(Minghui.org) Six habitants du district de Li, province du Hebei, ont été arrêtés alors qu’ils étudiaient ensemble les enseignements du Falun Gong. Tous ont été interrogés, puis libérés sous caution.
Le Falun Gong également connu sous le nom de Falun Dafa est une discipline spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Le 15 mai 2022, Mme Cui Shumei, 72 ans, Mme Wang Yuemin, M. Qi Luxin, Mme Cao Hongmei et Mme Liao Xiaoyan étudiaient le Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong, chez Mme Li Hexia lorsque vers 21 heures la police a soudain fait irruption.
Wang Hui, le chef du Bureau de la sécurité intérieure du district de Li, se tenait à l’avant, tandis que Qi Lijin, du poste de police de Chengguan, gardait la porte. Dans la cour de devant, des policiers armés se tenaient sur deux rangées espacées d’un mètre, jusqu’à la route principale, où plusieurs voitures étaient garées. D’autres policiers étaient assis dans les voitures.
Wang a demandé aux pratiquants : « Que faites-vous ? »
Mme Li, une sexagénaire a demandé : « Nous étudions le livre. Qui êtes-vous ? »
Wang a montré sa carte de police : « Nous sommes de la police. »
« Que faites-vous chez moi ? »
« Maintenant, nous sommes en pandémie, et vous violez la loi en organisant un rassemblement illégal. » Alors que Wang ordonnait aux pratiquants de se diriger vers les voitures de police, d’autres policiers en civil se sont mis à fouiller les lieux et à confisquer de nombreux effets personnels appartenant à Mme Li.
Sans aucun mandat, les six pratiquants ont été emmenés dans une salle d’interrogatoire située dans le sous-sol du Bureau de la sécurité intérieure du district de Li. Ils ont tous été interrogés, avant d’être libérés sous caution.
Vous trouverez ci-dessous les détails de l’interrogatoire de chaque pratiquant.
Mme Li Hexia
Dans le bâtiment du Bureau de la sécurité intérieure, Mme Li a été emmenée dans les toilettes pour une fouille corporelle. Li et Qin, les deux policiers qui l’ont interrogée en premier, lui ont ordonné de s’asseoir sur une chaise en fer. Elle a insisté sur le fait qu’elle n’avait violé aucune loi et a refusé d’obtempérer. Ils ont menacé de la battre.
Plus tard, trois autres policiers sont venus interroger Mme Li. Ils ont dit avoir confisqué chez elle une grande quantité de documents liés au Falun Gong, suffisamment pour la condamner à sept ou huit ans de prison. Ils lui ont également dit qu’elle vivait en Chine sous le régime du Parti communiste chinois, et que pratiquer le Falun Gong était illégal. Un policier a tenté de la tromper pour qu’elle fournisse des informations sur d’autres pratiquants en lui disant que d’autres personnes avaient témoigné contre elle.
Le 16 mai, Mme Li a été interrogée par la police de 13 heures à 23 heures sans interruption. Ils l’ont également filmée et ont enregistré sa voix, avant de la relâcher.
Trois jours après sa libération, Mme Li a été convoquée par Liu Li, le chef adjoint du Bureau de la sécurité intérieure, qui a tenté de recueillir son scanner oculaire, son empreinte de pied, son empreinte vocale et sa tension artérielle. Elle a fermement refusé. Les policiers ont finalement cédé et l’ont laissée rentrer chez elle.
Mme Cui Shumei
Deux policiers ont interrogé Mme Cui, exigeant de connaître son nom et son adresse alors qu’ils disposaient déjà de ces informations. Elle a refusé de répondre. Ils ont menacé de la condamner à sept ans de prison et sa belle-fille à trois ans, si elle ne coopérait pas avec eux.
La police a ordonné à Mme Cui de signer son avis de détention. Elle a de nouveau refusé. Après un certain temps, la police l’a autorisée à rentrer chez elle.
Mme Wang Yuemin
Lors de l’interrogatoire de Mme Wang, deux policiers lui ont demandé : « Savez-vous que le Falun Gong est une secte ? »
Mme Wang a répondu : « Le Falun Gong n’est pas une secte. Parmi les quatorze sectes identifiées par le Bureau de la sécurité publique le Falun Gong n’y figure pas. Jiang Zemin (l’ancien chef du Parti communiste chinois qui a ordonné la persécution) a lui-même qualifié le Falun Gong de secte, mais ce qu’il a dit n’est pas la loi. »
Ils ont poursuivi : « Quand êtes-vous allée dans cette maison pour étudier le livre de Falun Gong avec d’autres personnes ? Combien de personnes étaient présentes ? Quel est le nom du propriétaire de la maison ? » Mme Wang a refusé de répondre.
« Savez-vous qu’il est illégal de posséder des livres de Falun Gong ? »
Mme Wang leur a répondu : « Cela ne viole pas la loi. L’administration chinoise de la presse et de la publication a levé l’interdiction des livres du Falun Gong en 2011. Il est tout à fait légal d’avoir et de lire ce livre. »
« Qui a émis l’avis ? »
« Liu Binjie, le directeur du Bureau des publications chinoises. Vous pouvez vérifier vous-même. »
La police a ensuite demandé : « Quel est votre numéro de téléphone ? Combien d’enfants avez-vous ? » Mme Wang a de nouveau refusé de répondre.
« Depuis quand pratiquez-vous le Falun Gong ? »
« Je l’ai appris en 1997. Avant, j’avais tellement de maladies. Mais je n’ai pas eu un seul rhume depuis que je pratique le Falun Gong. »
Liu Li, le directeur adjoint du Bureau de la sécurité intérieure, a ordonné aux policiers de prélever un échantillon de sang de Mme Wang le lendemain. Elle ne les a pas laissés faire.
Liu lui a dit : « Tout le monde ici doit le faire. »
« Je n’ai rien fait de mal. Si je coopère avec vous, je vous fais du tort en vous permettant de me persécuter. »
Liu lui a dit : « Je m’en fiche. »
Liu a ordonné à deux jeunes hommes de tenir les bras de Mme Wang, tandis que Liu lui tenait la jambe. Ils n’ont pas réussi à prélever son sang, mais elle avait des ecchymoses sur les bras dues aux deux policiers.
Ensuite, les policiers ont donné à Mme Wang un morceau de papier, où il était question d’une détention de sept jours. Elle a refusé de le signer. La police l’a relâchée peu après.
M. Qi Luxin
Lorsque deux policiers ont interrogé M. Qi, il a exigé de connaître leurs noms et leurs titres. Les policiers lui ont répondu qu’ils ne pouvaient pas lui donner leurs noms, mais seulement leurs identifiants de police.
Alors, M. Qi a demandé aux policiers pourquoi ils l’avaient arrêté.
« Il est trop tard pour poser cette question. Maintenant c’est nous qui vous interrogeons. Vous devriez juste répondre à nos questions. Maintenant, c’est vous qui êtes le suspect. »
M. Qi leur a répondu : « Je n’ai violé aucune loi. »
« Le Parti communiste ne permet pas aux gens de pratiquer le Falun Gong et a déterminé que le Falun Gong était une secte. Si vous le pratiquez, vous violez la loi. »
M. Qi a nié cette accusation : « L’administration chinoise de la presse et de la publication a levé l’interdiction des livres sur le Falun Gong en 2011. Aucune loi n’a jamais criminalisé le Falun Gong ou ne l’a étiqueté de secte non plus. Quand vous dites que j’ai enfreint la loi, quelle est votre base juridique ? »
Le 17 mai, plusieurs policiers ont maintenu M. Qi sur une chaise en fer. Ils lui ont donné des coups de pied et l’ont agressé verbalement. Il a été maintenu sur la chaise en fer pendant une demi-heure, puis relâché.
Mme Cao Hongmei
Une policière a procédé à une fouille corporelle de Mme Cao dans les toilettes. Ils lui ont demandé son nom, combien il y avait de personnes dans sa famille, comment elle avait commencé à pratiquer le Falun Gong, pourquoi elle le pratiquait et avec quels pratiquants elle était en contact.
Mme Cao a répondu : « Je pratique le Falun Gong et je suis le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. J’essaie de penser aux autres et de tout évaluer en fonction de ce principe. »
Ils lui ont demandé : « Êtes-vous contre le Parti communiste ? »
« Nous, les pratiquants, nous ne nous impliquons pas dans la politique. »
« Dites-vous aux gens que le Falun Gong est bon ? »
« De nombreuses personnes ont bénéficié du fait de réciter les phrases “Falun Dafa est bon ; Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon”, et j’en parle aux gens. »
La police a donné à Mme Cao une montre et lui a demandé de la porter. Elle a remarqué que la montre envoyait des données à l’ordinateur et la filmait également.
Le troisième jour, la police lui a ordonné de signer un formulaire. Elle a refusé. La police l’a laissée rentrer chez elle après l’avoir filmée.
Mme Liao Xiaoyan
La police a recueilli les données biométriques de Mme Liao, notamment un échantillon de sang, l’empreinte de sa paume, l’empreinte de ses pieds, l’empreinte de sa voix et le scan de ses yeux.
Informations sur les responsables de la persécution :
Wang Hui (王辉), directeur du Bureau de la sécurité intérieure du district de Li : +86-13932203392
Liu Li (刘丽), directeur adjoint du Bureau de la sécurité intérieure du district de Li : +86-15103127613, +86-13700320026
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Traduit de l’anglais
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