(Minghui.org) Une habitante de la ville de Jilin, dans la province du Jilin, a récemment été inculpée pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. L’avocat de Mme Jiang Yongqin, qui la représentait depuis son arrestation il y a un an, a été jugé « non qualifié » après son inculpation. Le tribunal a menacé de désigner un avocat qui plaiderait coupable pour elle si elle ne trouvait pas rapidement un nouvel avocat.

Mme Jiang, 53 ans, a été agressée sexuellement par la police, qui l’a également gavée avec l’huile de wasabi par le nez et lui a placé des cigarettes allumées dans les narines après son arrestation le 12 juin 2022. Elle est depuis lors détenue au centre de détention de la ville de Jilin.

Ce n’est pas la première fois que Mme Jiang est visée pour sa croyance. Elle a déjà été condamnée à trois ans de prison à la suite d’une arrestation le 26 septembre 2009.

Mme Jiang a obtenu une licence à l’université de Jilin, dans la province du Jilin, et un master à l’université de Lanzhou, dans la province du Gansu. Après avoir obtenu son diplôme, elle a décroché un poste de professeur à l’université de science et technologie du Zhejiang, dans la province du Zhejiang. Son employeur l’a ensuite licenciée en raison de sa croyance, même si elle a été une professeur très performante pendant les neuf années qu’elle a passées dans cette université. Elle a elle-même remporté de nombreux prix et a encadré ses étudiants pour qu’ils remportent une deuxième place lors d’un concours national de design.

Mme Jiang est retournée vivre dans la ville de Jilin, dans la province du Jilin, après avoir été libérée de prison.

Les autorités empêchent l’avocat d’examiner les documents de son dossier, de lui rendre visite ou de la représenter

Depuis sa dernière arrestation, les autorités empêchent sa famille et son avocat, M. Wang Shengsheng, de consulter les documents relatifs à son dossier ou de la rencontrer.

Le 19 août 2022, M. Wang a déposé une plainte en son nom contre les parties concernées du Bureau de la sécurité publique de la province du Jilin et du Département de la police de la ville de Jilin pour l’avoir arrêtée, torturée et agressée sexuellement. Il a remis des copies de la plainte au parquet de la province du Jilin, au parquet de la ville du Jilin, au Comité de surveillance de la ville de Jilin, à l’Assemblée populaire de la ville de Jilin et à la Fédération des femmes du Jilin. Seule la Fédération des femmes a accepté la plainte et a promis de la transmettre à son agence de supervision.

Le 27 septembre 2022, M. Wang, ainsi que la sœur de Mme Jiang, Mme Jiang Yonghua, et quelques autres avocats spécialisés dans les droits de l’homme (qui ne représentaient pas Mme Jiang), dont Wang Yu, Wang Quanzhang et Sui Muqing, ont déposé une nouvelle série de plaintes contre les responsables de l’agression.

Les plaintes ont été envoyées au parquet de la province du Jilin, au parquet de la ville de Jilin et au parquet du district de Longtan. M. Wang a de nouveau demandé à rendre visite à Mme Jiang au centre de détention.

Le parquet de la ville de Jilin a renvoyé M. Wang en lui disant qu’ils avaient une réunion toute la journée. Le parquet de la province du Jilin a déclaré avoir reçu la plainte précédente de l’avocat et l’avoir renvoyée au parquet de la ville de Jilin pour traitement, mais ce dernier a déclaré qu’il n’était pas au courant de la décision précédente. Le parquet du district de Longtan a demandé à quelqu’un de rencontrer M. Wang et lui a promis de le recontacter au sujet de la plainte et de la demande de visite. Mais il n’avait reçu aucune réponse au moment de la rédaction de cet article.

Après l’inculpation récente de Mme Jiang, M. Wang s’est vu notifier par son bureau judiciaire local que sa licence d’avocat ne répondait pas à leurs exigences et qu’il n’était donc pas habilité à représenter un client devant un tribunal. M. Wang a soupçonné le bureau d’avoir modifié à son insu les informations le concernant dans sa base de données.

En Chine, les avocats n’ont généralement pas besoin de l’autorisation de leur bureau judiciaire local pour représenter leurs clients, mais lorsqu’il s’agit d’affaires liées au Falun Gong, de nombreux tribunaux exigent des avocats qu’ils obtiennent l’autorisation de leur bureau judiciaire local avant de pouvoir représenter des pratiquants de Falun Gong. Les tribunaux, à leur tour, font souvent pression sur les bureaux judiciaires pour qu’ils n’autorisent pas les avocats de leur juridiction à défendre les pratiquants de Falun Gong.

Le tribunal de la ville de Jilin a déclaré que la famille de Mme Jiang avait jusqu’au 31 mai 2023 pour lui trouver un « avocat qualifié », faute de quoi il désignerait un avocat pour la représenter et plaider coupable pour elle.

Au moment d’écrire ces lignes, on ne sait pas si la famille a pu engager un nouvel avocat.

Agressée sexuellement après son arrestation

Un groupe d’agents a fait irruption au domicile de Mme Jiang à 7 h 30 le 12 juin 2022 et l’a arrêtée. Son téléphone portable et son ordinateur ont été confisqués. Les membres de sa famille ont également été appréhendés par la police et brièvement détenus.

Mme Jiang a d’abord été détenue au poste de police de Xin’an. Le deuxième jour, elle a été transférée dans un hôtel et surveillée par la police vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle a été interrogée à deux reprises pendant cette période.

Dans l’après-midi du 7 (ou 8) juillet 2002, la police a recouvert la tête de Mme Jiang d’une cagoule noire, lui a bouché les oreilles et l’a emmenée dans un endroit secret.

Quatre hommes étaient présents, dont un tortionnaire d’expérience du Bureau de la sécurité publique de la province du Jilin, son assistant Li, et deux hommes, dont les noms de famille sont Tang et Lyu, du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Jilin.

Les quatre personnes ont menotté Mme Jiang et lui ont demandé le mot de passe de son disque dur. Elle a refusé de répondre. Les policiers l’ont alors gavée avec l’eau de wasabi par le nez et lui ont inséré des cigarettes allumées dans le nez. Au moment où ils inséraient la cigarette, celle-ci s’est brisée. Les policiers ont laissé la moitié de la cigarette dans sa cavité nasale, qu’elle a fini par cracher.

Après la première série de tortures, les policiers ont ensuite commencé à l’agresser sexuellement. Ils ont soulevé sa chemise. Le tortionnaire a alors ordonné aux policiers de lui toucher la poitrine.

Après que les policiers ont obtempéré, le tortionnaire a ensuite utilisé un appareil de massage spécial pour stimuler la poitrine de Mme Jiang. Puis, l’expert a forcé Mme Jiang à enlever son pantalon. Lorsque le pantalon était à moitié baissé, la police a constaté qu’elle avait ses règles. L’expert a affirmé que la torture avait le meilleur effet pendant les règles et a ordonné aux policiers de continuer. Mme Jiang s’est presque effondrée et était profondément désespérée. Elle a cédé et a été contrainte de coopérer avec la police lors de l’interrogatoire.

Avant de partir, le tortionnaire a menacé Mme Jiang : si elle ne coopérait pas, il fouillerait chaque jour dans sa « boîte à outils », qui contient des cure-dents, des instruments étranges, des flacons de médicaments et des fils électriques. Il a ajouté qu’il était généralement conservateur lorsqu’il torturait des suspects ordinaires avec la « boîte à outils », mais que lorsqu’il s’agissait de pratiquants de Falun Gong, il avait les coudées franches.

Voir aussi :

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Après sa troisième arrestation, on ignore où se trouve Mme Jiang Yongqin, professeur universitaire

Jiang Yongqin Professeur à l’Université des Sciences et Technologies de Zhejiang condamnée à la prison

Traduit de l’anglais