(Minghui.org) Au cours de l’hiver 2015, après avoir passé un an et demi dans un centre de détention, Jun, un membre de ma famille qui pratique également le Falun Dafa, a été transféré dans une prison.

Il a été immédiatement placé dans l’unité de transformation. Les gardiens l’ont torturé et ont essayé de lui faire subir un lavage de cerveau. Lorsque les gardiens quittaient leur travail ou pendant les vacances, Jun était mis en cellule d’isolement, et deux agents armés se tenaient devant sa cellule 24 heures sur 24.

Il n’y avait pas de lit dans cette cellule. On lui a donné deux couettes sales et humides, une pour dormir dessus et une autre pour le couvrir. Les gardiens laissaient la fenêtre ouverte et la neige entrait souvent pendant l’hiver. Il était obligé de rester immobile pendant de longues heures chaque jour, la seule nourriture qu’on lui donnait était trois petits pains cuits à la vapeur avec des cornichons très salés, sans eau durant toute la journée. Comme sa santé avait décliné en raison des mauvais traitements qu’il avait subis dans le centre de détention, la torture supplémentaire en cellule d’isolement a aggravé son état.

Mettre fin aux cellules d’isolement

Alors que Jun était encore en cellule d’isolement, les gardiens ont mis, dans la même cellule que lui, un détenu qui devait bientôt être libéré. Le détenu lui a dit qu’il s’entendait bien avec un autre pratiquant qui viendrait le chercher à sa sortie. Jun a fait confiance au détenu et lui a donné mon numéro de téléphone. Il a demandé au détenu de me dire qu’il était torturé en cellule d’isolement et qu’il n’était pas autorisé à recevoir de visiteurs.

Le détenu a tenu parole et m’a appelé après sa libération. Après l’appel, j’ai cherché sur le web et j’ai consulté un avocat, j’ai appris que le bureau administratif de la prison provinciale supervise les prisons. Le Maître m’a donné la sagesse quand je me creusais la tête pour savoir ce qu’il fallait dire dans la lettre adressée au bureau, qui aiderait la situation de Jun. Depuis son arrestation il y a plus d’un an, j’ai conservé de nombreux articles de Minghui qui décrivaient les déclarations de défense des avocats pour que les pratiquants les utilisent au tribunal. Maintenant, ils seraient mis à profit, car je les ai incorporés dans la lettre.

J’ai déclaré dans la lettre que je savais que Jun avait été placé en cellule d’isolement et qu’il était torturé. Personne ne devrait avoir le pouvoir de le dépouiller de son droit à la liberté de croyance, de créer une prison à l’intérieur d’une prison et de blesser physiquement une personne qui n’a violé aucune loi. J’ai averti que la santé de Jun se détériorait et j’ai exhorté le bureau administratif à ordonner à la prison de le sortir de l’isolement et de tenir les agresseurs pour responsables.

Je suis allé au bureau le lendemain matin et j’ai rencontré le chef. Après avoir lu la lettre, le chef m’a demandé si je pratiquais le Falun Dafa et si j’avais écrit la lettre moi-même. J’ai dit que j’étais un pratiquant de Falun Dafa, même si je me sentais un peu intimidé, j’ai dit que j’avais écrit la lettre. Je lui ai dit que Jun était très faible maintenant et que sa famille était très inquiète pour lui.

Le chef est retourné à son bureau. Lorsqu’il est sorti, il m’a remis un « Avis d’appel et de visite », qui demandait aux autorités de la prison de résoudre le problème et de suivre le « Règlement d’appel » lors du traitement du cas de mon proche. Il m’a dit de traiter directement avec le directeur.

Je suis rentré chez moi et j’ai écrit une lettre à trois personnes : le directeur, le président du parquet local et le procureur en poste dans la prison. J’ai joint à chaque lettre l’« Avis d’appel et de visite » du chef du bureau administratif de la prison et je l’ai envoyé par courrier en livraison express.

Peu de temps après, Huang, la personne chargée de l’unité de transformation de la prison, m’a appelé et m’a dit que je pouvais juste lui parler et ne pas reporter le problème au niveau de la hiérarchie. Il a insisté sur le fait qu’il ne persécutait pas Jun et que je devais lui rendre visite pour le constater par moi-même. Huang était obligé de porter attention à ma situation, puisqu’il était tenu d’écrire un rapport au bureau administratif.

Pendant la visite, Huang a placé son bras autour de l’épaule de Jun et a dit qu’ils s’entendaient bien. Ne voulant pas qu’il donne du fil à retordre à Jun plus tard, je ne l’ai pas questionné au sujet des traces de torture que je constatais sur ses mains. Le gardien qui surveillait notre conversation coupait fréquemment la connexion téléphonique afin d’empêcher Jun de parler de la torture.

Grâce à mes efforts, les autorités de la prison ont cessé de placer les pratiquants dans l’unité de transformation et en isolement lorsqu’ils arrivaient. Plus tard, l’unité de transformation a fermé.

Après que Jun a été relâché, il m’a dit que les autorités de la prison étaient bouleversées lorsqu’elles ont reçu ma lettre et l’« avis ». Ils ont essayé de découvrir qui avait signalé la situation des personnes placées en isolement et ont menacé de faire saccager mon domicile par le Bureau610 local et de me mettre dans un centre de lavage de cerveau. Ils ont également dit à Jun de ne pas parler de la torture qu’il a subie en prison lorsque je lui ai rendu visite. Les autorités de la prison ont sorti Jun de sa cellule d’isolement et l’ont placé dans une salle ordinaire avec d’autres détenus.

Élimination des interférences

Lors de la visite, Jun m’a dit que le Bureau 610 de la ville pourrait venir le chercher lorsqu’il serait relâché et le placer directement dans un centre de lavage de cerveau. Sachant que notre conversation était surveillée, j’ai dit que je m’apprêtais à signaler le Bureau 610, mais que je manquais un peu de preuves. « J’ai la preuve que le Bureau 610 a arrêté deux pratiquants sur mon lieu de travail et a extorqué 150 000 yuans à l’entreprise. Lorsque tu iras au centre de lavage de cerveau cette fois-ci, porte attention à ce qui s’y passe, découvre ce qu’ils prétendent être la base légale pour organiser des séances de lavage de cerveau, d’où vient le financement et comment il est dépensé, qui est impliqué et quelles mesures ils utilisent pour torturer les pratiquants. Prends le nom de tous ceux avec qui tu es en contact. Une fois que tu auras obtenu ces informations, je les dénoncerai. »

Quand je suis allé à la prison le jour de la libération prévue de Jun, j’ai vu trois agents du bureau local qui se sont présentés. Huang était là pour les recevoir.

J’ai dit à Huang : « Pourquoi avez-vous mis Jun en isolement et transformé la prison en agence illégale ? Vous l’avez gardé en isolement jusqu’à ce que j’obtienne l’avis du bureau administratif de la prison provinciale. » Je me suis assuré que tout le monde m’entende. Huang n’a rien dit, il s’est retourné et est parti.

Quand Jun a passé la porte de la prison, j’ai averti les gardiens qui l’accompagnaient : « Huang a installé un endroit sombre à l’intérieur de la prison pour torturer les pratiquants de Falun Dafa afin d’être promu et d’obtenir des récompenses monétaires. Il ne s’en sortira pas et les responsables de la prison non plus. » J’ai dit cela pour dissuader les gardiens de torturer les pratiquants qui étaient encore incarcérés.

J’avais un autre moyen de clarifier la vérité aux gardiens. Je savais qu’ils lisaient le courrier des détenus et le retenaient lorsqu’ils estimaient que c’était nécessaire. La moitié de mes lettres adressées à Jun ont été retenues. Par conséquent, lorsque mes visites ont été refusées, j’ai écrit des lettres à Jun qui parlaient du Falun Dafa afin que les gardiens apprennent les faits en les lisant.

De temps en temps, Jun s’est également arrangé pour que d’autres détenus transmettent des messages de sa part, y compris des listes de personnes qui avaient accepté de démissionner du Parti communiste chinois (PCC).

Clarifier la vérité au chef de la police

Après que Jun a été emprisonné, j’ai trouvé tous les prétextes possibles pour voir le chef du Bureau de la sécurité intérieure dans un poste de police local. Après avoir fait connaissance, je lui ai parlé du Falun Dafa et de la persécution en détail. Il a dit qu’il ne croyait pas que le PCC légitimerait un jour le Falun Dafa. Je lui ai rappelé que le PCC avait l’habitude d’inverser sa propre politique et que les participants actifs devenaient finalement souvent les victimes. Il a ri et m’a demandé de continuer à l’éduquer.

Il a expliqué qu’il n’avait pas participé à la persécution de Jun et que c’était l’idée du Bureau 610 de la ville. Je ne voulais pas l’accuser et lui ai juste dit d’arrêter ce qu’il faisait. Il m’a dit qu’il n’avait pas remis de pratiquants à un procureur pour qu’il soit inculpé après le cas de Jun. Il a hésité parce qu’il savait que la persécution n’avait aucune base légale. Depuis lors, j’ai rarement vu des articles sur le site web Minghui au sujet d’arrestation de pratiquants de Falun Dafa par des agents de son poste de police.

Le Département de police de la ville a ordonné aux agents de photographier les pratiquants locaux tous les trois mois. J’ai refusé de me faire prendre en photo. Le capitaine du Bureau de la sécurité intérieure du district est venu à notre poste de police local, le chef m’a appelé et m’a demandé de venir au poste pour le voir. Avant d’aller au poste de police, j’ai émis la pensée droite pour éliminer tous les facteurs pervers.

Le capitaine et le chef m’ont parlé dans une pièce gardée par des policiers. Le capitaine m’a accusé d’avoir quelque chose à cacher parce que je refusais d’être photographié. Je lui ai demandé la base légale pour prendre régulièrement des photos de pratiquants, mais il n’a pas répondu. J’ai expliqué qu’il recevait et exécutait des ordres sans distinguer le bien du mal. J’ai dit que le Bureau 610 central avait été démantelé et que ceux qui ont persécuté les pratiquants, tôt ou tard, seraient traduits en justice, y compris les hauts fonctionnaires. Le capitaine m’a laissé entendre de lui en dire plus. Il n’a pas soulevé à nouveau la question de prendre des photos et, depuis lors, personne n’a essayé de me prendre en photo.

L’année dernière, avant les réunions politiques annuelles du PCC en mars, trois personnes qui prétendaient être avec le comité résidentiel ont frappé bruyamment à ma porte. Je ne voulais pas ouvrir et leur ai dit que je les signalerais à leur supérieur pour avoir dérangé les habitants. Ils ne sont pas partis et ont dit qu’ils appartenaient à une agence de sondage.

J’ai appelé le capitaine du Bureau de la sécurité intérieure du district. J’ai obtenu son numéro de téléphone sur Minghui.org et je l’ai enregistré dans mon téléphone. Je lui ai dit que les autorités locales avaient engagé des gens qui frappaient à ma porte sans dire pourquoi, et qu’il devait empêcher ces gens de nous harceler. Il a parlé poliment et m’a demandé le nom du policier local responsable. Plus tard, un agent m’a appelé, disant que le capitaine lui avait demandé de trouver le nom de la personne qui avait frappé à ma porte. L’agent a dit qu’ils étaient du comité résidentiel et a affirmé qu’ils voulaient juste me remettre un cadeau. Depuis lors, personne de ce bureau n’a frappé à ma porte.

Traduit de l’anglais