(Minghui.org) Une habitante de 83 ans de la ville de Nanchang, dans la province du Jiangxi, a été illégalement condamnée à trois ans de prison et à une amende de 6000 yuans le 31 décembre 2024 pour avoir sensibilisé les gens à la persécution dont elle fait l’objet en raison de sa croyance, le Falun Gong.

Mme Wang Fengying

Mme Wang Fengying a été illégalement arrêtée le 14 juin 2023, après avoir été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Elle a été interrogée pendant la nuit et relâchée le lendemain après-midi après avoir constaté qu’elle souffrait d’une tension artérielle dangereusement élevée.

Trois personnes d’une agence non connue se sont présentées à la porte de Mme Wang au début du mois de décembre 2024 et l’ont informée que le procureur Song Hongyang du parquet du district de Xihu l’avait inculpée. Ces personnes ont tenté de la remettre en détention en attendant son procès, mais Mme Wang a refusé d’obtempérer et elles sont parties.

Mme Wang est ensuite allée chercher une copie de son acte d’accusation au tribunal du district de Xihu. Elle a essayé à plusieurs reprises, mais n’a pas pu voir le procureur Song en personne. Elle a alors soumis une requête à son assistant demandant à Song d’abandonner l’acte d’accusation, mais en vain.

Le 19 décembre 2024, Mme Wang a reçu un SMS du tribunal du district de Xihu lui indiquant qu’elle devait comparaître devant le tribunal le 26 décembre. Le message ne mentionnait pas le Falun Gong, mais l’accusait d’être impliquée dans une secte nommée Huidaomen. Elle a appelé la juge Liu Yufang et lui a dit que s’ils devaient la poursuivre pour sa pratique du Falun Gong, ils devraient au moins l’indiquer dans le document. Elle a ajouté qu’il était très peu professionnel de la part du tribunal de l’informer de la date de l’audience par le biais d’un SMS. Elle a déclaré qu’elle n’assisterait pas à l’audience et Liu a répondu qu’il ne s’agissait pas d’une audience et qu’elle voulait simplement « avoir une conversation » avec elle.

Malgré la résistance de Mme Wang, sa famille a fait pression sur elle pour qu’elle se présente au tribunal. Dès qu’elle est entrée dans la salle d’audience, plusieurs huissiers l’ont poussée sur le siège de l’accusé. Elle a vivement protesté. Une agente a dit aux agents : « Pourquoi ne prenez-vous pas des dispositions ? »

Mme Wang a demandé à l’agente son numéro de badge, mais elle n’a pas répondu.

La juge Liu, deux autres juges et le procureur Song ont assisté à l’audience. Mme Wang a fait valoir que la persécution du Falun Gong ne reposait sur aucune base juridique et que le procureur n’avait pas réussi à démontrer qu’elle avait porté atteinte à l’application de la loi ou causé un préjudice à qui que ce soit ou à la société en général. Même l’avocat commis d’office, qui a été chargé de plaider coupable pour elle, a déclaré qu’elle ne devrait pas être condamnée pour sa pratique du Falun Gong.

La juge n’a posé aucune question sur les éléments de preuve de l’accusation, à savoir les documents relatifs au Falun Gong confisqués à Mme Wang.

Après l’audience, quelqu’un a ordonné à Mme Wang de signer un document. Elle a demandé à la personne de lui lire le contenu. Cette personne a répondu : « Cela prendrait beaucoup de temps. » Puis elle a dit : « Si vous ne le signez pas, qu’il en soit ainsi. »

La police a emmené Mme Wang dans deux hôpitaux pour des examens médicaux. Un médecin lui a prélevé cinq tubes de sang. En la ramenant chez elle, la police a dit à la fille de Mme Wang : « Dis à ta mère de ne pas sortir pour parler du Falun Gong aux gens et de se présenter au tribunal chaque fois qu’elle est convoquée. »

Cinq jours plus tard, le 31 décembre, Mme Wang a été informée par le tribunal qu’elle devait se rendre sur place pour recevoir son verdict. Sa fille l’a forcée à signer le verdict, car la police lui avait dit que même si Mme Wang était condamnée, elle ne l’admettrait pas en prison, mais lui permettrait de purger sa peine à domicile.

Mme Wang a ensuite pris connaissance du verdict, qui portait les signatures des juges Liu, Fu Shaohua et Zhang Yujuan. Elle est toujours condamnée pour « atteinte à l’application de la loi », et les livres et documents sur le Falun Gong qui lui ont été confisqués sont considérés comme des « preuves » de son « crime ». La juge l’a également accusée d’être une « récidiviste », en raison de la peine de trois ans qui lui avait été infligée en 2018 pour sa pratique du Falun Gong. Le seul fait figurant dans le verdict est la déclaration de l’avocat : « Le défenseur a reconnu que l’accusée Wang Fengying n’avait pas enfreint la loi. Et en raison de son âge avancé, elle ne devrait pas être maintenue en détention. »

Mme Wang a fait appel le 6 janvier 2025.

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(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais