(Minghui.org) Le 12 novembre 2024, quatre pratiquants de Falun Gong de la ville de Xingning, province du Guangdong, ont comparu pour la deuxième fois devant le tribunal du district de Meixian. La première audience a eu lieu le 18 octobre 2024. Leurs avocats ont continué à défendre leur innocence en exerçant leur droit constitutionnel à la liberté de croyance. Ils ont également témoigné pour leur propre défense et ont insisté sur le fait qu’ils n’avaient violé aucune loi en pratiquant leur croyance.
Trois des pratiquants, Mme Liao Juanna, M. Li Zhuozhong et son épouse Mme Liao Yuanqun, ont été arrêtés le 19 avril 2024. Le quatrième pratiquant, M. Xie Yujun, a été arrêté six jours plus tard. Leurs dossiers ont été soumis au parquet de la ville de Xingning fin juillet 2024 et réattribués au parquet du district de Meixian le 20 août.
Le 18 octobre, lors de leur première audience, leurs avocats ont témoigné des violations des procédures légales dans le cadre des poursuites, notamment de l’irruption de la police au domicile des pratiquants sans mandat de perquisition, de l’interdiction faite par le procureur aux avocats de faire des copies carbone ou de prendre des photos de leurs dossiers (sous prétexte que l’affaire contenait des « secrets d’État »), et du fait que le juge n’a pas organisé de rencontre préalable au procès pour décider des éléments de preuve à inclure ou à exclure du procès.
Rejet de la demande d’un ami de représenter M. Xie
Le 11 novembre, la veille de la seconde audience, un ami de M. Xie a déposé une demande auprès du tribunal pour le représenter en tant que défenseur non juriste. Le juge Wei Donghua (+86-753-2589586) a refusé d’approuver la demande, sous prétexte qu’il n’était pas un avocat professionnel. Wei a également refusé de répondre à l’appel du défenseur.
La famille de M. Xie s’est rendue au parquet du district de Meixian et a soumis une déclaration de défense aux procureurs Peng Qiuhong et Luo Huimei. De plus, ils ont porté plainte contre la police pour avoir effectué une descente à leur domicile. Ils ont fait valoir que le Falun Gong est librement pratiqué ailleurs dans le monde et qu’il n’est persécuté qu’en Chine. Les procureurs ont insisté sur le fait qu’il leur était impossible d’abandonner les poursuites contre les pratiquants et ont ordonné à la famille de partir.
Avant le début de la seconde audience débutant le 12 novembre à 9 h, l’ami de M. Xie a de nouveau demandé à le représenter, mais le juge Wei a encore rejeté sa demande, sous prétexte que M. Xie avait déjà un avocat, alors que selon la loi, les accusés peuvent avoir plusieurs défenseurs (qui peuvent être des avocats, des membres de la famille ou des amis).
La deuxième audience
Au début de la deuxième audience, le juge Wei a menacé les avocats de « bien se tenir », alors que les superviseurs du tribunal et les directeurs du Bureau de la justice regardaient la vidéo de l’audience en direct. Les avocats ont répondu en relatant les difficultés qu’ils avaient rencontrées lors de l’examen des dossiers des pratiquants et ont exhorté les responsables à faire respecter l’État de droit.
Au cours du contre-interrogatoire, les avocats ont fait valoir que les éléments de preuve de l’accusation, y compris les documents relatifs au Falun Gong confisqués au domicile de leurs clients, ne permettaient pas de démontrer en quoi les pratiquants avaient violé la loi ou causé un dommage à un individu ou à la société dans son ensemble. Alors que les pratiquants étaient jugés ensemble, ils ne se connaissaient pas avant leur arrestation et il n’y avait aucune preuve qu’ils avaient commis un crime ensemble.
En outre, les avocats ont souligné que la police avait installé, à leur insu, des caméras de surveillance à l’extérieur du domicile de leurs clients, avant leur arrestation. Lors des perquisitions, les policiers n’étaient pas en uniforme et n’ont pas présenté les documents nécessaires.
Les avocats ont ajouté que la police n’avait pas vérifié la liste des objets confisqués avec les pratiquants (même un coussin pris au domicile d’un des pratiquants a été utilisé comme preuve par l’accusation), et que l’heure des perquisitions était différente de celle indiquée par la police dans les dossiers.
Les captures d’écran des vidéos de surveillance fournies par la police pour identifier les pratiquants distribuant des documents sur le Falun Gong étaient très floues, et aucun algorithme n’a pu vérifier que les personnes repérées sur les images étaient bien les pratiquants jugés. La police n’a fourni aucune information sur l’auteur de la vérification des vidéos, le document ne portant qu’un cachet indiquant « Division de la sécurité intérieure de la ville de Xingning ».
En outre, la police a vérifié illégalement les comptes bancaires des pratiquants et a gelé l’un d’entre eux ; de plus, certains pratiquants ont vu leur pension et leur salaire suspendus, ce qui a entraîné des difficultés financières pour leurs familles.
Dans sa déclaration finale, M. Li a raconté qu’il se sentait perdu dans la vie auparavant. Le Falun Gong lui a enseigné le véritable but de la vie et lui a permis de devenir un bon mari, un bon fils et un bon père.
Mme Liao a dit que son mari venait de décéder et que son fils était gravement malade. Elle a demandé au juge de l’acquitter afin qu’elle puisse rentrer chez elle pour s’occuper de son fils.
Le frère cadet de M. Li, en tant que défenseur non-juriste de la famille, a dit qu’il était fier que les pratiquants pratiquent le Falun Gong et s’efforcent d’être de bonnes personnes. La persécution subie au fil des ans a laissé de profondes cicatrices dans les familles, en particulier chez les enfants. Il a exhorté le juge à faire respecter la justice et à libérer les pratiquants.
La fille de M. Xie a dit que lorsqu’elle était petite, ses deux parents avaient été arrêtés en raison de leur pratique du Falun Gong et qu’elle avait dû rester avec sa grand-mère. Elle vivait dans la peur en permanence. Elle s’est sentie impuissante lorsque son père a été à nouveau arrêté et qu’elle a perdu son soutien financier alors qu’elle était en dernière année d’université.
Les procureurs Peng Qiuhong (+86-13823890648) et Luo Huimei ont tous deux affirmé que M. Li et Mme Yuan avaient commis des crimes graves et ont recommandé des peines d’emprisonnement d’au moins sept ans. Pour M. Xie et Mme Liao, les procureurs ont suggéré des peines allant de trois à sept ans.
Le juge Wei a ajourné la deuxième audience sans annoncer de verdict. Les juges Zhang Qiaoling (+86-13502523608) et Zhang Wei (+86-13823869381), le greffier Zhang Xuehui (+86-753-2589713) et l’assistant des juges Huang Jiajia étaient tous présents aux deux audiences.
Le 25 novembre, la famille de M. Xie a contacté le parquet du district de Meixian au sujet de la plainte qu’elle avait déposée au début du mois de novembre, mais sans résultat.
Voir aussi :
Ville de Meizhou, province du Guangdong : Arrestation de 14 pratiquants de Falun Gong en trois jours
Une étudiante détenue et menacée d’expulsion, son père impliqué et toujours en détention
M. Xie Yujun, M. Chen Shenghui et Mme Wen Chunru ont été arrêtés
Traduit de l’anglais
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