(Minghui.org) Après que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong, un système de méditation basé sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance en 1999, il a développé de nombreuses techniques de persécution, notamment les arrestations massives, la torture, le lavage de cerveau, la poursuite des victimes sans aucune base légale, l’implication des familles, la surveillance omniprésente des citoyens et l’internement d’office dans des hôpitaux psychiatriques.
Par exemple, au 27 décembre 2021, selon Minghui.org, pas moins de 865 pratiquants de Falun Gong à travers la Chine avaient été détenus dans des hôpitaux psychiatriques à un moment ou à un autre au fil des années. Mme Zhang Caixia, une femme en bonne santé de la ville de Baoji, province du Shaanxi, a été arrêtée par la police alors qu’elle se rendait à son travail et a été emmenée dans un hôpital psychiatrique. Elle s’est vue ordonner d’écrire des déclarations abjurant sa croyance. Lorsque son mari a demandé sa libération, il a également été menacé d’être lui aussi arrêté s’il n’écrivait pas les mêmes déclarations.
Les non-pratiquants en Chine ont également été de plus en plus soumis à des tactiques de persécution similaires. Li Tiantian, une professeur de langue du district rural de Yongshun, province du Hunan, a posté sur les réseaux sociaux le 17 décembre, une déclaration exprimant son soutien à une enseignante de Shanghai ciblée pour avoir émis des doutes sur le nombre réel de victimes du massacre de Nanjing. Deux jours plus tard, le bureau local de l’éducation de Li et sa famille l’ont envoyée dans un hôpital psychiatrique.
Mme Li n’est pas la seule non-pratiquante visée. Pendant la pandémie, de nombreux citoyens ont été affectés par les mesures draconiennes « zéro Covid ». À Xi’an, une ville moderne de 13 millions d’habitants et capitale de la province du Shaanxi, deux femmes enceintes ont fait une fausse couche en dehors des hôpitaux locaux, après qu’elles en ont été éconduites pour ne pas avoir produit de résultats de test COVID-19 valides.
De plus, les Ouïghours, les chrétiens et les dissidents (y compris les Hongkongais qui ont osé s’opposer au PCC) se sont également retrouvés victimes du régime communiste.
Des experts : Le mécanisme de répression de la Chine est désormais une caractéristique permanente de l’appareil de gouvernance
Deux experts ont bien résumé l’extension de la persécution du Falun Gong par le PCC au grand public.
Dans l’article intitulé « Keeping Our Eyes Open to China’s Machinery of Repression : Caylan Ford et David Matas for Inside Policy » (en français « Garder les yeux ouverts sur le mécanisme de répression de la Chine : Caylan Ford et David Matas pour la politique intérieure ») sur le site Web de l’Institut canadien Macdonald-Laurier, le documentariste Ford et le célèbre avocat des droits de l'homme Matas soulignent : « Le mécanisme de répression mis sur pied pour écraser le Falun Gong s’est métastasé, devenant une caractéristique permanente de l’appareil de gouvernance du Parti communiste. La persécution des musulmans ouïghours et, dans une moindre mesure, des fidèles chrétiens est menée par bon nombre des mêmes personnes, avec les mêmes tactiques, que les Falun Gong ont endurées pendant des décennies : emprisonnement de masse, torture, travaux forcés, dé conversion religieuse et, peut-être, prélèvement d’organes. Ceux qui ont ignoré la répression brutale du Falun Gong pendant des décennies ne sauraient à présent prétendre être surpris. »
Conséquences pour les auteurs de ces actes
L’appareil du PCC qui persécute le Falun Gong comprend trois composantes principales : La Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ), le Bureau 610, et les systèmes d’application de la loi et judiciaire.
La CAPJ est le centre de commandement et l’organe décisionnel de la persécution. Il établit la politique et supervise l’ensemble de la persécution. Le Bureau 610 est l’organe exécutif. La police, le parquet (ministères publics), les tribunaux et les agences judiciaires sont les véritables exécutants.
La CAPJ a un statut organisationnel élevé au sein de l’appareil du PCC. Le chef de la CAPJ centrale était autrefois membre du Comité permanent du Politburo du PCC – l’unité la plus puissante au sein des organes du PCC. Au niveau local, le chef de la CAPJ, qui sert généralement aussi de chef du Bureau 610 local, est un membre du comité permanent du comité local du Parti communiste chinois.
Supervisant les forces de l’ordre, avec plus de dix millions d’employés et un budget excédant celui des dépenses militaires – en raison des efforts de « gestion de la stabilité » du PCC, la CAPJ dispose de ressources toutes-puissantes.
En conséquence, le système de la CAPJ s’est transformé en un « deuxième centre de pouvoir » lorsque Zhou Yongkang était à la tête de la CAPJ centrale. Zhou, un fidèle inconditionnel de Jiang Zemin, ancien chef du PCC, ne voulait pas écouter Hu Jintao, alors chef du PCC, et aurait même travaillé à un coup d’État pour renverser Xi Jinping, le nouveau chef du PCC.
En 2013, Xi a commencé à purger ses opposants politiques au sein de la CAPJ et du système d’application de la loi qui lui est affilié.
De nombreux hauts responsables ont été démis de leurs fonctions à la suite d’accusations de corruption, notamment Zhou Yongkang, alors chef de la CAPJ centrale ; Meng Hongwei, ancien président d’Interpol et ancien membre du Comité du Parti et vice-ministre du ministère de la Sécurité publique ; Fu Zhenghua, ancien vice-ministre exécutif du ministère de la Sécurité publique ; Sun Lijun, ancien vice-ministre du ministère de la Sécurité publique ; Gong Dao’an, ancien vice-maire de Shanghai et directeur du Bureau de la sécurité publique de Shanghai ; et Deng Huilin, ancien vice-maire de Chongqing et directeur du Bureau de la sécurité publique de Chongqing.
Selon les sites Internet du Parquet suprême et de la Cour suprême, ainsi que des rapports du ministère de la Sécurité publique, le système de la CAPJ a entamé une « réorganisation » fin février 2021, ouvrant une ligne d’assistance téléphonique permettant au public de signaler les crimes. La Cour suprême a annoncé « des charges exclusives pour les agents des forces de l’ordre, les procureurs et les juges » ; le site Web du Parquet suprême a déclaré « passer au crible » et « revenir en arrière » si des dossiers avaient enfreint la loi dans le passé ; et en 2021, les autorités ont annoncé un « retour en arrière sur vingt ans ».
La Commission centrale d’inspection de la discipline du PCC a annoncé le 1er septembre 2021 qu’entre janvier et juillet de la même année, plus de 100 fonctionnaires de la CAPJ au sein des rangs de la division et du bureau ou de niveaux supérieurs ont fait l’objet d’une enquête et ont été sanctionnés.
À première vue, ces fonctionnaires ont fait l’objet d’une enquête pour des délits de corruption. Mais un examen plus approfondi a révélé que nombre d’entre eux faisaient partie de la clique de Jiang, qui s’est hissée dans le cercle politique du PCC en suivant activement la politique d’éradication du Falun Gong menée par Jiang.
Alors que Xi n’a pas publiquement tenu les fonctionnaires pour responsables de leur participation à la persécution du Falun Gong, car cela risquait de déraciner la gouvernance fondamentale du PCC en Chine, sa purge de ces fonctionnaires « corrompus » rendait en fait justice au Falun Gong dans une certaine mesure.
Selon les informations recueillies par Minghui, 68 responsables de la CAPJ, y compris les plus hauts responsables du Henan et du Heilongjiang, auraient connu de mauvaises fins en 2021, notamment en étant condamnés, en sautant/tombant d’un immeuble, en étant arrêtés et faisant l’objet d’une enquête, ou en ayant des membres de leur famille mis en prison. Presque tous ont personnellement organisé, dirigé ou participé à la persécution des pratiquants de Falun Gong.
Que se passe-t-il dans la communauté internationale ?
De nombreux responsables du PCC avaient l’habitude de penser que les pays occidentaux étaient leurs refuges au cas où ils seraient victimes des luttes politiques à l’intérieur de la Chine. Par conséquent, nombre d’entre eux ont transféré leurs « économies » et installé les membres de leur famille dans ces pays. Certains ont également obtenu eux-mêmes la nationalité étrangère.
Mais comme le dit le vieil adage : « On récolte ce que l’on sème ». Avec de plus en plus de violations des droits de l’homme révélées dans le monde entier, la communauté internationale a également commencé à demander des comptes aux auteurs de ces violations.
Le 10 décembre 2020, le Département d’État américain a identifié Huang Yuanxiong, chef du poste de police de Wucun, Bureau de la sécurité publique de Xiamen, province du Fujian, pour sanction. C’était pour son implication dans « de graves violations de la liberté religieuse des pratiquants de Falun Gong, à savoir son implication dans la détention et l’interrogatoire de pratiquants de Falun Gong pour la pratique de leurs croyances ».
Le 12 mai 2021, le gouvernement américain a sanctionné Yu Hui, ancien directeur du bureau 610 de la ville de Chengdu dans la province du Sichuan.
Une fois sanctionnés, les avoirs des fonctionnaires aux États-Unis seraient bloqués et eux et les membres de leur famille ne pourraient plus entrer aux États-Unis.
Aux alentours du 10 décembre 2021, Journée internationale des droits de l’homme, les pratiquants de Falun Gong de 36 pays démocratiques, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada, ont remis une liste des responsables de la persécution à leurs gouvernements respectifs, demandant des sanctions contre ces criminels en vertu de la loi Magnitsky.
Jeppe Kofod, ministre danois des Affaires étrangères, a déclaré que le gouvernement danois était très préoccupé par le fait que des pratiquants de Falun Gong en Chine ont été arrêtés et maltraités par le PCC. Il a dit que le gouvernement danois travaillera avec d’autres pays sur des dialogues critiques avec le PCC concernant l’amélioration des conditions des droits de l’homme des groupes religieux et minoritaires en Chine, y compris les pratiquants de Falun Dafa.
Actuellement, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie et l’Union européenne (27 pays membres) ont adopté le Magnitsky Human Rights Accountability Act. Cette loi autorise les gouvernements à sanctionner les auteurs de violations des droits de l’homme, les fonctionnaires corrompus et les cyberacteurs malveillants en gelant les avoirs des fonctionnaires, institutions ou groupes concernés dans les pays respectifs et en interdisant aux personnes concernées d’entrer dans ces pays.
En outre, des pays occidentaux tels que l’alliance Five Eyes ont partagé entre eux des informations sur les persécuteurs des droits de l’homme. Les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni travaillent déjà en étroite collaboration dans ce domaine.
Voir aussi :
Quand des enseignants en bonne santé reçoivent un traitement psychiatrique contre leur gré
Avortement forcé et fausse couche provoquée sous le Parti communiste chinois
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Traduit de l’anglais
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