(Minghui.org) Mme Tang Qingying, 75 ans, qui vit dans la ville de Huaihua, dans la province du Hunan, se voit refuser l’accès à son compte de pension depuis octobre 1999. La dernière demande qu’elle a présentée en 2023 pour récupérer son argent a été rejetée. Elle a également été filmée contre son gré et les images ont été utilisées dans un programme d’information à la télévision, la présentant comme une personne qui, induite en erreur par le Falun Gong, a renoncé à des soins médicaux, ruinant ainsi sa santé.
Le Falun Gong est une pratique méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Mme Tang Qingying, retraitée du Bureau des statistiques du district de Hecheng, dans la ville de Huaihua, attribue au Falun Gong la guérison de son hépatite B, de sa gastrite, de sa sclérose vasculaire cérébrale et de ses pustules dans la gorge. Elle a été emprisonnée trois fois pour avoir défendu sa foi. Elle a été condamnée à trois ans de prison en 1999, à sept ans et demi en 2003 et à quatre ans en 2014.
Le cas de Mme Tang est différent de la plupart des cas impliquant des pratiquants de Falun Gong qui ont perdu leurs pensions de retraite à cause de la persécution. De l’argent avait été déposé sur le compte de Mme Tang, mais, d’une façon ou d’une autre, son employeur a réussi à lui en couper l’accès.
Saisie du livret de pension et de l’appartement attribué par le bureau municipal à la suite de la première condamnation de Mme Tang à une peine de prison
Lorsque Mme Tang a été condamnée en octobre 1999, le bureau municipal des finances de la ville de Huaihua avait déjà déposé sa pension d’octobre sur son compte de pension (un compte bancaire spécifiquement utilisé pour déposer sa pension). On ne sait pas pourquoi le bureau des finances serait impliqué dans le versement de sa pension alors que son rôle est de verser des fonds aux agences gouvernementales (telles que le lieu de travail de Mme Tang) pour couvrir leurs dépenses de fonctionnement (y compris le paiement des employés). En Chine, les agents de la sécurité sociale sont généralement chargés de verser les prestations de retraite.
Fu Hua, alors directeur du Bureau des statistiques du district de Hecheng, a mis la main sur le livret de pension de Mme Tang (un livret bancaire lié à son compte de pension) et a décidé d’utiliser l’argent. Mme Tang n’a plus eu accès à l’argent.
On ignore comment Fu a pu refuser à Mme Tang l’accès à son compte de pension. Comme son compte de pension était un compte bancaire, elle aurait dû pouvoir accéder à l’argent sans livret physique, à moins que Fu n’ait réussi à faire geler le compte par la banque ou n’ait conclu un accord avec la banque pour qu’elle lui demande de toujours présenter le livret avant toute transaction.
Malgré les demandes répétées de Mme Tang et de son mari, Fu a refusé de lui rendre son livret de pension. Pendant qu’elle était en prison, Fu a également expulsé sa fille de l’appartement qui lui avait été attribué par le bureau municipal. Fu a loué l’appartement.
90 000 yuans de ses fonds de pension détournés après sa deuxième peine de prison
Mme Tang a demandé à plusieurs reprises la restitution de son livret de retraite après avoir purgé sa deuxième peine de prison en 2011. Fu l’a critiquée parce qu’elle était « une mauvaise personne qui s’obstinait à pratiquer le Falun Gong » et a refusé de lui rendre son livret.
Fu et d’autres fonctionnaires du Bureau ont ensuite utilisé plus de 90 000 yuans du compte de pension de Mme Tang pour couvrir leurs dépenses personnelles. Ils ont ensuite remis son livret de pension au bureau des finances à une date inconnue.
L’accès à la pension encore refusé après une troisième peine de prison
Fu a pris sa retraite vers 2020, deux ans après la fin de la troisième peine de prison de Mme Tang. Elle s’est entretenue à plusieurs reprises avec le nouveau directeur, Yi Yusheng, pour demander la restitution de son livret de pension. Yi a demandé à voir une déclaration de Mme Tang promettant qu’elle n’allait plus pratiquer le Falun Gong.
Mme Tang a rappelé à M. Yi qu’elle avait droit à ses prestations de retraite, mais M. Yi a insisté pour qu’elle soumette une déclaration dans laquelle elle s’engage à ne pas pratiquer le Falun Gong. Il l’a également avertie de ne plus lui parler du Falun Gong, faute de quoi il la signalerait à la police.
Dernière demande refusée et diffamation à la télévision en 2023
Mme Tang a déposé plainte auprès du Département de l’organisation du district de Hecheng (le département de gestion des ressources humaines du régime communiste) à un moment donné en 2023 et a demandé qu’il enquête sur son employeur et veille à ce qu’elle reçoive toutes les prestations de retraite futures ainsi que les arriérés de salaire pour la période allant d’octobre 1999 à aujourd’hui.
Le 4 août 2023, son mari a reçu un appel l’informant que quelqu’un viendrait à leur domicile pour discuter de sa plainte.
Six personnes se sont présentées le lendemain. Deux d’entre elles venaient d’une agence de la ville de Huaihua et les quatre autres du Département de l’organisation du district de Hecheng. Ils ont dit à Mme Tang qu’ils avaient reçu sa plainte, qu’ils avaient enquêté sur l’affaire et qu’ils étaient parvenus à une décision, à savoir le rejet de sa demande.
Ils ont expliqué que la raison en était ses trois peines d’emprisonnement et son insistance à continuer à pratiquer le Falun Gong.
L’une d’entre elles a utilisé son téléphone portable et a filmé Mme Tang sans son consentement.
Plus tard, Mme Tang a vu une séquence d’information à la télévision locale montrant la vidéo que la femme avait enregistrée d’elle. Le commentateur expliquait que Mme Tang était tombée malade et était devenue invalide parce qu’elle pratiquait le Falun Gong, mais qu’elle avait refusé de se faire soigner.
La mauvaise santé de Mme Tang était en fait le résultat des mauvais traitements subis au cours de ses trois peines de prison, pour un total de quatorze ans et demi. Elle a recouvré la santé après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en octobre 1996, mais sa santé s’est détériorée à la suite de ces emprisonnements répétés.
Voir aussi :
Parce qu’elle a défendu sa croyance, la pension d’une femme du Hunan est suspendue pendant vingt et un ans
Des responsables du Bureau 610 de la ville de Huaihua arrêtent plus d’une dizaine de pratiquants
(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise de l’article.)
Traduit de l’anglais
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