Sa santé détruite pendant une peine de prison de quatre ans, un homme du Liaoning décède dix ans plus tard à 62 ans

(Minghui.org)

Nom : Zhai Hui

Nom chinois : 翟晖

Sexe : Masculin

Âge : 62 ans

Ville : Shenyang

Province : Liaoning

Profession : Inconnue

Date de décès : 19 mars 2025

Date de la dernière arrestation : 15 avril 2012

Dernier lieu de détention : Prison de Dongling

M. Zhai Hui a lutté contre une santé défaillante après avoir purgé une peine de quatre ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong en 2015. Cet habitant de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, ne s’est jamais remis et est décédé le 19 mars 2025. Il était âgé de 62 ans.

M. Zhai avant la persécution et après son hospitalisation en raison des mauvais traitements subis en prison

M. Zhai était technicien senior à l’Institut de recherche sur la fermentation alimentaire de la ville de Shenyang et à l’Institut de recherche sur le fourrage de la province du Liaoning. Avant de commencer à pratiquer le Falun Gong en 1996, il souffrait d’ulcères duodénaux sévères, de troubles digestifs et de rhinite atrophique, mais il ne parvenait toujours pas à se débarrasser de sa forte dépendance au tabac et à l’alcool.

Grâce à la pratique du Falun Gong et aux exercices, il a rapidement abandonné ses mauvaises habitudes et a recouvré la santé. Ses parents et les autres membres de sa famille ont été témoins de ses changements miraculeux.

Vivant selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong, M. Zhai s’efforçait d’être une personne bienveillante. Un jour, il a été renversé par une voiture alors qu’il roulait à vélo. Il a été projeté en l’air et est retombé sur le sol. Heureusement pour lui, il n’a pas subi de blessures graves. Il n’a pas blâmé le conducteur et l’a laissé partir.

En 1997, l’institut de recherche où il travaillait a fermé ses portes, et il a trouvé un emploi dans une entreprise privée. Il est resté fidèle à son nouveau directeur et a refusé des offres plus lucratives.

Neuf mois de détention et de torture

En octobre 1999, trois mois après le début de la persécution, M. Zhai a emmené sa petite fille à Pékin pour faire appel en faveur du droit de pratiquer le Falun Gong. Lorsque la police l’a arrêté, il a souri aux policiers. Le policier a relâché son emprise et M. Zhai est parti.

M. Zhai est retourné plus tard sur la place Tiananmen et a déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire « Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ». Il a réussi à partir sans être arrêté. Il a ensuite accroché la banderole à un petit pont et a pris le train pour rentrer chez lui.

M. Zhai a été arrêté à nouveau en janvier 2004. Pendant sa détention dans un centre de détention, la police l’a interrogé en le torturant, notamment en le frappant et en lui infligeant des décharges électriques. Chaque fois qu’il était ramené au centre de détention après une séance d’interrogatoire, son corps était couvert d’ecchymoses et de blessures. Même les gardiens du centre de détention étaient indignés par la brutalité de la police.

M. Zhai a ensuite été transféré au camp de travaux forcés de Zhangshi. Après quelques mois, il a été ramené au centre de détention et une nouvelle série d’interrogatoires a commencé. Il s’est évanoui à cause des coups et des décharges électriques. Lorsqu’il a repris conscience, la police était en train de nettoyer le sang sur le sol.

M. Zhai a entamé une grève de la faim pour protester. La Division de la sécurité intérieure du district de Tiexi a extorqué 2000 yuans à sa famille et l’a libéré à l’article de la mort en octobre 2004.

Condamné à quatre ans de prison pour avoir installé des antennes paraboliques

M. Zhai a été arrêté à nouveau le 15 avril 2012 pour avoir installé des antennes paraboliques afin que les habitants puissent recevoir des informations non censurées provenant de médias étrangers. Les agents Zhou et Gao Weiliang de la Division de la sécurité intérieure du district de Shenhe, ainsi que Cui Ning, le chef du poste de police de la rue Binhe, ont saisi les clés de M. Zhai et ont tenté de faire une descente chez lui. Sa femme a verrouillé la porte de l’intérieur. Après des heures d’impasse, elle a ouvert la porte vers midi, juste avant que la police ne s’apprête à enfoncer la porte. Les agents ont fait irruption et ont saccagé les lieux.

La fille de M. Zhai, élève en quatrième année, a tenté d’empêcher la police de saccager son domicile et de saisir leur ordinateur et d’autres effets personnels. L’agent Gao a menacé de la frapper. Elle leur a demandé pourquoi ils arrêtaient son père et saccageaient leur domicile. La police a répondu qu’ils soupçonnaient son père d’avoir divulgué des secrets d’État en installant des antennes paraboliques.

Le lendemain, la femme et la fille de M. Zhai se sont rendues au poste de police de la rue Binhe pour demander sa libération. La police a plutôt ordonné à son épouse de signer son avis de détention. Un agent a également recouvert la majeure partie du contenu de l’avis, sans permettre à la femme de M. Zhai de le lire. Elle a refusé de signer le formulaire et la police n’a pas voulu lui dire où M. Zhai était détenu. Après avoir passé beaucoup de temps à se renseigner, la famille a finalement confirmé que M. Zhai était détenu au centre de détention du district de Shenhe.

M. Zhai a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution, et sa santé s’est rapidement détériorée. La Division de la sécurité intérieure du district de Shenhe a refusé de le libérer, mais l’a détenu dans plusieurs hôpitaux, notamment la branche Hunnan de l’Hôpital général de l’armée, l’Hôpital 242 (troisième hôpital affilié à la faculté de médecine de Shenyang) et l’Hôpital 739. Dans tous les hôpitaux où il a été emmené, il a été menotté à son lit.

La Division de la sécurité intérieure du district de Shenhe a ensuite soumis le cas de M. Zhai au parquet du district de Shenhe. Le tribunal du district de Shenhe l’a jugé avec deux autres pratiquants le 25 décembre 2012. Seuls trois membres de la famille des pratiquants ont été autorisés à assister à l’audience. Le juge Jiao Yuling a condamné M. Zhai à quatre ans de prison, et M^me Meng Qingjie et M. Jiang Dexin à six ans chacun. M. Zhai a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Shenyang, et le juge Wu Yongmei a confirmé le verdict initial.

Contracter la tuberculose en prison et décéder dix ans plus tard

Lorsque M. Zhai a été transféré à la prison de Shenyang le 5 juin 2013, après plus d’un an de détention, il était devenu invalide et incapable de s’alimenter normalement. La prison a refusé de l’admettre et l’a renvoyé au centre de détention sans le libérer. Sa famille a demandé à l’administration pénitentiaire de le libérer, mais en vain.

M. Zhai a ensuite été admis à la prison de Dongling à Shenyang et envoyé directement à l’hôpital de la prison. Après avoir pris les médicaments prescrits par le médecin, au lieu de voir son état s’améliorer, il souffrait de diarrhée, peu importe ce qu’il mangeait.

Sous les ordres des directeurs Li Zhong, Chen Xiaohan, Qu Guang, Han Jiguo et Tian Zhi, les gardiens de la prison de Dongling ont brutalement torturé les pratiquants de Falun Gong afin de les forcer à renoncer au Falun Gong. M. Zheng Shoujun y a été battu à mort. M. Xu Dawei est décédé treize jours après sa libération. Au moins sept autres pratiquants sont également morts à la suite des tortures subies en prison, notamment M. Zhang Youjin, M. Jin Junbo, M. Shao Minggang, M. Li Zhendong, M. Liu Xiyong, M. Zhang Changjiu et M. Wang Zhongsheng.

M. Zhai a développé une tuberculose à la suite des tortures subies, et a souffert d’une accumulation de liquide dans les poumons de plus de 1500 ml. La prison a néanmoins refusé de le libérer et l’a maintenu en quarantaine. Autrefois bel homme, il était devenu si émacié et faible qu’un policier a été effrayé en le voyant marcher dans le couloir avec des béquilles.

Pendant ce temps, la prison a continué à lui administrer des médicaments inconnus, et il ressentait une sensation indescriptible et désagréable dans son cerveau. Il soupçonnait la prison d’essayer d’affaiblir sa volonté et de le forcer à renoncer au Falun Gong.

Après avoir subi trois ans et sept mois de torture, M. Zhai a été libéré en novembre 2015, cinq mois avant la fin de sa peine. Il avait du mal à marcher, même avec des béquilles, et a dû être porté par sa famille. Les agents du Bureau 610 et le personnel du comité résidentiel ont forcé son frère à signer certains documents en son nom.

À son retour chez lui, quel que soit le traitement reçu par M. Zhai, sa fonction digestive ne s’est jamais rétablie. Il souffrait d’une perte d’appétit et avait du mal à manger. Parallèlement, il souffrait également de douleurs thoraciques persistantes et toussait sans cesse.

Malgré son état, la police a continué à le harceler et à le suivre lorsqu’il sortait. Les membres de sa famille ont également été harcelés. La police a fermé son compte d’enregistrement familial et a refusé de renouveler sa carte d’identité, à moins qu’il ne signe une déclaration renonçant au Falun Gong.

Les souffrances physiques et mentales ont continué à le tourmenter. Même lorsqu’il s’est rendu à l’hôpital pour se faire soigner, on a refusé de l’admettre, car il n’avait pas de carte d’identité.

En 2020, M. Zhai a commencé à ressentir des douleurs thoraciques plus intenses, qui l’empêchaient parfois de dormir toute la nuit. En 2022, il a commencé à vomir du sang. Afin de le faire soigner à l’hôpital, sa famille l’a transporté au poste de police, exigeant que la police lui délivre une carte d’identité, ce qu’elle a finalement fait.

Mais les dommages causés à la santé de M. Zhai étaient déjà irréversibles. Il est devenu complètement invalide et incapable de manger quoi que ce soit. Il se nourrissait uniquement de boissons protéinées ou de soupe aux œufs. Il était incapable d’avaler même de la viande hachée. Son poids ne cessait de diminuer, et il n’avait plus que la peau sur les os lorsqu’il est décédé le 19 mars 2025. Il laisse derrière lui son épouse, sa fille et son père âgé de plus de 90 ans.

Voir aussi :

Zhai Hui, technicien supérieur de la ville de Shenyang, entre la vie et la mort suite à la persécution

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais