusqu'à un angle mort de la surveillance, l'ont poussée au sol, lui ont bourré la bouche avec un chiffon, puis l'ont battue et frappée à coups de pied. Mme Li a eu le visage et le cou blessés. Elle a failli s'étouffer quand on lui a bourré la bouche. La détenue Ye Ping a aussi déchiré sa veste d'hiver.
La garde Yan lui a demandé : « Est-ce que tu cries encore “Falun Dafa est bon” ? [en guise de protestation]
Mme Li lui a répondu : « Tant que vous me battez et me faites du mal, je le ferai. »
Afin de forcer Mme Li à faire des compromis, les gardes lui ont demandé de leur rendre hommage en se présentant comme une détenue. Comme elle a fermement refusé, elles l'ont contrainte à rester pendant huit jours dans la cantine froide.
Persécution intense avant la date de libération prévue
Les gardes ont non seulement soumis Mme Li à la torture « congelante », mais l'ont aussi tourmentée avec une torture encore plus brutale dite « torture par la chaleur ».
Le 9 juin 2020, Mme Li a été convoquée par la garde Li Xiaoting dans une petite pièce où deux grands radiateurs émettaient de la chaleur en continu. La température était si élevée que quiconque entrait dans la pièce transpirait abondamment. Au même moment, des détenues diffusaient sur un ordinateur des vidéos dénigrant le Falun Gong. Mme Li a refusé de les regarder.
Deux semaines plus tard, la garde Wu Xizhuo l'a convoquée dans son bureau. Elle a tenté de la forcer à renoncer à sa croyance en l'insultant. Mme Li est restée calme et elle lui a clarifié les faits concernant le Falun Gong. Wu a alors ordonné à cinq détenues de la pousser sur le sol et elle l'a menottée dans le dos. Elles l'ont ensuite fait s'agenouiller sur le sol. Wu a crié : « Apportez l'ordinateur par ici ! Mettez le volume ! » Mme Li ne voulait toujours pas regarder la vidéo de propagande. Sans autre choix, les gardes ont renvoyé Mme Li dans la « salle de torture par la chaleur ».
Le soir, après avoir ramené Mme Li dans sa cellule, les détenues ne lui ont pas permis de se laver et l'ont forcée à rester immobile de 19 h 30 à 21 heures. Une fois, la détenue Li Shuang a traîné Mme Li sous une fenêtre à l'angle mort du système de surveillance et l'a poussée dans une bassine pleine d'eau sale.
Une autre fois, alors que Mme Li essayait d'utiliser les toilettes, la détenue Tian Ying l'a tirée par ses vêtements, les a déchirés et l'a ensuite poussée au sol. Mme Li a crié « Falun Dafa est bon » en signe de protestation. Puis la garde Liu Yu l'a menottée dans le dos pendant 7 heures.
Pendant les 54 jours suivants, les gardes ont maintenu Mme Li dans la salle de torture chauffée pendant la journée et l'ont privée de sommeil la nuit. Elle a eu de très forts maux de tête et se sentait tout le temps étourdie. La détenue Tian Ying a déclaré qu'il s'agissait d'un « coup de chaleur » et elle a tenté de lui donner de force un médicament inconnu.
Les tortures ont duré jusqu'au 31 août 2020, date à laquelle elle a été libérée. Pendant toute la période où Mme Li a purgé sa peine en prison, comme elle a refusé de porter le badge de prisonnier, on ne l'a pas autorisée à acheter les produits de première nécessité.
La torture a gravement affecté sa santé. Huit jours avant sa libération, elle a perdu la sensibilité et la mobilité du côté droit. Elle a quitté la prison en fauteuil roulant. Au moment de la rédaction du présent rapport, elle souffre encore de certains symptômes.
(Deux articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)
(Deux articles connexes sont disponibles dans la version chinoise.)
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Traduit de l'anglais
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