(Minghui.org) Un total de 624 cas d’arrestation ou de harcèlement de pratiquants de Falun Gong en raison de leur croyance ont été signalés en janvier et février 2023.
Parmi les 380 cas d’arrestation, 2 ont eu lieu en 2021, 144 en 2022 et 234 en 2023. Parmi les 244 cas de harcèlement, 108 ont eu lieu en 2022 et 136 en 2023. En raison de la censure stricte de l’information en Chine, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps voulu, et toutes les informations ne sont pas facilement disponibles.
Les cas nouvellement signalés ont eu lieu dans 26 provinces et municipalités contrôlées par l’État central. La province du Shandong arrive en tête de liste avec un total de 100 cas combinés d’arrestation et de harcèlement, suivie par 84 cas dans la province du Jilin, 69 dans la province du Heilongjiang et 68 dans la province du Sichuan. Onze autres provinces ont également enregistré un nombre de cas à deux chiffres et onze autres régions un nombre de cas à un chiffre.
Parmi les pratiquants visés, 109 avaient 60 ans ou plus lorsqu’ils ont été arrêtés ou harcelés, dont 32 pratiquants sexagénaires, 51 pratiquants septuagénaires, 25 pratiquants octogénaires et 1 pratiquant nonagénaire.
Une pratiquante âgée de 85 ans, qui avait été condamnée l’année dernière après que le juge eut changé son âge, a été de nouveau placée en détention le 8 février. Elle avait entamé une grève de la faim pour protester et se trouvait dans un état grave. Un ancien travailleur modèle âgé de 86 ans, sa femme et sa fille ont été harcelés à plusieurs reprises au cours des derniers mois. La dernière vague de harcèlement s’inscrit dans la continuité de la persécution subie par la famille, qui a été incarcérée pour un total de trente et un ans et demi.
Parmi les pratiquants visés figuraient des propriétaires de petites entreprises, dont un propriétaire d’usine textile et un ancien propriétaire de magasin de verre. Une ancienne conférencière, qui a passé 14 ans derrière les barreaux et a perdu son mari et son fils dans la persécution, a également été arrêtée.
Après l’arrestation des pratiquants, la police les a ouvertement menacés en leur disant par exemple : « Je vais vous torturer à mort et vous enterrer ici » ou « Nous n’avons besoin d’aucune base juridique pour vous harceler ».
Certains harcèlements ont eu lieu avant les réunions annuelles du Parti communiste chinois (PCC), le Congrès national du peuple (CNP) et la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), les 4 et 5 mars 2023.
La police de la ville de Luzhou, dans la province du Sichuan, a commencé à harceler les pratiquants locaux depuis la fin du mois de février. Ils ont pris des photos des pratiquants pour prouver qu’ils avaient fait leur travail de « visite ». Les agents ont également menacé les pratiquants afin qu’ils ne sortent pas ni ne parlent du Falun Gong aux gens pendant les réunions du PCC.
Voici un aperçu de quelques cas de persécution en janvier et février 2023.
Menaces sans scrupules de la police
Un chef de police torture et menace une grand-mère pour sa croyance
Ces dernières années, Mme Han a vécu dans la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, pour aider à prendre soin de son petit-fils. Pendant son temps libre, elle sortait pour parler aux gens et les sensibiliser à la persécution du Falun Gong. Le 29 janvier 2023, alors qu’elle parlait à une jeune femme, cette dernière l’a secrètement enregistrée et l’a signalée à la police. La police a arrêté Mme Han quelques instants plus tard devant un supermarché et l’a emmenée au poste de police de la rue Nanyanghu.
Le chef de police Ma a aspergé de l’eau pimentée sur les yeux, le visage et la tête de Mme Han. Elle a senti son cuir chevelu et son visage brûler et elle ne pouvait pas ouvrir les yeux. Ma l’a aussi menottée.
Ayant appris son arrestation, son fils s’est rendu au poste de police dans l’après-midi pour demander sa libération. Les policiers ont accusé Mme Han de ne pas coopérer avec eux. Ils lui ont dit qu’ils ne la libéreraient que si elle reconnaissait sa faute et renonçait au Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer.
Le chef Ma a de nouveau aspergé Mme Han avec de l’eau pimentée dans l’après-midi et l’a emmenée à l’hôpital pour un examen médical. Dans la voiture de police, Ma a frappé la tête, le cou et le dos de Mme Han. En raison de son hypertension élevée et de son rythme cardiaque rapide, on a refusé de l’admettre dans le centre de détention provisoire local.
Avant que la police ne force le centre de détention de prendre Mme Han le 31 janvier, on l’a aspergée d’eau pimentée à quatre reprises. Son hypertension a également atteint un niveau dangereusement élevé.
Le 1er février, le centre de détention a pris de force Mme Han en photo, ainsi que ses empreintes digitales. En raison d’une énorme douleur au cou et au dos, elle ne pouvait pas se tourner pendant son sommeil. Elle avait également besoin d’aide pour se lever.
Le 2 février, Mme Han a eu un saignement de nez excessif. Elle s’est sentie nauséeuse avec des vertiges. Son hypertension a continué à augmenter. Lorsque Ma s’est rendu sur place pour vérifier son état, il l’a frappée à l’arrière de la tête. Il l’a également menacée après l’avoir emmenée à l’hôpital : « Je vais te torturer à mort et t’enterrer ici. »
La police a ensuite appelé la famille de Mme Han. Son mari et son fils étaient furieux de voir à quel point elle était faible. Son mari a demandé à Ma : « Qui t’a donné le droit de battre les gens ? Tu es toi-même en train de violer la loi ! »
Mme Han souffrait de terribles douleurs au dos et avait le ventre ballonné. Après l’examen, les policiers l’ont portée et ramenée au centre de détention. Son mari a essayé de les empêcher, mais la police a prétendu que sa détention n’était pas encore terminée.
Après leur retour au centre de détention, les gardiens ont refusé d’admettre Mme Han. Ma a dû la ramener à l’hôpital, où l’on a constaté qu’elle souffrait d’une hernie discale lombaire. Ce n’est qu’alors que la police a accepté de la libérer sous caution.
À l’extérieur de l’hôpital, les policiers ont intimidé le fils de Mme Han, lui disant que son père les insultait et qu’ils l’arrêteraient s’il recommençait. Le fils de Mme Han a réfuté les propos de la police : « Ma mère était en parfaite santé lorsqu’elle a été arrêtée. Maintenant, elle est presque paralysée. Si cela arrivait à ta mère, comment te sentirais-tu ? » Son fils l’a ramenée chez elle peu de temps après.
La police du Hubei : « Nous n’avons pas besoin de bases légales pour vous harceler »
Un couple marié de la ville de Suizhou, dans la province du Hubei, a été harcelé par la police pour leur croyance dans le Falun Gong. Les policiers ont calomnié cette discipline méditative et spirituelle ancestrale et ont prétendu qu’ils n’avaient besoin d’aucune base légale pour la persécution.
Le 21 février 2023, Mme Jiang Hongyan a reçu un appel de Tong Chunlin, directrice de la fédération des femmes du village, qui lui a demandé si elle était chez elle. Peu après l’appel, Tong a emmené quatre personnes, dont son assistante, deux policiers et un fonctionnaire du district, chez Mme Jiang.
Un policier de grande taille a déclaré qu’il était du poste de police de Wanhe et qu’il s’appelait Chen. Il a ajouté que Mme Jiang n’avait pas le droit de lui demander des informations personnelles. Mme Jiang a ensuite confirmé qu’il s’appelait bien Chen Bingyang.
L’autre agent de police et le fonctionnaire ont déclaré qu’ils portaient le même nom de famille que Wang, mais sans donner d’autres informations les concernant.
L’agent Chen a calomnié le Falun Gong et a affirmé que, puisqu’ils vivaient en Chine, ils devaient suivre le Parti communiste chinois.
M. Liu a interrogé Chen : « Quelle est la base légale pour que vous veniez chez moi ? »
« Quelle base légale ? Nous n’avons besoin d’aucune base légale ! » a lâché Chen.
Après le départ de la police, le couple a demandé à Tong la raison du harcèlement de la police. Tong a répondu que la police lui avait seulement demandé de les emmener voir le couple. Ils étaient ses supérieurs et il était impensable qu’ils lui disent autre chose ou qu’elle défie leurs ordres.
La police de la ville de Fushun, province du Liaoning, a menacé de condamner une habitante locale à une peine de trois à cinq ans après son arrestation, pour avoir parlé du Falun Gong à des gens.
Mme Liu Pintong, âgée de 52 ans, a été arrêtée le 3 février 2023, trois ans après avoir purgé une peine de huit ans de prison. La police l’a d’abord placée quinze jours au centre de détention de Nangou. Le 8 février, ils ont forcé sa famille à les emmener chez elle pour une rafle.
Le 14 février, la famille de Mme Liu a appelé Jiao Chen, le chef adjoint du Bureau de la sécurité intérieure du district de Shuncheng pour s’enquérir de son cas. Jiao a affirmé qu’en raison de l’arrestation antérieure de Mme Liu en mai 2022 pour avoir distribué des documents de Falun Gong et parlé du Falun Gong à des gens, ils prévoyaient de la condamner à une peine de trois à cinq ans.
Lorsque la détention administrative de quinze jours de Mme Liu a expiré, Jiao l’a placée en détention criminelle et l’a transférée au centre de détention de Liushan.
Mme Liu a déjà été arrêtée le 3 mars 2012, également pour avoir sensibilisé des gens à la persécution du Falun Gong. La police a forcé son fils à signer le document fabriqué en son nom. Le tribunal du district de Zhenxing a condamné Mme Liu à une peine de huit ans le 10 août 2012. Mme Liu a souffert d’insuffisance rénale en raison de la torture en prison.
Arrestations de groupe
Quatre habitants du Hubei arrêtés pour avoir sensibilisé le public à la persécution du Falun Gong, dont un battu par la police
Quatre pratiquants de Falun Gong du faubourg de Songbu, ville de Macheng, province du Hubei, ont été arrêtés le 31 janvier 2023, et deux d’entre eux sont toujours incarcérés au moment de la rédaction de cet article. Mme Yan Qing’e, Mme Tao Xiai, âgée de 69 ans, Mme Cao Guirong, âgée de 60 ans, et M. Hao, ont été arrêtés dans le village de Tiemen (sous l’administration du faubourg de Songbu) après avoir été signalés pour avoir sensibilisé le public à la persécution du Falun Gong.
La police a interrogé les quatre pratiquants au poste de police du village de Tiemen. Un policier de grande taille n’a pas seulement battu Mme Tao, mais il lui a aussi tordu le bras et a écrasé sa main contre la table. Sa main est devenue enflée et meurtrie. Le policier lui a frappé la tête contre le mur, ce qui l’a désorientée. Elle et d’autres pratiquants ont été contraints d’apposer leurs empreintes digitales sur les documents du dossier.
La police a mis à sac les domiciles des quatre pratiquants et a confisqué leurs livres de Falun Gong. La police a harcelé Mme Yan à plusieurs reprises après sa libération le même jour.
Mme Tao a été libérée le 17 février 2023, après 17 jours passés au centre de détention de la ville de Macheng. M. Hao est toujours détenu au centre de détention de la ville de Macheng et Mme Cao a été transférée au centre de détention de la ville de Huanggang.
Quatre habitants du Jilin détenus pendant un mois et quelques, trois souffrent de problèmes médicaux
Quatre habitants de la ville de Gongzhuling, dans la province du Jilin, ont été arrêtés le 6 février 2023 en raison de leur croyance dans le Falun Gong. Trois d’entre eux ont développé divers symptômes, mais la police a refusé de les relâcher.
M. Luan Dewu, Mme Wang Li, Mme Liu Guijie et M. Zhang Qian ont été arrêtés par des agents du poste de police de la ville de Shuanglong le 6 février et emmenés au centre de détention de la ville de Gongzhuling pour y purger une peine de détention administrative de treize jours.
La police a informé la famille de Mme Liu de son arrestation deux jours plus tard, mais n’a pas autorisé les membres à lui rendre visite, malgré leurs demandes insistantes.
La famille de Mme Liu a découvert le 10 février qu’une commode avait été fouillée et que son ordinateur avait disparu. Sa fille, Mme Li Jing, a signalé l’incident à la police, croyant que des agents avaient fait une descente à leur domicile. Peu après, plusieurs agents en civil se sont présentés et ont traîné Mme Li jusqu’à la voiture de police. Ils l’ont frappée à la tête alors qu’elle résistait à monter dans la voiture.
Au poste de police de la ville de Daling, les policiers ont interrogé Mme Li pour savoir si elle pratiquait elle-même le Falun Gong et depuis combien de temps ses parents le pratiquaient. La police a également confisqué deux téléphones portables professionnels et a examiné ses appels téléphoniques. Ils ont pris sa voiture au poste de police. Ils ont continué à l’interroger et à l’intimider avant de la laisser rentrer chez elle. On ne sait pas s’ils lui ont rendu sa voiture.
Dans la prison locale, Mme Liu a développé une tension artérielle dangereusement élevée et de l’arythmie cardiaque et a été hospitalisée. M. Zhang a également été conduit à l’hôpital après avoir mené une grève de la faim pendant six jours.
Un agent du poste de police de la ville de Shuanglong a contacté la famille de Mme Liu le 11 février et leur a dit qu’ils prévoyaient de la libérer. Mais lorsque la famille s’est précipitée à l’hôpital le lendemain matin, la police avait changé d’avis. Ils ont déclaré qu’ils n’étaient pas responsables de son dossier et ont demandé à la famille de s’adresser au Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Gongzhuling si elle avait des questions à ce sujet.
Le 19 février, le centre de détention a appelé les familles des quatre pratiquants et leur a demandé de venir chercher leurs proches le lendemain matin à 8 h 30. Mais avant que les familles des pratiquants n’arrivent, la police est arrivée tôt le matin et a emmené M. Luan et Mme Wang à l’hôpital où se trouvaient M. Zhang et Mme Liu pour y subir des examens physiques. La police a également ordonné à l’hôpital de faire sortir M. Zhang et Mme Liu le jour même.
Les quatre pratiquants ont été emmenés au centre de détention de la ville de Jiutai dans la soirée pour y être placés en détention criminelle. Mme Liu, M. Zhang et Mme Wang n’ont pas été admis en raison de leur mauvais état de santé. La police a dû les ramener à Gongzhuling.
Le 21 février, la police a emmené les pratiquants à l’hôpital pour un nouvel examen physique, avant de forcer le centre de détention de Jiutai à les accepter pour une courte quarantaine.
Mme Liu, M. Zhang et Mme Wang sont actuellement détenus au centre de détention de la ville de Gongzhuling. Le lieu où se trouve M. Luan n’est pas clair.
Le 19 février 2023 au matin, la police de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a arrêté 17 pratiquants de Falun Gong et des membres de leur famille. La maison de la plupart des pratiquants a été saccagée et leurs livres et documents d’information sur le Falun Gong ont été confisqués. La police est restée au domicile de certains pratiquants, attendant d’arrêter d’autres pratiquants si jamais ils venaient leur rendre visite.
Selon une personne bien informée, l’opération policière a été ordonnée par la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ) de Changchun, le Bureau 610 et le Bureau de la sécurité intérieure du district d’Erdao. La plupart des pratiquants étaient surveillés depuis des mois avant leur arrestation. La police a même installé des caméras de surveillance devant le domicile de M. Lu Jinhua pour suivre ses activités quotidiennes et les pratiquants avec lesquels il était en contact.
M. Wang Qixue a été arrêté alors qu’il rendait visite à Mme Liu Xiaohua. Lorsque le fils de M. Wang, qui ne pratique pas le Falun Gong, s’est rendu au domicile de Mme Liu pour chercher son père dans l’après-midi, il a également été arrêté. Le jeune M. Wang a été libéré et son père a été condamné à dix jours de détention au centre de détention provisoire de Weizigou.
Quatre agents ont fait irruption au domicile de Mme Zhang Chunjie et l’ont arrêtée ainsi que son mari. Ils ont confisqué plus de 40 livres de Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong, des documents d’information et un lecteur multimédia. Le mari de Mme Zhang a été libéré.
Le mari de Mme Zhang Chunli a été sous le choc de voir sept agents se tenir devant leur maison lorsqu’il a ouvert la porte le matin. Les agents ont fait irruption et ont saccagé leur maison. Mme Zhang a été arrêtée et condamnée à dix jours de détention.
Mme Wang Min a été arrêtée au travail et son téléphone portable a été confisqué. Plusieurs pratiquants de Falun Gong ont été emmenés en même temps.
Parmi les autres personnes arrêtées le même jour figurent Mme Tang Xiaoyan, sa mère et sa sœur Mme Tang Xiaohong (non pratiquante), Mme Zhao Guizhi, la sœur de M. Lu Jinhua, Mmes Liu, Zhang, Lian et un pratiquant dont le nom est inconnu.
Persécution des personnes âgées
Une femme de 85 ans en grève de la faim depuis plus de huit jours
Le 8 février 2023, Mme Cai Zefang, une habitante âgée de 85 ans de la ville de Nanchong, dans la province du Sichuan, a disparu après être sortie. Sa famille a récemment confirmé qu’elle avait été arrêtée pour sa croyance dans le Falun Gong. Le 18 février, quand Mme Cai a entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation arbitraire, les autorités l’ont emmenée à l’hôpital populaire no 2 de la ville de Nanchong. Elle est détenue dans une chambre au cinquième étage. La police la maintient enchaînée au lit et la gave. Deux policiers sont présents dans la chambre pour la surveiller 24 h sur 24.
Au cours des deux dernières années, Mme Cai a été fréquemment prise pour cible en raison de sa croyance. Le 29 janvier 2021, après son arrestation pour avoir parlé du Falun Gong à des gens, la police a soumis son cas au parquet et n’a pas arrêté de la harceler.
Le 8 novembre 2021, Mme Cai a été informée par le parquet qu’elle avait été inculpée. Le 3 janvier 2022, elle a comparu devant le tribunal, sous le chef d’accusation d’avoir « sapé l’application de la loi en utilisant une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé pour criminaliser le Falun Gong. Les persécutions qu’elle a subies auparavant ont été citées comme preuves à charge et elle a été accusée d’être une récidiviste.
Le 9 février 2022, le juge a convoqué Mme Cai pour l’annonce de son verdict, une peine d’un an et demi de prison. Elle a aussi été condamnée à une amende de 3000 yuans. Lorsque Mme Cai a demandé au juge pourquoi son âge avait été modifié et était passé de 84 à 75 ans, le juge a répondu que 75, c’était comme 80.
Le soir même, Mme Cai a été emmenée au centre de détention de la ville de Nanchong. Les gardiennes ayant refusé de l’admettre, la police l’a ramenée chez elle vers 3 h du matin.
Le 16 février, la police a de nouveau emmené Mme Cai au centre de détention. En raison de sa tension artérielle dangereusement élevée (220/180 mmHg), la gardienne a encore refusé de l’admettre et la police a dû la ramener chez elle.
Le 24 avril, trois policiers se sont présentés chez Mme Cai. Ils lui ont tenu les bras, l’ont traînée jusqu’à la voiture de police et l’ont conduite au poste de police. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution et a été libérée vers 20 heures. La police lui a ordonné de se présenter au poste chaque fois qu’elle était convoquée.
Le 16 mai, le tribunal a ordonné à deux policiers de kidnapper à nouveau Mme Cai. Ils l’ont emmenée à l’hôpital pour un examen physique, puis dans la soirée dans un centre de détention sans panneau sur la porte. Lorsque les gardiennes ont refusé de l’accepter, les policiers ont passé une heure à essayer de les persuader, mais en vain. Ils ont dû ramener Mme Cai chez elle à minuit.
On ne sait pas encore si la police appliquera la dernière peine à Mme Cai.
Un ancien travailleur modèle âgé de 86 ans et sa femme harcelés pour leur pratique du Falun Gong
Depuis le début de la persécution du Falun Gong en 1999, M. Guo Deyou, un ancien travailleur modèle à Tianjin, sa femme et leur fille ont été ciblés à plusieurs reprises. La durée totale de leur incarcération s’élève à une peine de trente et un ans et demi.
Quelques mois seulement après que leur fille, Mme Guo Chengru, âgée de 58 ans, a été libérée après avoir purgé une peine de cinq ans, ses parents âgés ont de nouveau été harcelés alors qu’ils s’occupaient d’elle, car elle était devenue émaciée et dans un état délirant en raison des tortures subies lors de sa garde à vue.
Le 15 octobre 2022, deux mois seulement après la libération de Mme Guo, son père M. Guo, âgé de 86 ans, et sa femme Mme Han Yuxia ont été arrêtés alors qu’ils rendaient visite à un autre pratiquant local. Plus de dix policiers ont saccagé leur maison et ont confisqué leurs livres de Falun Gong, leur ordinateur et leur imprimante.
La police s’est de nouveau présentée au domicile du couple le 5 décembre et a ordonné à Mme Han de se rendre au tribunal du district de Hexi. Elle s’y est rendue, mais a été jugée pour sa croyance. Mme Han a refusé de reconnaître la persécution.
La police est revenue le 14 décembre et a annoncé qu’elle allait infliger au couple une amende de 1000 yuans à chacun, en raison des livres sur le Falun Gong trouvés chez eux en octobre. Le couple a refusé de payer l’amende.
Deux policiers ont de nouveau harcelé le couple le 13 février 2023. Ils ont dit que M. Guo avait été mis en liberté conditionnelle et qu’il n’était pas autorisé à quitter Tianjin sans leur permission. Ils l’ont également averti de ne pas avoir d’objets « illégaux » chez lui.
M. Guo a demandé à la police ce qui était considéré comme des objets « illégaux ». Un policier a répondu : « Secte. » M. Guo a expliqué qu’aucune loi ne qualifie le Falun Gong de secte en Chine. Les policiers l’ont accusé de ne pas coopérer avec eux et ont menacé de le signaler à leur supérieur hiérarchique.
Une propriétaire de 75 ans perd ses locataires à cause du harcèlement de la police pour sa croyance
Le 29 août 2022, au cours d’une opération de police visant les pratiquants de Falun Gong de la ville de Huaihua, dans la province du Hunan, une propriétaire âgée de 75 ans a été harcelée et sa propriété a été saccagée. Certains de ses locataires ont été terrifiés par le raid de la police et ont déménagé, ce qui a directement affecté son revenu locatif.
Mme Li Faxiu a reçu un appel d’une femme le 29 août 2022. La femme lui a demandé si elle avait encore des logements à louer dans son immeuble (dont elle est propriétaire et où elle vit également). Elle a répondu par l’affirmative et toutes deux ont convenu de se rencontrer à l’extérieur de l’immeuble. Un homme dans la quarantaine a rejoint la femme, mais ils n’avaient pas l’air d’être en couple.
Alors qu’ils s’approchaient de l’appartement de Mme Li, l’homme s’est tout à coup arrêté et a dit à Mme Li : « Je suis de la police. » Il lui a rapidement montré sa carte d’identité et l’a remise en place avant qu’elle ne puisse bien la voir. Il a pris sa clé et a ouvert la porte.
En un rien de temps, plusieurs agents en uniforme de police sont également arrivés. Certains filmaient et photographiaient Mme Li. D’autres tenaient un outil pour faire levier afin d’ouvrir sa porte. Il y avait aussi quelques agents armés. Ils ont maintenu Mme Li au sol et ont également arrêté trois autres pratiquants de Falun Gong qui se trouvaient chez elle.
La police a passé les heures suivantes à fouiller l’immeuble de Mme Li et à harceler ses locataires. Le domicile de son locataire (également un pratiquant de Falun Gong) au quatrième étage a également été saccagé. Les livres de Falun Gong, les photos du fondateur du Falun Gong, les documents d’information et les lecteurs médias du locataire pratiquant ont été confisqués.
Depuis, plusieurs des locataires de Mme Li ont déménagé.
Les trois pratiquants arrêtés au domicile de Mme Li ont été emmenés au poste de police. L’un d’entre eux a été libéré le soir même, et les deux autres le lendemain. La police a également tenté d’arrêter Mme Li, mais a cédé après plus de deux heures d’affrontement. Ils l’ont obligée à signer une feuille de papier vierge avant de partir.
Une femme de 84 ans harcelée pour la quatrième fois en un an pour sa croyance
Le 20 janvier 2023 à 7 heures du matin, deux jours avant le Nouvel An chinois, quatre agents de la ville de Maoming, dans la province du Guangdong, ont surveillé le domicile de Mme Liao Yuying. Après un certain temps, voyant que personne ne quittait la maison, les policiers ont frappé à la porte et la belle-fille de Mme Liao les a laissé entrer, sans savoir qu’il s’agissait de policiers.
Dès que les policiers se sont engouffrés à l’intérieur, ils ont commencé à fouiller le domicile que Mme Liao, âgée de 84 ans, partageait avec son fils et sa belle-fille. Ses livres de Falun Gong ont été confisqués. Comme Mme Liao était alitée en raison de douleurs aux pieds, la police a tenté de l’emmener aussi, mais s’est ravisée en raison de la gravité de son état.
Les policiers ont demandé à la belle-fille de Mme Liao de les accompagner au poste de police pour signer les documents relatifs à son affaire, mais elle a refusé d’obtempérer. Son fils a alors demandé aux policiers s’ils avaient un mandat de perquisition en bonne et due forme. Un agent lui a montré un morceau de papier, mais la partie inférieure était pliée et aucun sceau officiel n’était visible. Le fils a demandé à la police : « N’est-ce pas un faux formulaire ? » Les policiers ont gardé le silence et ont cessé de demander à sa femme de signer les papiers.
Avant de partir, les policiers ont arraché les poèmes décorés de messages sur les valeurs traditionnelles que Mme Liao avait reçus quelques jours auparavant.
C’est la quatrième fois que Mme Liao est harcelée au cours des douze derniers mois en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Le 21 avril 2022, plus d’une dizaine d’agents ont fait irruption chez Mme Liao. Comme elle refusait de les laisser entrer, ils se sont introduits en faisant levier sur sa porte avec des pinces. Ils ont fouillé son domicile et ont confisqué ses livres de Falun Gong et une photo du fondateur du Falun Gong. Une fois que Mme Liao a été emmenée au poste de police, certains agents sont restés et ont changé la serrure de sa porte d’entrée.
À 17 heures, un agent est revenu avec un membre du comité résidentiel et a fouillé à nouveau le domicile de Mme Liao, confisquant d’autres objets liés au Falun Gong, notamment une œuvre d’art qu’elle avait accrochée au mur et sa tenue d’exercice. Selon les voisins de Mme Liao, la police a chargé plusieurs sacs et une grande boîte avec les objets qui lui ont été confisqués.
Le 9 juin 2022, la police a de nouveau fait irruption chez Mme Liao. Comme elle n’était pas chez elle, les policiers ont installé une nouvelle serrure sur sa porte d’entrée, ils ont gardé deux clés pour eux et ont remis les deux autres à son voisin pour qu’il les lui transmette. Pour éviter de nouvelles persécutions, Mme Liao a vécu loin de chez elle.
En raison de l’altération de sa santé et de douleurs systémiques, Mme Liao ne pouvait plus vivre seule et est donc retournée chez elle le 4 juillet. Après quelques jours de repos, elle a enfin pu remarcher. Pourtant, la police s’est présentée une semaine plus tard, le 11 juillet, et a menacé de l’attacher et de l’arrêter. De nouveau, elle a été contrainte de vivre loin de chez elle.
Persécution répétée
Depuis 2016, une ancienne enseignante de l’école secondaire de la ville de Nanjing, dans la province du Jiangsu, a été condamnée deux fois à des peines de deux ans pour avoir parlé aux gens de sa croyance dans le Falun Gong. Le 5 janvier 2023, Mme Pan Chengying, âgée de 49 ans, a été arrêtée à nouveau et est détenue au centre de détention de la ville de Nanjing.
Mme Pan travaillait à l’école secondaire no 1 du district de Lishui. Elle était aimée de ses élèves et a remporté plusieurs prix. Mais parce qu’elle défend sa croyance dans le Falun Gong, elle a été prise pour cible à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies.
Mme Pan a été arrêtée pour la première fois le 10 octobre 2007, et détenue dans un centre de lavage de cerveau pour avoir partagé en ligne des informations sur le Falun Gong.
Le 4 mars 2009, le Bureau 610 du district de Lishui et le Bureau de la sécurité intérieure ont arrêté Mme Pan à son école pendant le Congrès national du peuple et la Conférence consultative politique du peuple chinois du régime communiste. Elle a été condamnée à passer un an dans le camp de travaux forcés de Judong.
Mme Pan a été de nouveau arrêtée le 8 juin 2012, après que quelqu’un l’a signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Son domicile a été saccagé.
L’arrestation suivante a eu lieu le 17 mai 2016, devant son domicile. Elle a été détenue dans le centre de lavage de cerveau de Baima. En une semaine, la police a saccagé son domicile à trois reprises et confisqué deux ordinateurs, plusieurs imprimantes et d’autres équipements qu’elle utilisait pour produire des documents d’information sur le Falun Dafa. Elle s’est également emparée de 20 000 yuans en espèces sur lesquels étaient imprimés des messages sur le Falun Dafa (afin de sensibiliser le public à la persécution en raison de la stricte censure de l’information en Chine). Mme Pan a été transférée au centre de détention de la ville de Nanjing le 20 juin.
En mai 2017, Mme Pan a été jugée par le tribunal du district de Lishui. Son avocat a plaidé non coupable en sa faveur. Elle a été condamnée à une peine de deux ans à la prison pour femmes de Nanjing. Son collège l’a licenciée lorsqu’elle a été libérée en juin 2018.
Elle a été de nouveau arrêtée le 24 juin 2019, un an seulement après sa libération, après que quelqu’un l’a signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Fin mai 2020, le tribunal du district de Yuhua l’a condamnée à deux ans de prison avec une amende de 20 000 yuans.
Une habitante de la ville de Mudanjiang, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée à la fin de l’année dernière pour sa croyance dans le Falun Gong. Après que Mme Jiang Chunmei a résisté contre la persécution par une grève de la faim, la police l’a libérée sous caution trois jours plus tard. Elle reste désormais à la maison pour s’occuper de ses parents âgés et risque d’être poursuivie en justice.
La dernière arrestation de Mme Jiang est intervenue six ans seulement après avoir purgé une peine de quatorze ans pour sa croyance. Son mari et son fils aîné sont morts pendant qu’elle était en prison.
Mme Jiang, ancienne chargée de cours au Département des langues étrangères à l’université normale de la ville de Mudanjiang, a été arrêtée à son domicile le 18 décembre 2022. La police a saccagé son domicile et a emporté un ordinateur portable, trois téléphones portables, une tablette, une imprimante, des livres sur le Falun Gong et 550 yuans en espèces. Mme Jiang a refusé de signer les documents fournis par la police.
La police a contraint Mme Jiang à se tenir à côté de son vélo et a tenté de prendre une photo comme preuve contre elle. Elle a refusé d’obtempérer et a été transportée de force dans la voiture de police, les yeux bandés. Un agent lui a donné un coup de poing au nez et à la poitrine. Dans le but de traiter sa détention criminelle, la police l’a contrainte à passer un examen physique et à se faire vacciner contre la COVID-19. Elle a entamé une grève de la faim et a été libérée sous caution trois jours plus tard.
La police a indiqué lors de la dernière arrestation de Mme Jiang qu’elle cherchait à la poursuivre pour sa précédente arrestation du 27 mars 2020, pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. À l’époque, la police lui a confisqué les clés de sa maison et saccagé la résidence qu’elle partageait avec ses parents. Pour éviter la persécution, Mme Jiang a vécu loin de chez elle pour se cacher de la police, mais elle a été de nouveau arrêtée deux ans plus tard.
Persécution passée
Mme Jiang et son mari, M. Jin Youfeng, ont été arrêtés le 20 juillet 1999 et détenus pendant plusieurs jours. Lorsqu’ils ont refusé de renoncer à leur croyance, la police les a transférés au centre de détention de Mudanjiang avant la fête de la Mi-Automne (le 24 septembre). Ils y ont été détenus pendant quinze jours.
Mme Jiang a été arrêtée à nouveau en mars 2000 et placée en détention administrative pendant quinze jours.
Le 22 juin 2000, Mme Jiang a été arrêtée et emmenée au centre de détention local. Elle a été placée en détention criminelle, puis libérée trois mois plus tard. À cette époque, son mari était dans un camp de travail, laissant leur fils âgé de 7 ans, Jin Luyi, seul à la maison.
En novembre 2001, Mme Jiang et un autre pratiquant ont été arrêtés. Leur argent et leurs téléphones, d’une valeur de plusieurs milliers de yuans, ont été confisqués. La police a refusé de leur rendre leur argent et leurs téléphones lorsqu’elle les a relâchés.
Le 22 octobre 2003, Mme Jiang et son mari ont été arrêtés. M. Jin a été condamné à une peine de treize ans à la prison de Mudanjiang ; Mme Jiang a été condamnée à une peine de quatorze ans à la prison pour femmes du Heilongjiang. Leur deuxième fils, Jin Panpan, n’avait que 15 mois, à cette époque et était encore allaité.
M. Jin a été brutalement torturé dans la prison. Il a été battu, suspendu, enfermé dans une cellule d’isolement, exposé au froid, affamé, gavé et soumis à des décharges électriques sur ses parties intimes. Il a ensuite souffert d’une grave tuberculose, mais n’a été libéré pour raisons médicales que dix mois plus tard, en juin 2008.
Le fils aîné du couple avait une vingtaine d’années lorsque M. Jin a été libéré. Il s’est occupé de son père jour et nuit, tout en sachant que la tuberculose est très contagieuse. Peu après le décès de M. Jin, le 21 janvier 2009, son fils a également succombé à l’infection. Il n’avait que 23 ans.
Mme Jiang a été renvoyée de son travail après avoir été libérée. Elle a déménagé dans le district de Longjiang de la ville de Qiqihar en 2018 pour s’occuper de ses parents et a occupé des emplois à temps partiel pour gagner sa vie.
Voir aussi :
Rapporté en 2022 : 7331 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance
Traduit de l’anglais
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