(Minghui.org) Après que le Parti communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong, la police a collaboré étroitement avec les parquets et les tribunaux pour condamner les pratiquants à des peines de prison. Ne parvenant pas à rassembler suffisamment de preuves pour les accuser, elle a fabriqué des preuves pour les envoyer en prison.

Voici une sélection de quelques cas.

Cas n°1 : Après près de trois ans d’incarcération, un homme du Liaoning écope d’une peine de quatre ans et demi supplémentaires pour sa pratique de Falun Gong

M. Lyu Qing, de la ville de Fushun, province du Liaoning, a été arrêté devant son domicile le 19 octobre 2023. La police a convoqué son épouse au poste de police de Dongzhou plus tard dans la journée et l’a contrainte à signer quatre feuilles blanches.

Lors de l’audience de M. Lyu, le 16 mai 2024, son épouse a été choquée d’apprendre que la police avait enregistré ses « aveux » contre son mari, longs de plus de deux pages, rédigées sur les feuilles blanches qu’elle avait été contrainte de signer le 19 octobre 2023.

M. Lyu a ensuite été condamné à une peine de quatre ans et six mois de prison et à une amende de 18 000 yuans. Comme il n’a pas payé l’amende, le juge a gelé ses droits de propriété en avril 2025.

Cas no2 : Une femme du Hebei condamnée à une peine de cinq ans et demi de prison à cause de preuves fabriquées

Mme Li Guoying, de la ville de Shijiazhuang, province du Hebei, a été arrêtée le soir du 18 juillet 2023, alors qu’elle faisait ses courses dans une supérette du village de Yongan, en rentrant du travail. Plusieurs personnes l’ont encerclée et lui ont demandé si elle pratiquait le Falun Gong. Lorsqu’elle a répondu oui, ils s sont emparés d’elle et ont appelé la police. Elle a été emmenée au poste de police de Chezhan, situé à proximité.

Elle a appris plus tard qu’un villageois avait trouvé un dépliant du Falun Gong chez lui et l’avait signalé à un fonctionnaire du village. Ce dernier, en patrouille, avait repéré Mme Li dans le magasin. Il savait qu’elle n’était pas du village et a supposé qu’elle était peut-être la personne qui avait distribué le dépliant.

Tôt le 19 juillet 2023, des agents du poste de police de Chezhan ont forcé Mme Li à les emmener chez elle. Ils ont été choqués de voir sa porte grande ouverte et toutes les lumières allumées. Aucun membre de sa famille n’était présent, mais le capitaine Wang Xiaofeng de la Division de la police criminelle de Chengqu fouillait le domicile avec plus de dix adjoints.

Mme Li a immédiatement compris que Wang cherchait à s’approprier la responsabilité de son arrestation et à se venger de ses conflits passés avec sa femme, propriétaire d’un magasin de vêtements pour lequel elle avait travaillé. L’épouse de Wang avait ordonné à Mme Li de faire des choses que celle-ci estimait contraires au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong. Elle avait refusé d’obéir aux ordres et avait ensuite quitté son emploi au magasin de vêtements. Depuis, Wang et sa femme nourrissaient du ressentiment à son égard.

Mme Li a condamné Wang pour s’être introduit sans autorisation dans une résidence privée et avoir perquisitionné son domicile sans mandat de perquisition. Elle l’a également exhorté à se récuser de son affaire en raison de leurs problèmes personnels passés.

Wang s’est mis en colère et a renversé Mme Li, la faisant se cogner la tête contre le coin d’une table. Elle s’est évanouie aussitôt.

Lorsque Mme Li a repris connaissance, elle se trouvait dans une pièce de la Division de la sécurité intérieure du canton de Zhengding. Wang est arrivé et lui a ordonné de signer et d’apposer ses empreintes digitales sur une liste d’objets prétendument confisqués à son domicile. Elle a été choquée de voir sur la liste des objets qui ne lui appartenaient pas, tels qu’une imprimante cassée. Comme aucun membre de sa famille n’était présent lors de la perquisition, la liste n’a pu être vérifiée ni par elle ni par sa famille, comme l’exige la loi. Wang a également dressé une liste de nombreux documents d’information sur le Falun Gong pour la piéger. Elle a refusé de signer la liste et a de nouveau condamné Wang pour avoir perquisitionné son domicile sans mandat.

Wang est devenu furieux. Il a saisi la main de Mme Li et lui a ouvert le poing pour apposer ses empreintes digitales sur la liste des objets confisqués.

Wang a convoqué deux fonctionnaires du village de Yongan et leur a demandé de témoigner contre Mme Li. Il a également placé plus d’une douzaine d’exemplaires de documents de Falun Gong sur une table et les a photographiés comme des articles « distribués par » Mme Li le jour de son arrestation. Il a ensuite obtenu une vidéo prise avec son téléphone portable montrant Mme Li en train d’être arrêtée dans l’épicerie. Toutes ces « preuves » ont été soumises au Département de police de la ville de Shijiazhuang pour « authentification et vérification ». La ville de Shijiazhuang supervise le canton de Zhengding.

Wang a ensuite soumis l’affaire au parquet du canton de Zhengding. Il a également extorqué 1000 yuans à la fille de Mme Li pour couvrir ses « soins médicaux » suite à son évanouissement, alors même qu’il n’avait prodigué aucun soin à Mme Li après l’avoir assommée.

Mme Li a été jugée par le tribunal du canton de Zhengding le 6 mars 2024 et condamnée à une peine de cinq ans et demi de prison et à une amende de 30 000 yuans le 31 mars 2025.

Cas no3 : Preuves fabriquées pour condamner une femme âgée de 72 ans

Mme Chen Jinqing, âgée de 72 ans, originaire de la ville de Guangzhou, province du Guangdong, a été condamnée à une peine de trois ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans à la mi-septembre 2024, après que la police l’a accusée d’avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong.

Mme Chen a été arrêtée à son domicile le 24 février 2023, soupçonnée d’avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Lai Ganwen, directeur de la Division de la sécurité intérieure du district de Tianhe, l’a emmenée au poste de police de Xinghua pour interrogatoire. Il lui a dit : « Si je vous déclare coupable, alors vous êtes coupable ! »

Mme Chen a été jugée par le tribunal du district de Haizhu le 20 novembre 2023. La police a présenté une vidéo basse résolution montrant une femme masquée aux cheveux courts entrant dans un parking le 2 août 2022. La femme portait un haut blanc et une jupe noire. Elle avait le pied léger et semblait avoir la cinquantaine. On ignore si la vidéo la montrait en train de distribuer des documents sur le Falun Gong.

Mme Chen a soutenu qu’il était évident que cette femme n’était pas elle. Elle avait plus de 70 ans et une silhouette généreuse. Elle a ajouté qu’il n’y avait rien de mal à distribuer des documents sur le Falun Gong. Que ce soit elle ou une autre personne, ils n’avaient enfreint aucune loi.

L’avocat de Mme Chen a demandé que sa famille comparaisse devant le tribunal afin de déterminer si elle pouvait reconnaître la femme dans la vidéo. Le juge a rejeté sa demande.

Le procureur Zhao Xiaokai a insisté sur le fait que la femme dans la vidéo était Mme Chen. Il a requis une peine de prison de 18 ou 21 mois.

Après l’audience, des agents du Département de police du district de Tianhe se sont rendus au centre de détention pour interroger à nouveau Mme Chen. Ils l’ont également photographiée et ont soumis les photos, accompagnées de la vidéo, à l’Institut d’évaluation judiciaire de Xinzheng, qui a conclu que la femme dans la vidéo était bien Mme Chen. La police a ensuite présenté les « nouvelles preuves » au tribunal.

L’avocat de Mme Chen a souligné que la police n’avait pas le droit de mener une enquête plus approfondie ni de recueillir de nouvelles preuves, l’affaire étant déjà en cours de jugement. De plus, il n’était pas certain que la police ait exercé des pressions sur l’agence d’évaluation pour qu’elle parvienne à la conclusion souhaitée.

L’agence d’évaluation a affirmé que les traits du visage, notamment le front, les yeux et le nez, de la femme dans la vidéo correspondaient en grande partie à ceux de Mme Chen, mais la personne sur la vidéo portait un masque et son nez était totalement invisible.

Fort de ces « nouvelles preuves », le juge a convoqué une deuxième audience pour Mme Chen le 30 avril 2024 et a de nouveau rejeté la demande de sa famille d’assister au procès.

L’avocat de Mme Chen a également souligné que la police avait enfreint la loi sur de nombreux points, notamment en inscrivant une adresse erronée du domicile de Mme Chen sur son mandat de perquisition, en remplissant le mandat de perquisition après les faits et en délivrant l’avis de détention, le procès-verbal d’interrogatoire et d’autres documents après les dates limites obligatoires.

Le juge a annoncé à la mi-septembre 2024 que Mme Chen avait été condamnée à une peine de 3 ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans.

Cas no4 : Après sept ans de réclusion, un ancien propriétaire de verrerie condamné à une peine de douze ans de prison

M. Wang Liqun, âgé de 62 ans, originaire du district de Qingyang, province du Gansu, a été arrêté dans la ville de Xi’an (capitale de la province du Shaanxi et à environ 190 km du district de Qingyang) le 19 octobre 2022. La police de sa ville natale l’a pris pour cible parce qu’il avait déposé une plainte pénale contre l’ancien dictateur chinois Jiang Zemin en 2015 pour avoir ordonné la persécution du Falun Gong. La police avait prévu de l’arrêter en 2015, mais il a esquivé la tentative. Elle l’a traqué ensuite pendant sept ans avant de le retrouver à Xi’an et de l’arrêter.

Le parquet du canton de Zhenyuan a inculpé M. Wang en janvier 2023 et a transmis son dossier au tribunal du canton de Zhenyuan. En examinant le dossier de M. Wang, son avocat a constaté que l’acte d’accusation de 700 pages présenté par le procureur était identique à celui d’une autre pratiquante de Falun Gong, Mme Duan Xiaoyan, sept ans auparavant. Mme Duan avait alors été condamnée à dix ans de prison.

Le tribunal du canton de Zhenyuan a tenu une audience dans l’affaire de M. Wang le 27 février 2023.

Parmi les dix-sept témoins cités par le procureur, M. Wang a dit ne connaître que les noms de son frère et de son père, et n’avoir jamais rencontré ni entendu parler des quinze autres personnes. L’avocat a souligné la grande similitude des témoignages. Aucun témoin n’ayant comparu devant le tribunal pour être contre-interrogé, il a mis en doute leur crédibilité.

Le procureur a affirmé que les dix-sept témoins avaient tous dit que M. Wang les avait aidés à préparer des plaintes pénales contre Jiang Zemin. Il a donc conclu que c’était M. Wang qui les avait incités à déposer ces plaintes pour « diffamation envers le dirigeant du pays ».

L’avocat de M. Wang a réfuté l’accusation d’activité illégale, affirmant que chaque citoyen a droit à la liberté d’expression et au droit de critiquer ou de poursuivre les dirigeants du pays. Exercer un tel droit constitutionnel ne constituait en aucun cas « une atteinte à l’application de la loi au sein d’une organisation sectaire ». L’avocat a ajouté que tous les témoins mentionnés ont déposé plainte contre Jiang de leur propre initiative, sans avoir reçu l’ordre de qui que ce soit, ce qui a également démenti les allégations du procureur.

Ne pouvant réfuter la déclaration de la défense, le procureur a lâché : « Les pratiquants de Falun Gong ont persuadé les gens de démissionner du Parti communiste. N’est-ce pas une secte ? »

Le tribunal a condamné M. Wang à une peine de douze ans de prison à une date inconnue.

Traduit de l’anglais