(Minghui.org) Le parquet du district de Dadong dans la province du Shenyang, province du Liaoning, devait prendre une décision avant le 12 décembre 2025 quant à la délivrance ou non d’un mandat d’arrestation contre une femme âgée de 85 ans.

Mme Zhou Guiping fait face à des accusations en raison de sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Zhou, habitant le district de Tiexi, a été arrêtée peu après 10 h du matin le 13 novembre 2025, alors qu’elle était en train de parler du Falun Gong dans un parc local. Des agents du Département de police du district de Tiexi et du poste de police de Yanfen l’ont emmenée au poste de police.

Le policier Wang Chong ainsi que d’autres policiers lui ont pris ses clés et ont pillé son domicile à son insu et en son absence. Ils ont confisqué tous ses livres de Falun Gong et des documents d’information. Ils l’ont également dupée en lui faisant signer un avis de détention administrative sans lui permettre de le lire ni de lui en expliquer le contenu. Sa famille n’a pas été informée de son arrestation.

Mme Zhou a ensuite été libérée sous caution. Elle s’est ensuite rendue à plusieurs reprises au poste de police afin qu’on lui restitue les biens qui lui avaient été confisqués. Le policier Wang et son chef n’ont pas accepté sa demande parce qu’ils planifiaient de les utiliser comme preuves à charge contre elle.

La police a tenté à deux reprises d’emmener Mme Zhou en détention, mais ils n’ont pas réussi, car elle ne leur avait pas ouvert la porte. Le 2 décembre 2025, lorsqu’ils ont essayé une troisième fois, elle les a laissé entrer. Ils l’ont dupée en lui promettant qu’ils iraient au poste de police et qu’ils la ramèneraient chez elle dès que les « procédures » seraient terminées. Ils lui ont fait croire qu’elle avait besoin de faire un autre examen médical.

Après l’examen médical (dont des prises de sang) à l’hôpital Weikang, la police a emmené Mme Zhou au premier centre de détention de la ville de Shenyang. À ce moment-là, elle était tellement épuisée qu’elle n’arrivait plus à se tenir droite et elle devait s’accroupir au sol. Même si sa pression artérielle était de 180 mmHg (la normale étant de 120 mmHg ou plus bas) et qu’elle présentait des symptômes d’insuffisance cardiaque, la police a tout de même réussi à convaincre le centre de détention de l’incarcérer.

Sa famille a pris contact avec le policier Wang et a demandé à ce que Mme Zhou soit libérée sous caution. Wang a répondu qu’il n’était plus le responsable du dossier et leur a dit de contacter le Département de police du district de Tiexi. Le numéro de téléphone qui leur a donné s’est révélé invalide, puisque personne n’a répondu à leurs appels. La famille a appelé Wang à nouveau, mais celui-ci a soit éludé leurs questions ou refusé de répondre au téléphone.

Le 5 décembre 2025, la police a soumis le dossier de Mme Zhou au parquet du district de Dadong. Sa famille a appelé le parquet pour demander quel procureur était responsable du dossier. On ne leur a fourni aucune réponse et on leur a dit de fournir des éléments de preuves qu’ils jugeaient nécessaires. Ils ont également appris qu’une décision concernant l’émission ou non d’un mandat d’arrestation contre Mme Zhou serait prise avant le 12 décembre.

La famille s’est également rendue au parquet, mais n’a pas été autorisée à entrer à l’intérieur de l’établissement. Une employée du service des appels est venue leur parler, mais elle s’est montrée très impolie et a refusé leurs documents. La famille a alors contacté l’agence gouvernementale compétente pour porter plainte. C’est seulement à ce moment-là qu’un autre employé est sorti pour prendre les documents en promettant de les donner au procureur responsable du dossier.

Mme Zhou a déjà purgé au moins une peine de camp de travaux forcés en raison de sa pratique du Falun Gong. Elle a également été détenue dans un centre de détention provisoire au moins une fois. Sa famille s’inquiète de sa sécurité compte tenu des mauvais traitements qu’elle a subis lors de ses précédentes détentions.

Traduit de l’anglais