(Minghui.org) Une habitante de 73 ans du district de Jiagedaqi, préfecture de Daxing’anling, province du Heilongjiang, a été condamnée à un an et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Mme Jing Runru a été admise à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang (située dans la capitale de Harbin) le 7 juin 2023.

Arrestation


Mme Jing a été arrêtée le 3 octobre 2022, après avoir été signalée par un jeune homme pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong dans un complexe résidentiel. Deux agents du poste de police de Weidong, dans le district de Jiagedaqi, sont rapidement arrivés et l’ont arrêtée.

Lors de son interrogatoire au poste de police, Mme Jing a demandé à voir le chef de la police, Yang Jin. L’agent Liu Jiaming a refusé. L’agent Zhang Ligang, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Jiagedaqi, lui a dit qu’elle devrait avoir honte d’avoir été arrêtée à plusieurs reprises en raison de sa croyance.

Une demi-heure plus tard, Liu et Zhang ont emmené Mme Jing chez elle et ont fouillé partout, y compris dans son réfrigérateur. Ils ont également arraché les décorations murales. Ils ont déposé ses livres de Falun Gong sur le sol et les ont pris en photo. Ils ont menacé de porter l’affaire devant le gouvernement provincial et d’envoyer les livres comme preuves contre elle.

Mme Jing, qui ne connaissait pas le nom de Zhang au moment du raid, a demandé à connaître son identité. Il a répondu : « Mon nom est Parti communiste ! »

Zhang et Liu ont ensuite ramené Mme Jing au poste de police de Weidong pour une nouvelle série d’interrogatoires. Elle a refusé de signer le procès-verbal de l’interrogatoire après avoir remarqué que la police y avait inclus un contenu diffamatoire à l’égard du Falun Gong et de son fondateur. Les policiers ont ensuite recueilli de force ses données biométriques, y compris ses empreintes digitales.

Vers 19 h, ils l’ont ramenée chez elle et ont trompé son mari en lui faisant écrire une garantie promettant de l’empêcher de sortir pour informer les gens sur la persécution du Falun Gong.

Le mari meurt quelques semaines après l’arrestation de Mme Jing


Lorsque les policiers ont persuadé le mari de Mme Jing de rédiger la garantie précitée, ils lui ont dit qu’ils la relâcheraient et ne l’arrêteraient plus s’il rédigeait la déclaration. Il les a crus et a fait ce qu’on lui demandait.

Après le départ de la police, Mme Jing et son mari ont découvert un morceau de papier caché sous un objet posé sur une table. Il s’agissait d’un avis de « libération sous caution de Jing Runru », qui indiquait que la police continuerait à engager des poursuites contre elle. Le couple s’est rendu compte que la police n’avait jamais eu l’intention de libérer Mme Jing sans condition, et n’avait jamais mentionné l’avis avant de partir. L’avis ne mentionnait pas la date d’expiration des conditions de la mise en liberté sous caution, comme l’exige la loi.

Le mari de Mme Jing était terrifié à l’idée que sa femme soit à nouveau arrêtée. Il s’inquiétait également de savoir comment lui, un homme âgé à la santé fragile, pourrait subvenir aux besoins de leur fils (un père célibataire sans emploi qui souffre d’amblyopie) et de leur petit-fils (un élève de l’école primaire), qui vivent avec eux.

Son état de santé s’est rapidement dégradé et il avait du mal à dormir la nuit. Il a été hospitalisé pendant environ deux semaines avant d’être victime d’un arrêt cardiaque à l’hôpital. Il est décédé peu après.

Jugée et condamnée en secret


Mme Jing a appris en janvier 2023 que le poste de police avait soumis son cas au parquet local. Elle a été convoquée au parquet le 10 mars et a reçu l’ordre de renoncer à sa croyance. Elle a refusé d’obtempérer et a été directement emmenée au centre de détention du district de Jiagedaqi.

Elle a été jugée le 15 mai, mais sa famille n’a pas été informée du lieu de l’audience. Elle a ensuite été condamnée à un an et demi de prison et a été transférée en prison le 7 juin.

Traduit de l’anglais