(Minghui.org) Le 14 janvier 2022, une habitante de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, a été condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 15 000 yuans pour sa pratique du Falun Gong. Mme Liu Jinping a déposé un appel auprès de la cour supérieure et elle a également exhorté les fonctionnaires impliqués à ne pas suivre le Parti communiste chinois dans la persécution de personnes bonnes.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Liu Jinping
Mme Liu, 41 ans, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2011. Elle attribue à cette méthode le mérite de lui permettre d’apprendre les choses plus rapidement. Elle avait généralement des rhumes fréquents et des douleurs au dos, mais ces deux affections ont disparu après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong. Elle est également devenue plus ouverte et extravertie. Après son mariage, elle a eu de bonnes relations avec ses beaux-parents.
Arrestation
Mme Liu a été arrêtée chez elle le 14 mai 2021, alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong avec d’autres pratiquants. Lors de son interrogatoire au poste de police, Wu Bin, le directeur du Bureau de la sécurité intérieure, lui a tordu les bras et lui a frappé la tête contre le mur. Elle est devenue presque incontinente et a eu l’impression de frôler la mort. Avec un grand nombre de tuméfactions et de blessures à la tête, elle a été emmenée au centre de détention de la ville de Jiamusi le même jour.
Mme Liu a été inculpée par le parquet du district de Xiangyang le 22 novembre 2021 pour avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong en Chine.
Lorsqu’elle a comparu devant le tribunal du district de Xiangyang le 31 décembre 2021, elle a refusé de plaider coupable et a maintenu que son droit de pratiquer le Falun Gong était protégé par la loi. Le défenseur de sa famille a également demandé au juge Song Tao d’exclure les « aveux » extorqués par la police lors des interrogatoires et de réévaluer si les documents relatifs au Falun Gong soumis par la police pouvaient effectivement prouver qu’elle avait violé la loi. Le juge Song a ignoré leur demande et a poursuivi la séance.
Plaintes contre les responsables de la persécution
Le défenseur de la famille de Mme Liu a déposé des plaintes contre la police, le juge et le procureur avant et après l’audience afin d’obtenir justice pour elle.
Plaintes contre la police
La famille de Mme Liu a envoyé des lettres au Département de police de Jiamusi, au parquet local et au département de supervision. Elle a également déposé des plaintes sur la plateforme de signalement de la police, accusant l’agent Wu Bin de l’avoir détenue arbitrairement, d’avoir fouillé son domicile, de l’avoir interrogée et battue.
Le 6 janvier 2022, sa famille s’est rendue au bureau des appels du Département de police de la ville de Jiamusi pour signaler les abus. L’agent qui les a reçus a convenu que Wu avait violé la loi et a suggéré à la famille de signaler les abus au département d’inspection de la discipline de son poste de police.
La famille s’est alors rendue au poste de police du district de Jiaoqu. Son directeur, Wang Jun, a déclaré qu’il avait reçu la plainte qu’ils avaient déposée plus tôt et qu’ils enquêtaient toujours sur l’affaire. Lorsque la famille s’est ensuite adressée au bureau, un agent du nom de Ji a exigé qu’elle fournisse davantage de preuves à l’appui de sa plainte, comme la vidéo de surveillance prise pendant l’interrogatoire.
L’avocat de Mme Liu a fait valoir que lorsque Mme Liu était interrogée par la police, elle était la victime et que tous ses contacts avec le monde extérieur étaient coupés. Comment la police pouvait-elle encore s’attendre à ce qu’elle fournisse des preuves de l’abus ? D’autre part, si le policier accusé se croyait innocent, pourquoi ne pouvait-il pas publier ses propres vidéos de surveillance pour montrer au public ce qui s’était passé ?
La famille de Mme Liu demande instamment aux autorités de protéger ses droits fondamentaux et de tenir le policier pour responsable de ses violences.
Plaintes contre le procureur
Le 30 novembre 2021, une semaine après l’inculpation de Mme Liu, sa famille a également déposé une plainte contre Li Lifeng du parquet du district de Xiangyang. Le 20 décembre, ils ont demandé à Bi Hongshu, le président du parquet du district de Xiangyang, de démettre Li de ses fonctions. Les plaintes ont également été envoyées au Parquet populaire suprême, au parquet de la province de Heilongjiang et au parquet de la ville de Jiamusi.
La famille de Mme Liu a appelé Bi à plusieurs reprises, mais la plupart des appels sont restés sans réponse. Lorsque Bi a finalement répondu à leur appel le 13 janvier, il a nié avoir reçu les plaintes, alors que le système de distribution du courrier indiquait que toutes les lettres avaient été remises.
Le 17 janvier, la famille de Mme Liu a été informée par l’équipe d’inspection disciplinaire qu’elle avait reçu sa plainte et qu’elle avait commencé à enquêter sur l’affaire.
Plaintes contre le juge
Après l’inculpation de Mme Liu et le transfert de son dossier au tribunal du district de Xiangyang, sa famille a fréquemment appelé le juge Ji Zhong et s’est rendue au tribunal pour le chercher, mais Ji n’a jamais répondu à la famille. Le 26 novembre, la famille lui a envoyé une lettre, lui demandant instamment d’acquitter Mme Liu.
Le 20 décembre, lorsque le défenseur de la famille de Mme Liu s’est rendu au tribunal pour chercher le juge Song Tao, ce dernier leur a dit que Mme Liu devait comparaître devant le tribunal quatre jours plus tard (alors que le tribunal est tenu par la loi d’informer l’avocat ou le défenseur de la famille du défendeur dix jours avant la date prévue du procès). Il a également rejeté la demande du défenseur de la famille d’examiner les documents relatifs à son dossier ou de lui rendre visite.
Le juge n’ayant pas informé à temps le défenseur de la famille de Mme Liu de l’audience prévue, celui-ci a refusé d’assister à la séance et a déposé une plainte contre Song. Song a alors reporté la séance au 31 décembre. Song a également accepté de tenir la séance en personne, après avoir reçu une lettre du défenseur de la famille de Mme Liu contre l’audience virtuelle de son affaire.
Condamnation à la prison
Le défenseur de la famille de Mme Liu a été informé par le tribunal du district de Xiangyang, le 14 janvier 2022, qu’elle était condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 15 000 yuans. Lorsque son avocat lui a rendu visite, elle lui a confié le soin de faire appel du verdict à sa place. Elle a déclaré qu’elle n’avait rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong et qu’elle ne devait pas être condamnée. Elle a exhorté les fonctionnaires à ne pas suivre le régime communiste dans la persécution et a dit qu’il y aurait un jour où tout serait traduit en justice.
Persécution passée
Avant sa dernière condamnation, Mme Liu a été prise pour cible à plusieurs reprises en raison de sa croyance. La police et les membres du personnel du comité résidentiel l’ont d’abord harcelée pendant l’été 2015 et l’ont interrogée au motif d’avoir déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du régime communiste qui a ordonné la persécution. Mme Liu a expliqué le rôle de Jiang dans la persécution et les policiers sont partis sans rien dire.
Quatre policiers ont frappé au domicile de Mme Liu à 22 heures, le 30 juillet 2015, et ont demandé : « Est-ce le domicile de Liu Jinping ? » Comme personne ne leur a répondu, ils sont partis.
Mme Liu a été arrêtée le 9 mars 2016, alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong au domicile d’une autre pratiquante, Mme Chen Lanzhi. La police lui a arraché la clé de son domicile et a confisqué son ordinateur et ses livres de Falun Gong.
Au poste de police de Youyilu, Mme Liu a été attachée à une chaise de fer et frappée au visage avec un cahier. Plusieurs agents se sont relayés pour l’interroger. L’un d’eux a menacé de la placer en détention et de prélever ses organes. Elle a gardé le silence. La police l’a ensuite emmenée au centre de détention de la ville de Jiamusi, sans l’examen physique requis, et l’y a détenue pendant quatorze jours.
La police est allée saccager à nouveau le domicile de Mme Liu le 7 août 2016, mais elle n’était pas chez elle. Sa sœur et ses deux enfants, qui étaient venus lui rendre visite depuis l’extérieur de la ville, ont été témoins de la façon dont la police a fait irruption chez elle et a emporté ses livres de Falun Gong, son ordinateur, son imprimante et des billets de banque imprimés de courts messages sur le Falun Gong (comme moyen de contrer la stricte censure de l’information en Chine). Elle a été outrée par la violence de la police et a failli faire une crise cardiaque. Ses filles ont été terrifiées par la police et sont restées debout dans le couloir, pleurant que les policiers étaient de mauvaises personnes. La police est ensuite rapidement partie.
Voir aussi :
Une femme détenue pour sa croyance, sa famille réclame la justice
Les points de vue exprimés dans cet article représentent les propres opinions ou compréhensions de l’auteur. Tous les contenus publiés sur ce site sont protégés par les droits d’auteur de Minghui.org. Minghui produira des compilations de son contenu en ligne régulièrement et en des occasions spéciales.
Traduit de l’anglais
Copyright © 2023 Minghui.org. Tous droits réservés.