(Minghui.org) En février 2025, il a été rapporté que huit pratiquants de Falun Gong ont perdu la vie en raison de la persécution de leur croyance.

Parmi les huit décès nouvellement signalés, un a eu lieu en 2023, quatre en 2024 et trois en 2025. Les six femmes et les deux hommes décédés, âgés de 60 à 74 ans, provenaient de quatre provinces. Le Shandong comptait quatre cas, suivi du Hebei (deux cas), du Heilongjiang et du Guangdong (un cas chacun). En raison d’une censure stricte de l’information par le Parti communiste chinois (PCC), la persécution des pratiquants de Falun Gong ne peut pas toujours être signalée à temps, et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.

Les huit cas de décès sont représentatifs des souffrances physiques, émotionnelles et financières endurées par la communauté du Falun Gong au cours de ces vingt-six années de la persécution.

Un homme du Hebei est mort en prison, alors qu’il purgeait une peine de treize ans pour sa pratique du Falun Gong. Une femme du Shandong libérée de prison dans un état grave est décédée deux semaines plus tard. Seulement, quatre mois après son incarcération, sa santé s’est rapidement détériorée. Une autre femme du Guangdong qui a développé un cancer de l’utérus en prison, s’est vu refuser la liberté conditionnelle pour raisons médicales, et elle est décédée deux ans après sa libération.

Outre les tortures physiques subies en prison, deux des pratiquants ont été détenus dans des hôpitaux psychiatriques et soumis à des administrations de substances contre leur volonté, une tactique couramment utilisée pour persécuter les pratiquants.

Un homme du Hebei a reçu un coup dur lorsqu’en 2022, les autorités lui ont retiré sa pension. Il a été victime d’une attaque cérébrale peu de temps après et est décédé deux ans plus tard.

Outre les souffrances des pratiquants, une femme a perdu trois membres de sa famille à cause de la persécution avant de décéder.

Vous trouverez ci-dessous un bref résumé des huit cas de décès. La liste des pratiquants décédés peut être téléchargée ici (PDF).

Décédé en détention

Un homme de 67 ans du Hebei meurt alors qu’il purgeait une peine de treize ans pour sa croyance dans le Falun Gong

M. Zuo Hongtao, de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, est décédé le 6 août 2024, alors qu’il purgeait une peine de prison de treize ans pour sa pratique du Falun Gong. Il avait 67 ans.

M. Zuo a été arrêté le 9 juin 2017 et condamné à une peine de prison en janvier 2018. Ensuite, il a été admis à la division 19 de la prison de Baoding. Le 19 juillet 2024, il est tombé gravement malade et a été transporté d’urgence à l’hôpital. Après sa sortie, il a été ramené à la prison, où il est décédé le 6 août. La prison n’a pas permis à sa famille de voir son corps et l’a incinéré sans son consentement.

Décès après la sortie de prison

Torturée dans un état grave après quatre mois de prison, une femme de 63 ans meurt deux semaines après sa libération conditionnelle pour raisons médicales

Mme Lin Jianping, de la ville de Qixia, province du Shandong, a été remise en détention à la mi-octobre 2024 pour purger la peine de trois ans de prison à laquelle elle avait été condamnée en mars 2023 pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été maltraitée en prison et se trouvait dans un état grave. Le 30 janvier 2025, les autorités pénitentiaires l’ont remise en liberté conditionnelle pour raisons médicales, et elle est décédée le 13 février. Elle avait 63 ans.

Mme Lin Jianping

La mort de Mme Lin est venue conclure des décennies de souffrance aux mains du PCC parce qu’elle avait maintenu sa croyance. Elle a été arrêtée le 26 septembre 2004 et condamnée à trois ans de travaux forcés. À l’expiration de cette période, elle a été conduite directement en prison pour y purger une peine de trois ans sans procédure régulière. Elle a été brutalement torturée pendant son incarcération.

Le 6 février 2022, après une nouvelle arrestation, Mme Lin a été assignée à résidence et libérée le même jour. Le 29 mars 2023, elle a été condamnée à une nouvelle peine de trois ans assortie d’une amende de 5000 yuans. Son appel a été rejeté par le tribunal intermédiaire de la ville de Yantai. Elle n’a pas été incarcérée immédiatement pour des raisons de santé.

En septembre 2024, la police a forcé la porte de Mme Lin et l’a emmenée à l’hôpital pour un examen physique. Elle a été jugée inapte à la détention et renvoyée chez elle. Vers la mi-octobre 2024, la police a réessayé et a réussi à la faire admettre à la prison pour femmes de la province du Shandong, située dans la capitale, Jinan.

En raison des mauvais traitements qu’elle a subis en prison, Mme Li était dans un état grave, désorientée et confuse. Le 30 janvier 2025 (le deuxième jour du Nouvel An chinois), la prison a demandé à sa famille de venir la chercher. Sa famille l’a conduite directement à l’hôpital pour un traitement d’urgence. Elle est décédée à 2 heures du matin le 13 février 2025. On ne sait pas si elle est morte à l’hôpital ou à la maison.

Droguée et torturée en prison, une femme de 74 ans meurt moins de deux ans après sa libération

Mme Wang Yuling, une habitante de la ville de Zibo, province du Shandong, est décédée le 7 octobre 2024, moins de deux ans après avoir purgé une peine de prison pour sa pratique du Falun Gong. En raison des tortures physiques et de l’administration forcée de substances toxiques en prison, elle a eu du mal à se rétablir et a vécu dans une douleur extrême au cours des dernières années de sa vie. Elle avait 74 ans.

Après que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, Mme Wang a été prise pour cible à maintes reprises pour avoir maintenu sa croyance. En 1999, comme elle s’est rendue à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong, elle a été détenue dans un hôpital psychiatrique, où on lui a injecté des substances toxiques et administré des décharges électriques.

En septembre 2002, deux mois avant le 16e congrès national du Parti communiste chinois, Mme Wang a été arrêtée et de nouveau détenue dans un hôpital psychiatrique, où on lui a de nouveau injecté des substances toxiques et on l’a nourrie de force. Les autorités l’ont ensuite transférée au centre de détention de Zhangdian et lui ont infligé une peine de trois ans de camp de travail. Pendant qu’elle purgeait sa peine au camp de travaux forcés de Wangcun, elle a été placée à l’isolement pendant une longue période, privée de sommeil et forcée de regarder des documents de propagande diabolisant le Falun Gong.

Mme Wang a été de nouveau arrêtée à la fin du mois d’août 2021 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. La police lui a extorqué 2000 yuans avant de la relâcher et de l’assigner à résidence. De plus, son domicile a été saccagé.

La dernière arrestation de Mme Wang a eu lieu en juillet 2022, qui a donné lieu à une peine de prison d’un an et demi. Dans la prison pour femmes de la province du Shandong, comme Mme Wang a refusé de renoncer au Falun Gong, elle a été placée à l’isolement pendant cinq mois. Quatre détenues se sont relayées pour la surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre. De plus, elles lui ont ordonné d’écrire chaque jour des articles condamnant le Falun Gong. Comme elle a refusé d’obtempérer, elles lui ont saisi la main et l’ont forcée à écrire.

En outre, les gardiennes ont forcé Mme Wang à prendre des substances inconnues trois fois par jour. Les détenues la nourrissaient de force si elle ne s’exécutait pas. À l’instigation des gardiennes, les détenues la battaient et l’agressaient verbalement à volonté. De plus, elle devait souvent rester assise sur un petit tabouret sans bouger pendant de longues heures et n’avait pas l’autorisation d’aller aux toilettes.

Après sa libération le 30 janvier 2023, Mme Wang était très affaiblie et souffrait de graves complications dues aux substances administrées en prison. Ses souffrances s’aggravaient souvent la nuit, la poussant parfois à crier de douleur.

Le 31 août 2024, Mme Wang s’est soudain évanouie et a été emmenée à l’hôpital pour un traitement d’urgence. Le médecin a constaté une défaillance multiple des organes. Elle est décédée deux mois plus tard, le 7 octobre 2024.

Une femme du Guangdong s’est vu refuser la libération conditionnelle malgré un cancer et décède deux ans après sa libération

Mme Qiu Hannong, une habitante de la ville de Heyuan, province du Guangdong, a développé un cancer de l’utérus alors qu’elle purgeait une peine de prison de quatre ans et trois mois pour sa pratique du Falun Gong. Sa demande de libération conditionnelle a été refusée et elle est restée en prison jusqu’à la fin de sa peine en décembre 2022. Son état a continué à se détériorer après sa libération et elle est décédée le 14 décembre 2024. Elle avait 66 ans.

Depuis le début de la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Qiu a été illégalement arrêtée trois fois et incarcérée deux fois pour une durée totale de sept ans et trois mois.

Mme Qiu a été illégalement arrêtée une première fois le 3 août 2013 et ses biens personnels ont été confisqués. Elle a été illégalement arrêtée à nouveau en septembre 2013 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens et a été condamnée à trois ans de camp de travail.

Sa dernière arrestation remonte au 11 septembre 2018. Sa famille s’est rendue au Département de police le 21 septembre pour exiger sa libération, mais ils ont été intimidés et chassés. La police a menotté trois membres de la famille pendant plusieurs heures. Mme Qiu a comparu devant le tribunal du district de Yuancheng le 4 avril 2019 et a été illégalement condamnée à quatre ans et trois mois de prison, avec une amende de 3000 yuans.

En raison de la persécution subie au fil des ans, Mme Qiu a développé un cancer de l’utérus alors qu’elle purgeait sa peine à la prison pour femmes de la province du Guangdong. Malgré son état, la prison a refusé de la libérer pour raisons médicales. Après sa libération et après avoir purgé toute sa peine, sa famille ne lui a pas permis de reprendre la pratique du Falun Gong. Son état a continué à se détériorer et finalement, elle est décédée.

Décès dus à la persécution à long terme et à la dévastation financière

Un homme de 62 ans du Hebei victime d’une attaque cérébrale après avoir été privé de sa pension de retraite ; il meurt deux ans plus tard

Un habitant de la ville de Sanhe, province du Hebei, s’est vu retirer sa pension en 2022 en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Après avoir enduré des dizaines d’années de persécution pour sa croyance, la perte de sa pension a porté un coup fatal à M. Lu Chunyang. Il a été victime d’une attaque cérébrale peu de temps après et est décédé le 15 janvier 2025. Il avait 62 ans.

M. Lu Chunyang

M. Lu, ancien chef de bureau pour la Société d’export de la ville de Sanhe, et son épouse, Mme Li Yonglian, qui avait enseigné à la quatrième école primaire de la ville de Sanhe, ont tous deux commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997. Après le début de la persécution, qui a commencé deux ans plus tard, ils ont été pris pour cible à de multiples reprises pour avoir maintenu leur croyance.

Le couple s’est rendu à Pékin pour déposer un appel en faveur du Falun Gong le 20 juillet 1999, jour où la persécution a officiellement commencé. Ils ont été illégalement arrêtés et conduits jusqu’à la ville de Baoding, province du Hebei. On les a laissés dehors sous un soleil brûlant pendant toute une journée. Cette nuit-là, M. Lu a été emmené sur son lieu de travail et on lui a ordonné de rédiger des déclarations de renoncement. Son épouse a été emmenée dans un hôtel avant d’être transférée dans un autre hôtel. Deux jours plus tard, un fonctionnaire municipal lui a ordonné de passer à la télévision pour diffamer le Falun Gong. Elle a refusé et les administrateurs de son école l’ont prévenue que des « jours difficiles l’attendaient » puisqu’elle avait osé défier le fonctionnaire municipal. Elle a ensuite été ramenée à son école et détenue là, sans pouvoir communiquer avec sa famille.

Le 23 septembre à 23 heures, le couple et leur fille dormaient profondément, lorsque quelqu’un a frappé à la porte. M. Lu a ouvert la porte et a vu environ huit policiers se précipiter à l’intérieur. Ils ont confisqué les livres de Falun Gong du couple et ont enlevé son épouse. Mme Li a été détenue au centre de détention de la ville de Sanhe pendant une durée inconnue.

Mme Li et M. Lu ont tous deux été illégalement arrêtés sur leur lieu de travail le 28 août 2000 et leur domicile a été perquisitionné. M. Lu a refusé de signer l’avis de détention criminelle et la police l’a plaqué au sol et lui a tordu une main derrière le dos pour la menotter à son autre main passée par-dessus son épaule vers l’arrière. Il hurlait de douleur. Pendant qu’ils l’emmenaient au centre de détention, les menottes avaient entaillé sa chair et la police a mis beaucoup de temps à les lui retirer. Les marques de blessures sur ses poignets n’ont disparu que plusieurs mois plus tard.

L’employeur de M. Lu a cessé de lui verser son salaire en septembre 2000, alors qu’il était encore en détention. Après sa libération à la mi-décembre 2000, son employeur ne l’a pas autorisé à reprendre le travail et l’a officiellement licencié en 2002. Son épouse a perdu son emploi en 2000. Les autorités ont également calomnié le couple à la télévision.

Après avoir tous deux perdu leur emploi, le couple a travaillé dans un verger pour gagner sa vie. Le 25 septembre 2002, alors qu’il était en train de travailler dans le verger, M. Lu a été illégalement arrêté. Deux agents plus jeunes ont frappé M. Lu à la tête, ce qui lui a causé une énorme bosse et des maux de tête. M. Lu a crié : « La police frappe les gens ! » Les policiers lui ont bourré la bouche de sable et l’ont transporté jusqu’à un fourgon de police. Il n’a même pas été autorisé à mettre son manteau et ses chaussures.

La police a conduit M. Lu à l’hôpital pour qu’il y reçoive des médicaments pour son traumatisme crânien. Il s’est avéré qu’il souffrait d’une tension artérielle extrêmement élevée. La police n’a pas tenu compte de son état de santé et l’a transporté jusqu’au fourgon et conduit au centre de lavage de cerveau de Langfang, où il a été détenu pendant vingt jours. Son ancien employeur, la Société d’export de la ville de Sanhe, a été contraint de verser 8000 yuans au centre de lavage de cerveau en échange de sa libération.

Le père de M. Lu a été traumatisé par la persécution de son fils et est tombé malade. Le vieil homme a été hospitalisé à plusieurs reprises et est décédé en 2009. La mère de M. Lu a contracté une démence et avait besoin de soins 24 heures sur 24. Elle est décédée en 2015. La fille de M. Lu a grandi en étant témoin de la persécution de ses parents et ses résultats scolaires ont baissé en raison de ce traumatisme.

Au cours des années qui ont suivi, M. Lu et son épouse ont subi un harcèlement incessant. En 2022, le Département des ressources humaines de la ville de Sanhe a réduit à zéro leurs années de service, remettant ainsi à zéro le montant de leur pension. M. Lu a été tellement anéanti qu’il a été victime d’une attaque cérébrale peu de temps après. Il ne s’est jamais remis et est décédé le 15 janvier 2025.

Une enseignante de 60 ans du Shandong meurt après des années de persécution, y compris une détention dans un hôpital psychiatrique

Mme Hu Keling a déposé une plainte en 2015 contre l’ancien dictateur chinois Jiang Zemin, pour avoir lancé la persécution du Falun Gong qui a entraîné son arrestation et les mauvais traitements qu’elle a subis. Cette habitante de la ville de Laixi, province du Shandong, a ensuite fait l’objet d’une étroite surveillance policière et devait déménager d’un endroit à l’autre. Cette vie instable et la pression mentale ont eu un impact sur sa santé, qui a commencé à décliner en 2018. Elle ne s’est pas rétablie et est décédée en novembre 2024. Elle avait 60 ans.

Après le début de la persécution en 1999, Mme Hu s’est rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong le 14 février 2000, et elle a été arrêtée. Son mari, alors fonctionnaire du gouvernement, craignait d’être impliqué. Il l’a frappée à coups de pied et de poing après son retour à la maison.

Mme Hu s’est de nouveau rendue à Pékin le 27 septembre 2000 et a été de nouveau arrêtée. La police de Pékin lui a infligé des décharges avec une matraque électrique sur le cou, les joues et le dos des mains, ce qui lui a provoqué des brûlures permanentes sur le cou.

Mme Hu a été arrêtée le 28 décembre 2001 et son mari a divorcé le lendemain. Elle a été emmenée au centre de détention de Laixi et y est restée pour une durée indéterminée. Après sa libération, elle n’avait pas de maison où retourner et a vécu dans la pauvreté pendant les neuf mois qui ont suivi.

Le 24 septembre 2002, Mme Hu a été arrêtée à la gare alors qu’elle montait à bord d’un train à destination de Jinan, la capitale de la province du Shandong, et elle a été emmenée au poste de police. Trois jours plus tard, la police a tenté de la faire admettre au camp de travail de Wangcun, mais en vain. Ils ont ensuite essayé de l’emmener dans un centre de lavage de cerveau, mais les gardiens ont également refusé de l’admettre.

La police a ensuite travaillé avec son employeur, l’école secondaire expérimentale de la ville de Laixi, et l’a emmenée au service psychiatrique du deuxième hôpital de Laixi. Elle a été immédiatement attachée à un lit et a reçu une injection. Elle s’est ensuite assoupie et a dormi toute la nuit. À partir du lendemain, elle a été contrainte de prendre des substances inconnues ou de recevoir des injections tous les jours. Elle n’a été libérée que le 29 janvier 2003. Son école lui a ordonné de prendre en charge tous les frais médicaux encourus pendant les quatre mois de son hospitalisation.

Mme Hu a décrit son épreuve. Elle a dit qu’elle était entrée à l’hôpital en bonne santé, mais que lorsqu’elle en était sortie, elle était presque psychotique à cause des médicaments. Lorsqu’elle est sortie de l’hôpital, ses membres étaient raides, sa vision était floue et elle se sentait engourdie et sans émotion. Son visage était pâle et maigre, ses yeux sans vie et tout son corps tremblait. Elle n’a pas eu de règles à l’hôpital. Six mois après sa sortie, ses pieds étaient encore si enflés qu’elle ne pouvait pas porter de chaussures. Les articulations de tous ses doigts étaient encore élargies et déformées.

Les articulations déformées de Mme Hu Keling.

Peu après le début du semestre du printemps 2006, l’école de Mme Hu l’a rétrogradée et l’a fait travailler à la bibliothèque, conformément aux instructions du Bureau de l’éducation de la ville de Laixi. Le Bureau 610 de la ville de Laixi a ordonné la suspension de son salaire et ne lui a accordé qu’une allocation mensuelle de 380 yuans. Le comptable de l’école a même retenu l’allocation.

Le 13 juillet 2006, plus de dix policiers ont arrêté de nouveau Mme Hu à l’école et l’ont détenue au centre de détention de Dashan. Onze jours plus tard, elle a été assignée à résidence et ramenée à son domicile, un appartement fourni par l’école et situé dans l’enceinte de celle-ci. Environ huit personnes gardaient son domicile jour et nuit, et le prix de leurs repas était déduit de son salaire, qui avait été rétabli à l’époque. L’école a brisé ses fenêtres et installé deux barres métalliques pour l’empêcher de s’échapper. Néanmoins, le 26 juillet 2006, elle a réussi à escalader un mur et à s’échapper.

Au début de l’année 2007, le Bureau de l’éducation a officiellement licencié Mme Hu. Auparavant, il lui avait refusé à plusieurs reprises des promotions, tout en reconnaissant qu’elle était une enseignante remarquable. Elle a vécu dans le dénuement les dernières années de sa vie.

Une femme de 73 ans du Shandong meurt après avoir été persécutée pendant des années pour sa croyance dans le Falun Gong

Mme Lu Guijuan, une habitante de 73 ans de la ville de Zhucheng, province du Shandong, est décédée le 25 février 2025, après avoir été persécutée pendant des années pour sa pratique du Falun Gong.

Mme Lu a purgé une peine de travaux forcés de trois ans (2001-2004) et une peine de prison de six ans et demi (2009-2015). De plus, elle a été détenue dans un centre de lavage de cerveau à trois reprises, pour une durée totale d’environ trente jours, et dans divers autres établissements pour une durée totale de deux cent dix jours. Son domicile a été perquisitionné à de nombreuses fois et ses effets personnels, d’une valeur de 91 000 yuans, ont été confisqués. L’argent liquide saisi à son domicile et les amendes qui lui ont été infligées s’élèvent à 202 284 yuans. Lorsqu’elle n’était pas en détention, elle était étroitement surveillée et constamment harcelée. Cette persécution incessante a fini par lui coûter la vie.

Mme Lu et son mari ont été arrêtés le 30 mars 2009 lors d’une opération de police. La police a saisi leur ordinateur, leur imprimante, plus de 100 000 yuans en espèces, ainsi que d’autres objets de valeur. Ils ont ensuite été emmenés dans un centre de lavage de cerveau. Les gardiens ont suspendu Mme Lu par les poignets au sommet d’un lit superposé, seuls ses orteils touchant le sol. La torture a duré 24 heures sur 24 pendant plusieurs jours d’affilée. Ses jambes et ses pieds sont devenus extrêmement enflés et elle ne pouvait plus mettre ses chaussures.

Reconstitution de la torture : Suspendue à un lit superposé, les pieds touchant à peine le sol

Mme Lu a été transférée au centre de détention de la ville de Zhucheng à la mi-avril 2009. En septembre, sa tension artérielle systolique a grimpé à 230 mmHg (la normale étant de 120 ou moins), mais les gardiens ont refusé de la libérer. Le 28 décembre 2009, son mari a été convoqué au tribunal de la ville de Zhucheng et dès son arrivée au palais de justice, il a été emmené directement au même centre de détention.

Le 9 avril 2010, le tribunal de la ville de Zhucheng a condamné Mme Lu et son mari respectivement à six ans et demi et à trois ans et demi de prison. Leurs appels ont été rejetés et ils ont été admis à la prison de Jinan. Lors d’une visite à la prison, leur famille a appris que la pression artérielle systolique de Mme Lu était toujours d’environ 230 mmHg.

La santé de Mme Lu s’est encore dégradée au cours de sa détention. Après sa libération en 2015, elle a eu du mal à se rétablir. Elle est décédée le 25 février 2025.

Implications sur la famille

Précédée dans la mort par plusieurs membres de sa famille, une femme du Heilongjiang meurt après avoir été arrêtée et détenue à maintes reprises pour sa pratique du Falun Gong

Mme Han Shujuan, une habitante de Jiansanjiang, province du Heilongjiang, est décédée le 30 juillet 2023, après avoir enduré des décennies de persécution pour sa pratique du Falun Gong. Elle avait 60 ans.

Mme Han travaillait dans une usine de briques associée à la ferme de Qixing. Après qu’elle et son mari, M. Shi Mengchang, ont commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 1996, ils ont cessé de se disputer et leur vie familiale est devenue harmonieuse. Après avoir constaté leurs changements, plus de 30 membres de leur famille ont également commencé à pratiquer le Falun Gong, dont le père de Mme Han, M. Han Zhenkui, son beau-père M. Shi Dianli, sa belle-mère Mme Wang Qingrong, sa belle-sœur Mme Shi Xiuying et son beau-frère M. Shi Mengwen.

Après le début de la persécution en 1999, Mme Han et son mari ont été arrêtés et détenus à de multiples reprises. Mme Han a été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant cent quatre-vingt-trois jours. Elle a également purgé une peine de trois ans en camp de travail et a été condamnée une fois. M. Shi a purgé deux peines de camp de travail pour un total de cinq ans, une peine de prison de deux ans et demi, et a été détenu dans divers établissements pendant dix mois supplémentaires. Leur fils, M. Shi Qilei, a dû quitter le lycée à l’âge de 16 ans et travailler pour subvenir à ses besoins.

Outre le couple, le frère de M. Shi, M. Shi Mengwen, a été condamné à deux ans de camp de travail en novembre 2000, puis à cinq ans et demi en 2008 et à trois ans en 2014. Lorsqu’il a été détenu, sa fille de dix ans vivait seule et n’avait souvent que des nouilles instantanées à manger, car sa mère travaillait à l’extérieur de la ville. La grand-mère de la fillette, âgée de 70 ans, devait se déplacer entre trois endroits pour s’occuper de son mari, de son petit-fils et de sa petite-fille.

La sœur des frères Shi, Mme Shi Xiuying, a vu son domicile saccagé de nombreuses fois. Elle a développé un cancer de l’estomac alors qu’elle était détenue au centre de lavage de cerveau de Qinglongshan en octobre 2010. Elle a été libérée dans un état critique et a dû subir une gastrectomie pour retirer les trois quarts de son estomac.

Dévastée par la récurrence de la persécution de la famille élargie, le père de Mme Han est décédé en janvier 2012, son beau-père est décédé en 2015 et sa belle-mère est décédée en janvier 2023, six mois avant la mort de Mme Han.

Première rangée, de gauche à droite : M. Shi Qilei, M. Shi Dianli, Mme Wang Qingrong, Mme Liu Limin (épouse de M. Shi Qilei)

Au deuxième rang, de gauche à droite : M. Shi Mengwen, M. Shi Mengchang, Mme Han Shujuan, Mme Shi Xiuying.

Voir aussi :

Rapporté en janvier 2025 : Treize pratiquants de Falun Gong décèdent des suites de la persécution

Traduit de l’anglais