(Minghui.org) En septembre et octobre 2023, on a rapporté un total de 1040 cas d’arrestation ou de harcèlement de pratiquants de Falun Gong en raison de leur croyance. Le Falun Gong est une discipline spirituelle méditative ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Parmi les 614 cas d’arrestation, un a eu lieu en 2021, 69 au premier semestre de 2023, 50 en juillet 2023, 94 en août 2023, 280 en septembre 2023 et 121 en octobre 2023. Pour les 426 cas de harcèlement, 54 ont eu lieu au premier semestre de 2023, 33 en juillet 2023, 56 en août 2023, 189 en septembre 2023 et 94 en octobre 2023. En raison de la censure stricte de l’information en Chine, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps utile, et toutes les informations ne sont pas facilement disponibles.
Les cas nouvellement signalés ont eu lieu dans 25 provinces et 4 villes contrôlées par l’État (Pékin, Chongqing, Shanghai et Tianjin). C’est la province du Shandong qui regroupe le plus grand nombre de cas (164) d’arrestation et de harcèlement, suivie par 138 dans la province du Heilongjiang, 137 dans la province du Hebei et 104 dans la province du Jilin. Quatorze régions ont enregistré un nombre de cas à deux chiffres, entre 11 et 91. Onze autres régions ont enregistré des cas à un chiffre, entre 1 et 9.
Un total de 176 pratiquants ont été visés, dont 109 arrêtés et 67 harcelés, au moment de leur arrestation ou de leur harcèlement, ils avaient plus de 60 ans, parmi eux on retrouve 63 sexagénaires, 70 septuagénaires, 40 octogénaires et 3 nonagénaires.
Les pratiquants proviennent de tous les horizons et comprennent des journalistes, des enseignants, des médecins, des artistes et des ingénieurs.
Tendances principales
– Certains épisodes de harcèlement ont eu lieu autour de « dates sensibles », notamment la fête de la Mi-Automne (29 septembre), les 19e Jeux asiatiques (23 septembre – 8 octobre 2023), la fête nationale du 1er octobre et le forum « Les nouvelles routes de la soie » qui s’est tenu à Pékin à la mi-octobre.
– Les autorités de tout le pays ont organisé des campagnes de signatures pour calomnier le Falun Gong, des dizaines de millions d’habitants de plusieurs provinces ont apposé leur signature sur des documents de propagande anti-Falun Gong.
– Dans au moins sept provinces, des pratiquants ont été arrêtés ou harcelés pour avoir publié des informations sur le Falun Gong sur diverses plateformes de médias sociaux.
Cas marquants
– Deux femmes octogénaires ont été arrêtées pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Le mari d’une pratiquante est aveugle et dépend d’elle pour ses soins, en raison de la détention de sa femme, il se trouve maintenant dans une situation désastreuse.
– Une habitante du Hubei a entamé une grève de la faim depuis son arrestation le 24 octobre 2023 et sa vie est en danger.
– Une autre habitante du Hubei a été arrêtée à nouveau après avoir passé sept ans en prison, laissant sa mère octogénaire livrée à elle-même. Le père âgé d’une habitante de Pékin se trouve dans une situation similaire après que sa fille a été arrêtée alors qu’elle lui rendait visite.
– Une mère de 51 ans s’est vu interdire de se rendre à l’étranger pour obtenir un traitement médical pour son fils paralysé.
– Incarcéré depuis près de treize ans, un artiste de Pékin a été harcelé à plusieurs reprises au cours du premier semestre 2023 avant d’être à nouveau arrêté en septembre 2023.
Harcèlement autour des dates sensibles
Entre septembre et octobre 2023, plusieurs jours fériés et événements majeurs ont eu lieu, notamment la fête de la Mi-Automne (période traditionnelle de réunion des familles) le 29 septembre, les 19e Jeux asiatiques entre le 23 septembre et le 8 octobre dans la ville de Hangzhou, province du Zhejiang, la fête nationale du 1er octobre et le forum « Les nouvelles routes de la soie » à Pékin les 17 et 18 octobre. Lors des « dates sensibles », les autorités renforcent souvent la surveillance et le harcèlement des pratiquants du Falun Gong, afin de les empêcher pendant ces périodes, d’informer le public de la persécution.
Lorsque le fils de Mme Zhao Ya, âgée de 66 ans, a acheté un billet pour qu’elle assiste à un match de basket lors des 19e Jeux asiatiques fin septembre 2023, la police de sa ville natale, du district de Liquan, province du Shaanxi, a parcouru plus de 1125 km pour se rendre au domicile de son fils et l’a arrêtée. Depuis que son fils est parti étudier à Hangzhou en 2001 et qu’il a trouvé un emploi après l’obtention de son diplôme, elle n’a jamais eu l’occasion de lui rendre visite pendant les vacances en raison de la persécution. Elle et son mari espéraient passer la fête de la Mi-Automne avec la famille de son fils, mais leur rêve a été anéanti.
À Pékin, le 13 octobre, M. Liu Xingdu a été harcelé par Wu Wensheng policier du poste de police de Wulituo. Wu l’a menacé en lui disant de ne pas sortir pour parler du Falun Gong aux gens. Un employé du comité résidentiel a accompagné Wu et a pris une photo de M. Liu sans son consentement.
Plusieurs pratiquants du district de Daxing, à Pékin, qui ont également été harcelés, ont dit que la police leur avait ordonné de ne pas se rendre sur la place Tiananmen ni de s’approcher du lieu où se tenait le forum « Les nouvelles routes de la soie ». Plusieurs membres du comité résidentiel ont apporté du riz, des nouilles et de l’huile de cuisine aux pratiquants et ont tenté de les photographier avec ces produits. Ils avaient l’intention d’utiliser ces photos pour montrer à quel point les autorités se souciaient des pratiquants en leur offrant ces articles. Tous les pratiquants ont refusé de se plier à cette manœuvre de propagande.
À partir de septembre 2023, le Bureau 610 de plusieurs provinces a mobilisé les enseignants des écoles primaires, des collèges et des comités de rue locaux pour qu’ils envoient des messages à des groupes de parents, de retraités ou de voisins sur WeChat (l’application de médias sociaux dominante en Chine) afin qu’ils signent une nouvelle pétition sur le « Réseau anti-culte de la Chine », qui comprenait un grand nombre de contenus diffamatoires à l’égard du Falun Gong. De nombreux parents ont été contraints de signer leur nom afin de ne pas causer de problèmes avec les enseignants de leurs enfants.
Selon un pratiquant de Falun Gong de la province du Hebei, au 31 octobre 2023, 14,54 millions de personnes dans la province du Henan avaient signé la pétition, suivies par 13,62 millions dans le Hebei et 4,21 millions dans le Shandong. La persécution du Falun Gong est très sévère dans ces trois provinces par rapport à d’autres régions du pays.
Toujours dans la province du Shandong, le Bureau 610 du district de Mengyin a organisé de nouvelles séances de lavage de cerveau en octobre 2023 et a mobilisé la police locale et les fonctionnaires du village pour qu’ils emmènent les pratiquants dans cette région afin qu’ils y poursuivent leur formation. Le 24 octobre, M. Sheng Defu travaillait dans son champ lorsque cinq policiers l’ont soudainement arrêté. Il a été détenu au centre de lavage de cerveau, surnommé « Centre de soins », pendant sept jours.
Visé pour s’être exprimé
Tout en menant une campagne de propagande sans relâche pour diaboliser le Falun Gong et justifier la persécution, le régime communiste chinois s’en prend également aux pratiquants qui s’expriment, que ce soit en s’adressant à des personnes en personne, en distribuant des documents d’information, en partageant des informations sur Internet ou même en imprimant des informations sur des billets de banque. Les actions des pratiquants font souvent l’objet de représailles de la part des autorités, qui se traduisent par des arrestations et des peines de prison.
Rien qu’entre juillet et août 2023, sept pratiquants de sept provinces différentes ont été arrêtés pour avoir publié des informations sur le Falun Gong dans les médias sociaux.
M. Cheng Qianyue, agriculteur dans le district de Cao, province du Shandong, a été arrêté le 3 juillet 2023 après que la police a découvert qu’il avait posté sur Kwai (une plateforme de médias sociaux de type TikTok pour les vidéos courtes et les tendances) des messages intitulés « Falun Dafa est bon et Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ».
Outre M. Cheng, Mme Xue Shunrong du district de Huzhu, province du Qinghai, M. Zhang Jinglong de la ville de Jiamusi, province du Heilongjiang, et Mme Qiu Guaixia de la ville de Yinchuan, région autonome de Ningxia Hui, ont également été arrêtés les 6, 7 et 11 juillet, respectivement, pour avoir publié des informations sur Kwai. M. Zhang et Mme Qiu ont été détenus respectivement pendant quinze et sept jours. Mme Xue est toujours en détention à l’heure où nous écrivons ces lignes et fait l’objet de poursuites judiciaires.
M. Yao Xianmin, 53 ans, originaire de la ville de Siping, province du Jilin, a effectué des petits boulots à Changchun (la capitale de la province) ces dernières années. Il avait un compte sur TikTok, où il utilisait un pseudonyme pour publier des informations sur le Falun Gong sous diverses formes (vidéos, poèmes, etc.) du point de vue d’un non pratiquant de Falun Gong. Il aurait environ 30 000 abonnés. La police Internet a découvert sa véritable identité et l’a arrêté vers le 10 juillet 2023. Il est actuellement détenu au centre de détention du district de Zhenlai, province du Jilin. Sa famille et son avocat n’ont pas été autorisés à lui rendre visite.
M. Tang Zhifei, 41 ans, est ingénieur en informatique dans la ville de Hefei, province de l’Anhui. Plusieurs policiers ont fait irruption à son domicile le 3 août 2023 et l’ont arrêté. Son jeune fils, qui n’était alors qu’en sous-vêtements, n’a pas été autorisé à mettre des vêtements. Une policière l’a ensuite déposé chez ses grands-parents paternels, qui habitent à proximité.
À ce moment-là, la femme de M. Tang était à l’extérieur de la ville. Elle est rentrée précipitamment à Hefei dès qu’elle a appris la nouvelle. Lorsqu’elle est allée chercher son fils chez ses beaux-parents, celui-ci portait les vêtements de son grand-père.
La police a fait une descente au domicile de M. Tang et a confisqué son ordinateur, son téléphone portable, son acte de propriété et sa licence d’exploitation (il est copropriétaire d’une entreprise avec un partenaire). Avant de partir, la police a également changé la serrure de sa porte. Sa femme n’a eu d’autre choix que d’emmener leur fils dans sa ville natale de Fuyang, province de l’Anhui. Elle avait invité ses beaux-parents, tous deux médecins à la retraite, à l’accompagner afin d’éviter les tracasseries policières, mais ils ont décliné l’invitation parce que leur état de santé ne leur permettait pas de voyager.
M. Tang est actuellement détenu au centre de détention du district de Changfeng. La police a dit l’avoir pris pour cible après avoir découvert qu’il avait publié des vidéos d’information sur le Falun Gong sur une plateforme de médias sociaux à l’étranger, vidéos qui avaient été visionnées plus de 6000 fois. Ils ont menacé de le condamner à une peine d’au moins trois ans de prison.
M. Mo Shanyi, originaire du district de Pengxi, province du Sichuan, travaillait dans la ville de Wenzhou, province du Zhejiang, lorsque la police locale l’a abordé le 20 juillet 2023. Ils lui ont ordonné de leur remettre son téléphone portable, puis le lui ont rendu après un rapide examen. Le 7 août, la police a arrêté M. Mo prétextant que son compte WeChat contenait des informations sur le Falun Gong. Il a également été accusé d’avoir publié des informations sur le Falun Gong sur TikTok. M. Mo a été transféré à Pengxi et détenu au centre de détention du district de Pengxi. Il a été libéré le 14 septembre.
Vous trouverez ci-dessous d’autres cas sélectionnés.
Persécution de pratiquants âgés
Une femme de 80 ans est détenue pour sa croyance depuis cinq jours, son mari aveugle est privé de soins
Mme Xing Yuqing, une habitante de Pékin, âgée de 80 ans, est détenue depuis son arrestation le 1er octobre 2023, après que la police l’a repérée en train de parler du Falun Gong à des gens. Son mari est complètement aveugle et dépend de sa femme pour ses soins. La détention de sa femme l’a plongé dans une situation dramatique.
Avant cette dernière épreuve, Mme Xing une ouvrière à la retraite, a été prise pour cible en raison de sa croyance. Une autre arrestation récente a eu lieu à la mi-décembre 2021, après qu’un étudiant l’a signalée pour lui avoir parlé du Falun Gong. Son domicile a été saccagé, mais elle a été relâchée le jour même.
Une femme de 81 ans emmenée dans un centre de lavage de cerveau
Mme Xu Lai, 81 ans, de la ville de Wuhan, province du Hubei, a été arrêtée à son domicile le 7 septembre 2023 et emmenée au centre de lavage de cerveau d’Etouwan. C’est la deuxième fois qu’elle est emmenée dans le même centre de lavage de cerveau cette année en raison de sa pratique du Falun Gong.
Mme Xu avait déjà été arrêtée le 2 mars 2023, après avoir été signalée par un homme parce qu’elle lui avait parlé du Falun Gong sur un marché de producteurs. La police a fait une descente à son domicile et a confisqué un ordinateur portable, plusieurs livres de Falun Gong et une photo du fondateur du Falun Gong. Elle a été détenue au centre de lavage de cerveau d’Etouwan pendant une durée indéterminée.
Mme Xu a déjà été arrêtée trois fois, soit en 2000, 2001 et 2005, et détenue dans deux centres de lavage de cerveau. Pendant sa détention, elle a été isolée et surveillée par deux personnes 24 heures sur 24. L’agent du Bureau 610 Hu Shaobin, l’a souvent intimidée. On l’a également forcée à travailler sans être payée.
Mme Miao Shuqing, 74 ans, de la ville de Fushun, province du Liaoning a été appréhendée par six policiers le 11 août 2023, alors qu’elle rentrait d’un voyage à l’extérieur de la ville. Sa famille a tenté d’empêcher qu’elle soit retirée de l’autocar dans lequel ils voyageaient, mais en vain. La police l’a emmenée au centre de détention de la ville de Fushun. Le poste de police de Guchengzi a convoqué sa fille le lendemain et lui a demandé de signer un avis de détention temporaire pour Mme Miao, en vue de soumettre son dossier au parquet.
Ce n’est pas la première fois que Mme Miao est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a déjà été emprisonnée à deux reprises et a purgé une peine totale de huit ans. Au cours de ces deux périodes d’emprisonnement, elle a été brutalement torturée. Elle a souvent reçu des décharges électriques pendant de longues heures, ce qui lui a causé une incontinence et de graves lésions corporelles. Aujourd’hui encore, elle a des épisodes d’incontinence lorsqu’elle est soumise à une pression. Son œil gauche est devenu aveugle et son œil droit a une vision très limitée. Sa pension a été suspendue en juin 2016, un mois après la fin de sa deuxième peine de prison.
La dernière arrestation de Mme Miao a eu lieu peu de temps après son retour chez elle, après avoir été contrainte de vivre loin de son domicile en août 2022 pour éviter une nouvelle persécution.
Le bien-être physique en péril
Mme Kong Jiuhong a commencé une grève de la faim depuis qu’elle a été arrêtée le 24 octobre 2023. Comme le mari et l’enfant de MmeKong Jiuhong vivaient dans une autre ville, ce n’est que lorsque son mari est rentré à la maison dans la ville d’Anlu, province du Hubei, plusieurs jours plus tard qu’ils ont appris son arrestation. La porte d’entrée avait été forcée, le garage fouillé et l’ordinateur, l’imprimante et les livres de Falun Gong de MmeKong avaient été confisqués. Son mari l’a cherchée partout et l’a finalement trouvée dans un centre de lavage de cerveau.
Le mari de Mme Kong a confirmé qu’elle avait entamé une grève de la faim le jour de son arrestation pour protester contre la persécution. Il a insisté pour que le Département de police de la ville d’Anlu la libère immédiatement, mais en vain.
Ce n’est pas la première fois que Mme Kong, ancienne employée d’une usine textile, est visée pour avoir maintenu sa croyance. Elle a été arrêtée en février 2000 pour s’être rendue à Pékin afin de demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été raccompagnée à Anlu, détenue pendant deux mois et a dû payer une amende de 2000 yuans. En octobre 2002, elle a été arrêtée une nouvelle fois et gavée plus de 90 fois en un mois. Mme Kong a été arrêtée une nouvelle fois le 25 mai 2016, quand quelqu’un a signalé qu’elle avait parlé du Falun Gong à des villageois. Le 1er juin de la même année, on l’a emmenée au centre de lavage de cerveau de la province du Hubei, à Wuhan, capitale du Hubei, pour une durée inconnue.
Pendant le gavage, les détenues ont ouvert la bouche de Mme Kong à l’aide d’une pince puis elles lui ont mis une bouteille en plastique contre la langue et lui ont noué une serviette autour de la bouche et de la tête pour fixer la bouteille. Une personne lui a pincé le nez tandis que les autres lui tenaient les mains et les pieds pour l’empêcher de bouger. Elles ont ensuite versé dans la bouteille de la bouillie mélangée à une grande quantité de sel. Elles ne se sont pas arrêtées pour la laisser respirer tant que tout le contenu de la bouteille ne lui était pas descendu dans la bouche. Ensuite, elles ont reversé de la nourriture dans la bouteille et ont répété la procédure plusieurs fois. Elles ne se sont arrêtées qu’au moment où son estomac était visiblement gonflé et que la nourriture remontait quasiment de son estomac à sa bouche.
Après le gavage, les détenues ont attaché Mme Kong sur un lit pour l’empêcher de vomir. Lorsqu’elle essayait de vomir, les gardiennes la menaçaient de répéter le gavage. Elle a crié pour protester et les gardiennes ont ordonné aux détenues de fermer la porte pour éviter que d’autres personnes ne l’entendent. Parfois, les détenues la battaient et versaient les restes de nourriture sur ses cheveux ou dans l’encolure de ses vêtements. Ses cheveux gelaient lorsque les gardiennes l’exposaient à de basses températures.
Liu Liguang, le chef du centre de détention a dit une fois à Mme Kong : « Ne fais-tu pas la grève de la faim ? Nous jouerons avec toi jusqu’à la fin. » Une autre gardienne, Yue Zhonggui, a dit : « Si tu ne te comportes pas correctement, nous te gaverons avec de l’eau épicée. »
À cause de l’excès de sel dans la bouillie, Mme Kong ressentait toujours une intense douleur brûlante dans ses organes internes après le gavage. Chaque gavage était comme une séance de torture extrême. Par la suite, elle crachait souvent du sang. Au cours de son mois de détention, elle a été gavée plus de 90 fois.
Lorsque les gardiennes ont emmené Mme Kong au camp de travaux forcés de Shayang, elle était tellement émaciée et faible qu’elle n’arrivait pas à garder l’équilibre. Le camp de travail ayant refusé de l’admettre, les gardiennes ont dû la ramener au centre de détention. Deux semaines plus tard, elles ont de nouveau tenté de la faire admettre dans le camp de travail, mais le camp a encore refusé de l’accueillir en raison de son rythme cardiaque rapide et de son hypertension artérielle. Elles l’ont ramenée au centre de détention et ont continué à la battre et à lui faire subir d’autres formes de torture pour son refus de renoncer au Falun Gong.
Mme Dong Liping, une habitante de la ville de Haicheng, province du Liaoning, a été arrêtée le 21 juillet 2023. Son avocat a noté que son état physique et mental s’est dégradé à chaque fois qu’il lui a rendu visite entre août et septembre.
Mme Dong a dit à son avocat que ses compagnes de cellule la battaient régulièrement et la forçaient à continuer à manger, même lorsqu’elle était pleine. Les gardiennes du centre de détention ont fermé les yeux sur ces mauvais traitements.
Mme Dong était chez elle l’après-midi du 21 juillet 2023 lorsqu’un capitaine de police a frappé à la porte de la clôture qui entoure sa maison. Il lui a dit qu’il pouvait lui montrer sa carte de police, mais elle n’a pas ouvert le portail. Cinq autres policiers ont alors escaladé la clôture, deux du côté est et trois du côté ouest, et ont sauté dans son jardin. Ils lui ont crié de leur remettre la clé de son domicile. Comme elle a refusé d’obtempérer, ils ont forcé la serrure et sont entrés par effraction.
Les policiers n’ont pas répondu lorsque Mme Dong leur a demandé les raisons de leur intrusion dans le domicile d’une citoyenne respectueuse de la loi. Ils l’ont menottée et, à un moment donné, l’ont maintenue tête baissée sur un lit. En deux heures, la police a saisi l’ordinateur, le téléphone portable, les livres de Falun Gong et d’autres objets de valeur de MmeDong. Ils l’ont emmenée au centre de détention de la ville de Yingkou.
Le 25 août 2023, le parquet du district de Zhanqian, dans la ville de Yingkou, a émis un mandat d’arrêt formel à l’encontre de Mme Dong.
L’avocat de Mme Dong lui a rendu visite au centre de détention le 28 août 2023. Elle a déclaré qu’elle avait entamé une grève de la faim depuis trois jours pour protester contre la persécution. L’avocat a noté qu’elle avait l’air très faible.
Lorsque l’avocat a rendu à nouveau visite à Mme Dong le 6 septembre 2023, il a constaté qu’elle marchait en boitant et qu’elle n’était pas dans un très bon état mental. Elle se plaignait d’être régulièrement battue et maltraitée par ses codétenues. Ses codétenues la forçaient à continuer à manger alors qu’elle était déjà rassasiée. Les gardiennes ne faisaient rien pour les en empêcher.
Lorsqu’elle a appris par l’avocat qu’elle était maltraitée, la famille de Mme Dong, qui avait accompagné l’avocat sur place, mais n’avait pas été autorisée à entrer, a immédiatement appelé le bureau des visiteurs du centre de détention et a demandé à rencontrer le directeur. La réceptionniste a répondu que le directeur était en réunion. La famille a attendu à l’extérieur du centre de détention et a rappelé quelques heures plus tard. On leur a dit que le directeur était toujours en réunion. Ils ont alors appelé les agences de supervision du centre de détention pour signaler les mauvais traitements infligés à leur proche.
Vers 15 h ce jour-là, deux personnes sont sorties pour rencontrer la famille de Mme Dong, mais ont nié à plusieurs reprises qu’elle était maltraitée.
Le 25 septembre 2023, l’avocat a rendu visite une troisième fois à Mme Dong et a constaté qu’elle semblait hébétée. Elle a dit avoir souffert d’incontinence il y a quelques jours. Elle a ensuite montré son abdomen et a déclaré : « Je pense que j’ai des calculs ici. » Sa famille est très inquiète et ne sait pas quels autres sévices subis ont pu provoquer ces derniers symptômes.
L’agonie de la famille
Mme Li Aiping (également connue sous le nom de Li Xiaohong), de la ville de Jingshan, province du Hubei, a fait une demande pour un passeport à la mi-mai 2023, mais son Département de police local a refusé de traiter sa demande. Elle a ensuite appris qu’elle figurait sur la liste noire des pratiquants de Falun Gong interdits de voyage à l’étranger. Elle n’a donc pas pu obtenir un meilleur traitement médical à l’étranger pour son fils de 25 ans, qui est devenu invalide à la suite d’une tuberculose osseuse (maladie dans laquelle la tuberculose se propage au-delà des poumons et affecte les articulations).
Mme Li, âgée de 51 ans, et son mari, M. Zhou Qing, âgé d’environ 53 ans, ont été persécutés à plusieurs reprises pour leur pratique du Falun Gong au cours des vingt-quatre dernières années. Leur fils Minghui n’avait que 1 an lorsque le Parti communiste chinois a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999. Pendant les huit premières années de sa vie, son père, M. Zhou, était rarement à la maison. Il était soit détenu dans divers établissements pour sa pratique du Falun Gong, soit il se cachait pour éviter d’être arrêté. Comme Minghui n’avait pas vu son père depuis des années, il craignait de ne plus le reconnaître. Pendant une période, ses deux parents étaient incarcérés. Lorsqu’il voyait d’autres enfants avec leurs parents, il pleurait et disait à sa grand-mère : « Je veux un papa et une maman. Peux-tu m’en acheter ? »
Vers 2019, alors qu’il avait 21 ans, Minghui a reçu un diagnostic de tuberculose osseuse. La maladie est devenue si grave qu’il avait des difficultés à respirer et à marcher. Il n’a pas pu bénéficier d’un traitement adéquat, car sa famille ne cessait de déménager.
Ses parents ont finalement décidé de retourner vivre à Jingshan, province du Hubei au milieu de 2020. La famille n’est cependant pas restée ensemble, car M. Zhou et Mme Li ne voulaient pas que leur fils vive en fuite en raison de son état de santé grave. Les parents de Mme Li ont proposé d’accueillir Minghui. Le jeune homme est devenu paralysé peu de temps après son retour à Jingshan et a subi une grave opération à la colonne vertébrale. Il a failli mourir pendant l’opération.
La police de Guiyang, ne pouvant trouver M. Zhou ou Mme Li, s’est rendue dans la province du Hubei en juin 2021 pour harceler Minghui alors qu’il était encore alité et se remettait de l’opération. Après le départ de la police à 22 h, le grand-père n’a pas pu dormir cette nuit-là. Il est tombé le lendemain et s’est retrouvé en fauteuil roulant. Pourtant, la police de Guiyang a continué à les appeler et à les harceler, lui et son petit-fils.
En raison du harcèlement incessant et de la pression exercée par la police, Minghui n’a jamais pu se remettre complètement de l’opération. Son dos lui fait mal lorsqu’il essaie de le redresser. Il ne peut pas rester debout plus de vingt minutes d’affilée. Sa mère voulait l’emmener à l’étranger pour qu’il soit mieux soigné, mais elle n’a pas pu obtenir de passeport.
Mme Zhang Guangjie, une sexagénaire de la ville de Jingmen, province du Hubei, est toujours détenue depuis son arrestation le 23 septembre 2023, en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Sa mère, âgée de 80 ans, qui vit avec elle, a été terrifiée et a maintenant du mal à prendre soin d’elle-même.
Ce n’est pas la première fois que Mme Zhang, retraitée de la Jingmen Petroleum Company, est visée en raison de sa croyance. Elle a été condamnée à quatre ans de prison après son arrestation en 2001 et à trois ans de prison après son arrestation en 2016. Elle a purgé ces deux peines à la prison pour femmes de la province du Hubei (située dans la capitale, Wuhan) et a été brutalement torturée. Incapable de supporter la pression de la persécution, son mari a divorcé. Son père est également décédé après avoir vécu dans la peur pendant des années.
L’employeur de Mme Zhang a également suspendu sa pension pendant sa deuxième peine d’emprisonnement et a invoqué une nouvelle politique interdisant aux retraités de percevoir une pension (bien qu’il n’existe aucune disposition de ce type dans le droit du travail ou la loi sur l’assurance sociale de la Chine).
Arrestation d’une habitante de Pékin pour sa croyance : Son père octogénaire est dans la détresse
Depuis son arrestation qui a eu lieu le 14 septembre 2023, une habitante de Pékin est détenue au centre de détention du district de Shunyi. Son père, un octogénaire, a assisté à l’arrestation de sa fille, chez lui. Il souffrait de problèmes de santé et MmeGao lui rendait souvent visite pour prendre soin de lui. Le vieil homme a été dévasté par l’arrestation de sa fille et a perdu l’appétit.
En raison de la censure de l’information en Chine, les détails de la situation actuelle de Mme Gao ne sont pas entièrement connus.
Mme Gao Weiping
En apprenant que le fils de Mme Zhao Ya a acheté un billet pour qu’elle assiste à un match de basket aux 19e Jeux asiatiques fin septembre 2023, la police de sa ville natale a parcouru plus de 1125 km pour se rendre au domicile de son fils et l’a arrêtée.
Mme Zhao, âgée de 66 ans et habitant dans le district de Liquan, province du Shaanxi, s’est rendue avec son mari à Hangzhou, dans la province du Zhejiang, en août 2023, pour rendre visite à leur fils. Depuis que son fils est parti étudier à Hangzhou en 2001 et a trouvé un emploi après avoir obtenu son diplôme, Mme Zhao n’a jamais eu l’occasion de lui rendre visite pendant les vacances. Elle était soit occupée à prendre soin de ses beaux-parents (décédés ces dernières années à 93 et 86 ans respectivement), soit injustement détenue pour sa pratique de Falun Gong. Elle et son mari espéraient passer la prochaine fête de la Mi-Automne avec la famille de son fils, mais leur rêve a été anéanti.
Le 24 septembre 2023, six personnes se sont soudainement présentées au domicile de son fils. Il s’agissait de policiers du poste de police de la ville de Chengguan, du gouvernement de la ville de Chengguan et du comité local du village de Mme Zhao. Ils avaient parcouru plus de 1125 km pour se rendre à Hangzhou après avoir découvert que son fils avait acheté un billet pour qu’elle assiste à un match de basket aux 19e Jeux asiatiques (organisés à Hangzhou du 23 septembre au 8 octobre 2023).
Les six personnes ont dit que leur mission consistait à ramener Mme Zhao dans la province du Shaanxi. Son mari venait de subir une opération des yeux et leur fils a supplié les policiers de ne pas emmener sa mère. Il a proposé de rendre le billet de basket-ball, mais les policiers ont insisté pour que Mme Zhao retourne dans le Shaanxi, faute de quoi ils transmettraient son dossier à la police de Hangzhou pour qu’elle la surveille.
Le 26 septembre, trois des six policiers du Shaanxi, dont l’agent Ma et deux villageois, ont escorté Mme Zhao et son mari sur un vol à destination du Shaanxi.
Le 1er octobre à 20 heures, un policier du poste de police du faubourg de Chengguan a appelé le mari de Mme Zhao et l’a interrogé pour savoir quand lui et Mme Zhao s’étaient rendus à Hangzhou et quand ils étaient rentrés dans le Shaanxi. Le mari de Mme Zhao a refusé de leur parler, car les autorités s’étaient rendues à Hangzhou pour les ramener et la police aurait déjà dû connaître toute la situation.
Persécutés à plusieurs reprises pour leur croyance
Moins de trois mois après avoir purgé quatre ans de prison pour sa pratique du Falun Gong, Mme Li Guihua, 69 ans, ouvrière à la retraite d’une scierie, a été de nouveau arrêtée en raison de sa croyance.
Mme Li, une habitante de la ville de Jiamusi, province du Heilongjiang, a été arrêtée chez elle le 15 septembre 2023 par des policiers du poste de police de Songlin. Lorsque sa fille est revenue à la maison après le travail, elle a vu que leur appartement avait été fouillé. Elle a rapidement reçu un appel de Mme Li, qui lui a dit qu’elle avait été condamnée à quinze jours de détention.
La police a téléphoné à la jeune femme deux jours plus tard et lui a dit que Mme Li avait été placée en détention criminelle et transférée dans un centre de détention. On lui a demandé d’apporter des vêtements à sa mère. On ignore si Mme Li a été libérée au moment de la rédaction de cet article.
Mme Li avait déjà été arrêtée le 20 juin 2019 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Le tribunal du district de Xiangyang l’avait condamnée à quatre ans de prison le 18 décembre 2019 au motif d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé par le PCC pour emprisonner les pratiquants de Falun Gong.
Mme Li a fait appel du verdict, mais son appel a été rejeté sept mois plus tard. Elle a développé une hypertension dangereusement élevée et a eu des problèmes cardiaques après treize mois au centre de détention de la ville de Jiamusi. Le centre de détention lui a fourni des soins médicaux, mais son état ne s’est pas amélioré. Sa famille a déposé une demande de libération conditionnelle pour raisons médicales en son nom auprès de la cour intermédiaire de la ville de Jiamusi, mais la cour ne l’a pas approuvée et a ordonné aux huissiers de l’emmener à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang. Elle a purgé la totalité de sa peine et a été libérée le 20 juin 2023.
Comme la pension de Mme Li a été suspendue pendant sa peine de quatre ans, elle a désormais du mal à gagner sa vie. On ne sait pas non plus si sa pension a été rétablie au moment de la rédaction de ce rapport.
Un artiste de Pékin de nouveau arrêté, après avoir été incarcéré pendant près de 13 ans
Le 7 septembre 2023, l’artiste M. Qin Wei a été arrêté à son domicile à Pékin. Il a été détenu au centre de détention du district de Haidian pendant un mois et libéré fin octobre.
Au cours des cinq mois qui ont précédé son arrestation, la police a harcelé M. Qin à trois reprises avant l’anniversaire de « L’Appel pacifique du 25 avril 1999 », « Une vue d’ensemble de l’Appel du 25 avril à Pékin d’il y a 22 ans : le contexte des années 1996 à 1999 ». La police l’a photographié et l’a appelé tard dans la nuit.
M. Qin Wei
M. Qin, 62 ans, est diplômé du Département de peinture décorative de l’Académie centrale des arts et métiers. Il a décroché un emploi dans une maison d’édition après avoir obtenu son diplôme, mais il a ensuite démissionné pour enseigner l’art à l’école secondaire Bayi, dans le district de Haidian, afin d’avoir plus de temps pendant les vacances d’hiver et d’été pour se consacrer à son travail artistique. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, il a acquis une meilleure compréhension de la vie et de l’univers, ce qui l’a aidé à créer des œuvres d’art pures et positives.
Parce que M. Qin est resté fidèle à sa croyance, après que le régime communiste a ordonné la persécution en juillet 1999, il a été arrêté à plusieurs reprises au cours des vingt-quatre dernières années. Il a purgé deux peines de camp de travail, deux peines de prison, ainsi que de multiples détentions, pour un total de près de treize années.
Après un an de travaux forcés et deux ans de prison, une femme du Jiangxi est à nouveau poursuivie
Le 19 septembre 2023, une femme de 58 ans de la ville de Nanchang, province du Jiangxi, a été arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Depuis, elle est détenue au premier centre de détention de la ville de Nanchang.
Ce n’est pas la première fois que Mme Xia est prise pour cible en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été condamnée à un an de travaux forcés en 2011, et à une peine de deux ans après son arrestation en 2018. Après avoir été libérée de prison en 2020, elle a continué à faire l’objet d’un harcèlement constant de la part de la police. Avant sa dernière arrestation, elle a été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant dix jours en juin 2021.
Mme Xia Mingjin avant d’être persécutée
Mme Xia Mingjin pendant son incarcération
Voir aussi :
Traduit de l’anglais
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