(Minghui.org) En juillet et août 2023, au total 1082 cas d’arrestation ou de harcèlement de pratiquants de Falun Gong ont été signalés en raison de leur croyance.
Parmi les 691 cas d’arrestation, 2 ont eu lieu en 2022, 184 au premier semestre 2023, 355 en juillet 2023, 138 en août 2023 et 12 au cours d’autres mois de 2023. Pour les 391 cas de harcèlement, 3 ont eu lieu en 2022, 138 au premier semestre 2023, 157 en juillet 2023 et 91 en août 2023. On ignore au cours de quel mois de 2023 a eu lieu un cas de harcèlement. On ignore au cours de quel mois ou en quelle année a eu lieu un autre cas de harcèlement.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Au cours des vingt-quatre années de la persécution, d’innombrables pratiquants ont été harcelés, arrêtés, condamnés ou torturés pour avoir défendu leur croyance. Mais en raison de la censure stricte de l’information en Chine, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps opportun, et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.
Les cas nouvellement signalés ont eu lieu dans 24 provinces et 4 municipalités contrôlées par le gouvernement central (Pékin, Chongqing, Shanghai et Tianjin). La conciliation du plus grand nombre de cas (192) d’arrestation et de harcèlement a été signalée dans la province du Jilin, suivie de 141 cas dans la province du Shandong, 124 dans la province du Sichuan et 116 dans la province du Hebei. Dix-huit régions ont enregistré un nombre de cas à deux chiffres, compris entre 11 et 93. Dans six autres régions, le nombre de cas était compris entre 1 et 7.
Un total de 180 pratiquants ont été pris pour cible, soit 129 personnes arrêtées et 51 personnes harcelées qui, au moment de leur arrestation ou de leur harcèlement, étaient âgées de 60 ans et plus, dont 66 sexagénaires, 80 septuagénaires et 34 octogénaires.
Arrestation collective
Ville de Qinhuangdao, province du Hebei : Mises à jour sur les pratiquants ciblés avant le Sommet estival du régime communiste
Mme Liang Jun, Mme Hong Yanrong et Mme Yu Shuyun toutes de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, ont accompagné Mme Ni Guiyun, âgée de 78 ans, au Département de police du district de Beidaihe le 26 juin 2023, pour remettre des lettres et des informations exhortant la police à ne pas poursuivre Mme Ni pour sa croyance.
Mme Liang, Mme Hong et Mme Yu ont été harcelées peu de temps après être rentrées chez elles. Mme Liang et Mme Hong ont été arrêtées le 14 juillet 2023 et sont toujours détenues à ce jour. Mme Yu a évité l’arrestation, parce qu’elle n’était pas chez elle lorsque la police s’est présentée. Une cinquième pratiquante, Mme Gong Junmei, a été arrêtée alors qu’elle rendait visite à Mme Liang et que la police fouillait encore le domicile de Mme Liang. Mme Gong a été relâchée plus tard dans la soirée en raison de son état de santé.
Selon des personnes bien informées, les autorités ont ciblé Mme Liang, Mme Hong et Mme Yu, parce qu’elles craignaient que les pratiquants de Falun Gong ne se regroupent pour sensibiliser les gens à la persécution avant la réunion annuelle de Beidaihe (également connue sous le nom de Sommet estival du régime communiste) qui s’est tenue dans le district de Beidaihe début août. C’est une pratique courante pour le régime d’intensifier la persécution des pratiquants de Falun Gong avant les grandes réunions politiques, comme ce sommet d’été ou autour des anniversaires liés au Falun Gong.
Ville de Qujing, province du Yunnan : Dix personnes arrêtées en deux jours
Les 10 et 11 juillet 2023, dix habitants de la ville de Qujing, province du Yunnan, ont été arrêtés pour leur croyance dans le Falun Gong.
Selon des personnes bien informées, l’arrestation collective a été menée conjointement par la police de Qujing et leurs homologues de Kunming, la capitale de la province du Yunnan. La police surveillait les pratiquants depuis mars 2023, depuis les « deux sessions » du régime communiste.
Les « deux sessions » font référence aux sessions plénières annuelles du Congrès national du peuple (NPC) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPCC) qui ont lieu en mars chaque année. Le régime intensifie généralement la persécution du Falun Gong autour des dates sensibles, y compris les réunions politiques importantes et les anniversaires liés au Falun Gong.
Un policier a même menacé une pratiquante, lors de son arrestation, lui disant : « La consommation de ta bande passante Internet a dépassé 5 gigaoctets. Tu vas voir comment je vais tous vous tuer ! »
L’une des pratiquantes arrêtées, Mme Huang Xilan, s’est souvenue de ce qui s’était passé lorsqu’elle avait passé les contrôles de sécurité dans une gare au début du mois de juin 2023. Lorsque son tour était arrivé, un agent de sécurité avait dit à ses collègues : « Cette femme en noir n’est-elle pas la même que celle qui figure dans notre base de données ? » Mme Huang a réalisé, après son arrestation un mois plus tard, que l’agent de sécurité avait dû la comparer à la photo d’elle figurant dans leur base de données. Ils ne l’avaient pas arrêtée à la gare, mais l’avaient apparemment surveillée par la suite.
Le 24 juillet 2023, au moins treize pratiquants de Falun Gong de la ville de Zhucheng, province du Shandong, ont été arrêtés en raison de leur croyance. En moins d’un mois, l’un d’entre eux a été condamné à quatorze mois de prison.
Les treize pratiquants sont Mme Sun Yuhua, Mme Wang Wenqin, M. Sun Li, M. Wang Xuebin, Mme Liu Shuhua, Mme Lin Jinxiu, M. Zang Yunchun, Mme Chen Xuefen, Mme Ren Chengju, Mme Cao Rongying, Mme Cao Ying, Mme Wang Xianhua et Mme Wang Jinxiu.
Ils ont aussi saccagé la plupart des domiciles des pratiquants. Par exemple, chez Mme Liu, ils ont jeté ses draps à terre et ont pris un grand nombre de ses biens de valeur, dont de l’argent en espèces, des bijoux en or et l’acte de propriété.
Les pratiquants ont été détenus au centre de lavage de cerveau de Zhujie et ils ont reçu l’ordre de renoncer au Falun Gong. Ceux qui sont restés fidèles à leur croyance ont été transférés le 5 août au centre de détention de Weifang, notamment Mme Liu, Mme Lin et Mme Wang Wenqin.
Une autre personne bien informée a révélé que Mme Chen a été emmenée au centre de détention de la ville de Weifang le jour de l’arrestation et qu’elle aurait écopé d’une peine de quatorze mois. Mais les détails de sa condamnation ne sont pas clairs.
Brutalité policière
La police bat deux femmes âgées et tente de fabriquer des preuves contre elles
Deux femmes du district de Qinglong, province du Hebei, ont été battues par la police et leur état de santé s’est rapidement dégradé. Toutes deux sont actuellement détenues à l’hôpital de la police de la ville de Qinhuangdao (Qinhuangdao supervise le district de Qinglong).
Mme Meng Zhaohong et Mme Yuan Xiuhua, toutes deux âgées de 68 ans, ont été arrêtées le 9 mai 2023, lors d’une foire locale après avoir été signalées pour avoir parlé de la persécution du Falun Gong à des gens.
Les policiers les ont emmenées dans un sous-sol sombre et humide du Département de police de la ville de Qinhuangdao et les ont interrogées. Un policier a giflé Mme Meng plus de 20 fois. Elle avait encore mal au cou et à l’oreille lorsque son avocat lui a rendu visite. Le policier ne portait ni son uniforme ni son badge.
La police a ordonné à Mme Meng de tenir un sac contenant des livres de Falun Gong et de se faire photographier. Elle a refusé de leur donner l’occasion de fabriquer des preuves contre elle.
Mme Yuan a également été torturée pendant les interrogatoires.
Ensuite, la police a emmené les femmes à l’hôpital de la police de la ville de Qinhuangdao pour qu’elles y subissent des examens médicaux. Il s’est avéré que Mme Meng souffrait de tuberculose et de sclérose des artères coronaires. La pression artérielle systolique de Mme Yuan était supérieure à 200 mmHg (la pression artérielle normale ne dépasse pas 120 mmHg).
Selon la fille de Mme Meng, Mme Ding Yue, qui réside aux États-Unis, Mme Meng a été jugée par le tribunal du district de Funing, à Qinhuangdao, le 22 août 2023. Son avocat a plaidé non coupable en sa faveur. Il a fait valoir qu’aucune loi chinoise n’a jamais criminalisé le Falun Gong et il a souligné que le procureur n’a présenté aucune preuve démontrant que la pratique du Falun Gong par Mme Meng a causé un préjudice à un individu ou à la société dans son ensemble.
Malgré l’absence de base juridique et de preuves, le procureur a recommandé une peine d’emprisonnement de quatre à cinq ans pour Mme Meng. À la fin de l’audience, le juge n’a prononcé aucun verdict.
Une femme du Guangdong se fait couper un doigt et est abusée sexuellement après avoir été arrêtée pour sa croyance
Mme Yu Mei, de la ville de Zhanjiang, province du Guangdong, a eu le doigt coupé et a subi des violences sexuelles après avoir été arrêtée pour avoir dénoncé la persécution du Falun Gong.
Mme Yu Mei
Le 14 mai 2023, Mme Yu, 56 ans, et une autre pratiquante de Falun Gong, Mme Wu Shaochuan, ont été arrêtées après avoir été signalées pour avoir parlé à une étudiante de la persécution. La police leur a fait subir une fouille corporelle. Mme Yu s’est débattue lorsque les policiers ont tenté de la photographier et de recueillir ses empreintes digitales. Plusieurs policiers musclés et de grande taille l’ont alors maintenue au sol et lui ont coupé un doigt avec une lame tranchante. Ensuite, ils ont répandu de son sang sur leurs procès-verbaux d’interrogatoire.
Le lendemain, vers 18 heures, la police a emmené Mme Yu et Mme Wu à l’hôpital du district de Chikan pour des examens médicaux. Mme Yu a refusé que l’on prenne sa tension artérielle et que l’on fasse une prise de sang. Deux policiers l’ont tenu par les épaules et un troisième a tiré sur son bras pour que l’infirmière puisse lui faire une prise de sang.
Ensuite, on lui a fait un électrocardiogramme. Les policiers l’ont portée jusqu’à la table d’examen et ont déchiré sa chemise et sa jupe pour que les médecins masculins l’examinent contre son gré. Ensuite, deux policiers l’ont emmenée de force passer une radiographie.
Mme Yu et Mme Wu ont été emmenées directement au centre de détention de la ville de Zhanjiang après les examens médicaux. À son arrivée, un gardien de l’établissement a ordonné à Mme Yu de s’accroupir. Elle a refusé et deux hommes forts lui ont donné des coups de pied à l’arrière des genoux, la forçant à s’agenouiller. Elle ne pouvait plus respirer et s’est débattue de toutes ses forces. Lorsque le gardien a levé la main pour la frapper, elle a crié : « Le gardien bat les gens ! » Comme de nombreuses détenues regardaient, le gardien a renoncé à la frapper.
Ensuite, plusieurs gardiens ont entraîné Mme Yu dans un vestiaire et lui ont ordonné de revêtir l’uniforme de détenue. Elle a refusé et deux gardiens l’ont immédiatement déshabillée jusqu’à ses sous-vêtements. Ils lui ont ensuite passé les menottes dans le dos. Une gardienne a distendu les sous-vêtements de Mme Yu et a demandé aux gardiens de regarder à l’intérieur de ses sous-vêtements.
Une femme détenue pour sa croyance est torturée
Mme Wang Yueqin, une habitante de la ville de Shijiazhuang, province du Hebei, âgée d’environ 53 ans, a été arrêtée le 30 mai 2023 et détenue au poste de police pendant 48 heures, soit le double de la durée légale de détention d’un suspect pour interrogatoire. La police a toutefois inscrit 24 heures sur l’avis de libération afin de se conformer à la loi. Elle a également fait l’objet d’une procédure pénale.
Mme Wang a demandé un non-lieu, mais on lui a répondu que les autorités supérieures avaient décidé d’engager des poursuites contre elle pour avoir maintenu sa croyance. Elle a porté plainte contre la police, mais en vain.
Vous trouverez ci-dessous le récit de Mme Wang sur les événements qui ont eu lieu après son arrestation.
« Le 30 mai 2023, je marchais dans la rue lorsque deux hommes m’ont arrêtée et ont fouillé mon sac. Après avoir trouvé trois brochures de Falun Gong dans mon sac, ils m’ont signalée au poste de police de la rue Weiming, qui a rapidement envoyé des policiers pour m’arrêter.
« Les policiers ne m’ont pas donné l’occasion de parler et m’ont battue dès qu’ils m’ont emmenée au poste de police. Ils ont arraché mon masque et fait tomber mon chapeau. Ils ont tordu l’une de mes mains derrière mon dos pour la menotter avec mon autre main qui a été tirée au-dessus de mon épaule.
Illustration de la torture : mains menottées dans le dos
« Je me sentais très inconfortable avec les menottes et je me suis assise dans un coin. Sans que je m’en rende compte, une main m’a soudain saisie par les cheveux et m’a traînée dehors jusqu’à une salle d’interrogatoire. Ensuite, on m’a maintenue fermement sur une chaise de fer.
La personne qui m’a traînée jusque là a crié : « Allez chercher des cordes et attachez ses cheveux à la chaise et aux menottes. » Plusieurs policiers sont venus et ont fait ce qu’il a dit. On m’a arraché de grosses touffes de cheveux et mon cuir chevelu était très douloureux.
« J’ai vite compris que l’homme qui m’avait traînée voulait simplement me prendre en photo, mais qu’il avait eu recours à des mesures aussi extrêmes pour m’obliger à me soumettre à sa demande. Il s’est vanté de combattre le Falun Gong depuis plus de vingt ans et d’avoir accumulé une expérience très riche. Il m’a prévenue qu’il n’avait aucune indulgence envers les pratiquants de Falun Gong comme moi. Pendant la séance d’interrogatoire, il n’a jamais montré sa carte d’identité ni révélé son nom.
« Après cet incident, j’ai ressenti une oppression dans la poitrine et j’ai eu du mal à manger et à boire. J’ai également entamé une grève de la faim en signe de protestation et j’ai rapidement développé des symptômes dangereux pour ma santé. Mais ce n’est que le 1er juin 2023 que la police m’a libérée sous caution. »
Persécuté à maintes reprises
Une femme originaire de Chongqing, de nouveau arrêtée après onze ans d’incarcération
Mme Zhang Hua, âgée de 61 ans, du district de Tongnan, à Chongqing, a été arrêtée le 8 août 2023 en raison de la pratique de sa croyance, le Falun Gong.
Ce n’est pas la première fois que Mme Zhang Hua, ancienne employée de l’entreprise de machines agricoles du district de la Tongnan est visée pour sa croyance. Elle a déjà purgé un an de travaux forcés entre 2000 et 2001 et dix ans de prison entre 2005 et 2015. Elle a été soumise à des tortures barbares pendant sa détention. Sa mère est décédée avant sa sortie de prison et Mme Zhang n’a pas été autorisée à la voir avant sa mort.
En 2000, pendant qu’elle purgeait une peine d’un an dans le camp de travaux forcés pour femmes de Maojiashan, les détenues la surveillaient en permanence. Elles l’ont souvent attachée, maintenue au sol et battue. Elles lui fermaient la bouche avec du ruban adhésif ou la bourraient de serviettes après les avoir utilisées pour se laver les pieds. Elle était également contrainte de rester accroupie ou debout pendant de longues heures sans bouger. Les détenues lui ont également passé les menottes dans le dos pendant des heures. Elle a fait plusieurs grèves de la faim et a été gavée à plusieurs reprises. Comme elle refusait de coopérer aux séances de lavage de cerveau, sa peine a été prolongée de deux mois.
Après une nouvelle arrestation en 2005, elle a fait plusieurs grèves de la faim pour protester, mais finissait par être à nouveau gavée. Le médecin du centre de détention lui a injecté des substances inconnues. Ses yeux ont commencé à verser des larmes, à gonfler et à faire mal, et sont également devenus sensibles à la lumière. Ses jambes étaient engourdies et elle se sentait nauséeuse. Son poids a rapidement chuté de 65 kg à 25 kg. Son état est devenu critique après 69 jours de grève de la faim. Craignant qu’elle ne meure dans le centre de détention, les autorités l’ont libérée.
Quelques jours après être retournée chez elle, Mme Zhang s’est cachée, avant d’être arrêtée quelques mois plus tard et condamnée à dix ans de prison. Les tortures subies en prison l’ont rendue chauve.
M. Wang Zexuan de la ville de Chishui, province du Guizhou, a été arrêté le 9 août 2023 après avoir parlé de la persécution du Falun Gong à des gens. M. Wang Zexuan est actuellement détenu au centre de détention no 3 de la ville de Zunyi.
M. Wang travaillait comme professeur et avait également ouvert un studio de photographie ainsi qu’un restaurant. Il a commencé la pratique du Falun Gong en 1997. Il attribue à cette méthode le mérite de l’avoir aidé à abandonner de nombreuses mauvaises habitudes, notamment fumer, boire et jouer.
Deux mois après le début de la persécution en juillet 1999, il a été arrêté et détenu pendant plus de dix jours. Il a été arrêté à nouveau au début de mai 2000 et placé en détention. Au cours des deux décennies suivantes, il a fait l’objet de harcèlements et d’arrestations fréquents. Il a purgé deux peines de camp de travaux forcés et une peine de prison pour un total de sept ans et demi.
Pendant qu’il purgeait sa peine de trois ans au camp de travaux forcés pour hommes de la province du Guizhou, M. Wang a été battu pour le forcer à renoncer au Falun Gong. Pour l’empêcher de crier, les gardiens ont mis un ruban adhésif sur sa bouche et ont continué à le battre. Lorsqu’ils ont été épuisés à force de le battre, ils ont saisi une bouilloire d’eau bouillante et l’ont versé sur M. Wang. Il a été sévèrement brûlé et a été hospitalisé pendant deux mois.
Persécution de pratiquants âgés
Une femme de 76 ans du Yunnan est assignée à résidence pour avoir dit à un homme « Falun Dafa est bon ! »
Mme An Shunlian, une habitante de 76 ans de la ville de Kunming, province du Yunnan, a été arrêtée le 10 août 2023 à l’extérieur de l’hôpital de la région, après avoir été signalée par un jeune homme souffrant de problèmes aux jambes pour lui avoir parlé des bienfaits du Falun Gong sur la santé.
La police est rapidement arrivée et l’a arrêtée. Mme An les a exhortés de cesser de participer à la persécution du Falun Gong. Ils ont refusé de l’écouter et l’ont insultée.
Le centre de détention local a refusé d’admettre Mme An en raison de son âge avancé. La police l’a libérée le lendemain et l’a assignée à résidence. La police a également demandé à son mari, âgé de 86 ans, de se présenter à la police en même temps qu’elle le lundi suivant (14 août).
Une femme grabataire de 85 ans est harcelée à plusieurs reprises
Mme Liao Yuying, 85 ans, de la ville de Maoming, province du Guangdong, souffre d’hypertension artérielle et d’autres symptômes, mais les autorités n’ont jamais cessé de la harceler.
Le 15 août 2023, lors du dernier épisode de harcèlement, la police l’a emmenée en ambulance à l’hôpital, puis dans un centre de détention. Ce n’est qu’après que le centre de détention a refusé de l’admettre en raison de son mauvais état de santé que la police l’a ramenée chez elle, mais elle l’a menacée d’un retour prochain.
Le calvaire de Mme Liao a commencé par une arrestation le 21 avril 2022. Bien qu’elle ait été libérée le jour même, elle a été fréquemment harcelée depuis. La police a changé la serrure de sa porte d’entrée en juin 2022 et a gardé une clé en sa possession. Pour éviter une nouvelle persécution, Mme Liao a quitté son domicile, mais a dû y retourner un mois plus tard en raison de la dégradation de sa santé et de ses douleurs systémiques.
Mme Liao était alitée lorsque la police est venue la harceler à nouveau le 20 janvier 2023, deux jours avant le Nouvel An chinois. Ils ont tenté de l’emmener, mais ont ensuite renoncé en raison de la gravité de son état.
En mars 2023, plusieurs policiers sont revenus et ont tenté de l’emmener au tribunal pour qu’elle signe son dossier. Elle n’a pas compris ce qui se passait et a fondu en larmes. Ses voisins ont entendu ses cris et sont venus la voir. Ne voulant pas que ses voisins voient ce qu’ils faisaient, les policiers sont partis rapidement.
La police a de nouveau frappé à la porte de Mme Liao le 20 avril. Elle a refusé de les laisser entrer. Le lendemain matin, après que Mme Liao est sortie, la police a parlé à ses voisins et leur a posé des questions la concernant. Les policiers ont dit qu’ils lui rendaient simplement visite et lui avaient apporté des bananes. Ils ont promis qu’ils ne l’arrêteraient pas cette fois-ci.
Quelques instants après que Mme Liao est rentrée chez elle, la police est revenue et lui a demandé de se rendre au tribunal pour signer son dossier. Elle a insisté sur le fait qu’elle ne s’y rendrait pas.
La pression augmentant, Mme Liao a souffert de fortes douleurs dans les jambes et n’a pas pu sortir de son lit.
Le 25 avril, plusieurs membres du parquet du district de Maonan ont forcé le fils de Mme Liao à les conduire à son domicile. Ils ont annoncé qu’elle était coupable de posséder des livres de Falun Gong. En plus de forcer son fils à signer le document relatif à son cas en son nom, ils lui ont également ordonné de saisir sa main et d’apposer son empreinte digitale sur le document. Le procureur a ensuite déclaré qu’elle était autorisée à purger sa peine à domicile. Comme ni Mme Liao ni son fils ne connaissent les procédures judiciaires et que le procureur a refusé d’expliquer ce qu’était le document, ils ne savaient pas si Mme Liao avait effectivement été condamnée ou si elle avait été inculpée et devait être jugée.
Un habitant âgé de 66 ans de la ville de Kunming, province du Yunnan, a été libéré le 28 mars 2023 après avoir purgé une peine de trois ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong, mais il est confronté à un harcèlement constant de la part des autorités locales.
M. Chen Jingwu a été arrêté le 28 septembre 2019 et condamné à une peine de trois ans et demi de prison et à une amende de 3000 yuans à la fin du mois de mai 2020. Le 28 mars 2023, le jour prévu de sa libération, des agents du poste de police du comité de la rue l’ont raccompagné chez lui et l’ont pris en photo. Ils l’ont également averti de ne pas sortir pour sensibiliser le public à la persécution du Falun Gong.
En juin 2023, M. Chen a été convoqué au bureau judiciaire de Longxiang, où il a été contraint de signer un accord pour que le bureau « l’aide à comprendre pourquoi il est coupable de pratiquer le Falun Gong ». Ils ne lui ont pas donné une copie de l’accord, ce qui leur a essentiellement permis de le harceler à tout moment pour sa croyance. Ils l’ont appelé tous les mois pour « prendre de ses nouvelles ».
Une femme de 75 ans en liberté surveillée doit assister à des séances de lavage de cerveau
Le 18 mars 2022, Mme Liu, une ancienne institutrice, du district de Laishui, province du Hebei, a été arrêtée au domicile de son fils. Pendant sa détention, son état de santé s’est dégradé, elle a perdu une grande partie de ses cheveux. Elle avait des vertiges et des douleurs dans les jambes, conséquence d’une hypertension artérielle. Elle ne pouvait marcher qu’avec l’aide de deux personnes.
Le 9 mai, le tribunal local a condamné Mme Liu à une peine de trois ans de prison et à quatre ans de sursis. Avant de la libérer, les autorités du centre de détention lui ont ordonné de signer une lettre déclarant que le centre de détention n’était pas responsable de son état.
Une semaine après son retour à la maison, Mme Liu avait toujours des difficultés à dormir la nuit et était très sensible au moindre bruit.
Le 30 mai 2023, le Bureau de la justice du district de Laishui a mis en place un groupe de travail sur les services correctionnels de proximité afin de s’occuper spécifiquement de Mme Liu. L’objectif est de contraindre MmeLiu à renoncer au Falun Gong.
Le groupe de travail a ordonné à Mme Liu de se présenter régulièrement et d’assister à des « séances d’étude » programmées. Si elle ne pouvait pas se présenter en personne, elle devait soumettre des photos d’elle à son domicile. Il est également interdit à MmeLiu de quitter la ville.
Comme Mme Liu se remettait à peine des mauvais traitements qu’elle avait subis pendant sa détention, elle a refusé d’obtempérer. L’équipe spéciale a alors menacé de la remettre en détention.
Mme Liu et ses proches ont reçu l’ordre de garder leur téléphone allumé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin d’être prêts à répondre aux appels de l’équipe spéciale. Ils ont également reçu l’ordre de télécharger une application permettant de localiser Mme Liu et de surveiller ses activités.
Initialement, lors de la libération de Mme Liu, sa famille était soulagée, mais aujourd’hui en raison du harcèlement incessant dont elle fait l’objet, la pression ressentie est énorme.
Harcèlement des pratiquants de Falun Gong en Mongolie intérieure
En juillet et août 2023, plus de 100 pratiquants de Falun Gong dans la ville de Chifeng en Mongolie intérieure ont été harcelés pour leur croyance.
Selon une personne bien informée, le harcèlement a été directement ordonné par la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ), une agence extrajudiciaire chargée de superviser la persécution. Le Bureau610, les forces policières de différents niveaux de villes et de bourgs aussi bien que des comités de rue de différents niveaux ont également été impliqués dans l’organisation et la mise en œuvre de la persécution.
Dans les districts de Hongshan et de Songshan, la police a appelé les pratiquants pour faire pression sur eux afin qu’ils abandonnent leur pratique du Falun Gong. Certains travailleurs communautaires les ont photographiés, déclarant qu’ils avaient besoin de ces photos pour faire un rapport à leurs superviseurs. D’autres ont trompé les pratiquants pour qu’ils ouvrent leur porte en prétendant qu’ils vérifiaient les circuits électriques. Dès qu’ils entraient, ils fouillaient chaque pièce et demandaient aux pratiquants s’ils pratiquaient toujours le Falun Gong.
Dans la bannière d’Ongniud, la mère du pratiquant Chen (prénom inconnu) est décédée le 10 août. Chen a confié à un parent le soin de demander le certificat de décès de sa mère au poste de police local. La police a refusé de délivrer le certificat. Au lieu de cela, ils ont exigé que Chen vienne lui-même et signe d’abord une déclaration de renoncement au Falun Gong. Le parent a essayé de persuader la police de ne pas participer à la persécution, car les funérailles de la mère de Chen étaient imminentes. Finalement, la police a accepté que le parent signe la déclaration au nom de Chen, mais elle a également ordonné à Chen de se présenter au poste de police après s’être occupé des funérailles de sa mère.
Voir aussi :
Compte-rendu du premier semestre 2023 : 3133pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance
Rapporté en mars et avril 2023: 1320pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés en raison de leur croyance
Rapporté en janvier et février 2023: 624pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance
Traduit de l’anglais